Ce sont les moins dangereuses, elles posent moins de problèmes que les douleurs
intrathoraciques. Elles peuvent être aigues (exemple : fracture des côtes) ou chroniques
(exemple : syndrome de Tietze, fréquente chez les jeunes).
Leur siège est très variable : chondrosternal, basi-thoracique, latéro-thoracique, péri-
scapulaire et ce sont des douleurs plutôt atypiques, n’évoquant pas un diagnostic
d’urgence. Sensation de brûlure, de piqure… Elles seront rythmées par les mouvements
respiratoires, souvent reproduites par la palpation, majorées par les mouvements contrariés,
ou encore calmées par le repos.
Ces signes sont plutôt rassurants, mais ces douleurs restent un diagnostic d’élimination : on
pourra penser à une douleur pariétale une fois qu’on aura éliminé les 5 diagnostics de gravité
thoracique.
2. Douleurs intrathoraciques
A. Douleurs d’origine vasculaire
Angine de poitrine (ou Angor)
L’Angor est caractérisée par des douleurs thoraciques intermittentes consécutives à une
ischémie myocardique (il s’agit du stade précédant l’infarctus myocardique).
Le muscle myocardique est irrigué par les artères coronaires, mais celles-ci peuvent, dans
certaines circonstances (tabac, sédentarité, cholestérol) avoir du gras qui se dépose sur leurs
parois, réduisant ainsi la lumière de ces vaisseaux, qui commencent à s’obstruer : c’est
l’athérosclérose.
A l’état basal (au repos), le débit coronaire reste suffisant pour irriguer le myocarde, mais lors
de l’effort (sport, digestion, émotion, rapport sexuel, froid, stress, etc), la demande en O2 du
myocarde augmente, mais la diminution de la lumière empêche une adaptation du débit
coronaire qui devient alors insuffisant. A ce moment-là, les cellules myocardiques vont
produire de l’énergie en anaérobie (métabolisme ne nécessitant pas d’O2) et vont libérer des
facteurs responsables de la sensation de douleur. Lorsque l’effort cesse, le débit redevient
suffisant, donc la douleur s’arrête.
Pour résumer, l’Angor est caractérisée par un déséquilibre entre le besoin et l’apport d’O2.
Sémiologie :
- Douleur restrosternale en barre (typique)
- Survenue rapide et progressive à l’effort
- Intense et angoissante (sensation de mort imminente)
- Constrictive, oppressive (pèse, serre, brûle)
- Irradiation dans le cou, la mâchoire, les épaules, le/les bras, le poignet (signe du
bracelet : sensation de striction dans le poignet)
- Cède au repos, est reproduit pour un effort similaire (= seuil ischémique)
- Durée inférieure à 5min (1-2min en général)
- Trinitro-sensible : douleur soulagée par la trinitrine, substance vasodilatatrice,
efficacité en moins d’une minute. Plus de douleur après.