9. Dérivation des fonctions à valeurs vectorielles,arcs paramétrés Page 4
Notations : C
0
(I, E): ensemble des fonctions continues sur Ià valeurs dans E.
C
k
(I, E): ensemble des fonctions de classe C
k
sur Ià valeurs dans Epour k∈N
∗
.
C
∞
(I, E): ensemble des fonctions de classe C
∞
sur Ià valeurs dans E.
2) Opérations algébriques — Structures
Théorème : soit k∈N,fet gdeux fonctions de Idans Eet λ∈R.
si fet gsont kfois dérivables sur I, alors λ. f +gest kfois dérivable sur Iet :
(λ .f +g)
(k)
=λ .f
(k)
+g
(k)
.
C
k
(I, E)et C
∞
(I, E)sont des sous-espaces vectoriels de C
0
(I, E).
Théorème : formule de Leibniz
Soit k∈N
∗
,f:I→Eet ϕ:I→R.
Si fet ϕsont kfois dérivables sur I, alors ϕ .f est kfois dérivables sur Iet
(ϕ. f)
(k)
=
k
j=0
k
j
ϕ
(j)
. f
(k−j)
.
Théorème : pour tout k∈N∪ {+∞},C
k
(I, R)est une R-algèbre commutative.
Théorème : composée de fonctions de classe C
k
Soit k∈N∪ {+∞} et Jun intervalle de R.
Si ϕ∈ C
k
(J, R),f∈ C
k
(I, E)et ϕ(J)⊂I, alors f◦ϕ∈ C
k
(J, E).
3) Formule de Taylor
Soient f:I→E,kfois dérivable sur I, et t∈I; la formule de Taylor en tpour les fonctions de R
dans Rfournit des développements limités de toutes les applications coordonnées de fdans une base
de E, ce qui permet d’écrire
f(t+h) =
h→0
k
j=0
h
j
j!f
(j)
(t) + oh
k
.
IIIIII - Arcs paramétrés
1) Notion d’arc paramétré
On appelle arc paramétré de classe C
k
tout couple Γ = (I, F ), où Iest un intervalle non trivial de Ret
Fune application de classe C
k
de Idans E,R-espace vectoriel de dimension 2 ou 3.
On appelle point de l’arc Γ = (I, F )tout couple (t, M)où t∈Iet M=F(t)(dit point mobile). On
parle aussi du point de paramètre t. On peut parler du point Mou du point F(t), mais attention aux
ambiguïtés en cas de point multiple (lorsque le point Mest atteint pour plusieurs valeurs de t, si F
n’est pas injective. . . )
Le support de l’arc est la courbe C={F(t), t ∈I}(la trajectoire de F(t)).
Le point (t, M)est dit point régulier de l’arc si et seulement si F
′
(t)=
0,point birégulier de l’arc si et
seulement si la famille (F
′
(t), F
′′
(t)) est libre.
L’arc est dit régulier (resp. birégulier) si et seulement si tous ses points le sont.
Un point où F
′
(t) =
0est dit point singulier, ou encore point stationnaire.
2) Demi-tangentes — Tangentes
Pour t∈I, on suppose l’existence de l’entier fondamental p= min n∈N
∗
/ F
(n)
(t)=
0.
La formule de Taylor à l’ordre pappliquée à Fen tdonne : F(t+h)−F(t) =
h→0
h
p
p!·F
(p)
(t) + o(1).
Or le vecteur F(t+h)−F(t)dirige la demi-droite F(t)F(t+h): pour tfixé et htendant vers 0
+
(resp. 0
−
), cette demi-droite a donc comme position limite la demi-droite d’origine F(t)dirigée par le
vecteur F
(p)
(t)(demi-tangente). Si la limite est identique pour htendant vers 0 de part et d’autre, on
parle de la tangente à Γen M=F(t).
En pratique, ce vecteur directeur de la tangente peut s’obtenir par calcul des dérivées successives de F,
ou encore en utilisant l’unicité des développements limités.