Par Pierric Giraud (CH d’Annecy)
Article commenté :
Satisfaction with current migraine therapy: experience from 3 centers in US
and Sweden.
Bigal M, Rapoport A, Aurora S, Sheftell F, Tepper S, Dahlof C
Headache 2007 Apr;47(4):475-9
Le choix du traitement de la crise migraineuse repose sur les données
issues des essais cliniques et sur l’expérience des praticiens qui les
prescrivent. Peu d’études dans la littérature s’intéressent à la satisfaction
des patients qui les utilisent communément. Les auteurs de ce travail
étudient, à partir de la population qui consulte dans leurs centres,
l’efficacité ressentie par le patient et détaillent les facteurs de satisfaction
et de regrets vis-à-vis du traitement entrepris pour soulager la crise
migraineuse. Cent quatre vingt-trois cas consultant dans 3 centres
tertiaires distincts de prise en charge des céphalées (2 aux USA et 1 en
Suède) furent étudiés sur une période de 1 an. Les patients étaient
inclus de façon consécutive lors de la consultation et remplissaient
systématiquement un questionnaire auto administré en deux parties. La
première partie évaluait la nature de leurs céphalées, tandis que la seconde
testait des paramètres couvrant la satisfaction, la présence d’effets indésirables,
la volonté de poursuivre le traitement actuel ou d’en changer.
Une échelle non numérique était utilisée.
L’âge moyen des cas était de 39,3 ans.
Les cas présentaient 4,7 crises de migraine en moyenne par mois pour
un total moyen de 9,3 jours de céphalées par mois.
96,3% des cas utilisaient un triptan seul ou en association. Parmi ces
derniers, 48,3% en avaient essayé plus de deux auparavant ou un seul
mais avec des formes galéniques différentes. 54% des cas ne
retrouvaient aucun soulagement en 1 heure, mais 88% décrivaient un
soulagement dans les deux heures qui suivaient la prise du traitement.
Une aggravation secondaire de la douleur était notée dans 61% des cas
après une amélioration. Plus d’un patient sur deux se déclarait satisfait
de son traitement de crise, mais 37% étaient peu satisfaits du fait d’une
lenteur de l’action du produit, de la présence d’une récurrence (évaluée
à 50%) ou de la nécessité d’une seconde prise (42% des cas). En
revanche, 56% considéraient le traitement comme acceptable quant à
ses effets secondaires. Enfin, malgré ces données plutôt positives,
79,7% se disaient favorables pour essayer un nouveau traitement si on
le leur proposait. Les auteurs démontrent par ce type d’étude l’intérêt
d’intégrer dans l’évaluation d’un traitement la préférence du patient à