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impliquées dans des combines ou ayant été
avantagées par leur passage au pouvoir
vous appellent. Hommes d’affaires,
hommes politiques, réseaux. Ils vous
proposent d’embaucher leurs
coreligionnaires ou se proposent eux-
mêmes », a souligné le député Radan
Kanev (BR) devant la BNT. Le nouveau
cabinet doit démontrer dès le premier mois
au pouvoir que l’esprit partisan dans le
recrutement des cadres, s’il n’a pas
disparu, a été au moins dompté, a-t-il
estimé. (tous journaux, mediapool.bg)
L’ENQUETE
LЕ FOSSÉ ENTRE LE NORD ET LE
SUD DE LA BULGARIE CONTINUE DE
S’APPROFONDIR
L’institut de l’économie de marché a
réalisé en collaboration avec le groupe
bulgare Regiostat pour la troisième année
consécutive une étude intitulée « Les
profils régionaux : indicateurs de
développement ». Cette étude évalue les 28
régions bulgares dans huit domaines dont
l’économie, l’infrastructure, les impôts et
l’administration, la démographie,
l’éducation, la santé, l’environnement et le
milieu social.
Les résultats pour 2014 démontrent le
maintien des grandes tendances des
deux années précédentes, notamment le
rythme lent du redressement
et l’approfondissement du retard dans le
développement des régions du Nord de la
Bulgarie par rapport à celles au Sud du
pays. Si le marché du travail se ranime
progressivement et le taux d’emploi est à la
hausse dans certaines régions sans pour
autant atteindre les niveaux d’avant la
crise, cette tendance n‘est pas généralisée
dans toutes les régions dont sept (Vidin,
Vratsa, Lovetch, Montana, Razgrad,
Silistra et Targovichté) au Nord de la
Bulgarie restent au-dessous du seuil
critique de 40% d’emploi de la population
active. La tendance au vieillissement
démographique se poursuit : depuis 2013 il
n’y a plus une seule région où le nombre
des enfants âgés de moins de 15 ans soit
supérieur au nombre des adultes de plus de
65 ans.
« La politique régionale de la Bulgarie ne
fonctionne pas et il n’ y a
malheureusement pas de raisons pour
qu’on s’attende à ce qu’elle
s’améliore pendant la prochaine période
de programmation compte tenu du fait que
ses fondements restent inchangés », a
observé le gérant de Regiostat, Alexander
Tsvetkov. Selon lui, l’écart de richesse
entre les différentes régions ne diminue
pas, une cohésion économique et
sociale n’ayant pu être établie dans aucun
domaine selon la méthodologie retenue par
l’Institut de l’économie du marché.
L’activité d’investissement est inférieure
aux niveaux d’avant la crise. Sofia, qui
continue à être la région concentrant la
plus grande partie des investissements,
enregistre une nette baisse des
investissements étrangers pendant les
dernières années. L’analyse établit
également de sérieuses divergences
concernant la capacité des différentes
régions à attirer des investissements, celle-
ci étant conditionnée directement par le
PIB par habitant. Jusqu’en 2008, les
régions les plus attractives en matière
d’investissements (Sofia, Varna, Bourgas,
Pernik et Sofia-région) étaient celles où la
construction atteignait des niveaux records.
Ce n’est qu’après 2009 que les grands
centres industriels comme Gabrovo, Stara
Zagora et Plovdiv, les ont rejoints.
Dessislava Nikolova, économiste en chef à
l’Institut de l’économie de marché,
explique ce phénomène par l’augmentation
de l’exportation de marchandises
industrielles qui avait joué le rôle de
moteur de la croissance pendant les années
ayant suivi la crise.
La dégradation du milieu d’affaires,
constatée sur la base d’un sondage réalisé
auprès de représentants de 1680
entreprises, constitue une autre tendance
négative. Le développement de la
prestation de services par voie électronique
reste lent. La crise politique ayant un
impact sur les pouvoir central et les