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Mercredi 12 novembre 2014
AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE
LA PRESSE BULGARE N°3827
L’ACTUALITE
LE DEUXIEME ECHELON : LE
GOUVERNEMENT PROCEDE A LA
NOMINATION DES VICE-MINISTRES
L’ACTUALITE
NOMINATION DES VICE-MINISTRES :
LE CHANGEMENT DANS LA
CONTINUITE
L’ENQUETE
LЕ FOSSÉ ENTRE LE NORD ET LE
SUD DE LA BULGARIE CONTINUE DE
S’APPROFONDIR
LE BUDGET
UN NOUVEAU PROJET RECTIFICATIF
DE LA LOI DE FINANCES 2014
APPROUVÉ EN CONSEIL DES
MINISTRES
A sa première union tenue hier, le
nouveau Conseil des ministres a approuvé
une version révisée du projet de loi de
finances 2014 élaboré par le gouvernement
intérimaire de Gueorgui Bliznachki (voir
nos revues du 29 septembre et du 28
octobre). Au risque d’exposer le pays à
une procédure d’infraction de la part de la
Commission européenne à cause du déficit
élevé, les ministres y ont inscrit 3,7% du
PIB de déficit pour l’année en cours (4%
selon le projet précédent). « Nous
expliquerons à nos collègues à Bruxelles
les raisons ayant engendré ce déficit élevé
et nous prendrons les mesures cessaires
pour rentrer le plus tôt possible dans les
limites prescrites », a déclaré le ministre
des finances Vladislav Goranov. Selon lui,
en 2015, la Bulgarie fera tout son possible
pour contenir le déficit budgétaire au-
dessous de 3%.
La principale différence avec le premier
projet rectificatif consiste en la réduction
de 51 millions de leva des fonds
2/4
supplémentaires initialement prévus pour
les ministères. Ainsi seront complètement
coupées les augmentations demandées par
les ministères des transports, de la défense
et de la culture. En outre, en raison de la
faillite de la banque KTB, l’augmentation
du plafond de la dette garantie par l’Etat
n’est plus à l’ordre du jour.
Une autre différence par rapport au projet
initial réside dans la possibilité prévue de
placer l’émission de la nouvelle dette de
4,5 milliards de leva non seulement sur le
marché intérieur, mais aussi à l’étranger.
De cette façon la dette publique sera portée
à 8,9 milliards de leva et sera utilisée pour
couvrir le déficit budgétaire
supplémentaire, pour refinancer le prêt de
liquidités avancé à la Fibank (en juin
dernier, au moment de la crise clenchée
par la KTB) et pour assurer 2 milliards de
leva au Fonds pour la garantie des dépôts
bancaires.
En ce qui concerne l’inexécution des
recettes (1,3% du PIB selon les prévisions),
M. Goranov a estimé que 1,063 milliards
de leva resteront très probablement non
recouvrés, dont 670 millions de leva de
TVA, 318 millions de leva d’accises et 79
millions de leva d’impôt sur les sociétés
non acquitté.
Par ailleurs, il faut ajouter au déficit
budgétaire les dépenses supplémentaires
nécessaires pour stabiliser la caisse
d’assurance-maladie et couvrir les
paiements effectués par l’Etat pour le
compte des fonds bloqués sur certains
programmes européens. (tous journaux)
L’ACTUALITE
NOMINATION DES VICE-MINISTRES :
LE CHANGEMENT DANS LA
CONTINUITE
Après la constitution du nouveau Conseil
des ministres la semaine dernière, le tour
est venu de nommer les vice-ministres.
Lundi et mardi ont été nommé
respectivement treize et quinze adjoints.
Leurs noms ont été choisis parmi les cadres
des deux formations principales entrant
dans la coalition gouvernementale (GERB
et Bloc réformateur) ou au sein des milieux
d’experts. On retrouve des personnes ayant
fait partie du premier gouvernement
Borissov (2009-2013), du gouvernement
Orecharski (2013-2014) et du cabinet
intérimaire de Gueorgui Bliznachki.
Au ministère des affaires étrangères, les
trois vice-ministres intérimaires Katia
Todorova, Valentin Poriazov et Roumen
Alexandrov gardent leurs postes.
Kiril Ananiev, ayant occupé le poste de
vice-ministre des finances dans quatre
gouvernements, retourne au ministère des
finances. Le ministre aura une deuxième
adjointe avec Karina Karaïvanova, elle
aussi ancienne vice-ministre dans le
cabinet Borissov et chef de direction dans
ce ministère.
Le ministre de la défense aura parmi ses
adjoints Orhan Ismailov, jusqu’à présent
membre de la Commission de
déclassification des archives des anciens
services secrets du communisme, dont la
candidature a été proposée par le parti
Liberté et Dignité, membre du Bloc
réformateur.
Au ministère de l’agriculture et de
l’alimentation, l’équipe sera formée par
deux anciens vice-ministres Gueorgui
Kostov et Tsvetan Dimitrov, et par Vassil
Groudev qui occupait jusqu’à présent le
poste ministre intérimaire de l’agriculture.
Au ministère des transports, des
technologies de l’information et des
communications, Anton Guinev du
gouvernement Orecharski retrouve son
poste.
Yordan Yovchev, vice-ministre des sports
dans le premier gouvernement Borissov,
resté à ce poste dans le gouvernement
Orecharski et dans le gouvernement
Bliznachki, conserve son fauteuil.
Parmi les autres noms, un seul représentant
d’ABC : Ivan Tsanov au ministère du
développement régional. Anicien maire de
la commune de Mezdra (Nord-Ouest), il
aura pour ressort les régions en retard de
développement.
« Les sollicitations et la pression de
corruption sont énormes. Des personnes
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impliquées dans des combines ou ayant été
avantagées par leur passage au pouvoir
vous appellent. Hommes d’affaires,
hommes politiques, réseaux. Ils vous
proposent d’embaucher leurs
coreligionnaires ou se proposent eux-
mêmes », a souligné le député Radan
Kanev (BR) devant la BNT. Le nouveau
cabinet doit démontrer dès le premier mois
au pouvoir que l’esprit partisan dans le
recrutement des cadres, s’il n’a pas
disparu, a été au moins dompté, a-t-il
estimé. (tous journaux, mediapool.bg)
L’ENQUETE
LЕ FOSSÉ ENTRE LE NORD ET LE
SUD DE LA BULGARIE CONTINUE DE
S’APPROFONDIR
L’institut de l’économie de marché a
réalisé en collaboration avec le groupe
bulgare Regiostat pour la troisième année
consécutive une étude intitulée « Les
profils régionaux : indicateurs de
développement ». Cette étude évalue les 28
régions bulgares dans huit domaines dont
l’économie, l’infrastructure, les impôts et
l’administration, la démographie,
l’éducation, la santé, l’environnement et le
milieu social.
Les résultats pour 2014 démontrent le
maintien des grandes tendances des
deux années précédentes, notamment le
rythme lent du redressement
et l’approfondissement du retard dans le
développement des régions du Nord de la
Bulgarie par rapport à celles au Sud du
pays. Si le marché du travail se ranime
progressivement et le taux d’emploi est à la
hausse dans certaines régions sans pour
autant atteindre les niveaux d’avant la
crise, cette tendance n‘est pas généralisée
dans toutes les régions dont sept (Vidin,
Vratsa, Lovetch, Montana, Razgrad,
Silistra et Targovichté) au Nord de la
Bulgarie restent au-dessous du seuil
critique de 40% d’emploi de la population
active. La tendance au vieillissement
démographique se poursuit : depuis 2013 il
n’y a plus une seule région le nombre
des enfants âgés de moins de 15 ans soit
supérieur au nombre des adultes de plus de
65 ans.
« La politique gionale de la Bulgarie ne
fonctionne pas et il n’ y a
malheureusement pas de raisons pour
qu’on s’attende à ce qu’elle
s’améliore pendant la prochaine riode
de programmation compte tenu du fait que
ses fondements restent inchangés », a
observé le gérant de Regiostat, Alexander
Tsvetkov. Selon lui, l’écart de richesse
entre les différentes régions ne diminue
pas, une cohésion économique et
sociale n’ayant pu être établie dans aucun
domaine selon la méthodologie retenue par
l’Institut de l’économie du marché.
L’activité d’investissement est inférieure
aux niveaux d’avant la crise. Sofia, qui
continue à être la région concentrant la
plus grande partie des investissements,
enregistre une nette baisse des
investissements étrangers pendant les
dernières années. L’analyse établit
également de sérieuses divergences
concernant la capacité des différentes
régions à attirer des investissements, celle-
ci étant conditionnée directement par le
PIB par habitant. Jusqu’en 2008, les
régions les plus attractives en matière
d’investissements (Sofia, Varna, Bourgas,
Pernik et Sofia-région) étaient celles la
construction atteignait des niveaux records.
Ce n’est qu’après 2009 que les grands
centres industriels comme Gabrovo, Stara
Zagora et Plovdiv, les ont rejoints.
Dessislava Nikolova, économiste en chef à
l’Institut de l’économie de marché,
explique ce phénomène par l’augmentation
de l’exportation de marchandises
industrielles qui avait joué le rôle de
moteur de la croissance pendant les années
ayant suivi la crise.
La dégradation du milieu d’affaires,
constatée sur la base d’un sondage réalisé
auprès de représentants de 1680
entreprises, constitue une autre tendance
négative. Le développement de la
prestation de services par voie électronique
reste lent. La crise politique ayant un
impact sur les pouvoir central et les
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collectivités territoriales serait selon Mme
Nikolova la raison pour laquelle
« l’administration territoriale ne consent
pas d’efforts tangibles pour améliorer le
milieu d’affaires ». La dépendance
financière des communes et des gions
vis-à-vis du budget central serait également
un facteur de leur découragement pour agir
dans cette direction. Le renforcement de
l’indépendance financière des collectivités
passerait selon les analystes de l’Institut
d’économie de marché par des
amendements à la réglementation de
l’impôt sur le revenu selon lesquels un
cinquième des recettes de cet impôt devrait
être versé aux communes en fonction de la
domiciliation des contribuables. Les
budgets des collectivités dépendraient ainsi
du taux d’emploi et des montants des
salaires touchés par leurs habitants. Cela
stimulerait les investissements et
encouragerait l’entreprenariat. (Capital
Daily, Sega, regionalprofiles.bg)
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