Prise en charge actuelle des cancers bronchiques non à petites cellules
avancés en première ligne
DOSSIER THÉMATIQUE
Cancers du poumon
1. Hanahan D, Weinberg RA. The hallmarks of cancer. Cell
2000; 100(1):57-70.
2. Pao W, Miller V, Zakowski M et al. EGF receptor gene
mutations are common in lung cancers from “never smokers”
and are associated with sensitivity of tumors to gefitinib
and erlotinib. Proc Natl Acad Sci 2004; 101(36):13306-11.
3. Riely GJ, Pao W, Pham D et al. Clinical course of patients
with non-small cell lung cancer and epidermal growth
factor receptor exon 19 and exon 21 mutations treated
with gefitinib or erlotinib. J Clin Res 2006;12(3 Pt 1):839-44.
4. Herbst RS, Prager D, Hermann R et al. TRIBUTE: a phase
III trial of erlotinib hydrochloride (OSI-774) combined with
carboplatin and paclitaxel chemotherapy in advanced non-
small-cell lung cancer. J Clin Oncol 2005; 23(25):5892-9.
5. Herbst RS, Giaccone G, Schiller JH et al. Gefitinib in
combination with paclitaxel and carboplatin in advanced
non-small-cell lung cancer: a phase III trial – INTACT 2.
J Clin Oncol 2004;22(5):785-94.
6. Mok TS, Wu YL, Thongprasert S et al. Gefitinib or carbo-
platin-paclitaxel in pulmonary adenocarcinoma. N Engl J
Med 2009;361(10):947-57.
7. Mitsudomi T, Morita S, Yatabe Y et al. Gefitinib versus
cisplatin plus docetaxel in patients with non-small-cell lung
cancer harbouring mutations of the epidermal growth factor
receptor (WJTOG3405): an open label, randomized phase 3
trial. Lancet Oncol 2010;11(2):121-8.
8. Kwak EL, Bang YJ, Camidge DR et al. Anaplastic lymphoma
kinase inhibition in non-small-cell lung cancer. N Engl J Med
2010;363(18):1693-703.
9. Sandler A, Gray R, Perry MC et al. Paclitaxel-carboplatin
alone or with bevacizumab for non-small-cell lung cancer.
N Engl J Med 2006;355(24):2542-50.
10. Reck M, von Pawel J, Zatloukal P et al. Overall survival
with cisplatin-gemcitabine and bevacizumab or placebo
as first-line therapy for nonsquamous non-small-cell lung
cancer: results from a randomised phase III trial (AVAiL).
Ann Oncol 2010;21(9):1804-9.
11. Reck M, von Pawel J, Zatloukal P et al. Phase III trial of
cisplatin plus gemcitabine with either placebo or bevaci-
zumab as first-line therapy for nonsquamous non-small-
cell lung cancer: AVAiL. J Clin Oncol 2009;27(8):1227-34.
12. Patel JD, Hensing TA, Rademaker A et al. Phase II study of
pemetrexed and carboplatin plus bevacizumab with main-
tenance pemetrexed and bevacizumab as first-line therapy
for nonsquamous non-small-cell lung cancer. J Clin Oncol
2009;27(20):3284-9.
13. Johnson DH, Fehrenbacher L, Novotny WF et al.
Randomized phase II trial comparing bevacizumab plus
carboplatin and paclitaxel with carboplatin and paclitaxel
alone in previously untreated locally advanced or metas-
tatic non-small-cell lung cancer. J Clin Oncol 2004;22(11):
2184-91.
14. William WN Jr, Kies MS, Fossella FV et al. Phase 2 study
of carboplatin, docetaxel, and bevacizumab as frontline
treatment for advanced non-small-cell lung cancer. Cancer
2010;116(10):2401-8.
15. Soria J, Mauguen A, Reck M, Sandler A et al. Meta-
analysis of randomized phase II/III trials adding bevacizumab
to platin-based chemotherapy as 1st line treatment in
patients with advanced non-small cell lung cancer (NSCLC).
ESMO 2010: abstr. 437P.
16. Scagliotti GV, Parikh P, von Pawel J et al. Phase III
study comparing cisplatin plus gemcitabine with cisplatin
plus pemetrexed in chemotherapy-naive patients with
advanced-stage non-small-cell lung cancer. J Clin Oncol
2008;26(21):3543-51.
17. Pujol JL, Barlesi F, Daurès JP. Should chemotherapy
combinations for advanced non-small-cell lung cancer be
platinum-based? A meta-analysis of phase III randomized
trials. Lung Cancer 2006;51(3):335-45.
18. Ardizzoni A, Boni L, Tiseo M et al. Cisplatin-versus
carboplatin-based chemotherapy in first-line treatment
of advanced non-small-cell lung cancer: an individual
patient data meta-analysis. J Natl Cancer Inst 2007;99(11):
847-57.
19. Baggstrom MQ, Stinchcombe TE, Fried DB, Poole C,
Hensing TA, Socinski MA. Third-generation chemotherapy
agents in the treatment of advanced non-small-cell lung
cancer: a meta-analysis. J Thorac Oncol 2007;2(9):845-53.
20. Schiller JH, Harrington D, Belani CP et al. Comparison of
four chemotherapy regimens for advanced non-small-cell
lung cancer. N Engl J Med 2002;346(2):92-8.
21. Le Chevalier T, Scagliotti G, Natale R et al. Efficacy of
gemcitabine plus platinum chemotherapy compared with
other platinum containing regimens in advanced non-small-
cell lung cancer: a meta-analysis of survival outcomes. Lung
Cancer 2005;47(1):69-80.
22. Gao G, Jiang J, Liang X et al. A meta-analysis of platinum
plus gemcitabine or vinorelbine in the treatment of advanced
non-small-cell lung cancer. Lung Cancer 2009;65(3):
339-44.
23. Douillard JY, Laporte S, Fossella F et al. Comparison of
docetaxel- and vinca alkaloid-based chemotherapy in the
first-line treatment of advanced non-small-cell lung cancer:
a meta-analysis of seven randomized clinical trials. J Thorac
Oncol 2007;2(10):939-46.
24. Fidias P, Novello S. Strategies for prolonged therapy in
patients with advanced non-small-cell lung cancer. J Clin
Oncol 2010;28(34):5116-23.
25. Ciuleanu T, Brodowicz T, Zielinski C et al. Maintenance
pemetrexed plus best supportive care versus placebo plus
best supportive care for non-small-cell lung cancer: a
randomised, double-blind, phase 3 study. Lancet 2009;
374(9699):1432-40.
26. Cappuzzo F, Ciuleanu T, Stelmakh L et al. Erlotinib as
maintenance treatment in advanced non-small-cell lung
cancer: a multicentre, randomised, placebo-controlled
phase 3 study. Lancet Oncol 2010;11(6):521-9.
27. Azzoli CG, Baker S Jr, Temin S et al. American Society
of Clinical Oncology Clinical Practice Guideline update
on chemotherapy for stage IV non-small-cell lung cancer.
J Clin Oncol 2009;27(36):6251-66.
28. Quoix EA, Oster J, Westeel V et al. Weekly paclitaxel
combined with monthly carboplatin versus single-agent
therapy in patients age 70 to 89: IFCT-0501 randomized
phase III study in advanced non-small-cell lung cancer
(NSCLC). ASCO 2010: abstr. 2.
29. Moro-Sibilot D, Pluquet E, Zalcman G et al. Quel
traitement pour un patient de PS-2/3 ayant un cancer
bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade IV ?
[What treatment for a patient of PS 2-3 with stage IV non-
small cell lung cancer?] Rev Mal Respir 2007;24(8 Pt 2):
6S120-4.
Références bibliographiques
Stratégies pour les sujets âgés
et les malades de PS ≥ 2
Les recommandations de 2009 de l’ASCO concer-
nant le traitement des sujets âgés de plus de 70 ans
ayant un CBNPC localement avancé non opérable
ou de stade IV préconisent une monothérapie (27).
Elles font suite à la publication d’un essai positif
de 1999 comparant la vinorelbine au placebo et de
deux autres essais comparant l’association gemcita-
bine + vinorebine à la vinorelbine ou la gemcitabine
seules. Compte tenu des indications données par
des analyses en sous-groupes d’essais de phase II
non dédiés aux personnes âgées, l’Intergroupe
francophone de cancérologie thoracique (IFCT) a
mené une étude comparant une monothérapie par
vinorelbine ou gemcitabine à une bithérapie par
carboplatine ASC 6 (J1 = J29) et paclitaxel hebdo-
madaire à la posologie de 90 mg/m² à J1, J8 et J15
chez 451 patients âgés de plus de 70 ans (28). Le
traitement de deuxième ligne était l’erlotinib dans
les deux bras. Les résultats ont montré une amélio-
ration de la SSP (6,1 versus 2,8 mois), de la médiane
de survie (10,3 versus 6,2 mois) et de la survie à 1 an
(44,5 versus 24,5 %) avec le doublet.
D. Moro-Sibilot et al. (29) ont publié une revue
de la littérature sur la prise en charge des patients
avec un performance status (PS) évalué à 2 ou 3. Les
études comparant une monothérapie à un doublet
de chimiothérapie sont discordantes, suggérant
ainsi l’indication d’une bithérapie adaptée. La place
des bithérapies sans sel de platine doit encore être
précisée. Par ailleurs, plusieurs études ont démontré
la supériorité, en termes de survie et de taux de
réponse, d’une monothérapie sur des soins de
support seuls chez les patients avec un PS à 2.
Aucune étude n’a évalué la chimiothérapie chez les
patients ayant un PS à 3. L’intérêt des ITK de l’EGFR
a été démontré dans cette indication en deuxième et
troisième lignes non seulement en termes d’efficacité
mais aussi de tolérance. Ils ont aussi été évalués en
première ligne en comparaison d’une chimiothérapie
de type carboplatine + paclitaxel dans des études
de phase II. Là encore, les résultats sont discordants
et ces études comportent des biais de sélection des
patients ne permettant pas de tirer de conclusion. ■
Information communiquée en collaboration avec
Actuellement, le contrôle de la maladie cancéreuse permet de vivre de
nombreuses années avec des métastases osseuses, mais leurs compli-
cations altèrent lourdement la qualité de vie des patients. Prévenir ces
complications osseuses est devenu un enjeu important en cancérologie.
Explications avec le Dr Mario di Palma (Institut Gustave Roussy).
Les progrès thérapeutiques importants, notamment médicamenteux, ces dernières années, ont
amélioré le pronostic du cancer y compris à un stade métastatique. Chez de nombreux patients,
les métastases osseuses peuvent aujourd’hui être considérées comme une situation « chronique ».
Par exemple pour les cancers du sein ou de la prostate, les médianes de survies depuis le
diagnostic d’une métastase osseuse se mesurent souvent en années.
Métastases osseuses :
prévenir leurs complications pour
préserver la qualité de vie des patients
1) Coleman RE. 2006. Clinical features of metastatic bone disease and risk of skeletal morbidity. Clin Cancer Res, 12 : 6243s–9s.
2) Cleeland CS, et al. Pain and its treatment in outpatients with metastatic cancer. N Eng J Med. 1994 ; 330 : 592-596.
3) Janjan N. Bone metastases : Approaches to management. Semin Oncol. 2001 ; 28 : 28-34.
4) Kohno N et al. Zoledronic acid significantly reduces skeletal complications with placebo in Japanese women with bone metastases from
breast cancer : a randomized placebo-controlled trial. J Clin Oncol. 2005 ; 23 : 3314-21.
5) Saad F. et al. Long term efficacy of zoledronic acid for the prevention of skeletal complications in patients with metastatic hormone-refractory
prostate cancer. J Natl Cancer Inst 2004 ; 96 (11) : 879-82.
Les métastases osseuses sont-elles
fréquentes ?
Dr Mario Di Palma - Oui, les métastases osseuses sont de
plus en plus fréquentes. Ce phénomène est en partie lié à
l’efficacité des traitements du cancer qui permettent aux
malades de vivre plus longtemps. Les métastases osseuses
concernent jusqu’à 70 % des cancers du sein et des cancers
de la prostate, 60 % des cancers de la thyroïde, 30 à 40 % des
cancers du poumon et 20 à 25 % des cancers du rein (1).
Quelles sont les conséquences des
complications des métastases osseuses ?
Dr Mario Di Palma - Si les métastases osseuses - conden-
santes ou ostéolytiques - ne mettent pas directement la vie en
danger, ou rarement, leurs complications en revanche peuvent
altérer lourdement la qualité de vie des patients.
Comment cela se traduit-il ?
Dr Mario Di Palma - La douleur est la conséquence la plus
fréquente des métastases osseuses. Elle en est parfois le
symptôme révélateur et empêche les malades de mener une
vie satisfaisante (2,3). D’autres événements sont imputables aux
métastases osseuses comme des fractures pathologiques, des
compressions médullaires, des hypercalcémies. Ces événe-
ments osseux peuvent nécessiter une intervention chirurgicale,
une radiothérapie et sont souvent à l’origine d’hospitalisations
itératives.
L’incidence de ces complications osseuses est élevée, variant
de 1,5 événements/an pour le cancer de la prostate, 2,7/an pour
le cancer du poumon à 4 événements par an pour le cancer du
sein (4,5), avec en moyenne une complication tous les 3 à 6 mois.
Selon vous, l’enjeu de la prévention des
complications des métastases osseuses
est devenu primordial ?
Dr Mario Di Palma - Oui, c’est un enjeu essentiel. A côté du
contrôle du cancer, la prise en charge des métastases osseuses
pour le maintien de la qualité de vie est un objectif majeur. Le but
est à la fois de retarder la survenue de ces complications et d’en
limiter la gravité. A plus long terme l’enjeu consistera à essayer
de prévenir l’apparition de ces métastases.
Dispose-t-on de traitements préventifs
des complications des métastases
osseuses ?
Dr Mario Di Palma - Actuellement, il n’existe pas de moyen
pour prédire la survenue de métastases osseuses. En dehors
des anticancéreux, les traitements sont symptomatiques.
La radiothérapie est utilisée pour contrôler localement la
maladie et pour son effet antalgique. La chirurgie permet d’éviter
la survenue de fracture, de lever une compression médullaire
ou de traiter une fracture constituée. La cimentoplastie permet
de « consolider » une lésion osseuse ostéolytique. Sur le plan
médicamenteux, la douleur nécessite souvent le recours aux
opioïdes. Les biphosphonates sont le traitement de référence
actuel pour retarder les complications osseuses des métas-
tases. La prochaine étape consistera à disposer de molécules
qui permettraient de retarder leur apparition. Parmi les molécules
à l’étude, un anticorps monoclonal humain bloquant spécifique-
ment l’activité ostéoclastique, a obtenu des résultats cliniques
prometteurs tant sur le délai d’apparition des complications que
sur l’installation des métastases dans l’os.
NP-O-DE110144 JUIN 2011
publireportage 1 A4.indd 1 31/05/11 10:48