Exercice 2.5: Spectre continu, pas de valeurs propres
On considère l’opérateur fonctionnel
T:C0([0,1],R)−→ C0([0,1],R)
f7−→ xf.
Déterminer σ(T) et vp(T). Test-il compact ?
Exercice 2.6: Opérateurs diagonaux
Soit p∈[1,∞[. Soit (an)n∈N∈ℓ∞(C), on définit
T:ℓp(C)−→ ℓp(C)
(un)n∈N7−→ (anun)n∈N.
1. Vérifier que Test bien un endomorphisme continu de ℓp(C).
2. Montrer que Test compact si et seulement si lim
n→∞ an= 0.
Exercice 2.7: Shifts
Soit Sle shift à droite sur ℓ2(C), i.e. l’unique opérateur linéaire continu vérifiant S(en) = en+1, où
(en)n∈Nest la base hilbertienne canonique de ℓ2(C) : en:= (0,...0,
n
↓
1,0,0,...).
1. Déterminer l’adjoint de S.
2. Expliquer pourquoi Sn’est pas compact.
3. Déterminer les valeurs propres de Set S∗.
4. Montrer que le spectre de Set de S∗est inclus dans le disque unité fermé.
Indication : On pourra vérifier que la série Pn
Sn
λnconverge dès lors que |λ|>1et en déduire que
S−λIdℓ2(C)est inversible (ou tout simplement invoquer la formule du rayon spectral !).
5. Vérifier que le spectre de S∗contient le disque unité ouvert puis finalement que σ(S) = σ(S∗) = D
(disque unité fermé).
Exercice 2.8:
Soit Hun espace de Hilbert. Montrer que T∈L(H) est compact si et seulement si l’image par T
de toute suite de Econvergeant faiblement vers 0 est une suite convergeant fortement vers 0.
Indication : On pourra utiliser certains résultats obtenus dans les deux premiers exercices de la section 1.
Exercice 2.9: Théorème spectral dans le cas compact auto-adjoint
Dans tout ce qui suit, on fixe un espace de Hilbert séparable Het un opérateur compact T∈L(H)
auto-adjoint : T=T∗. Le but de l’exercice est de démontrer l’existence d’une base hilbertienne (en)n∈N
de Het d’une suite (λn)n∈NRntendant vers 0 telle que T(en) = λnenpour tout n.
1. Vérifier que si λ16=λ2sont deux valeurs propres associés à deux vecteurs propres e1et e2de T,
alors e1et e2sont orthogonaux.
2. Montrer que vp(T)⊂Ren utilisant l’auto-adjonction de T.
3. Soit ε > 0. Montrer que Iε:= {λ∈vp(T) : |λ| ≥ ε}est fini.
Indication : Dans le cas contraire exhiber une suite de vecteurs propres infinie et orthonormée puis
utiliser la compacité prétendue de T.
4. En déduire que vp(T) est au plus dénombrable et que le seul point d’accumulation possible est 0. On
notera donc vp(T) = {λ1,...,λn,...}de sorte que cette suite est soit stationnaire soit convergente
vers 0.
5. On pose F=Vect{Eλ:λ∈vp(T)}, où Eλ:= Ker(T−λIdH) désigne l’espace propre associé à
λ∈vp(T). Montrer que Fest stable par l’opérateur T. L’opérateur induit T|Fest alors clairement
diagonalisable. Montrer que Tstabilise également F⊥.
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