Néoplasies lobulaires : qui et quand opérer ? Lobular intraepithelial neoplasia (LIN): who and when excise? IP M.P. Chauvet* L a néoplasie lobulaire (NL) regroupe un ensemble de lésions allant de l’hyperplasie lobulaire atypique (HLA) au carcinome lobulaire in situ (CLIS). Ces lésions correspondent à environ 1 à 3 % des biopsies percutanées (1). Leur fréquence est probablement sous-estimée du fait de l’absence de traduction clinique ou radiologique spécifique. L’hyperplasie lobulaire atypique semble correspondre à une lésion ayant les caractéristiques du CLIS mais de manière incomplète. Les études avec analyse à long terme montrent un risque relatif (RR) de cancer allant de 4 pour l’HLA jusqu’à 12 pour le CLIS (2), que ce soit dans le sein homo- ou controlatéral, ayant amené à considérer ces lésions comme marqueur de risque. Cependant, au vu des avancées en termes de diagnostic, et en particulier grâce à la biologie moléculaire, on est en droit de s’interroger sur les définitions et la valeur pronostique de ces lésions. Quel rapport, en effet, entre un CLIS de découverte fortuite lors de l’exérèse d’une lésion bénigne et les anomalies mises en évidence sur prélèvements macrobiopsiques ciblés au sein d’une image mammographique classée ACR4 ? La prise en charge de ces lésions reste donc discutée avec des attitudes allant de la surveillance simple à la mastectomie bilatérale dans des cas très particuliers. On attend que des progrès diagnostiques et histopathologiques permettent, dans un avenir que l’on espère proche, de différencier les lésions pouvant être considérées à faible risque, et pour lesquelles une surveillance simple pourra être proposée, des autres lésions à risque élevé, considérées comme de véritables lésions précancéreuses et relevant donc d’une prise en charge interventionniste. De même, une conduite à tenir ne peut être proposée qu’en prenant compte de l’ensemble du contexte de la patiente. Ainsi, ses antécédents, personnels ou familiaux, auront leur importance de même que les autres facteurs de risque indissociables d’une prise en charge adaptée. Nous tenterons donc de répondre, à la lumière de la littérature à des questions simples de prise en charge, auxquelles nous sommes confrontées tous les jours. Marqueur de risque ou précurseur tumoral ? Voila une question débattue et non résolue, chacun trouvant des arguments renforçant des convictions sincères ! Il est bien difficile de répondre objectivement à cette question si ce n’est * Service de chirurgie sénologique, Centre Oscar-Lambret, Lille. La Lettre du Sénologue - n ° 38 - octobre-novembre-décembre 2007 Dossier D ossier d’avouer que l’on ne sait pas ! Prenons l’exemple de deux études récentes établies à partir d’un même registre américain (SEER). La première, publiée en 2005 (3), analyse un groupe de patientes avec des antécédents de NL sur la période 19731998. À 10 ans, le risque de cancer ipsilatéral est de 3,8 % et de 3,7 % dans le sein controlatéral. Les auteurs concluent que le risque de cancer chez ces patientes est (également) bilatéral. En 2006 (4), à partir du même registre mais étudié entre 1988 et 2002, avec des critères d’exclusion et d’analyse différents, une autre étude met en évidence un risque de cancer ipsilatéral de 7,3/1 000 personne-année et de 5,2/1 000 pour le sein controlatéral avec une fois sur deux la survenue d’un cancer de type lobulaire. Ces résultats amènent les auteurs à considérer le CLIS comme un précurseur de cancer invasif. Quand rencontre-t-on des lésions de néoplasie lobulaire ? Fortuitement Lors de l’exérèse d’un cancer Les données de la littérature à ce sujet sont souvent anciennes, rétrospectives et contradictoires (5-8). Ce sujet est traité en détail dans un autre chapitre de ce dossier (voir page 16). Lors de l’exérèse d’une lésion bénigne L’incidence des NL lors de biopsie sur lésion bénigne semble varier de 0,5 % à 2,7 % selon les séries. Il y a peu d’études évaluant le risque de sous-estimation de lésions péjoratives en cas de lésion bénigne. Fisher et al. ont étudié et actualisé une cohorte de patientes dont le diagnostic de CLIS était porté par biopsie chirurgicale. L’indication avait été posée sur une anomalie constatée à la mammographie dans 64 % des cas, à l’examen clinique dans 19 % des cas ou les deux et dans 17 % sans autre précision. À 12 ans de recul, le risque de survenue de cancer invasif était de 5 % du côté ipsilatéral et de 5,6 % dans le sein controlatéral (9, 10). À partir d’une étude rétrospective de 252 patientes, Page (11) considère les lésions d’HLA comme étant précurseur de cancer. Dans le groupe des lésions d’HLA isolées, il observe 16 % de cancers (11 % ipsilatéraux et 5 % controlatéraux) avec un délai moyen de survenue de 16 ans. Cependant, la seule information donnée sur l’indication de la biopsie chirurgicale se résume à “habituellement pour densité mammaire palpable”. Haagensen (12) retrouve, à partir de 5 560 lésions bénignes, des NL dans 3,8 % des cas ; l’auteur ne recommande qu’une surveillance rapprochée. 19 Dossier D ossier Lors de prélèvements percutanés après diagnostic d’image radiologique suspecte Il est clair que le dépistage a permis d’augmenter de façon significative le nombre de prélèvements percutanés pour images mammographiques anormales. Les microcalcifications sont à l’origine d’environ un prélèvement sur deux pour lésions infracliniques. Ces prélèvements peuvent s’effectuer à l’aide d’aiguilles de 14 Gauge (microbiopsie) ou préférentiellement à l’aide d’aiguilles de 11, voire 8 Gauge (macrobiopsie). Du fait de progrès techniques permanents, la taille et le nombre de prélèvements biopsiques toujours croissants induisent inévitablement un nombre également croissant de lésions de NL à prendre en charge. Les néoplasies lobulaires n’ont classiquement pas de traduction radiologique. Leur découverte après prélèvement pour image classée ACR4, voire 5, amène à penser que la lésion peut être plus agressive. La littérature à ce sujet est de plus en plus abondante. Il est toutefois difficile de faire la part des choses tant les études sont hétérogènes en termes de diagnostic, mais aussi de techniques, de nombre de prélèvements et d’indications. Différentes lésions considérées à risque de cancer (radial scar, papillome, hyperplasie canalaire atypique) sont souvent associées entre elles rendant l’interprétation des résultats complexes. De plus, dans la majorité des études citées, les patientes opérées après biopsie sont souvent sélectionnées, soit en raison d’une discordance radio-histologique, soit de par l’association à d’autres lésions complexes. Cependant, il semble que le type d’image radiologique intervient. En effet, plusieurs auteurs (13, 14) mettent en évidence un taux de sous-estimation d’un carcinome canalaire in situ ou d’un carcinome infiltrant associé nettement supérieur en cas de prélèvement au sein d’une opacité mammographique ou d’un nodule échographique, a fortiori lorsque ces lésions sont palpables. En revanche, ni le nombre de prélèvements effectués, ni la technique utilisée, ni le caractère complet ou non de l’exérèse par macrobiopsie ne sont des facteurs prédictifs de sous-estimation. Récemment, Bowman (15) a proposé une revue de 19 études analysant les lésions de NL découvertes sur macrobiopsie. L’auteur conclut que de part la mauvaise qualité de ces études, biaisées, toujours rétrospectives et très souvent non continues, il est impossible actuellement de proposer des recommandations applicables bien que toutes les patientes ne relèvent probablement pas d’un geste chirurgical. À la lumière de ces informations, le tableau I rapporte les séries publiées des résultats après prélèvements percutanés suivis d’une biopsie chirurgicale. Ont été exclus les cas associant différentes lésions à risque. Globalement, le taux de sous-estimation est de 18 %. En ne tenant compte que des microcalcifications, ce taux s’élève encore à 17 %. Tableau I. Auteur N opérées Prélèvement percutané Image radiologique Résultats biopsie percutanée Résultats biopsie chirurgicale % sous-estimation/M ca % sousestimation Bauer (16) 7 11/14 G 7 M ca 7 LN 1 CCI 14 % (1/7) 14 % Liberman (1) 14 11/14 G 8 M ca ; 5 opacités ; 1 nodule écho 9 CLIS 1 CLI ; 2CCIS 33 % 2 M ca ; 2 opacités 4 CLIS 1 CCIS 25 % 15 NL 1 CCIS 7 % 6 CLI ; 1 CCI ; 3 CCIS 19 % Philpotts (17) 4 11/14 G Yeh (18) 15 8/11/14 G Lavoué (14) 52 11/14 G 46 M ca ; 4 opacités ; 2 anom archi 52 NL Berg (19) 15 11/14 G 11 M ca ; 4 opacités 7 HLA ; 8 CLIS 1 CCIS ; 0 9 % (1/11) 7 % Dmytrasz (20) 7 11 G 7 M ca 7 HLA 1 CCI ; 2 CCIS 43 % (7/7) 43 % Foster (21) 26 11 G 21 M ca ; 4 opacités ; 1 anom archi 12 CLIS ; 14 HLA 1 CCI ; 1 CLI ; 4CCIS 19 % (4/21) 23 % Mahoney (22) 20 11 G 13 M ca ; 3 opacités ; 4 M ca et opacités 12 CLIS ; 15 HLA 2 CLI ; 2 CCIS ; 1 CI 23 % (3/13) 19 % Middleton (13) 17 11/18G 14 opacités ; 21 M ca 9 CLIS ; 6 HLA ; 2 NL 2 CI ; 2 CCI ; 2 CLI 21 % (3/14) 35 % O’Driscol (23) 7 ? 7 CLIS 1 CI ; 2 CCIS Pacelli (24) 14 7 HLA ; 7 CLIS 0;0 0 Arpino (25) 21 21 NL 2 CI ; 1 CCIS 14 % Elsheikh (26) 33 11/14 G 29 M ca ; 4 opacités 13 LCIS ; 20 HLA 4 CI ; 1 CCI ; 4 CCIS 24 % (7/29) 27 % Karabakhtsian (27) 92 11/14 G 92 M ca ; 15 opacités 63 HLA ; 10 NL ; 19 CLIS 2 CI ; 5 CCIS ; 3 CLI 10 % (8/77) 11 % Esserman (28) 26 11 G 26 NL 2 CLI ; 1 CCIS Total 365 65 43 % 11 % 17 % 18 % M ca : microcalcifications. anom archi : anomalie architecturale, densité anormale. NL : néoplasie lobulaire. HLA : hyperplasie lobulaire. CLIS : carcinome lobulaire in situ. CLI : carcinome lobulaire invasif. CCI : carcinome canalaire invasif. CI : carcinome invasif autre. CCIS : carcinome canalaire in situ. 20 La Lettre du Sénologue - n ° 38 - octobre-novembre-décembre 2007 Existe-t-il des formes plus agressives que d’autres ? La NL a jusqu’à peu été considérée comme une lésion bénigne augmentant le risque de survenue de cancer au cours de la vie plutôt qu’une lésion précancéreuse. Cette argumentation repose sur des études ayant montré que peu de patientes porteuses de NL développeraient un cancer avec dans la majorité des cas un délai de survenue long. Fisher et al., lors d’une analyse de cohorte, retrouvaient comme seul facteur prédictif de survenue de cancer le LCIS de grade 2-3 (10). Cependant, l’étude histopathologique n’avait pas encore recours à l’E-cadhérine. Il est problable que certaines lésions décrites avec nécrose étaient par le passé rattachées à tort au carcinome canalaire in situ. Une meilleure connaissance de ces pathologies, grâce en particulier à la biologie moléculaire, amène à penser qu’il existe des formes de NL plus agressives nécessitant peut-être une prise en charge plus agressive. Georgian-Smith (29), en 2001, a pour la première fois étudié la corrélation entre l’aspect mammographique et l’analyse histologique de lésions de CLIS. Cet auteur différencie deux types de CLIS : la forme classique, peu agressive, associée à des calcifications identiques à celles liées aux lésions bénignes et la forme pléiomorphe, associée à des microcalcifications en rapport avec des lésions de type comédonécrose. D’autres auteurs (30-32) évoquent le rôle précurseur du type pléiomorphe en constatant une similitude morphologique et immunohistochimique entre lésions pléiomorphes in situ et contingent lobulaire invasif associé. Il semble donc que certaines formes de NL, de type pléiomorphe se rapprochant des lésions de carcinome canalaire in situ avec nécrose, nécessitent d’être différenciées. Cependant, les données actuelles sont encore insuffisantes pour proposer des recommandations de pratique. Le tableau II rapporte les courtes séries publiées à ce jour. Quelle chirurgie ? Si la décision de biopsie chirurgicale est prise, un repérage préopératoire va être indispensable puisqu’il s’agit dans la quasi-totalité des cas de lésions infracliniques. Si le diagnostic a été porté par un prélèvement microbiopsique, celui-ci ne sera possible que s’il existe une cible radiologique persistante. Dans le cas contraire, l’indication chirurgicale devra être rediscutée de façon collégiale. En cas de prélèvements macrobiopsiques, la mise en place de clip lors de la procédure facilite clairement cette orientation, à condition qu’un contrôle mammographique à distance du prélèvement ait été effectué. Il n’est pas rare, en effet, de constater un déplacement de la cible “lâchée” dans la cavité résiduelle. Un contrôle mammographique à J8 peut permettre de vérifier la position de ce repère. Le geste chirurgical doit être économe en volume d’exérèse et le moins délabrant possible. Compte tenu des progrès des techniques chirurgicales, il est recommandé d’avoir recours à des incisions indirectes améliorant le résultat esthétique. Un contrôle radiographique de la pièce opératoire doit La Lettre du Sénologue - n ° 38 - octobre-novembre-décembre 2007 Tableau II. Auteur N Rs prélèvements percutanés Rs biopsie chirurgicale Lavoué (14) 52 42 NL classiques 10 NL pléiomorphes 3CLI ; 1 CCI ; 3 CCIS ; 3 CLI Liberman (1) 14 10 CLIS classiques 4 CLIS pléiomorphes 1 CCIS ; 1 CLI ; 1 CCIS Pacelli (24) 5 5 CLIS pléiomorphes 3 CI Elsheikh (26) 33 32 NL classiques 1 CLIS pléiomorphe 5 CI; 4 CCIS ; 0 Mahoney (22) 12 10 CLIS classiques 2 CLIS pléiomorphes 2 CI ; 2 CCIS ; 1 CLI Dossier D ossier NL : néoplasie lobulaire. CLIS : carcinome lobulaire in situ. CLI : carcinome lobulaire invasif. CCI : carcinome canalaire invasif. CI : carcinome invasif autre. CCIS : carcinome canalaire in situ. être systématiquement effectué permettant de vérifier la présence du clip de repérage. Le compte-rendu histologique doit préciser, outre le résultat attendu, la présence ou non de la cicatrice histologique de la macrobiopsie confirmant définitivement la bonne qualité du prélèvement (33). La réalisation d’une mastectomie bilatérale est, et doit rester, tout à fait exceptionnelle dans de rares cas d’histoire familiale chargée ou de mutation génétique avérée. Alors, que faire ? Toute décision d’intervention ou non relèvera d’une discussion collégiale et avec la patiente. Interviennent l’âge et la comorbidité associée, l’histoire familiale et personnelle de la patiente, l’examen clinique, l’interprétation radiologique et le type de carcinome lobulaire. Une surveillance mammographique peut être proposée si le bénéfice attendu d’un geste chirurgical est faible pour la patiente (34), en particulier en cas de microcalcifications isolées. Pour des raisons de difficulté diagnostique et de mauvaise reproductibilité histologique, il semble raisonnable de considérer l’HLA et le CLIS comme appartenant à un même groupe de lésions en termes de prise en charge à l’exception des formes de type léiomorphe ou avec nécrose. La découverte de NL sur prélèvement percutané réalisé au sein d’une image radiologique classée au minimum ACR4 doit, faute de données suffisantes, faire l’objet d’une biopsie chirurgicale. Il n’existe pas d’arguments suffisants pour individualiser un groupe de patientes chez qui une surveillance seule peut être proposée. En présence de lésion pléiomorphe, il semble licite d’obtenir une exérèse complète, mais d’autres études sont nécessaires pour le confirmer. En cas de découverte fortuite lors d’une chirurgie conservatrice pour lésion cancéreuse ou lors de l’exérèse d’une lésion bénigne, il n’existe pas d’indication à reprendre chirurgicalement ces patientes même si l’exérèse des lésions de NL est “limite”, aucune donnée en termes de survie globale n’étant à disposition. L’avenir est probablement à la biologie moléculaire qui, nous l’espérons dans un avenir proche, nous permettra de mieux connaître ces pathologies et de proposer une prise en charge adaptée et suffisante. n 21 Dossier D ossier Références bibliographiques 1. Liberman L, Sama M, Susnik B et al. Lobular carcinoma in situ at per- cutaneous breast biopsy: surgical biopsy findings. AJR 1999;173:291-9. 2. Page DL, Dupont WD, Rogers LW, Rados MS. Atypical hyperplasic lesions of the female breast: a long term follow-up study. Cancer 1985;55:2698-708. 3. Chuba PJ, Hamre MR, Yap J et al. Bilateral risk for subsequent breast cancer after lobular carcinoma-in-situ. J Clin Oncol 2005;24:5534-41. 4. Li CI, Malone KE, Saltzman BS et al. Risk of invasive breast carcinoma among women diagnosed with ductal carcinoma in situ and lobular carcinoma in situ, 1988-2001. Cancer 2006;106:2104-12. 5. Abner AL, Connolly JL, Recht A et al. 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E-mail : [email protected] 22 La Lettre du Sénologue - n ° 38 - octobre-novembre-décembre 2007