II. S`assurer que l`interrogatoire sera fiable

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Séméiologie.
INTERROGATOIRE D’UN PATIENT ET RECHERCHE DES ANTECEDENTS
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Fondamental pou conduire au diagnostic.
Il faut prendre son temps.
Se présenter à son patient (étudiant, hôpital, remplaçant).
Prendre connaissance :
o De la lettre du médecin traitant.
o Des courriers d’autres consultations, d’autres hospitalisations, de confrères spécialisés.
I. Comment mener l’interrogatoire
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Avec tact.
Respect du patient.
En s’asseyant sur une chaise proche du patient et non sur son lit.
En vouvoyant le patient.
II. S’assurer que l’interrogatoire sera fiable
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Pour les patients délirants, psychotique, sénile, etc.
Poser quelques questions :
o Nom du médecin traitant.
o Date avec l’année.
o Faits récents des 24 dernières heures.
Si les propos paraissent incohérents demander l’aide de la famille, de l’entourage proche, d’amis,
d’interprètes (pour les patients étrangers).
III. Commencer l’interrogatoire
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Questionner sur les motifs de consultation ou d’hospitalisation dans un ordre chronologique. Le
patient va rapporter ce qui le fait souffrir ou l’inquiète.
Ces signes d’alarme sont appelés des symptômes. Par exemple : douleurs, amaigrissement,
manque d’appétit, fièvre, etc.
On cherchera à préciser :
o Leur mode d’installation.
o Leur évolutivité : stable, résolutif, évolutif.
o La recherche de facteurs qui sont soit aggravants, soit calmants.
IV. Essayer de lister par ordre chronologique les facteurs aggravant
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Exemples : essoufflements, crachats sales, toux.
La symptomatologie a début par une toux qui s’est accompagné rapidement d’une dyspnée et
secondairement est apparue une expectoration purulente (crachats sales).
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Exemple : vomissement de sang, douleurs au creux de l’estomac, prise de Voltarène.
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Séméiologie.
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Après la prise d’AINS (Voltarène) sont apparues des douleurs épigastriques (creux de l’estomac)
puis est survenue une hématémèse (vomissement de sang).
V. Caractéristiques de la doleur
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Pour une douleur préciser :
o Le type.
o Le siège.
o Les irradiations.
o Le caractère périodique ou continu.
o Les facteurs déclenchants.
o Les facteurs d’aggravation.
o Les symptômes associés.
o L’efficacité d’un geste ou d’une éventuelle thérapeutique.
Exemple de la douleur de l’ulcère duodénal. La douleur est ressentie comme :
o Une crampe.
o Epigastrique.
o Elle peut parfois irradier en arrière (postérieure).
o Survenant deux heures après le repas.
o Déclenchée par des mets acides ou l’alcool. Elle peut aussi être déclenchée par des
médicaments tels que l’aspirine et les AINS.
o Peut parfois s’accompagner de vomissement.
o Calmée par l’alimentation, le lait.
Exemple de l’angor ou angine de poitrine. La douleur est ressentie comme :
o Un serrement.
o Médio-thoracique.
o Irradiant parfois dans les mâchoires et/ou les bras (bras gauche).
o De survenue brutale.
o Déclenchée par l’effort, le froid.
o Peut s’accompagner de sueurs.
o Soulagée par la prise de trinitrine.
Exemple de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. La claudication intermittente
révèle la maladie athéromateuse par :
o Une douleur.
o Siégeant dans le mollet.
o A type de crampe – serrement.
o Sans irradiation.
o Survenant à l’effort (à quantifier) :
o Marche/course, montée de côte, distance à apprécier.
o Au bout de 20min/1h, obligeant à l’arrêt disparaissant au repos.
La colique hépatique :
o Est ressentie comme une douleur violente.
o De siège épigastrique 2/3 des cas ou de l’hypochondre droit.
o A type de torsion – broiement.
o De début brutal, souvent nocturne, continue.
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Durée : plusieurs heures.
Aggravés :
o Par inspiration profonde.
o Ar palpation abdominale.
Entrainant une inhibition inspiratoire.
Position antalgique : absence le sujet le tient immobile.
Signes d’accompagnent nausées parfois vomissements.
La présence ‘une hyperthermie témoigne d’une complication.
VI. Facteurs de risque associés
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Exemple de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs :
o Hérédité (antécédents familiaux).
o Tabagisme (paquets/année).
o Hypercholestérolémie.
o Diabète.
o Hyper-tension artérielle.
o Sédentarité – excès pondéral.
VII. Evolution
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Exemple de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs :
o Douleurs de décubitus.
o Ischémie aigüe d’un membre inférieur.
o Evolutivité de l’athérosclérose ou embolie.
VIII. Diagnostic différentiel
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La douleur au cours d’une péricardique :
o Siège rétro-sternale.
o Ayant souvent un caractère constrictif.
Pour différencier cette douleur de celle de l’angor ou angine de poitrine :
o Il s’agit d’un sujet jeune ne présentant pas les facteurs de risque de l’athérome.
o Parfois les caractéristiques de la douleur.
o Non influencée par l’effet et la trinitrine.
o Irradiant peu.
o Aggravée par l’inspiratoire profondément la toux.
o Signes associés : fièvre.
o A l’auscultation cardiaque présence d’un frottement péricardique + signes : ECG, radio.
IX. Complications
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Complications de la lithia-vésiculaire
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o Douleurs par mise en tension des voies biliaires.
o Migration cystique dans cholédoque.
o Infection de la vésicule biliaire (cholécystite) des voies biliaires (angiocholite).
o Réaction pancréatique ou pancréatite.
Bien préciser le type de douleur :
o Parfois difficile : sourdre, piqure, fourmillement, décharge de courant, crampe,
serrement, tension, déchirure, coup de poignard, etc.
o L’intensité est aussi parfois difficile à apprécier.
o Rechercher une altération de l’état général, un amaigrissement.
o La consommation d’antalgiques.
X. Données sociales
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Âge.
Profession en sachant répertorier les métiers successifs.
On peut être chômeur et avoir été mineur pendant 15ans.
Préciser le début des symptômes par rapport à un changement d’activité professionnelle.
Situation maritale.
Nombre d’enfants.
Services militaire : effectué ou non, lieu.
Prise de médicament : prescrits par le médecin pourquoi, depuis quand ? Quelle quantité ?
Auto-prescription : laxatifs, anxiolytiques, somnifères, antalgiques.
Recherche d’une contraception chez la femme : oestro-progestatif ou progestatif.
Consommation d’alcool :
o Quel type d’alcool ?
o Quelle quantité ?
o S’agit-il d’une consommation régulière ?
Consommation de tabac :
o Ancien fumeur.
o Fumeur 1paquet de cigarette/jour/an = 1 paquet année. 20 paquets année : un patient a
fumé 20 cigarettes par jouer pendant 20 ans ou un patient a fumé 10 cigarettes/jour
pendant 40ans.
Voyages à l’étranger :
o S’agissait-il d’un voyage dans un pays d’endémie palustre (Afrique-Asie) ?
o Le patient a-t-il pris une chimio-prophylaxie, laquelle ? Pendant combien de temps ?
o A quelle date a-t-il fait son voyage ?
o Pendant combien de temps, en quelle saison ?
o Niveau d’hygiène du pays visité :
o Diarrhée turista (Egypte).
o Fièvre typhoïde.
o Shigellose.
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XI Antécédents
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Antécédents familiaux :
o HTA, diabète, cholestérol, angor, infarctus, AVC, cancer du sein, du colon (penser à
polypose recto-colique).
o Maladie génétique suspectée (hémochromatose viens des vikings, présente surtout en
Bretagne).
o Faire un arbre généalogique.
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Pour des raisons chirurgicales :
o Date.
o Type d’intervention – lieu de l’intervention.
o Suites opératoires.
o Notion de transfusions sanguines.
Antécédents gynéco-obstétricaux :
o Date des premières règles – régularité des cycles – date de la ménopause.
o Grossesse :
o Menée sans problème.
o Compliquée d’infection urinaire.
o D’HTA.
o Notion de césarienne.
o Nombre de grossesses.
o Avortement spontané.
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XII. Mode de vie
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Le patient vit-il à la campagne ? en ville ?
A-t-il des animaux ? Lesquels ?
Quels sont les loisirs ? Exposition en foret (tic), aux rivières (rat), étangs, etc.
XIII. Signes généraux
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Anorexie : début – allure évolutive.
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Amaigrissement :
o Toujours le chiffre.
o Un poids seul ne signifie rien, il faut le rapporter à la taille.
Etat psychique :
o Patient dépressif, névrosé, maniaque, hystérique.
o Troubles du sommeil : endormissement.
o Réveil en seconde moitié de nuit.
o Asthénie au réveil.
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