Exercice 2 (Contre-exemple `
a Radon-Nikodym).
Soit mla mesure de comptage sur (R,P(R)), c’est-`
a-dire que m(A) = #Apour toute partie A
de R. On note m0la restriction de m`
a la tribu bor´
elienne de R.
1. Montrer que la mesure de Lebesgue est absolument continue par rapport `
am0.
2. Montrer qu’il n’existe pas de fonction mesurable f:R→R+telle que λ=f·m0, o `
uλ
d´
esigne la mesure de Lebesgue.
3. Conclure.
Corrig´e :
1. Soit A∈B(R)telle que m0(A)=0. Alors A=∅et donc λ(A) = 0.
2. Supposons qu’il existe une telle fonction f. Alors pour tout x∈R, on a
0 = λ({x}) = Z{x}
fdm0=f(x).
Ainsi f= 0 puis λ= 0. Contradiction.
3. La mesure m0n’est pas σ-finie et le th´
eor`
eme de Radon-Nikodym ne s’applique pas.
Exercice 3. On veut prouver le r´
esultat suivant, appel´
edualit´e Lp–Lq:
Soit µune mesure positive σ-finie sur un espace mesurable (E, E), soit p∈[1,∞[et soit q
l’exposant conjugu´
e de p. Alors, pour toute forme lin´
eaire continue φ:Lp(E, E, µ)→C, il
existe une unique fonction gφ∈Lq(E, E, µ)telle que pour toute f∈Lp(E, E, µ),
φ(f) = ZE
fgφdµ.
De plus, la norme d’op´
erateur de φ
kφk0
p:= sup{|φ(f)|:f∈Lp(E, E, µ),kfkp= 1}=kgφkq,
et l’application φ7→ gφest une isom´
etrie lin´
eaire bijective du dual topologique de Lp(E, E, µ)
sur Lq(E, E, µ).
1. Supposons d’abord que la mesure µest finie.
(a) On d´
efinit ν(A) = φ(1A)pour tout A∈E. V´
erifier que l’application νainsi d´
efinie
est une mesure complexe absolument continue par rapport `
aµ.
(b) On note Sl’ensemble des fonctions ´
etag´
ees E-mesurables, et on se rappelle que S
est dense dans L∞(E, E, µ). Montrer en utilisant le th´
eor`
eme de Radon-Nikodym
qu’il existe une fonction g:E→C,E-mesurable et µ-int´
egrable telle que
∀f∈L∞(E, E, µ), φ(f) = ZE
fg dµ.
(c) Si p= 1, montrer que cette fonction g∈L∞(E, E, µ)et kgk∞=kφk0
1.
2