conséquence la modification R620 W du premier domaine riche en proline de la protéine, qui interagit avec la protéine Kinase Csk,
altérant probablement une régulation négative de l’activation des lymphocytes T [59].Aucune étude indépendante de réplication ni
d’étude familiale de confirmation n’a à ce jour été publiée. Toutefois, il est intéressant de noter que l’allèle T du SNP R620Wde
PTPN22 à été associé au diabète de type 1 [59–61], au lupus [62] et plus récemment aux dysthyroïdies autoimmunes [63], en
faveur de l’existence de facteurs génétiques de susceptibilité communs à différentes maladies auto-immunes, déjà suggérée par les
criblages génomiques.
5. Conclusion
5.1. L’identification de facteurs génétique de susceptibilité de la PR passe par
une approche multidisciplinaire
L’obtention de ressources d’ADN de personnes dont le phénotype a été clairement défini nécessite la participation de rhumatologues
expérimentés. Une expertise en bioinformatique et en statistique permet d’optimiser la constitution et l’utilisation des ressources
utilisables pour des études d’association et/ou de liaison, initiées par les biologistes. Enfin, le choix des gènes candidats et des SNPs
à étudier peut grandement bénéficier d’une réflexion au sein d’une équipe multidisciplinaire faisant intervenir des biologistes
moléculaires, des généticiens et des rhumatologues. Le succès d’une telle entreprise est facilité par une étroite collaboration et des
échanges entre différentes équipes de recherche.
5.2. Les enjeux de la découverte de facteurs génétiques de susceptibilité de la
PR sont multiples
La découverte de facteurs génétiques de susceptibilité de la PR ouvrira bien entendu de nouvelles perspectives thérapeutiques, mais
aussi diagnostiques et pronostiques. L’intérêt de l’identification d’un marqueur génétique réside dans son caractère permanent et
donc non modifié par les différents traitements entrepris. Ainsi, l’établissement de critères diagnostiques et pronostiques précoces
représente un des enjeux important des années futures, avec les facteurs pharmacogénétiques, afin d’optimiser la prise en charge
thérapeutique des patients atteints de PR. En effet, certains de ces facteurs génétiques pourraient influencer l’évolution de la
maladie et constituer des marqueurs prédictifs de sévérité ou influencer la réponse à une thérapeutique donnée. De nombreuses
études à la recherche de marqueurs diagnostiques, de marqueurs prédictifs de sévérité sont actuellement en cours ainsi que des
études pharmacogénétiques, soulignant l’importance de l’approche génétique dans une maladie complexe comme la PR.6.
Pondération des critères
Remerciements
Nous remercions les personnes atteintes et leurs familles, ainsi que leurs rhumatologues qui participent à l’étude de Gen- Hotel. Ces
travaux sont soutenus par l’ARP depuis 1993 et par : association française des polyarthritiques, société française de rhumatologie,
association rhumatisme et travail, association Poly-arctique, groupe Taitbout, les laboratoires Shering, Pfizer, Wyeth, Amgen, académie de
médecine, FRM, Ministère de la santé, Ministère de la recherche, faculté de médecine Lariboisière Saint-Louis, Genopole, conseil régional
d’Ile de France, conseil général de l’Essonne, AFSSAPS et PRO-A dans le cadre des programmes nationaux de recherche de l’Inserm.
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