Accident ischémique
Les THS œstroprogestatifs et à base d’œstrogènes seuls sont associés à un risque jusqu’à 1,5 fois plus élevé d’accident ischémique.
Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou le temps écoulé depuis la ménopause. Toutefois, comme le risque initial dépend fortement
de l’âge, le risque global d’accident chez les utilisatrices de THS augmentera avec l’âge (voir rubrique 4.8).
Autres affections
• Les estrogènes peuvent provoquer une rétention hydriquec’est pour cette raison que les patientes présentant une insuffisance rénale
ou cardiaque doivent donc être étroitement surveillées.
• Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement estrogénique
substitutif ou le traitement hormonal substitutif. De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides plasmatiques
conduisant à une pancréatite ont en effet été observés sous estrogénothérapie dans cette situation.
Les estrogènes augmentent les taux plasmatiques de TBG (thyroid-binding globulin) ce qui conduit à une élévation des taux des
hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesurés sur colonne ou par RIA
[radioimmunoassay]) et de la T3 totale (mesurés par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation des
taux de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d'autres protéines de
liaison telles que la CBG (corticoid-binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant,
respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou
actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées
(angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
• Un chloasma peut parfois être observé, plus particulièrement chez les femmes qui ont des antécédents de chloasma pendant la
grossesse. Les femmes présentant un risque de chloasma doivent minimiser toute exposition à la lumière du soleil ou aux rayons
ultraviolets pendant la prise d'un THS.
• Le THS n’améliore pas les fonctions cognitives. Certains résultats suggèrent une augmentation du risque de la probabilité de démence
chez les femmes débutant un TSH œstroprogestatif ou à base d’œstrogènes seuls après 65 ans.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d'interactions
Remarque : les informations de prescription des produits concomitants doivent être consultées pour connaître les interactions
éventuelles.
Effets d’autres médicaments sur Climara
Molécules augmentant la clairance des hormones sexuelles (diminution de l’efficacité des THS par induction enzymatique) :
Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en
particulier des isoenzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (p. ex. les barbituriques, phénytoïne, primidone,
carbamazépine) et les anti-infectieux (p. ex. rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz) et éventuellement aussi le felbamate, la
griséofulvine, l’oxcarbazépine, le topiramate et les produits contenant du millepertuis (hypericum perforatum)..
L'administration transcutanée évite l'effet de premier passage hépatique. Par conséquent, les estrogènes administrés par cette voie
devraient être moins affectés par les inducteurs enzymatiques que les hormones prises par voie orale.
Sur le plan clinique, l'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet
thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
L’induction enzymatique peut déjà être observée après quelques jours de traitement. L’induction enzymatique maximale est
généralement observée dans les quelques semaines qui suivent. Après l’arrêt du traitement, l’induction enzymatique peut se poursuivre
pendant 4 semaines environ.
Molécules ayant des effets variables sur la clairance des hormones sexuelles:
Lorsqu’elles sont administrées conjointement à des hormones sexuelles, de nombreuses associations d’inhibiteurs de protéase du VIH
et d’inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, y compris les associations avec des inhibiteurs du VHC, peuvent
augmenter ou réduire les concentrations plasmatiques des estrogènes. L’effet net de ces modifications peut se révéler cliniquement
pertinent dans certains cas.
C’est pourquoi il convient de consulter les informations de prescription des produits concomitants contre le VIH/VHC pour connaître
les interactions éventuelles et les recommandations qui y sont associées.
Molécules diminuant la clairance des hormones sexuelles (inhibiteurs enzymatiques):
Les inhibiteurs puissants ou modérés du cytochrome P3A4 comme les antifongiques azolés (p. ex.: fluconazole, itraconazole,
ketoconazole, voriconazole), le vérapamil, les macrolides (p. ex.: clarithromycine, erythromycine), le diltiazem et le jus de
pamplemousse peuvent provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques d’estrogènes.