Université Francois Rabelais de Tours Licence de Mathématiques Solutions Feuille de Travaux Dirigés n◦ 4 M1, Algèbre Exercice 1 Semestre 8 √ 2 est irrationnel. √ Solution: Supposons que 2 = 1) (a) Montrer que a b avec (a, b) ∈ N∗ premiers entre-eux. On a alors a2 = 2b2 . et 2 divise a2 . Or si 2 ne divise pas a on peut écrire a = 2a0 + 1 ce qui implique que a2 = 2(2a02 + 2a0 ) + 1 et donc 2 ne divise pas non plus a2 . Par contraposé on en déduit que 2 divise a et donc que a = 2a0 . Ceci implique alors b2 = 2a02 et on en déduit de la même façon que√2 divise b et donc que b = 2b0 . Ceci contredit le fait que (a, b) sont premiers entre-eux. Ainsi 2 ne peut pas être rationnel. √ (b) Montrer que p est irrationnel pour tout nombre premier p. √ Solution: Supposons que p = ab avec (a, b) ∈ N∗ premiers entre-eux. On a alors a2 = pb2 . et p divise a2 . Ceci implique que p divise a. On peut par exemple utiliser la décomposition de a en facteur premiers pour le voir. On a donc que a = pa0 . Ceci implique alors b2 = pa02 et on en déduit de la même façon que p divise b. Ceci contredit le fait que (a, b) sont premiers entre-eux. √ Ainsi p ne peut pas être rationnel. 2) Soit n un nombre entier qui n’est pas divisible par un carré parfait. (a) Montrer qu’il existe un nombre premier p tel que p | n et p2 - n. √ (b) Montrer que n est irrationnel. √ 3) Soit n ∈ N. Montrer que n est soit entier soit irrationnel. √ Solution: Supposons que n est un nombre rationnel. On a alors a et b des entiers positifs tels que a2 = nb2 . On définit alors l’ensemble Γ par Γ := {p ∈ N∗ : p est un diviseur premier de a, b ou n}. En utilisant la décomposition en facteur premier dans N on a trois fonctions νa , νb et νn à valeurs dans N telles que Y Y Y a= pνa (p) , b= pνb (p) , n= pνn (p) . p∈Γ 2 p∈Γ p∈Γ 2 Mais alors l’équation a = nb nous fournit Y Y p2νa (p) = p2νb (p)+νn (p . p∈Γ p∈Γ Et en utilisant l’unicité de la décomposition en facteurs premiers on arrive alors à ∀p ∈ Γ, 2νa (p) = 2νb (p) + νn (p). On en conclut donc que pour tout p dans Γ, le nombre νn (p) est divisible par 2 c’est à dire νn (p) = 2νn0 (p) et on peut alors écrire 2 n := Y 0 2νn (p) p = Y p∈Γ p∈Γ et donc n est un carré parfait. 1 p 0 νn (p) , 4) Soient n1 , n2 deux entiers qui ne sont pas des carrés parfaits. √ √ (a) Montrer que n1 + n2 est irrationnel. √ √ Solution: Si on suppose que n1 + n2 = ab , on peut en déduire √ b2 n1 = a2 + b2 n2 − 2ab n2 , √ ce qui est absurde car cela impliquerait que n2 est rationnel or d’après la question 2) ce n’est pas le cas. √ √ √ √ (b) Montrer que n1 + n2 est algébrique sur Q et déterminer P ∈ Q[X] tel que P ( n1 + n2 ) = 0. Solution: On introduit les notations √ √ r = n1 , s = n2 , t = r + s. On a alors r2 = n1 et s2 = n2 . On veut une équation polynomiale à coefficients entier pour t. n1 = r2 = (t − s)2 = t2 + s2 − 2st = t2 + n2 − 2st. Mais on peut alors isoler le terme en st pour obtenir 4n2 t2 = 4s2 t2 = (t2 + n2 − n1 )2 = t4 + 2(n2 − n1 )t2 + (n2 − n1 )2 . √ √ Au final on voit que t = n1 + n1 est solution de P (X) := X 4 − 2(n1 + n2 )X 2 + (n2 − n1 )2 = 0. (c) Déterminer le polnôme minimal de √ n1 + √ n2 . Solution: On peut facilement factoriser P dans R[X] car les racines proviennent d’une équation bicarrée. √ √ √ √ √ √ √ √ P (X) = (X − ( n1 + n2 ))(X + ( n1 + n2 ))(X − ( n1 − n2 ))(X + ( n1 − n2 )). Or en utilisant les mêmes arguments qu’à la question 1) on peut voir qu’aucune des racines n’est rationnelle. Ceci implique que P ne peut pas se factoriser dans Q[X] comme produit d’un polynôme de degré 3 et d’un polynôme de degré 1. On constate de plus que √ √ √ √ √ (X − n1 + n2 )(X − n1 − n2 ) = X 2 − 2 n1 X + n1 − n2 ∈ / Q[X], √ √ √ √ √ / Q[X], (X − n1 + n2 )(X + n1 + n2 ) = X 2 + 2 n2 X + n2 − n1 ∈ Finalement la seule factorisation possible vient du regroupement √ √ √ √ √ (X + n1 + n2 )(X − n1 − n2 ) = X 2 − n1 − n2 − 2 n1 n2 , √ qui est dans Q[X] si et seulement si n1 n2 est rationnelle. On a donc deux cas de figure. Si √ √ n1 n2 est un carré parfait alors le polynôme minimale de n1 + n2 est √ X 2 − n1 − n2 − 2 n1 n2 . Sinon le polynôme minimale est P . √ √ √ √ 5) Calculer [Q( n1 + n2 ) : Q] et [Q( n1 , n2 ) : Q]. Solution: D’après les questions précédentes on a 1 si √ √ 2 si [Q( n1 + n2 ) : Q] = 2 si 4 si √ √ n1 , n2 ∈ Q √ √ n1 ∈ Q et n2 ∈ /Q √ √ √ n1 , n2 ∈ / Q et n1 n2 ∈ Q √ √ √ n1 , n2 ∈ / Q et n1 n2 ∈ /Q √ √ Calculons maintenant [Q( n1 , n2 ) : Q]. Commençons par les cas simple : √ √ 1 si n1 , n2 ∈ Q √ √ √ √ [Q( n1 , n2 ) : Q] = 2 si n1 ∈ Q et n2 ∈ /Q √ √ √ 2 si n1 , n2 ∈ / Q et n1 n2 ∈ Q 2 Pour le dernier, on remarque que si √ n1 n2 ∈ Q alors √ √ n2 = n1 √ √ n1 n2 ∈ Q[ n1 ] et donc n1 √ √ √ [Q( n1 , n2 ) : Q] = [Q( n1 ) : Q] = 2. √ √ √ On suppose que n1 , n2 ∈ / Q et n1 n2 ∈ / Q. Alors √ √ √ √ √ √ √ √ √ [Q( n1 , n2 ) : Q] = [Q( n1 , n2 ) : Q( n1 )][Q( n1 ) : Q] = 2[Q( n1 , n2 ) : Q( n1 )] √ √ √ √ √ Calculons [Q( n1 , n2 ) : Q( n1 )]. Un candidat pour être le polynôme minimal de n2 sur Q( n1 ) √ √ √ est P = X 2 −n2 . Si nous arrivons à montrer que P est irréductible alors [Q( n1 , n2 ) : Q( n1 )] = 2 √ √ et [Q( n1 , n2 ) : Q] = 4. Puisque P est de degré 2, irréductible équivaut à pas de racine. Soit √ a + n1 b avec a, b ∈ Q tel que √ √ P (a + b n1 ) = a2 + 2ab n1 + b2 n1 − n2 = 0. √ / Q. On a donc On voit alors que a = 0 ou √ b = 0 mais le cas b = 0 est impossible puisque n2 ∈ n1 √ 2 b n1 = n2 et alors n1 n2 = √ n2 ∈ Q ce qui contredit nos hypothèses. Ainsi P n’a pas de racine n2 √ √ et [Q( n1 , n2 ) : Q] = 4. Exercice 2 1) Soit P = X 2 + X + 1 ∈ F2 [X]. On pose F := F2 /(P ) et α = X dans F . (a) Montrer que P est irréductible. Solution: Degré 2 et pas de racine donc irréductible. (b) Montrer que F = F2 [α] = {a0 + a1 α | a0 , a1 ∈ F2 }. Pn Solution: On rappelle que F2 [α] = { i=0 ai αi | n ∈ N, ai ∈ F2 }. Pour tout polynôme A ∈ F2 [X], il existe un unique couple (Q, R) ∈ F2 [X]2 tel que A = P Q + R où deg(R) < 2. Ainsi A = R = a0 + a1 α avec a0 , a1 ∈ F2 d’où le résultat. (c) Montrer que α est racine de P et factoriser P dans F . Solution: On a P (α) = P (X) = P (X) = 0 dans F et donc α est racine de P dans F . On fait la division euclidienne de P par (X − α) et on trouve P = (X − α)(X + α + 1) sur F . 2) Soit P = X 3 + X + 1 ∈ F2 [X]. On pose F := F2 /(P ) et α = X dans F . (a) Montrer que P est irréductible. Solution: Degré 3 et pas de racine donc irréductible. (b) Montrer que F = F2 [α] = {a0 + a1 α + a2 α2 | a0 , a1 , a2 ∈ F2 }. Pn Solution: On rappelle que F2 [α] = { i=0 ai αi | n ∈ N, ai ∈ F2 }. Pour tout polynôme A ∈ F2 [X], il existe un unique couple (Q, R) ∈ F2 [X]2 tel que A = P Q + R où deg(R) < 3. Ainsi A = R = a0 + a1 α + a2 α2 avec a0 , a1 , a2 ∈ F2 d’où le résultat. (c) Montrer que α est racine de P et factoriser P dans F . Solution: Par division euclidienne on trouve P = (X −α)(X 2 +αX +(α2 +1)). Reste à savoir si Q = X 2 +αX +(α2 +1) est irréductible. On cherche une racine sous la forme β = a0 +a1 α+a2 α2 . On trouve Q(β) = 0 ⇐⇒ (a + c + 1) + aα + (c + 1)α2 = 0 ⇐⇒ a = 0, c = 1, b = 0 ou 1. Les racines de Q sont donc α2 et α2 + α et on a P = (X − α)(X − α2 )(X − (a + α2 )) Exercice 3 1) Déterminer le polynôme minimal de √ 2 sur Q. √ Solution: P := X − 2 est unitaire, irréductible et P ( 2) = 0 donc P est le polynôme minimal de √ 2 sur Q. √ 2) Déterminer le polynôme minimal de 3 2 sur Q. √ Solution: P := X 3 − 2 est unitaire, irréductible et P ( 3 2) = 0 donc P est le polynôme minimal de √ 3 2 sur Q. 2 3 3) Déterminer le polynôme minimal de √ n 2 sur Q. √ Solution: P := X − 2 est unitaire, irréductible et P ( n 2) = 0 donc P est le polynôme minimal de √ n 2 sur Q. √ √ 4) Déterminer le polynôme minimal de 3 sur Q[ 2]. √ √ √ √ √ Solution: On vérifie que 3 ∈ / Q[ 2]. L’extension [Q( 2)( 3), Q( 2)] et donc au moins de degré 2. √ 2 Comme X√ − 3 est un polynôme annulateur de 3 c’est nécessairement le polynôme minimal de de √ 3 sur Q[ 2]. √ √ 5) Déterminer le polynôme minimal de 4 2 sur Q[ 2]. √ √ √ √ √ Solution: On a[Q( 4 2), Q] = 4 √ et [Q( 2),√Q] = 2 donc [Q( 4 2), Q( 2)] = 2. Le polynôme√X 2 − 2 est un polynôme annulateur de 4 2 sur Q( 2), ce doit donc être le polynôme minimal de 4 2. n Exercice 4 √ 1) Déterminer [Q( 2, i), Q]. √ √ 2) Déterminer [Q( 5 2, 2), Q]. Solution: On a √ √ √ √ 5 5 [Q( 2, 2) : Q] ≤ [Q( 2) : Q][Q( 2) : Q] = 10 √ √ √ √ On sait aussi que 5 et 2 divisent [Q( 5 2, 2) : Q] et donc [Q( 24 2, 5 2) : Q] = 2 × 5 = 10 √ √ 3) Déterminer [Q( 24 2, 4 2), Q]. √ √ √ √ Solution: 4 2 ∈ Q( 24 2) puisque 4 2 = ( 24 2)6 . Ainsi √ √ √ 24 4 24 [Q( 2, 2) : Q] = [Q( 2) : Q] = 24, √ car x24 − 2 est le polynôme minimal de 24 2 sur Q (d’après Eisenstein). √ √ 4) Déterminer [Q( 10 2, 6 2), Q]. √ √ Solution: Soit N = [Q( 10 2, 6 2), Q]. On sait que 6 | N et 10 | N et donc 30 | N . De plus √ √ √ √ √ √ √ √ √ 10 6 10 6 10 10 10 6 10 [Q( 2, 2), Q] = [Q( 2, 2), Q( 2)] · [Q( 2, Q] = 10[Q( 2, 2), Q( 2)]. √ √ Le polynôme X 3 − 2 est à coefficient dans Q( 10 2) et unitaire ce qui montre que √ √ √ 10 6 10 [Q( 2, 2), Q( 2)] ≤ 3. Ainsi N ≤ 30 et 30 | N donc N = 30. √ √ 5) Déterminer [Q( m 2, n 2), Q] pour tout (m, n) ∈ N2 . √ √ Solution: Soit E = Q( m 2, n 2). On a √ √ √ √ √ √ √ n m m m n m m [E, Q] = [Q( 2, 2), Q( 2)] · [Q( 2) : Q] = m · [Q( 2, 2), Q( 2)]. √ √ √ √ p q n Soit m = pq avec pgcd(p, q) = 1. On alors ( n 2)p ∈ Q( m 2) puisque ( n 2)p = 2 n = 2 m = ( m 2)q . Ainsi √ √ m n [Q( 2, 2)] ≤ p. √ √ √ En effet n 2 est racine du polynôme X p − ( m 2)q ∈ Q( m 2)[X]. On a donc [E, Q] ≤ pm. D’autre part on sait aussi que n | [E, Q]. On a donc un entier N = [E : Q] qui vérifie les conditions suivantes : m | N , n | N et N ≤ mp = nq où pgcd(p, q) = 1. Supposons que N < mp. Il existe (k, `) ∈ N tel que ∗ N = km et k < p ∗ N = `n et ` < q. Mais alors mk = n` et n m = k ` ce qui contredit la minimalité de p et q. Ainsi [E : Q] = mp = mn d 4 où d = pgcd(m, n). p √ √ 3 Exercice 5 Calculer [Q(t) : Q] où t = 2 + 2 + 2. √ √ Solution: On va essayer de calculer le polynôme minimal de t sur Q. On a (t − 2)3 = 2 + 2. On développant on trouve √ t3 + 6t − 2 = 3 2(t2 + 1). Puis en passant au carré t6 + 12t4 − 4t3 + 36t2 − 24t + 4 = 18(t4 + 2t2 + 1) soit t6 − 6t4 − 4t3 − 24t − 14 = 0. Ainsi t est racine du polynôme P = X 6 − 6X 4 − 4X 3 − 24X − 14. Ce polynôme est irréductible d’après le critère de Eisenstein avec p = 2 et c’est donc le polynôme minimal de t sur Q. On a donc [Q(t) : Q] = 6. Exercice 6 1) Calculer le polynôme minimal de cos 2π 5 . Solution: Soit ω = e2iπ/5 . On a X 5 − 1 = (X − 1)(1 + X 2 + X 3 + X 4 ) et donc 1 + ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 = 0. En factorisant par w−2 on trouve 0 = ω −2 + ω −1 + 1 + ω + ω 2 = 2 cos( 4π 2π ) + 2 cos( ) + 1 5 5 On a : cos(4π/5) = Re((e2iπ/5 )2 ) = cos2 (2π/5) − sin2 (2π/5) = 2 cos2 (2π/5) − 1 et donc cos(2π/5) est racine du polynôme 4X 2 + 2X − 1. Ce polynôme étant irréductible sur Q, c’est le polynôme minimal de cos(2π/5) sur Q. 2) Calculer cos 2π 5 et proposer une construction à la règle et au compas du pentagone régulier. Solution: On calcule les racines du polynôme de la question précédente et on trouve que √ 5−1 . cos(2π/5) = 2 3) Est-ce qu’on peut trisecter l’angle 2π 5 à la règle et au compas ? Solution: On a 2.5 − 3.3 = 1 et d’où on déduit 3. 2π 2π 2π − 2. = . 5 3 15 2π 2π 2π est constructible puisque et le sont. 15 5 3 4) Calculer le polynôme minimal de cos 2π 7 . Montrer que l’heptagone régulier n’est pas constructible à la règle et au compas. Ainsi Solution: Soit ω = e2iπ/7 . On a X 7 − 1 = (X − 1)(1 + X 2 + X 3 + X 4 + X 5 + X 6 ) et donc 1 + ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 + ω 5 + ω 6 = 0. En factorisant par w−3 on trouve 0 = ω −3 + ω −2 + ω −1 + 1 + ω + ω 2 + ω 3 = 2 cos( 6π 4π 2π ) + 2 cos( ) + 2 cos( ) + 1 7 7 5 On a : cos(6π/7) = Re((e2iπ/7 )3 ) = cos3 (2π/5) − 3 cos(2π/7) sin2 (2π/5) = cos3 (2π/5) − 3 cos(2π/7)(1 − cos(2π/7))) = 4 cos2 (2π/7) − 3 cos(2π/7) 5 et cos(4π/7) = Re((e2iπ/7 )2 ) = cos2 (2π/7) − sin2 (2π/7) = 2 cos2 (2π/7) − 1. Finalement, cos(2π/7) est racine du polynôme 8X 3 − 6X + 4X 2 − 1. Ce polynôme est irréductible sur Q puisqu’il n’admet pas de racine. En effet les seules racines rationnelles possibles sont ±{1, 12 , 14 , 18 } et on vérifie que ce ne sont pas des racines. Ainsi [Q(cos(2π/7) : Q] = 3 et cos(2π/7) n’est pas constructible. Exercice 7 Le but de cet exercice est de donner un exemple de nombre algébrique de degré 4 sur Q qui n’est pas constructible la à la règle et au compas. On considère le polynôme f (X) = X 4 − X − 1. 1) Montrer que f est irréductible dans Q[X]. Solution: La réduction modulo 2 de f est X 4 + X + 1 qui est un polynôme irréductible de F2 [X]. Ainsi f est irréductible sur Q. 2) Montrer que f a deux racines réelles α1 et α2 et deux racines complexes conjuguées. (On pourra étudier la fonction polynomiale f (x).) Solution: Une étude de fonction montre que f s’annule deux fois sur R. 3) On pose P (X) = (X − α1 )(X − α2 ) = X 2 + aX + b Montrer que a vérifie a6 + 4a2 − 1 = 0. [ On pourra diviser X 4 − X − 1 par X 2 + aX + b pour en déduire un système d’équation.] Solution: La division euclidienne donne X 4 − X − 1 = (X 2 + aX + b) · (X 2 − aX + a2 − b) + (−a3 + 2ab − 1)X − a2 b + b2 − 1. Or X 2 + aX + b divise f donc le reste doit être égale à 0 : ( −a3 + 2ab − 1 = 0 −a2 b + b2 − 1 = 0 1 + a3 et en remplaçant dans la deuxième équation, on a a6 + 4a2 − 1 = 0. 2a 4) Montrer que le polynôme X 3 + 4X − 1 est irréductible dans Q[X]. Ainsi b = Solution: Ce polynôme n’a pas de racine et est de degré 3, il est donc irréductible. 5) En déduire que a n’est pas constructible. Solution: On a [Q(a2 ) : Q] = 3 ainsi a2 n’est pas constructible. Ainsi a ne peut pas être constructible (sinon a2 le serait !). 6) En déduire que α1 ou α2 n’est pas constructible. Solution: Puisque a = −(α1 + α2 ) et a n’est pas constructible, α1 et α2 ne peuvent pas être tous les deux constructibles. 6