L’ECG d’un IDM montre une modification de type sus-décalage des ondes ST (ondes de Pardee) avec un
signe en miroir (= aspect électrique inverse de celui observé dans les dérivations opposées).
Des tests sur des enzymes cardiaques telles que la troponine doivent être effectués mais ne doivent pas
retarder le traitement urgent qu’est la désobstruction de la coronaire atteinte à l’aide de la thrombolyse ou de
l’angioplastie.
On s’aide également de la coronographie pour visualiser le thrombus.
3. Dissection aortique
Elle est rare mais grave. D’un point de vue histologique, elle se définit comme une déchirure interne de la
paroi aortique ce clivant en 2 parties, l’une interne appelé Flap intimal composé de l’intima et de la moitié
interne de la média et l’autre externe, composé de l’autre moitié de la média et de l’adventice.
L’évolution naturelle va vers une extension de la dissection tout le long de l’aorte jusqu’aux iliaques
disséquant plus ou moins les vaisseaux naissant de l’aorte (tronc supra- aortique, vaisseaux digestifs et
rénaux).
Elle se caractérise par une douleur à début brutale parfois syncopale, très intense de type angineuse qui
irradie dans le dos puis les lombes, parfois de manière pulsative. La douleur est migratrice et peut
s’accompagner de la disparition d’un ou plusieurs pouls, d’une insuffisance aortique, de signes de choc
(marbrures, hypotension < 8, pouls rapides, tachycardie...).
Le diagnostic sera fait en réalisant un angioscanner aortique ou une échocardiographie trans-œsophagienne
(plus souvent angioscanner).
La dissection aortique a une classification en 2 types (A ou B) et le traitement repose sur de la chirurgie
avec mise en place d’endoprothèses ou un traitement médical.
Type A : accompagné d’un traitement chirurgicale urgent.
Type B : traitement médical. Ne touche pas l’aorte ascendante.
NB : Importance de l’hypertension qui est à la fois un facteur de risque et un facteur aggravant de la
dissection aortique.
En rouge : Vrai canal aortiqueLes flèches
mettent en évidence la mise en place d’un faux
chenal à l’origine de la déchirure.
On voit ici les deux artères coronaires (droite et gauche).
En 1, on peut observer un thrombus dans la coronaire gauche (plus
précisément dans l’interventriculaire antérieure) aboutissant à des
tissus nécrosés visible en noir (2)