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Jeudi 27 mars 2014
AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE
LA PRESSE BULGARE N°3691
LA PETITION
LE REFERENDUM SUR LE SCRUTIN :
PAS POUR TOUT DE SUITE
LA POLEMIQUE
L’INDEPENDANCE DE L’INSTITUT
NATIONAL DES STATISTIQUES EST-
ELLE MENACEE ?
L’EVALUATION
SELON EUROSTAT, L’ECONOMIE
BULGARIE EST LA MOINS
PRODUCTIVE DE L’UE
LA PETITION
LE REFERENDUM SUR LE SCRUTIN :
PAS POUR TOUT DE SUITE
Le referendum sur certains aspects du droit
électoral n’aura pas lieu le 25 mai
prochain, en même temps que les élections
européennes puisque les délais de son
organisation ont été dépassés. C’est ce qu’a
déclaré le Prof. Gueorgui Bliznachki,
président du comité d’initiative, qui s’était
chargé de la pétition.
Cette pétition, à laquelle avaient souscrit
570 000 personnes, demande que les
citoyens se prononcent sur l’introduction
d’un scrutin majoritaire, le vote obligatoire
et le scrutin électronique, les trois sujets
qu’avait précédemment lancé le président
de la République Rossen Plevneliev en
janvier.
La pétition est actuellement soumise à une
vérification au service des registres civils.
Déposée le 10 mars dernier à l’Assemblée
nationale, elle doit être validée dans les
trois mois suivant cette date. Par la suite, le
chef de l’Etat disposera d’un mois pour
fixer la date du referendum.
Selon Troud, les partis au pouvoir seraient
en train de réfléchir à une formulation des
questions pour le referendum susceptible
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de leur permette de contourner les
demandes relatives au vote obligatoire et
au scrutin en ligne avec lesquelles ils ne
sont pas d’accord.
Dans une déclaration spéciale, le GERB a
exprimé son regret que le referendum
n’aura pas lieu en même temps que les
élections européennes et qu’il coûtera aux
contribuables bulgares 14 millions de leva,
comme le referendum en 2013 sur la
construction d’une seconde centrale
nucléaire à Belene. (Sega, Troud, Pressa)
LA POLEMIQUE
L’INDEPENDANCE DE L’INSTITUT
NATIONAL DES STATISTIQUES EST-
ELLE MENACEE ?
Les gouvernants exercent des pressions sur
les statistiques nationales et harcèlent les
experts, a déclaré la présidente de l’Institut
national des statistiques (INS), Reneta
Indjova (ancienne Première ministre dans
un gouvernement intérimaire, octobre 1994
janvier 1995), dans un entretien pour
Nova TV. La veille, elle avait parlé
d’utilisation illégale des données des cartes
d’identité, d’une évaluation erronée du
nombre de la population et d’erreurs dans
le recensement du bâti commises pendant
le recensement national de 2011. Selon
elle, le nombre de la population bulgare
aurait été surestimé de 160 000 à 200 000
personnes pendant ce recensement et, en
fait, le nombre réel serait au-dessous de 7
millions. Mme Indjova se plaint que le
Premier ministre Orecharski et la vice-
Première ministre Daniela Bobeva la
tiennent à l’écart et ne parlent qu’avec ses
deux adjoints. Elle s’attend à être limogée
sous peu.
Dans une lettre ouverte adressée aux
médias, les deux vice-présidents de l’INS,
Mme Yantcheva et M. Tsvetarski, prennent
leurs distances vis-à-vis de Mme Indjova,
l’accusent d’autoritarisme et expriment
leur désaccord avec les affirmations de la
présidente de l’Institut. D’après Mme
Yantcheva, le rapport définitif sur ce
recensement national est déjà prêt et sera
prochainement communiqué à Eurostat.
(Capital Daily, Troud, Pressa)
L’EVALUATION
SELON EUROSTAT, L’ECONOMIE
BULGARIE EST LA MOINS
PRODUCTIVE DE L’UE
L’économie bulgare se range à une des
dernières places dans l’Union européenne
du point de vue de plusieurs indicateurs
d’efficacité et de développement durable,
écrit Capital Daily en se référant au
nouveau rapport consacré au
« Développement durable dans l’Union
européenne en 2013 », publié par l’Office
européen des statistiques (Eurostat).
La productivité du travail des Bulgares
continue d’être la plus basse en Europe.
Tandis qu’un Européen créait, en 2012,
l’équivalent de 32,2 euros par heure, un
travailleur bulgare créait à la même époque
sept fois moins de valeur, soit 4,8 euros par
heure.
Les ressources de l’économie sont utilisées
de façon inefficace. Entre 2000 et 2011, les
valeurs moyennes pour cet indicateur ont
augmenté au quintuple dans l’EU-27, alors
qu’en Bulgarie la hausse enregistrée n’a été
que de 11% à peine.
En Bulgarie, la productivité du travail a
atteint un de ses taux de croissance les plus
élevés au début de la crise, en 2010 et
2011. La raison en est, estime le journal,
que beaucoup d’employeurs à cette époque
ont commencé à réduire leurs effectifs, ce
qui a eu une répercussion directe sur la
hausse de la productivité du travail. Une
tendance similaire peut être également
constatée au niveau de l’Europe.
En 2012, au cœur de la récession, de façon
attendue la productivité a baissé. Selon
Eurostat, les raisons principales en sont
l’insécurité économique, qui a ralenti les
investissements, et l’absence d’innovations
technologiques.
Selon le rapport 2013 d’Eurostat, les pays
européens les plus productifs sont le
Luxembourg, le Danemark et l’Irlande
chaque personne produit entre 50 et 60
3/3
euros par heure. En queue de classement
figurent la Lettonie, la Lituanie, la
Roumanie et, en toute dernière position, la
Bulgarie avec moins de 10 euros par heure.
L’économie bulgare gaspille non
seulement le travail humain, mais aussi les
ressources, souligne Capital Daily. En
2011, l’efficacité moyenne de l’utilisation
des ressources dans l’UE était huit fois
plus grande que celle en Bulgarie qui ne
représentait que 0,2 euros de valeur par
kilogramme de ressources. Les pays les
plus efficaces en ressources étaient le
Luxembourg, la Grande-Bretagne et les
Pays-Bas. Au fond du classement, juste
devant la Bulgarie, se range de nouveau la
Roumanie. Un résultat plutôt prévisible,
observe le journal, parce que la Bulgarie
exporte vers les autres pays européens
avant tout des matières premières et moins
de produits à valeur ajoutée. Alors que les
pays, considérés comme efficaces du point
de vue de l’utilisation des ressources, sont
importateurs de matières premières et
exportateurs de produits à haute valeur
ajoutée. (Capital Daily)
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