cette étude était de 47 %. Le célécoxib ne semble pas augmenter
le taux de réponse du schéma FOLFOX7. De plus, la survie sans
progression obtenue était de 6 mois, le célécoxib n’apparaissant
pas aussi actif que le schéma LV5FU2 simplifié dans la chimio-
thérapie de maintenance après 6 cycles de FOLFOX7 (compa-
raison avec les résultats de l’étude OPTIMOX 1, où la survie sans
progression du bras FOLFOX7-LV5FU2 simplifié était de
9 mois). La toxicité de l’association FOLFOX7/célécoxib est
modérée, avec, en toxicité de grade 3-4, 7,1 % de neutropénie,
21,4 % de thrombopénie et 9,5 % de neuropathie périphérique.
Dans la mesure où la majorité des patients étaient en progression
(critère RECIST) après 2 mois d’arrêt de la chimiothérapie, les
auteurs concluaient à la nécessité de nouveaux critères pour défi-
nir après une pause thérapeutique le moment de réintroduction
de la chimiothérapie.
Les résultats de l’étude EORTC 05963 (abstract 3526) compa-
rant le schéma FOLFOX2 à 4 jours de chimiothérapie chrono-
modulée associant 5-FU, AF et oxaliplatine dans des cancers
colorectaux en première ligne métastatique, ont été présentés.
Cinq cent cinquante-quatre patients ont été inclus dans cette étude
randomisée, et la conclusion des auteurs était qu’il n’existait pas
de différence en termes d’OS et de PFS entre les deux bras. La
médiane de survie était de 18,7 mois dans le bras FOLFOX2 et
de 19,6 mois dans le bras chronomodulé, avec un profil de toxi-
cité différent, mais bas pour les deux bras. Les toxicités de
g r a d e 3-4 étaient respectivement pour FOLFOX2 versus chrono-
m o d u l é : 25 % versus 7 % pour la neutropénie (p < 0,001), 1 0 , 8 %
versus 28,3 % pour la diarrhée (p < 0 , 0 0 1 ) et 6,8 % versus 13,8 %
(p < 0,001) pour la mucite.
A. Grothey (abstract 3534) a présenté les résultats en deuxième
ligne d’une étude de phase II randomisée dont le design ressem-
blait à l’étude de Tournigand et qui randomisait CAPOX (capé-
citabine + oxaliplatine) versus CAPIRI (capécitabine + irinoté-
can) en première ligne avec c r o s s o v e r en deuxième ligne. Le taux
de réponse en deuxième ligne était pour le CAPOX de 13 % et
pour le CAPIRI de 21 %, avec une PFS de respectivement 4,3 et
5,1 mois et une OS de respectivement 10,6 et 9,6 mois.
Une étude de phase II randomisée a étudié en première ligne
l’association UFT + AF +oxaliplatine (TEGAFOX) ou irinoté-
can (TEGAFIRI) (abstract 3545). Soixante-quatre patients ont
été traités avec le schéma TEGAFOX et 56 avec le schéma
TEGAFIRI. Le taux de réponse de survie sans progression
et d’OS était, dans le bras TEGAFOX, de respectivement 31%,
5 , 8 8 mois et 18,2 mois, versus 30 %, 5,75 mois et 15,4 mois dans
le bras TEGAFIRI. La tolérance des deux schémas était accep-
table avec, en ce qui concerne les toxicités de grade 3-4, 10 % de
neutropénie dans le TEGAFOX et 36 % dans le TEGAFIRI avec
11 % de diarrhée dans le bras TEGAFOX et 22 % dans le bras
TEGAFIRI.
Une analyse (abstract 3576) a comparé la tolérance et l’effica-
cité du schéma FOLFIRI (LV5FU2 simplifié + irinotécan) au
schéma LV5FU2 + irinotécan à partir des 254 patients inclus
dans deux études randomisées (Lancet 2000;355:1041-7 e t J Clin
Oncol 2004;22:229-37). Le taux de réponse objective et la
médiane de survie sans progression étaient respectivement de
33,1 % et 5,7 mois pour les patients traités par LV5FU2 + irino-
técan et de 56 % et de 8,7 mois pour ceux traités par FOLFIRI.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une étude randomisée, la comparai-
son statistique a été faite avec une différence significative sur les
taux de réponse (p < 0,01), sans différence significative sur la PFS
(p = 0,12) en faveur du FOLFIRI. L’analyse de la tolérance a
montré que les nausées et les vomissements étaient plus fréquents
dans le bras FOLFIRI, et que les neutropénies étaient plus fré-
quentes dans le bras LV5FU2 + CPT11.
Une étude de phase II randomisée (abstract 3599) a comparé le
FOLFOX4 au TOMOX (Tomudex
®
+oxaliplatine) en première
ligne de cancers colorectaux métastatiques (51 patients dans le
bras FOLFOX4 et 57 dans le bras TOMOX). Le taux de réponse
objective et de PFS était respectivement de 42 % et 6 mois pour
le bras FOLFOX4 et de 49 % et 3,9 mois pour le bras TOMOX.
La médiane de survie était de 15,5 mois pour le TOMOX, mais
n’était pas encore atteinte pour le bras FOLFOX4. Une étude de
phase II (cancers colorectaux métastatiques) a montré la faisabi-
lité de l’association du schéma LV5FU2 simplifié avec
260 mg/m
2
d’irinotécan (abstract 3601). Ce schéma a pu être
administré à 80 % des patients avec un bon contrôle de la mala-
die (50 % de réponse objective et 31 % de stabilisation).
L’équipe de Paul-Brousse a présenté une série de patients ayant
des métastases hépatiques initialement non résécables, rendues
résécables par une chimiothérapie avec analyse des facteurs pro-
nostiques et résultats à long terme (abstract 3550). La chimio-
thérapie a permis de pratiquer l’exérèse de métastases hépatiques
chez 13 % des patients qui avaient initialement des métastases non
résécables, avec un espoir de rémission à long terme (36 % de sur-
vie à 5 ans). Une analyse multivariée a trouvé quatre facteurs pro-
nostiques indépendants associés à une survie péjorative : primitif
rectal, nombre de métastases 3, CA 1 9 , 9 > 100 UI/l et existence
d’une carcinose péritonéale et d’adénopathies métastatiques. La
survie à 5 ans en fonction de la présence de 0, 1, 2, 3 ou 4 de ces
facteurs était respectivement de 60, 30 à 40, 10 à 18 et 0 à 3 % .
Une étude prospective de phase II (abstract 3613) a étudié l’asso-
ciation oxaliplatine + i r i n o t é c a n + LV5FU2 simplifié chez des
patients avec métastases hépatiques non résécables de cancer colo-
rectal (abstract 3613). Il s’agissait de patients qui ne pouvaient
pas initialement avoir une résection optimale de leur(s) lésion(s),
mais qui étaient susceptibles de devenir résécables en cas d’une
bonne diminution après chimiothérapie. Sur les 34 patients inclus,
25 ont été considérés comme éligibles par un comité d’experts
indépendants. Le taux de réponse objective était de 72 %. Dans
cette population qui ne pouvait pas être considérée initialement
comme optimale pour une résection, 37,5 % ont eu une résection
R0 et 91,7 % ont pu recevoir la totalité de leur traitement avec une
résection et/ou d’autres procédures d’ablation (radiofréquence ou
c r y o t h é r a p i e ) .
Bévacizumab
Les résultats de l’impact des traitements de deuxième ligne des
patients inclus dans l’étude AVF2107 (IFL + bévacizumab versus
IFL + placebo [Hurwitz H et al. N Engl J Med 350;23:2335-42])
ont été présentés (abstract 3517). Un total de 231 (56,2 %) et
111
La Lettre du Cancérologue - Volume XIII - n
o
3 - mai-juin 2004
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A N C E R S D I G E S T I F S
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