I. Douleur de la hanche - Cours de PCEM2 2009/2010 à Amiens

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Séméiologie de l’appareil locomoteur.
DOULEURS DE HANCHE ET D’EPAULE
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Un certain nombre des problèmes qui concerne nos articulations sont dues au passage à la
bipédie.
I. Douleur de la hanche
1. Les caractères de la douleur
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Les douleurs de repos, nocturnes ou matinales, nécessitant un long temps de « dérouillage »
matinal, évoquant une origine inflammatoire (rhumatismes inflammatoires, infections subaiguës
ou chroniques, pathologie microcristalline).
Les douleurs survenant lors de la mobilisation de l'articulation, notamment « en charge », cédant
au repos, évoquant une origine mécanique (arthroses et rhumatismes dégénératifs, nécrose
épiphysaire...).
2. Topographie
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Antérieure inguinale irradiant vers la cuisse : douleur de la ilio-sacrée irradiant vers la crête
iliaque antérieure [hanche du tailleur pas hanche médicale].
Externe, trochantérienne.
Postérieure, à la fesse
Trois localisations sont rares :
o Interne.
o Haute, iliaque.
o Basse à type de gonalgie, trompeuse.
Retentissement fonctionnel (Lequesne).
3. Examen clinique
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Malade dévêtu, bilatéral et comparatif
a. Inspection
Signes locaux, très rares à la hanche (on les voit mal car grosse masse musculaire).
Signes régionaux (amyotrophie). Amaigrissement du quadriceps relativement précoce, qui peut
être très important et difficile à récupérer. On mesure cet amyotrophie avec un mettre ruban
15cm au dessus de la rotule.
Signes généraux : morphotype, trouble statique (inégalité de longueur aux membres inférieurs >
radio).
b. Etude de la marche
Boiterie (on balance la hanche du côté malade à chaque pas).
Signe de Trendelenburg (bascule des épaules du côté de la hanche malade à chaque pas,
contrebalancant la bascule du bassin du côté opposé).
Nécessité ou non du port d'une canne (du côté opposé).
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c. Examen local
Etude de la chaleur locale.
Recherche d'un épanchement. Quand on effectue une pression dans le creux inguinale, on
appuie sur la capsule et augmente ainsi la pression de la cavité articulaire qui est déjà trop
remplie, cette pression est donc à l’origine de douleur.
Mobilisation active.
Mobilisation passive (l'amplitude articulaire est cotée et inscrite sur l'observation).
Recherche de mouvements anormaux (laxité).
d. Examen régional
Mensuration des membres.
Mensuration du périmètre musculaire.
Recherche d'une adénopathie, d'une tuméfaction (abcès des parties molles, kyste poplité...).
Etude de l'état des articulations sus- et sousjacentes.
Pouls régionaux (palpation, auscultation).
Etat veineux, troubles trophiques éventuels.
Recherche d'anomalies à l'examen neurologique (qui peut par exemple être à l’origine de la
boiterie).
e. Amplitudes articulaires
En décubitus dorsal :
o Flexion : 130°.
o Abduction jambe tendue : 45°.
o Adduction jambe tendue : 30°.
o Rotation externe : 45°.
o Rotation interne : 45°
En décubitus latéral ou ventral :
o Extension : 15°.
4. Radiographie
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Bassin debout face membres inférieurs en rotation interne de 30°.
Faux profils de Lequesne (vrais profils de hanche et non un profil chirurgical du col du fémur).
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Sur la radiographie, grâce à la coxométrie, on peut calculer plusieurs angles :
o Angle cervico-diaphysaire. Exemple : trop ouvert appelé coxa-valga à l’origine d’une
arthrose de la hanche.
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o
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Manque d’ouverture du toit du cotyle à l’origine d’une dysplasie.
Coxo-proxiva (tête fémorale trop enfoncé dans le cotyle) à l’origine aussi d’une dysplasie,
elle-même à l’origine d’une arthrose pronfonda.
Conduite à tenir.
Trois situations possibles :
o La radiographie montre une lésion de l'articulation coxo-fémorale.
o La radiographie montre une image anormale sur les os voisins, les parties molles.
o La radiographie ne montre rien d'anormal.
5. La radiographie montre une lésion de l'articulation coxo-fémorale
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a. Coxarthrose
Première cause de douleur coxo-fémorale.
Sujet de plus de 40ans.
Douleur progressivement croissante.
La radiographie montre :
o Un pincement localisé au niveau de l’interligne (force de contraintes sont les plus
importantes).
o Une ostéophytose.
o Une ostéosclérose de l’os sous-chondral et des géodes d’hyperpression (plus grosses que
les géodes de l’inflammation).
On recherche une malformation coxo-fémorale (fémorale cotyloïdienne, mixte) prédisposante.
Plus de 50% des coxarthroses sont secondaires à une dysplasie.
Les coxarthroses primitives ou idiopathiques sont celles dont on ne connait pas l’origine.
b. Nécrose ischémique de la tête fémorale (ostéonécrose aseptique de la
hanche)
Début brutal, « horaire » mais parfois oublié car éloigné dans le temps.
Limitation modérée et tardive des amplitudes articulaires.
Douleurs nocturnes possibles.
Vitesse de sédimentation normale.
Sur les radiographies standards :
1. ostéocondensation limitée de la tête.
2. Une perte de l'arrondi de la tête.
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3. Image en « coquille d‘œuf » par effondrement de l'os spongieux alors que l'os cortical souschondral est resté en place. A la partie interne du cartilage (frontière avec l’os) le cartilage
est calcifié. Il y a une tranche de tartre de la tête du fémur qui s’effondre sur elle-même
(perte de sphéricité). Dans un premier temps le cartilage ne s’effondre pas tout de suite.
Pathologie de la tête du fémur.
Absence de pincement.
Absence d'ostéophytose .
Intégrité du cotyle.
Tardivement, on observe: une image de séquestre dans la tête fémorale, un pincement de
l'interligne.
Risque de bilatéralisation.
Enquête étiologique :
o Traumatisme (après fracture du col ou luxation réduite).
o Barotraumatisme (plongeur remonte trop vite qui crée l’apparition de bulle dans le sang
artériel).
o Traitement par les corticoïdes.
o Drépanocytose.
o Maladie de surcharge.
o Lupus érythémateux disséminé.
o Les formes idiopathiques sont fréquentes.
o Rôle favorisant de l'alcool, d'une hyperlipoprotéinémie.
c. Les causes mécaniques plus rares des douleurs de la hanche
Le tabès. Atteinte neurologique de la syphilis.
La maladie du taget du bassin. Maladie bénigne très fréquente il y a 20ans qui a tendance à
disparaitre (peut être due à un virus). Elle est due à une suractivité des ostéoblastes, l’os devient
fibrillaire et déformé.
L’ostéochondromatose. La membrane synoviale est victime d’une hyperplasie et elle fabrique
des petites billes de cartilages.
La chondrocalcinose articulaire diffuse (CAD) à l'origine d'une arthropathie destructive rapide
chez les sujets âgés (destruction de la tête fémorale en moins de 3mois). La CAD peut aussi être
à l’origine d’une nécrose de la tête fémorale.
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Hémochromatose. Absorption exagérée du fer qui se dépose dans tous les organes y compris
dans les articulations.
Ochronose.
Maladie de Wilson. Surcharge en cuivre.
Chondrodysplasies génotypiques.
Hémophilie. Hémorragie dans l’articulation fréquente à l’origine d’une pathie synoviale.
Synovite villo-nodulaire est une affection rare du tissu synovial, touchant presque toujours une
articulation unique ou une gaine tendineuse prolifération cellulaire synoviale " en nappe " ou
nodules plus limités. Elle atteint et détruit les tissus sous-jacents, elle atteint l’os. Elle évolue très
lentement.
Aspects de pseudo-géodes en miroir, voire de « coups d'ongle »sur les corticales du col ou du
cotyle.
o Anomalies clonales qui orientent donc sur une origine tumorale
o Douleurs de hanche, plutôt mécaniques.
o Evolution très lente.
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d. Pathologies inflammatoires, les coxites
En faveur du diagnostic :
o Age < 45 ans
o Début brutal
o Rythme inflammatoire des douleurs
o Aggravation rapide
o VS accélérée
o Critère évolutif : aggravation rapide
o Liquide articulaire de type inflammatoire
Une biopsie synoviale est proposée en cas de doute
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Coxite infectieuse destructrice évoluée. Pincement global de l'interligne, érosions osseuses, absence
d'ostéophytose.
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Etiologie, trois causes principales :
o Infections.
o Coxites rhumatismales.
o Coxites microcristallines
Infections :
o Pyogènes : le tableau est aigu
o tuberculeuses: le tableau est subaigu ou chronique (coxalgie)
trochantérite tuberculeuse
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Coxites rhumatismales :
o Spondylarthrite ankylosante (SPA) : coxite est parfois révélatrice.
o Polyarthrite rhumatoïde (PR) : la coxite rare et n'est jamais révélatrice.
o Rhumatisme psoriasique.
o Beaucoup plus rarement: entérocolopathies, sarcoïdose, maladie périodique.
o 60 % des coxites isolées sont idiopathiques. Dans ces cas la bilatéralisation est fréquente.
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Coxites microcristallines :
o Crise aiguë de pseudo-goutte calcique (chondrocalcinose articulaire) : diagnostic repose
sur la radiographie, éventuellement l'étude du liquide synovial, rarement accessible à la
hanche
o La goutte : exceptionnellement la hanche de façon isolée.
o Rhumatisme à hydroxy-apatite de calcium si cela touche plusieurs articulations.
6. Il existe une image radiologique pathologique située en dehors de l’articulation
coxofémorale (Diagnostic différentiel des douleurs coxofémorales)
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a. Bassin
Tumeurs malignes : métastases surtout, tumeur osseuse primitive maligne beaucoup plus
rarement (ostéosarcome, chondrosarcome), myélome.
Tumeurs bénignes : ostéochondrome.
Fractures de fatigue d'une branche iliopubienne et/ou ischiopubienne. Fracture sur un os normal
due à une surtulisation (par exemple fracture métatarsien lors d’une randonnée chez personnes
n’ayant pas l’habitude de marcher).
Fissure de Looser-Milkmann (ostéomalacie : manque de vitamine D entraine une mauvaise
minéralisation de l’os, entraine fracture en bois verre, les deux bouts ne se séparent pas, la
fracture est parcellaire).
Maladie de Paget avec coxopathie protrusive.
Tumeurs de la vessie : lyse importante qui va jusqu'à la ligne innominée et le pied de
l'articulation sacro-iliaque droite.
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Fissure de Looser-Milkmann (ostéomalacie).
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b. Fémur
On retrouve les mêmes étiologies que sur le bassin, auxquelles il faut ajouter les trochantérites
infectieuses (tuberculose, staphylocoque).
c. Dans les parties molles
Tendinites et de bursites calcifiantes trochantériennes :
o La douleur est externe, volontiers nocturne et trompeuse.
o Elle est provoquée à l'abduction contrariée.
7. Radiographie normale
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Sciatique ou de cruralgie :
o Cruralgie L3 douleur du train inguinal.
o Cruralgie L4 douleur de la face antérieure de la cuisse.
o Cruralgie L5.
o Cruralgie S1 face postérieure de la cuisse et du moelet + bord externe du pied
Algodystrophie au début (scinti)
Ostéonécrose au début (scintigraphie osseuse, IRM).
Tendinobursite non calcifiante.
Chondromatose de hanche (arthroscanner).
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8. Résumé
II. Douleurs de l’épaule
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Epaule, articulation très mobile.
Pathologie dominée par rhumatismes abarticulaires (périarthrite scapulohumérale).
Ne pas passer à côté d'une autre étiologie plus grave :
2 examens :
o Radiographie standard.
o Vitesse de sédimentation ou CRP.
Dans 95% des cas c’est le tendon du M. sus-épineux qui se coince sous le rebord coupant du
ligament entre épine et acromion.
1. Interrogatoire
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Caractères de la douleur
Sa topographie :
o Antérieure très souvent.
o Externe souvent.
o Postérieure rarement.
Ses irradiations :
o Vers le bas : bras, parfois avant-bras.
o Vers le haut : le long du trapèze
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Son retentissement fonctionnel (habillage, coiffure ...).
2. Examen clinique
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Malade debout ou assis, torse nu
Inspection :
o Gonflement.
o Déformation.
o Athrophie musculaire (fosse sus ou sous-épineuse).
Palpation :
o Point douloureux précis.
o Sensation de résistance élastique (épanchement sous tension)
Mobilisation :
o Active contre pesanteur.
o Passive, après immobilisation de l'articulation omothoracique.
o Contre résistance.
Etat des articulations voisines : acromio-claviculaire et sterno-claviculaire. On doit les bloquer
pour apprécier les mouvements de l’articulation scapulo-humérale.
Mouvements simples :
o Antépulsion : 180°.
o Rétropulsion : 60°.
o Abduction : 180°.
o Adduction : 70°.
o rotation coude au corps :
o Externe : 60°.
o Interne : 80°.
Mouvements complexes :
o Main-nuque.
o Main-omoplate.
3. Epaule douloureuse simple
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a. Histoire naturelle des tendinites du sus-épineux :
Tout commence au début du monde par les tendinites aigues. Elles sont à l’origine :
o De tendinites chroniques.
o Ou de calcifications.
Les calcifications sont elles à l’origine d’une épaule aigue hyperalgique.
Les tendinites chroniques causent des ruptures de la coiffe qui engendre :
o Une omarthrose : usure du cartilage par les mouvements d’élévation de la tête.
o Une épaule sénile hémorragique.
b. Interrogatoire
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Début progressif.
Evolution sur plusieurs jours ou semaines.
Horaire diurne (une douleur nocturne est fréquente au changement de position et ne doit pas
égarer).
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Douleur s’accentuant avec la mobilisation.
Siège exact : antérieur ou externe.
Irradiations.
Gestes déclenchant.
Douleur accentuée par la pression locale et certains mouvements.
Retentissement fonctionnel.
Antécédents.
c. Examen physique
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On bloque l’articulation de l’épaule.
Arc douloureux entre 60 et 80° d’abduction.
Abduction contrariée (manœuvre de Jobbe) : sus-épineux.
Rotation externe contrariée bras en abduction à 90° : sous-épineux.
Rotation inter contrariée coude au corps : sous-scapulaire.
Manœuvre de Jobe : conflit antérieur ou syndrome d'incarcération douloureuse sous-acromiocoracoïdienne.
Manœuvre de Yocum : conflit antéro-interne.
Signes négatifs :
o Mobilisation du cou est indolore.
o Examen neurologique normal
En cas de tendinite on a une douleur du patient :
o Sollicite spontanée du tendon.
o Quand on appuie sur le tendon.
o Mouvement contrariée.
Topographie de la lésion tendineuse par l'analyse des mouvements contrariés :
o Manœuvre de Jobe : sus-épineux.
o Manœuvre de Patte : sous-épineux et le petit rond.
o "Lift-off test" : sous-scapulaire.
o "Palm-up test" : chef long du biceps brachial.
o Signe de Yocum : conflit entre le trochiter et le ligament acromio-coracoïdien.
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Tests reproduisant le conflit entre la coiffe et l'arche acromiale :
o « Impigement sign » de Neer : signe d'incarcération en bloquant le trochiter contre la
face antéro-inférieure de l'acromion.
o Signe de Hawkins : la rotation médiale amène le tubercule trochitérien sous le ligament
acromio-coracoïdien et le trochin au contact de la coracoïde, augmentant le conflit
antéro-supérieur ou attestant d'un conflit antérieur coracoïdien
d. Radiographie
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Toujours bilatérale.
Cliché standard de face en rotation indifférente.
Si besoin:
o Face en rotation interne
o Face en rotation externe
o Profil transthoracique
o Profil glénoidien (pathologie du bourrelet, suspicion de luxation récidivante...).
o Profil de coiffe (cliché de Lamy)
Souvent normal.
Parfois calcification au dessus du trochiter ou têt humérale
Parfois signes indirects de détérioration de la coiffe :
o Microgéodes du trochiter.
o Condensation du trochiter.
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Si rupture évoluée : ascension de la tête humérale :
o Diminution de l’espace inter-acromio-tubérositaire.
o Rupture du cintre omohuméral.
o Condensation de l’auvent acromioclaviculaire (néoarticulation).
o Omarthrose secondaire tardive.
e. Echographie
Examen peu couteux, peu traumatisant, dynamique (mouvements de l’état des tendons e la
coiffe des rotateurs) comparaison des deux épaules dans le même temps.
Un conflit antérieur de l’épaule : accrochage entre l’acromion et les tendons de la coiffe des
rotateurs.
Une rupture de la coiffe des rotateurs (évaluation de l’étendue).
f. Arthroscanner et IRM
On utilise d’autres examens (IRM, scanner) si on a l’intention d’opérer.
Si une intervention chirurgicale de type réparation de la coiffe des rotateurs est envisagée un
examen plus approfondi comme l’arthroscanner ou l’IRM sont alors recommandés.
L’arthroscanner :
Injection d’un produit de contraste dans l’articulation :
évaluation des lésions ostéoarticulaires de l’épaule, les lésions des parties molles t’endons ou
ligaments).
Rupture de la coiffe des rotateurs (sire, taille, tendons atteints, rétraction tendineuse :
réparabilité de la lésion).
Arthrose : lésions du cartilage.
Luxation récidivante : désinsertion du ligament (ou bourrelet) sur le rebord de l’omoplate.
L’IRM :
Etat des tissus mous atour de l’épaule, tendons, muscles, ligaments.
L’IRM est essentiellement indiquée lorsque l’arthroscanner ne peut pas être pratiqué (allergie à
l'iode, par exemple).
g. Vitesse de sédimentation (VS) ou protéine réactive C (CRP).
Elles suffisent au bilan biologique
4. Epaule aigue hyperalgique
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Réaction inflammatoire tout d’une calcification tendineuse ;
Calcifications tendineuses uniques très fréquentes, en général asymptomatiques (2% de la
population générale).
Plus rarement calcifications sont multiples (tendon du moyen fessier, olécrane, doigts...) :
maladie des calcifications tendineuses multiples. Cristaux d’hydroxy-apatite (rhumatisme à
hydroxy-apatite).
a. Clinique
Début brutal, parfois la nuit.
Une douleur suraigüe, insomniante.
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Signes généraux :
o Etat subfébrile (28°).
o Insomnie
o Anorexie
o Toute mobilisation est impossible.
Palpation redoutée.
Penser d'abord à une arthrite septique : urgence
b. Radiographie
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Calcification.
Parfois image de boue calcique sédimentant dans le fond de la bourse sous-deltoïdienne (au
bord externe de l’humérus).
Soit image de calcification controlatérale.
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c. Etiologies des arthrites microcristallines
Chondrocalcinose : incrustation du cartilage par du matériel calcique.
Goutte : goutte ancienne, jamais inaugurale.
Rhumatisme à hydroxy-apatite : calcifications de la coiffe des rotateurs.
Dans tous les cas : recherche de microcristaux dans le liquide synovial.
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Algodystrophie et capsule rétractile
Principale cause de diminution de la mobilité de l’épaule.
Essentiellement la femme aux alentours de 50ans.
Douleurs intenses et souvent nocturnes.
Evolution spontanée vers la guérison en 12 à 24mois.
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Epaule gelée
Capsulite rétractile omohumérale.
Eut succéder à une épaule douloureuse simple/
Peut s’intégrer dans un syndrome épaule-main :
Peut s’intégrer dans un syndrome épaule-main :
o Post-infarctus du myocarde.
o Post-traumatisme cérébral en neurochirurgie.
o Post-accident vasculaire cérébral.
Parfois assimilée à une algodystrophie de l’épaule.
Parfois ibinaltérale, faisant recherche une cause médicamenteuse (Rimifon, gardénal, Crixivan®,
Iode radioactif...) ou un diabète sucré.
Omarthrose
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Très rarement primitive
Souvent secondaire :
o Traumatisme
o PSH évoluée
o Ostéonécrose évoluée
Signes radiologiques :
o Pincement.
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o Ostéophytose capitale inférieure « en goutte ».
o Ostéocondensation.
Pincement glénohuméral complet.
Ascension de la tête humérale.
Disparition de l'espace sous-acromial.
Ostéonécrose de la tête humérale
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Disparition de la rotondité de la tête
Epaule pseudo-paralytique
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Rupture Franche traumatique du tendon du sus-épineux ou du sous épineux :
Rupture Franche traumatique du tendon du sus-épineux ou du sous épineux : sujet jeune sportif
[opération]
Plus rarement une rupture trophique progressive du tendon qui s’est complétée : sujet âgé
[rééducation].
Signes d'accompagnement :
o Douleurs
o Parfois ecchymose
o Mobilisation passive possible
o Examen neurologique clinique et EMG normaux :# paralysie circonflexe ou nerf
suscapulaire
Radiologie est standard : normale ou signes de détérioration de la coiffe
Echographie tendineuse : elle montre bien ruptures voire, dans des et partielles des muscles de
la coiffe.
Arthrographie couplée au scanner : communication plus ou moins large de la cavité articulaire
avec la bourse sous-deltoïdienne.
Examen pratiqué qu'en cas d'indication opératoire pour faire le bilan lésionnel. Il en est de même
de l'IRM.
Epaule sénile hémorragique
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Hémarthrose survenant chez le vieillard ayant une détérioration « avancée » de la coiffe avec
souvent omarthrose secondaire doit faire rechercher une chondrocalcinose associée.
Comme toujours avec la chondrocalcinose on se demande si c’est l’origine ou la conséquence de
l’omarthrose.
Diagnostics à éliminés
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80% : périarthrite scapulohumérale (PSH). Les PSH correspond à toute atteinte douloureuse de
l’articulation scapulo-humérale.
Il faut d'abord éliminer ce qui n'est pas une PSH :
o Radiculalgie cervicobrachiale (C5 surtout)
o Epaule neurologique paralytique.
o Lésions osseuses de voisinage.
o Arthropathies de voisinage.
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Radiculalgie cervicobrachiale (C5 surtout) :
o Les douleurs déclenchées par les mouvements du cou.
o Cou enraidi.
o Douleur impulsive à la toux.
o Signes neurologiques objectifs :
o réflexe bicipital diminué
o hypoesthésie du moignon de l'épaule
o EMG : vitesse de conduction nerveuse : origine, lieu, importance de la lésion, suivi des
phases de récupération.
Epaule neurologique paralytique
o Paralysie du circonflexe ou du nerf sus-scapulaire.
o Syndrome de Parsonage et Turner.
o Paralysie sérique.
Lésions osseuses de voisinage :
o Une infection : ostéite.
o Tumeur primitive ou secondaire.
o Maladie de Puget.
o Ostéomalcie avec fissures de Looser-Milkmann.
Arthropathies de voisinage :
o Pathologies articulations sterno-claviculaires ou acromi-claviculaires.
Pathologie inflammatoire
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VS acceléré.
Arthrites infectieuses
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Pyogènes :
o Staphylocoque, germe le plus fréquent.
o Infiltration cortisonique.
o Tableau aigu avec impotence absolue.
Ponction du liquide synovial :
o Liquide louche ou purulent.
o Isolement du germe.
Tuberculeuses
Tableau subaigu ou chronique.
Très trompeur avec une PSH.
Rechercher signes généraux en faveur de la tuberculose et une adénopathie satellite.
Biopsie synoviale diagnostic plus précoce que la culture sur milieu spécial.
Arthrites inflammatoires chroniques
Pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR). Touche la racine des membres, appelé aussi rhumatisme
des ceintures (ceinture scapulaire et pelvienne). Si on administre du cortisone les douleurs
disparaissent en 24h.
Polyarthrite Rhumatoïde (PR) : un début scapulaire est noté dans 5 à 10 %.
Spondylarthrite Ankylosante (SPA) : rarement inaugurale à l'épaule.
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Rhumatisme Psoriasique.
Arhtopathies nerveuses
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Syringomyélie : épaule avec un gros épanchement récidivant et des lésions ostéolytiques
précoces dans un contexte d'indolence relative
Abolition des réflexes aux membres supérieurs et de l'anesthésie thermoalgésique suspendue
Arthropathie hémophilique
Chrondomatose primitive
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Arthroscanner.
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