Médecine et sport
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La première série d’exercices consiste en
mouvements exécutés
en douceur sans
contrainte. La seconde est basée sur l’exécution
d’exercices préathlétiques
de toutes sortes
(course sur place en souplesse, flexions de côté
et en avant, exercices respiratoires, etc.) et sert
principalement à assouplir les muscles et à facili-
ter l’afflux du sang dans les masses musculaires.
Le muscle soumis à l’effort exige un grand afflux
de sang car, pour travailler intensément, il a
besoin d’énergie et de nourriture. Cette énergie
obtenue par la combustion de l’oxygène contenu
dans le sang est proportionnelle à la quantité de
sang pouvant affluer dans la masse musculaire.
Tout le monde sait combien il est difficile de
mouvoir des doigts engourdis par le froid ; la rai-
deur est due à la basse température des muscles
et à un afflux limité de sang. Le muscle chaud
devient plus visqueux, ce qui augmente sa capa-
cité de se contracter rapidement. Un muscle sou-
ple accroît son élasticité de façon appréciable, il
est presque réfractaire aux élongations et rare-
ment sujet à des déchirures.
Grâce aux expériences en laboratoire, on
peut affirmer qu’une meilleure efficacité du mus-
cle en activité résulte d’une augmentation de sa
température, avantage obtenu par une prépara-
tion efficace.
D’autres expériences s’arrêtent sur les modi-
fications causées par l’entraînement sur le muscle
lui-même. L’exécution du geste moteur s’amé-
liore si les muscles ont été légèrement chauffés
juste avant la compétition : beaucoup de joueurs
de baseball, par exemple, jouent beaucoup
mieux pendant les journées chaudes.
Ne pas chauffer les muscles avant une acti-
vité intense peut entraîner une distorsion des
fibres musculaires à l’endroit où celles-ci s’insè-
rent dans les tendons.
Si le muscle est chauffé, la rapidité avec
laquelle il se contracte et se relâche, ainsi que sa
force de contraction sont notablement accrues.
Si un muscle tout d’abord inactif est stimulé
à plusieurs reprises, les premières contractions
sont souvent minimes et irrégulières et le relâ-
chement est incomplet. Après cette phase, les
contractions deviennent plus intenses et le relâ-
chement est complet.
Il est probable que l’échauffement (c’est-à-
dire non seulement une hausse de la tempéra-
ture mais, dans un sens plus large, une augmen-
tation de la facilité de fonctionnement) soit dû
partiellement à une modification de l’état du
muscle comprenant un accroissement local de la
température, et à l’accumulation des produits du
métabolisme.
Il est possible qu’ainsi la viscosité du muscle
soit diminuée et qu’il se prête à la contraction et
au relâchement avec une promptitude accrue.
Ces facteurs augmentent aussi, en particulier,
l’afflux local du sang en dilatant les petits vais-
seaux, ce qui accroît le fonctionnement du mus-
cle grâce à un apport en oxygène.
Beaucoup d’entraîneurs et d’athlètes ont
confiance dans la valeur de l’échauffement et
nous sommes d’accord avec eux, mais il faut
également reconnaître qu’un échauffement qui
n’est pas contrôlé peut gaspiller l’énergie et ne
produire que des résultats limités.
Nous décrivons ci-dessous quelques règles
importantes à observer :
1. l’échauffement doit être suffisamment intense
pour élever la température du corps et provo-
quer la sudation, mais pas au point de causer
une fatigue même partielle ;
2. il doit inclure quelques exercices d’élongation
et de souplesse en alternance avec un travail
plus poussé ;
3. ainsi que des mouvements qui correspondent
à l’activité concernée, en d’autres termes, le
coureur à pied doit pouvoir courir et celui qui
saute les obstacles pouvoir sauter. Cela aide
des groupes musculaires spécifiques à se pré-
parer et en même temps à améliorer l’exploit.
Il faut toujours éviter l’effort maximum.
PHYSIOLOGIE DE L’ÉCHAUFFEMENT
Certains croient qu’en augmentant la tempéra-
ture du muscle on en augmente en même temps
la force et la rapidité de contraction.
D’autres sont persuadés que l’échauffement,
en augmentant la température du sang peut amé-
liorer la performance car :
a) les muscles se contractent et se relâchent plus
vite ;
b) les muscles se contractent avec plus d’effica-
cité en raison d’une viscosité moindre ;
c) l’hémoglobine libère plus d’oxygène en se dis-
sociant plus vite ;
d) la myoglobine produit des effets similaires à
ceux de l’hémoglobine ;
e) les processus du métabolisme augmentent;
f) la résistance des vaisseaux sanguins diminue.
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