épidémiologiques ont systématiquement montré une augmentation du risque de cancer du sein chez
les utilisatrices de THS œstroprogestatif combiné, qui devient manifeste après 3 ans environ (voir
rubrique 4.8).
Traitement à base d’œstrogènes seuls
•L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes
hystérectomisées utilisant un THS à base d’œstrogènes seuls. Les études observationnelles ont
généralement fait état d’une légère augmentation du risque de diagnostic de cancer du sein, laquelle
est considérablement inférieure à l’augmentation observée chez les utilisatrices de préparations
œstroprogestatives (voir rubrique 4.8).
L'augmentation du risque devient significative après quelques années d'utilisation, mais le risque
revient à son niveau de départ après quelques années (au plus 5 ans) suivant l’arrêt du traitement.
Les THS, particulièrement les associations estrogène + progestatif, augmentent la densité mammaire à
la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
Cancer ovarien
Le cancer ovarien est bien plus rare que le cancer du sein.
Les données épidémiologiques issues d’une vaste méta-analyse suggèrent une légère augmentation du
risque chez les femmes sous THS à base d’estrogène seul ou sous THS combiné estroprogestatif. Ce
risque devient apparent dans les 5 ans d’utilisation et diminue au fil du temps après l’arrêt du
traitement.
Certaines autres études, dont l’étude WHI, suggèrent que l’utilisation de THS combinés peut être
associée à un risque similaire ou un risque légèrement plus faible (voir rubrique 4.8).
Accidents thromboemboliques veineux
•Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d'accidents thromboemboliques veineux
(thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de
la première année de traitement (voir rubrique 4.8).
•Les patientes ayant des antécédents d’accidents thromboemboliques veineux ou présentant une
thrombophilie connue ont un risque accru d'accident thromboembolique veineux et le THS pourrait
majorer ce risque. Chez ces patientes, l'utilisation d'un THS est dès lors contre-indiquée (voir
rubrique 4.3).
•Les facteurs de risque d'accident thromboembolique veineux généralement reconnus incluent :
utilisation d’œstrogènes, âge avancé, intervention chirurgicale majeure, immobilisation prolongée,
obésité (IMC > 30 kg/m²), grossesse, période de post-partum, lupus érythémateux disséminé (LED)
et cancer. Il n’existe aucun consensus quant au rôle éventuel des varices dans les accidents
thromboemboliques veineux. Comme pour tous les patients en période post-opératoire, afin de
prévenir tout risque thromboembolique veineux postopératoire, les mesures prophylactiques
habituelles doivent être envisagées. Si une immobilisation prolongée doit suivre une intervention
chirurgicale programmée, il est conseillé d’arrêter provisoirement le traitement 4 à 6 semaines
avant l'intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité
normale.
•Chez les femmes qui n’ont pas d’antécédents personnels d’accidents thromboemboliques veineux,
mais dont un parent au premier degré a des antécédents de thrombose dans le jeune âge, un
dépistage peut être proposé après une discussion détaillée de ses limites (seule une partie des
anomalies thrombophiliques sont identifiées au dépistage). En cas d’identification d’une anomalie