Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
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DOSSIER Médicaments
es épidémiologistes ont des diffi-
cultés pour établir la prévalence
de la migraine chez l’enfant.
Cependant, une étude récente fait état de
10 % chez les filles et 5 % chez les garçons,
dans la fourchette 15-25 ans, et même
entre 5 et 15 ans, on atteint encore 10,6 %.
Le tableau clinique des migraines de l’enfant
a très souvent une dominante digestive, avec
des nausées et/ou des vomissements impor-
tants, des douleurs abdominales qui peu-
vent faussement orienter vers un abdomen
aigu. Cette particularité explique, entre autre,
la difficulté du traitement de la crise migrai-
neuse par des drogues prescrites per os.
L’apparition d’une nouvelle forme galé-
nique de triptan, administrée par voie
nasale, en spray (Imigrane®spray), permet
de contourner efficacement le problème
des signes digestifs entravant le traite-
ment. Dans une étude versus placebo, le
spray délivrant 20 mg s’est montré efficace
de façon significative, pour la disparition
complète de la crise à 2 heures. Le peu d’ef-
fets indésirables (en dehors du goût) et le
maintien de l’efficacité au long cours en ont
fait le premier triptan indiqué dans les
crises modérées à sévères chez l’adoles-
cent à partir de 12 ans. On rappelle néan-
moins que les triptans ne sont conseillés
qu’après échec des autres thérapies médi-
camenteuses habituelles, antalgiques et
anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Migraine de l’adolescent :
une nouvelle forme galénique
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G. Mégret
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