Jeudi 24 octobre 2013 AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE LA PRESSE BULGARE – N°3594 L’EVENEMENT L’EVENEMENT PRESIDENT PLEVNELIEV /DIALOGUE AVEC LES CITOYENS PRESIDENT PLEVNELIEV /DIALOGUE AVEC LES CITOYENS L’initiative du président de la République de « Dialogue avec les citoyens » a connu sa deuxième édition avec un débat consacré à l’efficacité et l’équité du système de justice. Devant un parterre de citoyens, représentants d’ONG, journalistes, diplomates, le président Rossen Plevneliev s’est dit prêt à initier des amendements à la Constitution dans sa partie relative à la justice. Ce domaine a été identifié comme l’un des plus problématiques en Bulgarie, a indiqué le Président. Il produit souvent de bons résultats, mais ceux-ci restent invisibles. Au contraire, les problèmes surgissent toujours à la surface. La Bulgarie a choisi d’être un pays démocratique, un Etat membre de l’Union européenne et la démocratie repose sur trois piliers : justice, économie de marché (et non économie oligarchique) et médias indépendants et objectifs, a souligné M. Plevneliev. C’est justement ces trois « piliers » qui sont devenus les axes d’un débat public entre Président de la République et citoyens, a-til relevé. « Je suis convaincu qu’en allant L’ANNONCE PROJET DE LOI DE FINANCES 2014 L’ANALYSE ENJEUX EUROPEENS / MINISTRE VIGUENINE 1/4 L’ANNONCE pas à pas, sans faire de révolutions, mais en avançant dans la bonne direction, nous pourrions aller très loin. […] Je suis sûr que personne en Bulgarie n’attend plus la venue d’un messie qui, comme un chevalier dans son armure resplendissante, trancherait tous nos problèmes », a souligné le Président. Le médiateur de la République Konstantin Pentchev est également intervenu dans le débat. D’après lui, un système de justice efficace, indépendant et transparent profite aux hommes politiques et aux hommes d’affaires, mais surtout aux citoyens. Une réforme impopulaire dans le domaine de la justice ne pourrait être conduite que sur la base d’un consensus entre la classe politique et les citoyens, a souligné le médiateur. Il n’a pas partagé la vision du président Plevneliev qu’une révolution ne serait pas nécessaire. « Nous devons opérer en profondeur, nous avons pris trop de retard et trop de tumeurs se sont formés sur le ‘corps’ du système », a-t-il indiqué. Pendant plus de deux heures, des citoyens se sont exprimés sur les handicaps du système judiciaire tout en formulant des propositions de solutions. Parmi les sujets évoqués figuraient la mise en place d’une juridiction spécialement dédiée à des recours en dommages-intérêts de moins de 4 000 leva, la responsabilité des juges visà-vis des jugements qu’ils rendent, la nomination des magistrats, l’autonomie limitée des procureurs face aux compétences illimitées du procureur général qui peut décider seul de l’ouverture ou de la clôture d’une procédure judiciaire, etc. Une troisième discussion dans le cadre de l’initiative de dialogue avec les citoyens sera organisée dans un mois. Elle sera consacrée à la liberté des médias. (Pressa, Sega, Standard, BTA) PROJET DE LOI DE FINANCES 2014 Le projet de loi de finances 2014 a été rendu public sur les pages du ministère des Finances. Les grandes lignes du projet, s’inscrivant dans une ambition de « relance de l’économie », annoncent le redémarrage de réformes oubliées depuis des années, notamment dans l’éducation et la santé, mais sans une mise au point claire des finalités, considère Capital Daily. Une des idées inscrites dans le projet vise la démonopolisation de l’assurance-maladie. En éducation, l’affectation de fonds serait désormais assujetti non seulement au nombre d’élèves ou d’étudiants, mais aussi à la performance de l’établissement respectif. A part ces deux sphères qui verraient leurs budgets augmenter, la politique sociale aussi recevrait une plus grande enveloppe par rapport à l’année précédente. Ainsi le cabinet resterait-il fidèle aux engagements électoraux pris par les socialistes d’augmenter les pensions de retraites de 3% à partir de juillet prochain. Le plafond des retraites évoluerait par paliers pour atteindre 980 leva en 2016. Le salaire minimum devrait aussi progresser annuellement : 340 leva en 2014, 380 leva en 2015 et 420 leva en 2016. Aucun changement ne serait prévu au sujet du montant minimum à partir duquel sont calculés les allocations pour les plus démunis et les allocations de chômage. Les fonds prévus pour les politiques de l’emploi seraient sensiblement réduits selon Sega. A l’autre bout, parmi les sphères dont les budgets seraient inférieurs à l’année précédente, sont les ministères de l’Intérieur et de la Défense. Les administrations du président et du médiateur de la République disposeraient aussi d’un budget réduit. Par contre, les subventions pour les partis resteront intactes malgré les nombreuses déclarations politiques allant dans le sens 2/4 inverse (12 leva par voix obtenue aux dernières élections législatives). Au total, les dépenses publiques dans le budget consolidé de l’Etat s’élèveraient à 32,358 milliards de leva, soit 39,7% du PIB (380 millions de leva de plus par rapport au collectif budgétaire 2013). Les recettes prévues avoisineraient 30,886 milliards de leva, soit 37,9% du PIB (501 millions de leva de plus par rapport à 2013), selon Pressa qui cite le ministre des Finances Peter Tchobanov que leur recouvrement « reste tout à fait réaliste, bien que difficile ». Dans le même temps, le gouvernement prévoit une augmentation de 3,4 milliards de leva de la dette publique. Les calculs ont été faits sur la base de 1,8% de croissance, 1,8% d’inflation, 1,8% de déficit et 10% de réduction de l’administration publique. C’est dans les prévisions de croissance que Capital Daily voit le plus grand risque de « séisme » pour les finances publiques en 2014. D’après la prévision revue du FMI le taux de croissance de l’économie bulgare en 2014 serait de 1,6%. Dans le même temps, l’Etat compte pouvoir collecter 6,5% de plus de recettes en améliorant le recouvrement, ce qui, estime le journal, serait difficile à faire puisqu’aucune mesure n’est pas mise en avant dans ce domaine. On pourrait prédire à 100% que la loi de finances 2014 aura à subir des rectifications l’année prochaine parce que les objectifs y formulés ne sont pas réalistes, conclut Capital Daily. (tous journaux) Le gouvernement bulgare est en train de rétablir les positions que la Bulgarie avait perdues au cours des dernières années aussi bien dans la région des Balkans que dans la région de la mer Noire, déclare-t-il. La Bulgarie travaille également d’une façon beaucoup plus adéquate avec les pays du Proche Orient et de l’Afrique du Nord, conformément à ses capacités réelles. Ses positions au sein de l’Union européenne se sont stabilisées en quelques mois seulement. S’arrêtant, plus loin, sur les possibilités qu’offriraient les six mois de présidence grecque du Conseil européen, à partir de 2014, M. Viguenine déclare que ce sujet a été au centre de ses entretiens lors de sa récente visite en Grèce. La Bulgarie soutient entièrement les priorités de l’Union européenne, telles qu’elles ont été définies par la Grèce pour les six prochains mois. Ce sont notamment la migration, la croissance économique, l’élargissement de l’UE, les perspectives pour les Balkans. La présidence grecque de l’UE est une bonne chance pour la Bulgarie qui, grâce à ses excellentes relations bilatérales avec la Grèce, pourrait présenter d’une manière convaincante son point de vue sur plusieurs sujets. Parmi ces derniers figure aussi le problème des réfugiés syriens. Le problème de la migration et des réfugiés n’est pas uniquement un problème de la Grèce ou de la Bulgarie, souligne le ministre. On a besoin d’une réponse claire de la part de l’Europe sur ce sujet. Le fait que la Grèce soit plus touchée par ce phénomène permettra à la Bulgarie d’engager des débats sur ces problèmes communs. L’Europe a besoin d’une politique commune en matière de migration. Ce sujet fera partie de l’ordre du jour du prochain Conseil européen. « Je m’attends, entre autres, à ce que les Etats membres s’engagent plus fort dans le cadre de la coopération bilatérale. Certains partenaires européens l’ont déjà fait et une partie de l’aide qu’ils ont envoyée est déjà en Bulgarie”, a déclaré M. Viguenine. A propos des Roms, le ministre bulgare réitère que cette question ne doit être en L’ENTRETIEN ENJEUX EUROPEENS / MINISTRE VIGUENINE Dans un entretien, accordé au Monitor et publié dans son numéro d’hier, le ministre des Affaires étrangères Kristian Viguenine s’exprime sur les défis qui se posent devant l’Union européenne et la Bulgarie en particulier. 3/4 aucun cas lié avec l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen. Il exprime son regret que trop souvent le problème des Roms est instrumentalisé pour des objectifs de politique intérieure, alors qu’il importe de ne pas l’exagérer. C’est difficile d’imaginer que quelques milliers de Roms bulgares seraient un fardeau insurmontable pour la France, ajoute-t-il. (Monitor) 4/4