I. Les douleurs thoraciques
Il y a plusieurs types de douleurs thoraciques :
- l’angor (= angine de poitrine)
- l’infarctus du myocarde (le plus grave)
- la péricardite aigüe ( inflammation du péricarde )
- la dissection aortique (rupture de l’aorte )
- l’embolie pulmonaire
La présence d’une douleur thoracique est inquiétante car elle peut révéler une pathologie grave.
4 diagnostics sont à éliminer en priorité car ils peuvent engager le pronostique vital du patient :
- infarctus du myocarde
- dissection aortique
- embolie pulmonaire
- péricardite aigüe
Néanmoins ces 4 étiologies ne sont responsables que des 44% des algies du thorax, le reste étant des :
- étiologies pleuro-pulmonaires
- digestives
- ostéoarticulaires
Il est parfois nécessaire de réaliser des examens complémentaires mais un interrogatoire précis permet à
lui seul d’orienter le diagnostic. On recherche si le mode d’installation est brutal ou progressif, le siège de
la douleur et les irradiations, le type de douleur, les circonstances d’apparition (à l’effort ou au repos), la
durée, les facteurs aggravants et les signes d’accompagnement (essoufflement, hoquet, fièvre ...)
En médecine, pour un diagnostic on raisonne par ordre de fréquences des pathologies, c’est pourquoi lors
d’une douleur thoracique on pensera à un angor dans un premier temps.
1. L’angor = angine de poitrine
La forme typique se caractérise par une douleur médiothoracique, rétrosternale, en barres qui irradie vers
les membres supérieurs (soit 1 bras, soit les 2), le plus souvent à gauche vers l’épaule, le cou et surtout la
mâchoire inférieure.
La douleur est constrictive de type serrement avec parfois une sensation d’écrasement, voir de brûlures
avec des intensités variables, allant de la simple gène à la douleur pénible (la douleur est pénible surtout en
cas d’infarctus du myocarde).
On doit également prendre en compte les circonstances d’apparitions, souvent à l’effort (marche rapide, en
côte, vent froid) et parfois au repos.
La durée est brève et excède rarement quelques minutes.
On se sert du test à la trinitrine (TNT = vasodilatateur veineux surtout mais également artérielle) sous
forme de cachet en sublinguale qui soulage immédiatement (1 à 2 minutes) et qui peut servir de test
diagnostic.
Il existe aussi des formes atypiques (d’apparition assez fréquente) qui se caractérisent par une localisation
de la douleur au niveau épigastrique ou digestive (douleurs pseudo- digestives). Les irradiations sont
localisées au même endroit que la forme typique, mais il y a une importance de la relation avec l’effort.
Il faut être sensibilisé à ce symptôme car si on passe à côté du diagnostic, il y a toujours le risque de mort
subite du patient. Ce n’est pas un symptôme banal.