L’Arganier des mathématiques Devoir surveillé III MP1 Ahmed HFA Agrégé de mathématique 30 octobre 2016 Premier Problème .Dans ce problème la lettre K désigne un sous corps de C et E un K espace vectoriel non nul de dimension finie , de dimension notée n .Soit k un entier naturel supérieur ou égale à 2 .On dit que les endomorphismes u1 , . . . , uk de E constituent une partition de l’identité si u1 + u2 + . . . + uk = idE I Première partie :Étude de deux exemples .Un premier exemple. Dans cette partie n = 3 , E = R3 et u un endomorphisme de E dont la matrice dans la base canonique est 0 1 0 A = 0 0 0 0 0 −1 1 Déterminer les valeurs propres de u 2 u est -il diagonalisable ?(à justifier) 3 Déterminer le polynôme minimal de u 4 Déterminer deux polynômes Q1 et Q2 de R[X] pour lesquels les endomorphismes Q1 (u) et Q2 (u) sont des projecteurs et constituent une partition de l’identité de R3 .Deuxième exemple. Dans cette partie on considère un endomorphisme u de E diagonalisable et possédant k valeurs propres distinctes λ1 , . . . , λk 5 Déterminer le polynôme minimal de u 6 En déduire que E = k M Eλi (u) (∗) (Citer le théorème utilisé).On considère dans la suite la famille i=1 (pi )1≤i≤k des projecteurs associés à la décomposition (∗). 7 Montrer que les projecteurs p1 , . . . , pk constituent une partition de l’identité 8 Montrer que u = k X λ i pi i=1 9 Montrer que ∀P ∈ K[X] , P (u) = k X P (λi )pi i=1 10 En déduire ∀i ∈ [[1, k]] , ∃Li ∈ K[X] , pi = Li (u) II Deuxième partie : Cas général Soit k endomorphismes u1 , . . . , uk de E qui constituent une partition de l’identité de E .Pour i ∈ [[1, k]] , on note ri le rang de l’endomorphisme ui 1 Montrer que E = k X i=1 I m(ui ) et n ≤ k X ri i=1 2 Montrer que les sous espaces vectoriels I m(u1 ) , I m(u2 ) . . . , I m(uk ) sont en somme directe si, et seulek X ment si n = ri i=1 22 3 Montrer l’équivalence des propositions suivantes : k X ri = n .1). i=1 .2). Les endomorphismes u1 , . . . , uk sont des projecteurs de E .3). Pour tout (i, j) ∈ [[1, k]]2 , i , j ⇒ ui ouj = 0L(E) III Troisième partie Dans cette partie u est un endomorphisme de E tel qu’il existe un entier non nul m , des scalaires λ1 , . . . , λm m X k λki pi deux à deux distincts et des endomorphismes non nuls p1 , . . . , pm de E tels que ∀k ∈ [[0, m]] , u = i=1 1 Vérifier que les endomorphismes p1 , . . . , pm constituent une partition de l’identité 2 En déduire que E = m X I m(pi ) i=1 3 Montrer que ∀P ∈ Km [X] , P (u) = m X P (λi )pi i=1 4 En déduire que les endomorphismes p1 , . . . , pm sont des polynômes en u 5 Montrer que ∀i ∈ [[1, m]] , I m(pi ) ⊂ ker(u − λi .idE ) 6 Montrer que u est diagonalisable et que les valeurs propres de u sont les scalaires λ1 , . . . , λm et que pour tout i ∈ [[1, m]] , I m(pi ) = Eλi (u) 7 Montrer que ∀(i, j) ∈ [[1, m]]2 , pi opj = δi,j .pi 8 Etablir que : ∀i ∈ [[1, m]] , pi ou = λi pi 9 Montrer que ∀k ∈ N , u k = m X λki pi i=1 10 En déduire que ∀P ∈ K[X] , P (u) = m X P (λi )pi i=1 Deuxième Problème Dans ce problème n est un entier naturel non nul Trois questions préliminaires 1 Montrer que si Q est un polynôme scindé à racines simples dans K alors Q ∧ Q0 = 1 2 Montrer que si le polynôme minimale d’une matrice carrée est scindé à racines simples sur K , alors elle est diagonalisable 3 Soit A une matrice carrée d’ordre n .On suppose que A admet une valeur propre λ d’ordre n .Donner une condition nécéssaire et suffisante pour que A soit diagonalisable Première partie : ! A A L’objectif de cette partie est de montrer la proposition suivante : Si la matrice M = avec A ∈ Mn (K) 0 A , est diagonalisable, alors A = 0n . On suppose alors que M est diagonalisable et notons λ1 , . . . , λr ses valeurs propres distinctes deux à deux 33 1 Montrer que : ∀k ∈ N∗ , M k = Ak 0 kAk Ak ! P (A) AP 0 (A) 2 En déduire que ∀P ∈ K[X] , P (M) = 0 P (A) ! 0 3 Montrer que πA divise πM et divise aussi XπM 4 Montrer qu’il existe des matrices M1 , . . . , Mr telles que ∀i ∈ [[1, r]] , Mi2 = Mi et M = r X λk .Mk k=1 5 Montrer que le polynôme minimal de M est scindé à racine simples dans K 6 En déduire que A est diagonalisable 0 7 Montrer que si A est inversible alors πA divise πM 8 En déduire une contradiction puis conclure 9 Soit λ ∈ K une valeur propre de A . 0 a. Montrer que λ est une racine commune de πM et XπM b. En déduire que λ = 0 c. Conclure Deuxième partie : Soit A et B deux matrice carrées d’ordre n et M la matrice triangulaire par blocs définie par M = 1 Montrer que ∀k ∈ N∗ , Mk Ak = 0 ! A B 0 A ! kAk−1 B Ak 2 Calculer P (M) , pour P ∈ K[X] 3 Montrer que la matrice M et A ont même valeurs propres et que ∀λ ∈ Sp(A) , mλ (M) = 2mλ (A) On suppose dans la suite que M est diagonalisable 4 Montrer que A est diagonalisable 5 En déduire que ∀λ ∈ Sp(A) , dim (Eλ (M)) = 2 dim (Eλ (A)) 0 6 Montrer que πM (A) est inversible 7 En déduire que B = 0n 44