D’après le théorème de la base télescopique, on obtient en outre
Qp2,p3:Q=4 et une Q-base de Qp2,p3est 1,p2,p3,p6.
Évidemment, Qp2+p3⊆Qp2,p3donc p2+p3 doit être algébrique de degré divisant
4. Or, les éléments
1,p2+p3 et p2+p32=5+2p6
sont Q-libres (il suffit de regarder leurs coordonnées dans la base (1,p2,p3,p6)). Le nombre
p2+p3 n’est donc pas algébrique de degré ≤2, ce qui entraîne qu’il est algébrique de de-
gré 4. Qp2+p3⊆Qp2,p3est donc de Q-dimension 4, ce qui entraîne Qp2+p3=
Qp2,p3.
D’après ce qui précède, le polynôme minimal de p2+p3 est l’unique polynôme unitaire de
degré 4 qui l’annule. Cherchons-le. On remarque d’abord que p2+p32=5+2p6 est un
élément de Qp6: il doit donc être annulé par un polynôme de degré 2. En effet,
5+2p62=49 +20p6=105+2p6−1.
Le polynôme minimal de p2+p3 est donc X4−10X2+1.
(c) jest une racine primitive troisième de l’unité donc j2+j+1=0. Le polynôme X2+X+1 est
irréductible sur Q(et même sur R) donc
Q[j]:Q=2 et une Q-base de Q[j]est (1, j).
Remarquons que si l’on a deux extensions quadratiques Q[α]/Qet Q[β]/Q,α∈Q[β]si et seule-
ment si β∈Q[α], car les deux propriétés sont équivalentes à l’égalité Q[α] = Q[β](par égalité
des dimensions).
Ainsi, puisque j6∈ Q[p3]⊆R, on a p36∈ Q[j]. Et puisque j=−1
2+p3
2i6∈ Q[i](car p36∈Q), on
ai6∈Q[j].
(d) On a évidemment Qp3, j,Qp3,i⊆Qp3,i,j. En fait, ces inclusions sont des égalités :
j=−1
2+p3
2i∈Qi,p3donc Qp3,i,j=Qp3,i
i=2j+1
p3∈Qj,p3donc Qp3,i,j=Qp3, j.
Par ailleurs, on a vu que p36∈ Q[j], donc p3 est algébrique de degré 2 sur Q[j]. Si on note
K=Qp3, j=Qp3,i=Qp3,i,j, on a donc, par le théorème de la base télescopique,
[K : Q] = K : Q[j]·Qj:Q=4 et une Q-base de K est 1,p3, j,p3j.
(e) cos 2π
3=−1
2donc Qcos 2π
3=Q.
sin 2π
3=p3
2donc Qsin 2π
3=Qp3, extension de degré 2 sur Q, de Q-base 1,p3.
Le nombre complexe ζ5=cos 2π
5+sin 2π
5iest, comme son nom l’indique, une racine cin-
quième primitive de l’unité. On a donc
0=1+ζ5+ζ2
5+ζ3
5+ζ4
5
3