
2 - 3 - 1 - augmentation des besoins, limitation des apports = Angor secondaire à
une augmentation des besoins
. l'athérosclérose crée des plaques ± longues, ± rigides, au niveau des zones proximales des troncs péricardiques
. la paroi libre en regard se dilate un peu pour compenser
. sur la coronarographie, une sténose à 70 % de réduction de diamètre ---> réduction de 90 % de la lumière
. de plus, attention au fait que l'artère en amont et en aval de la sténose peut déjà avoir un calibre réduit, et qu'en réalité
la réduction de la lumière par rapport à sa valeur normale est bien plus importante
- à partir de 50 % de réduction du diamètre : sténose " hémodynamiquement significative "
* il commence à y avoir une diminution de la réserve coronaire, car elle est déjà mise à contribution au repos
* au repos : vasodilatation en aval, par mise en jeu de la réserve coronaire ---> maintien du débit coronaire
* à l'effort : malgré cela, à partir d' un seuil , le débit n' augmente plus et c'est la sténose qui le règle ; l' ischémie
apparaît.
En clinique, ce seuil ischémique, anginogène, est apprécié par le produit (Fréquence cardiaque x Pr Art
systolique)
- Si sténose ≥ 90% du diamètre : ischémie même au repos
Pour le tronc gauche : retentissement sérieux à partir de 50 % de réduction de diamètre
Cliniquement :
c' est un angor d' effort , mais aussi à l' émotion, au froid ( augment de Pr Art, vasoconstriction )
pur, proportionnel à l' augmentation des besoins en O2,
et donc reproductible à l' épreuve d' effort
c 'est le plus classique
Parfois, le développement d'une collatéralité peut venir atténuer le retentissement d'une sténose, mais sans la compenser
entièrement . Cette collatéralité ne se développant que lentement, de manière variable selon les sujets, ± vite, ±
intensément, cela explique que le seuil puisse s'élever avec le temps, et avec le maintien d’une activité physique
régulière.
Dans ≈10% des cas : angor d'effort, caractérisé (clin, ECG, métabolique) et pourtant pas de sténose coronaire sur leur
partie épicardique : on parle
- d'angor fonctionnel : besoins O2 augmentés, et apports insuffisants
ex : anémie (apports diminués )
R Ao : besoins augmentés, pression de perfusion diminuée, résistances augmentées par
hypertrophie, et augmentation de la tension pariétale
myocardiopathies hypertrophiques
tachycardie rapide
- d'altération de la réserve coronaire :
ex : HTA, où HVG, mais parfois aussi sans HVG par dysfonction endothéliale
ou Syndrome X : vasodilatation insuffisante ou même vasoconstriction au niveau de la microcirculation
- ce chapitre de la dysfonction endothéliale et de ses conséquences cliniques est en pleine exploration
2 - 3 - 2 - Diminution brusque des apports, besoins inchangés = Angor primaire,
de repos
- soit spasme:
touche surtout les artères épicardiques, mais on connait la possibilité de spasme des artères intramyocardiques
le + souvent sur une zone altérée, parfois zone paraissant normale à la coronarographie mais en règle lésée à
l’écho endocoronaire ; physiosiopathologie mal connue:
* il y a un facteur local le plus souvent : se répète au même endroit, ou aux mêmes endroits, avec
augmentation de la sensibilité aux stimuli vasoconstricteurs, et de la réactivité
* facilité par
- périodes où tonus para ∑ augmenté ( la nuit, ++ fin de nuit, 4 à 9 h du matin, ou post prandial, ou
phase de récupération aprés un effort - épreuve d' effort, ou match - )
- mais aussi par périodes où tonus ∑ augmenté ( anxiété, froid - cold pressor test , agents alpha stimulants
( méthylergométrine Méthergin*), ou parfois per effort )
- peut se reproduire sur un coeur explanté et remis en place
- modifications du pH, concentrations ioniques