
Ire C, D – math I – Les nombres complexes 
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COURS 
1) L’invention du “nombre” i 
Un des premiers problèmes traités par l’algèbre, science inventée par les Arabes au 
IXe siècle (« al-jabr » signifie « calcul » en arabe), fut la résolution des équations du 
premier, deuxième, troisième et quatrième degré. Ce n’est qu’au XVIe siècle que les 
mathématiciens  « algébristes »  italiens  Del  Ferro  (1465-1526),  Tartaglia  (1499-
1557) et son grand rival Cardano (1501-1575) et enfin Bombelli (1526-1573), ont 
enfin réussi à résoudre les équations du 3e et du 4e degré. Or ce ne sont pas tant les 
formules qu’ils ont trouvées qui se sont révélées importantes par la suite, mais une 
certaine méthode qu’ils ont développée pour y arriver et qui a mené aux nombres 
qu’on appelle aujourd’hui « nombres complexes ». 
Au  début  du  seizième  siècle Del Ferro a démontré  que  l’équation du troisième 
degré  
3
x px q 0 où p,q+ + = ∈
 
a pour solution le nombre 
3 3
x2 108 2 108
+ +
= − + + − −  
à condition bien sûr que  3 2
 ! 
Cette formule n’est donc pas applicable à une équation comme par exemple  
3
 (*) 
car 
( ) ( )
3 2
3 2 4 15 27 4
4p 27q
108 108
− + −
+= = −  n’existe pas !  
C’est là que Bombelli a eu l’idée insolite d’imaginer qu’il existe un « nombre » i tel 
que  2
 et avec lequel on puisse faire les mêmes calculs qu’avec les nombres 
réels ordinaires comme p.ex. 
, 
, 
, etc…(on pourrait dire aussi qu’il a eu  
l’audace de faire comme si une telle « chose » existait….).