Analyse fonctionnelle
TD no6
Opérateurs compacts
Séance du 8 mars 2017
Exercice 1. Échauffement
Sur l’espace `2(N), on considère la multiplication par a={an}nN, définie par
Ma:`2(N)`2(N),{un}nN7→ {anun}nN.
Montrer que Maest continue si et seulement si a`(N). Montrer que Maest compacte
si et seulement si an0quand n→ ∞.
?
Exercice 2. Un opérateur compact « renforce » la convergence
Soient Eet Fdeux espaces de Banach, et T∈ L(E, F ). On suppose que Eest réflexif.
Montrer que Test compact si et seulement si l’image par Tde toute suite faiblement
convergente de Eest une suite fortement convergente de F.
?
Exercice 3. Opérateurs de Hilbert-Schmidt
Soit Hun espace de Hilbert séparable, et T∈ L(H).
Définition 1. On dit que Test un opérateur de Hilbert-Schmidt s’il existe une base hil-
bertienne (en)de Htelle que PnkT enk2<.
1. Soit (fp)une base hilbertienne de H. Montrer que
X
p
kTfpk2=X
n
kT enk2.
En déduire que pour toute base hilbertienne (˜em)de H,PmkT˜emk2=PnkT enk2. On
note kTk2
HS cette quantité.
2. Montrer qu’un opérateur de Hilbert-Schmidt est continu, de norme ≤ kTkHS .
3. Montrer qu’un opérateur de Hilbert-Schmidt est compact. Que dire de la réciproque ?
Indication : Penser à l’exercice 1.
4. (Un exemple.) On considère dans cette question H=`2(N), et on fixe c={cn} ∈ H.
On définit l’opérateur d’anti-convolution Γcpar
Γc:HH, {xn}n07→
X
p=0
cn+pxp
n0
.
Montrer que Γcest un opérateur de Hilbert-Schmidt si et seulement si P(1 + n)|cn|2<.
Joseph Thirouin 1 DMA 2016/2017
?
Exercice 4. Opérateurs à noyaux
Soit un ouvert de Rd. On considère l’espace de Hilbert H=L2(Ω,R).
1. Soit K: ×Rune fonction de L2(Ω ×Ω). On définit
(TKf)(x) = Z
K(x, y)f(y)dy.
Montrer que TKest un opérateur de Hilbert-Schmidt, avec kTKkHS =kKkL2(Ω×Ω).
2. Montrer que tout opérateur de Hilbert-Schmidt sur H=L2(Ω) s’écrit de manière
unique sous la forme TK.
3. En utilisant le théorème de Stone-Weierstrass, montrer directement que TKest limite
en norme d’opérateurs de rang fini.
?
Exercice 5. Théorème de Krein-Rutman
Soit Eun espace de Banach, et soit Cun cône convexe de sommet 0(i.e. pour tout
x,yCet λ,µ0, λx +µy C). On suppose de plus que Cest fermé, d’intérieur non
vide, et que C(C) = {0}.
Soit Tun opérateur compact tel que T(C\ {0})
C. On fixe u
C.
1. Montrer qu’il existe r > 0tel que T u ru C.
2. On suppose qu’il existe xCet λtel que T(x+u) = λx. Montrer que λr.
Indication : On pourra prouver que pour tout nN,λ
rnxuC.
3. Montrer qu’il existe α > 0tel que pour tout xC,
kx+uk ≥ α.
En déduire que l’application Φ : xC7→ T(x+u
kx+uk)est continue, et appliquer le théorème
du point fixe de Schauder 1àΦpour prouver qu’il existe xCtel que
T(x+u) = kx+ukx.
4. En reprenant les premières questions avec εu au lieu de u, et en faisant tendre εvers
0, montrer qu’il existe x0C\ {0}et µ0>0tels que
T(x0) = µ0x0.
5. Soit xC\ {0}tel que T(x) = µx. Montrer que µ=µ0et xRx0.
Indication : On pourra montrer qu’il existe b > 0tel que (1β)x0βx Cpour 0βb
et (1 β)x0βx /Cpour b<β1.
6. Soit xEtel que T(x) = µx. Montrer que µµ0.
7. Montrer que le théorème de Krein-Rutman est une généralisation du théorème de
Perron-Frobenius : soit M∈ Mn(R), une matrice à coefficients strictement positifs ; alors
Madmet au moins une valeur propre, et le rayon spectral de Mest une valeur propre
simple de M, associée à un vecteur propre à coefficients strictement positifs.
?
1. En voici l’énoncé : soit ˜
Cun convexe fermé non-vide dans un espace vectoriel topologique séparé X.
Toute application continue fde ˜
Cdans ˜
Ctelle que f(˜
C)soit relativement compact admet un point fixe.
Joseph Thirouin 2 DMA 2016/2017
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