- Type de douleur (constrictive, brûlure, pique, serrage…)
- Mode d’installation : progressif ou brutal
- Intensité de la douleur
- Irradiations vers d’autres zones corporelles. Exemple : pour l’infarctus, mâchoire, épaules et
cervicales.
- Facteurs aggravants et/ou calmants (efforts, mouvements, palpation)
- Durée
- Signes d’accompagnement (gène respiratoire, vomissements)
1. Douleurs pariétales
Cela reste un diagnostique d’élimination.
Ce sont les moins dangereuses, elles posent moins de problèmes que les douleurs intra-thoraciques. Elles
peuvent être aiguës (exemple : fracture des côtes) ou chroniques (exemple : syndrome de Tietze, fréquente
chez les jeunes).
Leur siège est très variable : chondrosternal, basi-thoracique, latéro-thoracique, péri-scapulaire et ce sont
des douleurs plutôt atypiques, n’évoquant pas un diagnostic d’urgence. Sensation de brûlure, de
piqure… Elles seront rythmées par les mouvements respiratoires, souvent reproduites par la palpation,
majorées par les mouvements contrariés, les mouvements des membres supérieurs, ou encore calmées par le
repos. L’examen clinique est souvent bien pauvre.
Ces signes sont plutôt rassurants, mais ces douleurs restent un diagnostic d’élimination : on pourra penser à
une douleur pariétale une fois qu’on aura éliminé les 5 diagnostics de gravité thoracique.
2. Douleurs intra-thoraciques
A. Douleurs d’origine vasculaire
Angine de poitrine (ou Angor)
L’Angor est caractérisé par des douleurs thoraciques intermittentes consécutives à une ischémie
myocardique (il s’agit du stade précédant l’infarctus myocardique).
Le muscle myocardique est irrigué par les artères coronaires, mais celles-ci peuvent, dans certaines
circonstances (tabac, sédentarité, cholestérol) avoir du gras qui se dépose sur leurs parois, réduisant ainsi la
lumière de ces vaisseaux, qui commencent à s’obstruer : c’est l’athérosclérose. Cela affecte le débit des
coronaires.
A l’état basal (au repos), le débit coronaire reste suffisant pour irriguer le myocarde, mais lors de l’effort au
sens large du terme (sport, digestion, émotion, rapport sexuel, froid, stress, etc), la demande en O2 du
myocarde augmente, mais la diminution de la lumière empêche une adaptation du débit coronaire qui
devient alors insuffisant. A ce moment-là, les cellules myocardiques vont produire de l’énergie en anaérobie
(métabolisme ne nécessitant pas d’O2) et vont libérer des facteurs responsables de la sensation de douleur.
Ischémie réversible. Lorsque l’effort cesse, le débit redevient suffisant, donc la douleur s’arrête.
Pour résumer, l’Angor est caractérisée par un déséquilibre entre le besoin et l’apport d’O2.
Sémiologie :
Ressemble à l’infarctus, sensation de mort imminente avec un patient qui a la main sur la poitrine,
différence sur la durée.