Fiche de révisions pour les élèves admis en classe de MP

Fiche de révisions pour les élèves admis en classe de MP - MP*
L’année de préparation des concours est particulièrement courte. Afin de l’aborder dans de bonnes conditions
il est nécessaire d’effectuer des révisions ciblées sur certains points techniques du programme de première année
qui ne seront pas repris en détail. La liste qui suit a été concue pour vous guider dans ces révisions, en insistant sur
leur aspect pratique. La travailler sérieusement facilitera considérablement votre début d’année et vous permettra
de consacrer votre temps et votre énergie à l’essentiel : comprendre et assimiler les concepts du cours. Nous vous
conseillons vivement d’y consacrer votre dernière semaine du mois d’aôut. Un contrôle de connaissance portant
sur ces révisions pourra être organisé à la rentrée.
1. Développements limités. Etude locale des suites et fonctions
Savoir :
Les développements limités usuels en 0 ( exp x, sin x, cos x, (1 + x)α,ln(1 + x),arctan(x))
Savoir faire :
-Trouver un équivalent et le factoriser pour faire un développement limité ou généralisé
- Développer au voisinage de 0les expressions de la forme f(x)g(x). Un exemple essentiel à savoir refaire
est le suivant :
lim
x+(1 + a
x)x=ea
-Déterminer à priori l’ordre des développements pour éviter les calculs inutiles
-Exprimer à l’aide d’un DL l’existence d’une limite, d’une aymptote.
Exercices d’application
1. Equivalent en 0 de f(x) = 1
sin x1
x. A quel ordre développer sin pour obtenir le DL à l’ordre 6 de f?
2. Limite en +de xx
xx
3. La courbe d’équation y=xarctan(x+ 1) possède-t-elle des asymptotes ? position par rapport à ces
asymptotes
4. limite en π
4de (tan x)tan 2x
2. Inégalités
Savoir :
-L’inégalité de Cauchy Schwarz :
|< x, y > | ≤ ||x||.||y||
ainsi que les cas d’égalité.
Il faut être en mesure d’appliquer cette inégalité pour le produit scalaire usuel, et également pour les inté-
grales.
-L’inégalité triangulaire et l’inégalité |b
a
f(t)dt| ≤ b
a|f(t)|dt ainsi que leurs cas d’égalité ( pour les
fonctions continues)
-L’inégalité de Taylor Lagrange
Savoir et savoir redémontrer :
Les inégalités suivantes ( dites inégalités de convexité) seront utiles toutes l’année.
-xR,1 + xex
-x > 1,ln(1 + x)x
-xR,|sin x| ≤ |x|
1
-a, b R2,|ab| ≤ a2+b2
2
Exercice : les redémontrer !
Exercices d’application :
1- Montrer pour tout x[0,π
2] sin x2x
π
2- si fest une fonction positive et continue sur [0,1] démontrer que (1
0
f(t)dt)21
0
f2(t)dt
3- Déterminer les conditions sur les nombres complexes z1, .., znpour que |1+z1+...zn|= 1+|z1|+...+|zn|
4- Démontrer que n
n1
k=0
cos( k
n2)converge vers 0.
5- Déterminer les fonctions continues telles que 1
0
xf(x)dx =1
0|f(x)|dx
3. Divers exercices d’ analyse
Voici une liste de quelques exercices classiques d’analyse qu’il est souhaitable d’avoir traité :
1. Suites récurrentes linéaires d’ordre 2 : soit a]0,1[. Etudier la suite définie par la donnée de u0, u1et par
la relation un+2 =aun+ (1 a)un+1.
2. Equation fonctionnelle : déterminer les fonctions continues sur Ret qui vérifient pour tout (x, y)f(x+
y) = f(x) + f(y). Pour cela on exprimera f(x)en fonction de f(1) en traitant successivement les cas :
xN,xZ,xQavant de conclure.
3. Equations linéaires scalaire d’ordre 2: la forme générale des solutions de l’équation différentielle à coef-
ficients constants E
y′′ +ay+by = 0
doit être connue. On doit être capable de passer des solutions complexes aux solutions réelles dans le cas où
l’équation caractéristique n’a pas de racines réelles. L’exercice ci- dessous permet de vérifier la maîtrise de
cette technique :
Donner une condition nécessaire et suffisante sur (a, b)pour que l’équation Eadmette une solution non
nulle qui tend vers 0 en +.
Voici un autre exercice illustrant le passage de la forme "mathématique" à la forme "physique" des solutions
de l’équation y” + y= 0 :
Quelle est la borne supérieure de la fonction définie sur Rpar l’égalité f(x) = acos x+bsin x?
4. Polynômes. Racines de l’unité
Savoir :
Les relations coefficients racines d’un polynôme, en particulier somme et produit. L’expression des racines
n-ièmes de 1 et plus généralement d’un nombre complexe a.
Savoir faire :
-Factoriser un polynôme simple sur Cet sur R. En particulier les deux polynomes suivants sont particuliè-
rement importants :
P=Xn1et P=X22Xcos θ+ 1
Exercice : Les factoriser !
-Mettre sous forme canonique un polynôme de degré 2sans racine réelle.
- Calculer des sommes trigonométriques, en particulier en utilisant la méthode "de l’angle moitié".
Exercices d’application :
2
1. Simplifier les sommes
n
k=0
cos(kx)et
n
k=0
sin(kx)
2. Calculer
[n
2]
k=0 (n
2k)et
n
k=0
k(n
k)
3. Factoriser sur Rle polynôme X4+X2+ 1
4. Soit P=Xn+an1Xn1+... +a0. Soit Q=Xn+bn1Xn1+... +b0le polynôme unitaire dont
les racines sont les carrés des racines de P. Exprimer en fonction de ailes coefficients bn1et b0.
5. Donner une condition nécessaire et suffisante sur apour que l’équation (1 + ix)n
(1 ix)n=apossède n racines
réelles.
6. Soit Pun polynôme de R[X]. On considère Qle polynôme unitaire à racines simples dont les racines sont
les racines de P. Montrer que Qest à coefficients réels. indication : on pourra introduire le pgcd de Pet P.
7. Soit P=Xn
n1
0
aiXi. Montrer que les racines complexes de Psont toutes de module inférieur ou
égal à max(1,|ai|).
5. Fractions rationnelles et primitives
Savoir et savoir faire :
-décomposer rapidement une fraction rationnelle à pôles simples dans C. Il est donc conseillé de connaitre
la formule donnant le coefficient de 1
Xadans la fraction P
Q. En principe, il ne vous sera jamais demandé
de faire des calculs plus compliqués sur les fractions rationnelles. Penser aussi à l’argument asymptotique
lim
XF (X)lorsque Fest une fraction sans partie entière.
-Calculer les primitives des fonctions simples : fractions rationnelles simples, fractions en cos et sin grace
au "bon " changement de variable (règles de Bioche).
-Il est souhaitable de connaître par coeur la primitive dx
a2+x2=1
aarctan(x
a) + cte
-Connaître et savoir retrouver la décomposition en éléments simples P
P=mi
Xai
pour un polynôme
Pdont les racines complexes sont les aiavec les multiplicités mi.
Exercices d’application :
1. Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle 1
Xn1
2. Calculer la primitive dx
a2sin x+ 1
3. Soit P un polynôme scindé à racines simples sur R. Montrer que le polynôme PPest aussi scindé à
racines simples, en étudiant les variations de P
P.
6. Algèbre linéaire
L’algèbre linéaire constitue l’un des piliers de la seconde année. La maîtrise complète du programme de
première année est indispensable en ce qui concerne les points suivants :
-indépendance linéaire, rang. Utilisation de matrices pour déterminer le rang d’une famille de vecteurs par
la méthode du pivot. Etude de l’indépendance linéaire d’une famille de fonctions
-Formule du rang
-Calculs de déterminants. Résolution de systèmes linéaires
-Sommes directes et supplémentaires.
-projecteurs.
Exercices d’application :
3
1. Soient uet vdeux endomorphismes d’un espace de dimension finie. Montrer que rguvrg vet donner
une CNS pour avoir égalité.
2. Calculer l’inverse de la matrice M=
a1 0
1a1
0 1 a
lorsqu’elle est inversible. On résoudra le système linéaire associé
3. Soit fune forme linéaire sur Mn(R)telle que f(AB) = f(BA)pour tout couple (A, B). Démontrer que
fest proportionnelle à la trace
4. Démontrer qu’une famille de polynomes dont les valuations sont toutes distinctes est libre ( la valuation
d’un polynôme est le plus petit indice d’un coefficient non nul).
5. Déterminer avec le minimum de calculs la matrice du projecteur orthogonal sur la droite dirigée par le
vecteur
1
1
1
6. Soit Eun espace vectoriel de dimension n. et xun vecteur non nul fixé. Démontrer que l’ensemble des
endomorphismes de Etels que (f(x), x)est liée est un sev de L(E)et déterminer sa dimension.
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Lycée Masséna MP*
Devoir de révision
Il est vivement recommandé de suivre en premier lieu les conseils de la fiche de révisions.
Ce devoir est facultatif et difficile. Il permet à ceux qui le souhaitent de s’entraîner à aborder des sujets délicats en utilisant unique-
ment le programme de première année.
Pour la première partie, il convient de l’aborder après avoir révisé les chapitres sur les développements limités, les formules de
Taylor et les polynômes.
Dans tout le problème, Edésigne l’ensemble des fonctions à valeurs réelles définies sur un intervalle ouvert fixé Jde R, et indéfini-
ment dérivables sur J.
On dit que x0Jest un zéro de fd’ordre au moins nsi fet toutes ses dérivées d’ordre strictement inférieur à ns’annulent en
x0; si de plus f(n)(x0)6= 0 le zéro x0, est dit d’ordre n; si toutes les dérivées de fs’annulent en x0, on dit que c’est un zéro d’ordre +.
On fixe d’autre part un intervalle non ponctuel IJ. Si, dans I,fa un nombre fini de zéros x1, ..., xp, d’ordres tous finis n1, ..., np,
on pose Z(f) = n1+... +np. Si fne s’annule pas dans I, on pose Z(f)=0, et si fa une infinité de zéros dans Iou un zéro d’ordre
infini on pose Z(f) = +.
I. Propriétés générales
1. (a) Montrer que pour que x0soit un zéro d’ordre au moins nil faut et il suffit qu’existe une fonction gncontinue telle que
f(x)=(xx0)ngn(x)
A quelle condition le zéro est il d’ordre n?
(b) Montrer que si x0est d’ordre fini il existe un intervalle non trivial ]x0a, x0+a[sur lequel fne s’annule qu’en x0.
(c) Fournir un contrexemple pour un zéro d’ordre infini.
On pourra commencer par démontrer rapidement que la fonction définie sur Rpar f(x) = e
1
x2se prolonge à Ren une
fonction de E.
(d) Démontre l’égalité g1(x) = Z1
0
f0(x+t(x0x))dt.
(e) (Admis en 3/2) En déduire que la fonction gnest dans E.
2. Dans cette question, I= [a, b]est un segment de R
(a) On suppose que tous les zéros sont d’ordre fini. Montrer que Z(f)est fini
(b) On suppose f(a)et f(b)non nuls. Montrer que la parité de Z(f)est déterminée par le signe de f(a)f(b)
(c) Montrer que Z(f0)Z(f)1
3. (a) Soient fet gdeux éléments de E. Exprimer Z(fg)en fonction de Z(f)et Z(g)
(b) Soit φin Eune application bijective dont la dérivée ne s’annule pas. Si fest une fonction de classe Csur φ(I)comparer
l’ordre des zéros de fet de fφ.
II. Règle de Descartes
Dans toute la suite du problème, on considère des suites finies a= (a0, ..., an)de nombres réels non tous nuls, et on note N(a)
le nombre des changements de signe dans aen ne tenant pas compte des éléments nuls ; autrement dit, N(a)est le nombre des
indices j[1, n]pour lesquels il existe un indice i[0, j[tel que aiaj<0avec ai+1 =... =aj1= 0.
4. Dans cette question, I=J=R
Soit λ0< . . . < λnune suite ordonnée de réels distincts. On pose
f(x) =
n
X
0
aieλix
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