Ces produits plus récents sont très spécifiques des récepteurs vasculaires impliqués dans la
crise migraineuse. Le plus ancien d'entre eux, le sumatriptan, n'est disponible que sous forme
injectable. D'autres produits plus récents (zolmitriptan, naratriptan, rizatriptan,életriptan,
almotriptan) sont utilisables par voie orale. Ils soulagent en deux heures 50 à 70% des crises
migraineuses. Les posologies diffèrent d'un produit à l'autre. Ils doivent être utilisés au début
de la phase douloureuse de la crise, et non au cours de l'aura (si elle existe).
Les effets secondaires des triptans sont: sensations de chaleur, fourmis dans les membres,
oppressions thoraciques (la plupart du temps sans cause coronarienne vraie). Du fait qu'ils
agissent en provoquant une constriction des artères, ils sont contre-indiqués dans les
maladies artérielles telles que l'artérite des membres inférieurs, les maladies
coronariennes, le syndrôme de Raynaud, et également en cas d'insuffisance hépatique ou
rénale.
Interactions médicamenteuses: les triptans ne doivent pas être associés aux dérivés de l'ergot
de seigle ni au méthysergide. D'autres interactions médicamenteuses existent, propres à
chaque triptan: votre médecin et votre pharmacien doivent vous les signaler.
Les médicaments adujvants
La caféine a une efficacité antimigraineuse modeste, mais démontrée. En outre, elle améliore
l'absorption digestive du tartrate d'ergotamine. Elle est souvent proposée en association dans
certaines spécialités pharmaceutiques anti-migraineuses
Les tranquilisants peuvent être utiles
Les antiémétiques (qui préviennent et calment les nausées et vomissements), comme le
métoclopramide, le dompéridone et le métopimazine, peuvent être des produits
d'accompagnement utiles pour certains migraineux. Certaines spécialités pharmaceutiques en
contiennent en association.
L'abus de traitements de la crise.
Attention, la prise répétée de traitements de la crise (même les plus bénins, comme le
paracétamol) expose à une accoutumance obligeant le patient à augmenter et à répéter les
prises: c'est un véritable cercle vicieux qui entretient la douleur. Il faut savoir associer un
traitement de fond pour éviter la consommation répétée de traitements de la crise.
La femme enceinte ou allaitante: que faire?
Au cours de la grossesse, la plupart des médicaments de la crise ne peuvent être utilisés, soit
qu'ils aient démontré une toxicité, soit qu'ils n'aient pas fait l'objet d'études suffisantes. Seul le
paracétamol, à doses modérées, semble utilisable sans risque. Par bonheur, la migraine
s'améliore souvent au cours de la grossesse...
Les médicaments de la crise contre-indiqués en cas d'allaitement sont également nombreux:
demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.