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Tumeurs urologiques
Urological tumors
● P. Beuzeboc*
urologie n’échappe pas aux rendez-vous du grand
pas en avant des traitements ciblés lors de cet ASCO
2005, et, une fois n’est pas coutume, honneur au
cancer du rein et au travail des cliniciens français.
L’
TUMEURS DU REIN
S. Negrier (abstract 4511) a présenté en session orale les résultats de l’étude Quattro (456 patients prévus) dans les cancers
métastatiques de pronostic intermédiaire. Dans les cancers du
rein métastatique, le groupe à risque intermédiaire défini à partir de l’étude CRECY représente environ 55 % des patients présentant une probabilité de réponse à l’association des deux cytokines de l’ordre de 5-25 %. Les patients ont été randomisés
entre acétate de médroxyprogestérone (200 mg/jour), interféron alpha sous-cutané (IFN : 9 000 000 UI x 3/semaine), IL-2
sous-cutanée (Il2 : 18 000 000 UI, 5 jours/semaine pour deux
cycles de 4 semaines) ou l’association des deux cytokines.
Quatre cent quatre-vingt-douze patients ont été inclus. Avec un
suivi médian de 29 mois, la médiane de survie est de 15,3 mois
(IC95 : 14,5-17,5), il n’ y a pas de différence entre les quatre
groupes, ni entre les groupes traités ou pas par IFN ou IL-2.
Avec la négativité de cette étude s’inscrit la fin de toute une
époque. Une session éducative et de nombreux posters concernaient les voies de signalisation impliquées dans les cancers
du rein notamment des VEGF (abstract 4536, abstract 4538),
de mTOR (abstract 4539) et de PI3K/AKT (abstract 4537) qui
font l’objet de thérapeutiques ciblées. R. Motzer (abstract 4508) a rapporté les résultats de deux essais de phase II
du SU11248 montrant une activité antitumorale en deuxième
ligne après immunothérapie dans les formes métastatiques. Le
SU11248 est un inhibiteur “multi-cible” de récepteurs à tyrosine kinase (VEGFR, PDGFR entre autres). Le traitement se
prenait par voie orale à la dose de 50 mg/jour, 4 semaines sur
6. Les doses pouvaient être ramenées à 37,5 mg et 25 mg en
cas de toxicité de grade 3 ou 4. Soixante-trois patients ont été
inclus dans le premier essai et 106 dans le deuxième. Les taux
de réponses objectives ont été de 40 % et 39 % (tableau). Les
principaux effets indésirables ont été la fatigue, les troubles digestifs à type de diarrhées ou nausées, une stomatite, une dermatite,
une baisse de la FEV et une hypertension artérielle. Au plan biologique, il a été constaté des neutropénies, des anémies, des augmentations des enzymes pancréatiques. Les doses ont dû être
* Institut Curie, Paris.
128
Tableau. Résultats comparés des schémas d’induction ALL-2 et L-20.
Réponse RECIST
Patients
Réponse objective
complète
partielle
Essai 1
Essai 2
n = 63
n = 106
25 (40 %)
0
25 (40 %)
41 (39 %)
1 (1 %)
40 (38 %)
Stabilisation ≥ 3 mois
18 (28 %)
25 (23 %)
Progression ou stab. < 3 mois
16 (25 %)
33 (31 %)
4 (6 %)
7 (7 %)
Non évaluable
réduites chez 35% des patients dans l’essai 1 et chez 23 % dans
l’essai 2. Les durées médianes de traitement ont été de 9 mois
(< 1-24+) et 5 mois (< 1-12+). Dans la première étude, le TTP
médian était de 8,7 mois (IC95 : 5,5-10,7 mois) et la médiane de
survie globale de 16,4 mois (IC95 : 10,8-NA). Elle n’était pas
atteinte dans le deuxième essai. Le SU11248 fait actuellement en
première ligne l’objet d’une étude de phase III versus interféron
(690 patients prévus, 100 sites internationaux). L’AG-013736
présente des différences d’affinités pour les récepteurs VEGFR-2,
VEGFR-3, VEGFR-1 et PDGFR avec des IC50 (nM) de respectivement 0,25, 0,29, 1,2 et 2,5. B. Rini (abstract 4509) a rapporté
les résultats d’une étude de phase II ayant inclus 52 patients en
échec d’une immunothérapie, traités à la dose de 5 mg x 2 /jour
poursuivie jusqu’à progression ou toxicité. Le taux de réponse,
critère de jugement principal, a été de 46 % (IC95 : 32-60 %) et
le taux de stabilisation de 40 %. La médiane de temps jusqu’à
progression n’était toujours pas atteinte après 12-18 mois de suivi
pour tous les patients. On retrouve des toxicités assez semblables
à celle du SU11248. B. Escudier (abstract 4510) a présenté les
résultats d’une étude de phase III comparant le sorafenib
(BAY 43-9006), un inhibiteur multikinase oral, et un placebo.
Identifié au départ par ses propriétés d’inhibition de Raf-1, une
sérine/thréonine kinase, le sorafenib a montré ensuite une activité contre d’autres récepteurs à tyrosine kinase comme le
VEGFR-2, PDGFR, FLT-3 et c-KIT. Il possède un large spectre
d’activité dans des modèles de xénogreffes, en particulier de carcinomes rénaux, et des réponses thérapeutiques avaient été
constatées lors des études de phase I dans des tumeurs rénales.
Les données de phase II sur 202 patients avaient montré une amélioration de la survie sans progression chez les patients stables
après 12 semaines de traitement (70 %) et qui avaient été randomisés pour continuer le traitement versus placebo (ASCO 2004).
Neuf cent cinq patients (884 étaient prévus) présentant un carcinome à cellules claires métastatiques (à l’exclusion du groupe à
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mauvais pronostic de Motzer) ont été randomisés et stratifiés en
fonction des groupes de Motzer et des pays pour recevoir soit du
sorafenib à la dose de 400 mg x 2/jour, soit un placebo. Les résultats sur 769 patients montrent clairement, alors que les deux
groupes sont parfaitement équilibrés, un taux plus élevé de stabilisation : 78 % versus 55 % (il y a seulement 2 % de RO). La
médiane de survie sans progression est très significativement en
faveur du sorafenib : 24 semaines versus 12 semaines, p<0,000001.
Ce bénéfice est constaté quel que soit le sous-groupe. L’actualisation des données de l’étude multicentrique de phase II (abstract 4540) de l’association de bevacizumab (Avastin®) 10 mg/kg/
2 semaines i.v. et d’erlotinib 150 mg/jour p.o. a montré chez
59 patients métastatiques évaluables (43 traités préalablement par
immunothérapie), avec un recul médian de 16 mois, 15 réponses
objectives (1 RC, 14 RP) et 36 stabilisations (61 %). La durée
médiane de traitement a été de 8 mois, 26 patients l’ayant reçu pendant plus d’un an. La médiane de survie n’a pas encore été atteinte,
78 % et 60 % des patients étant vivants à 12 et 18 mois. Les toxicités de grade 3 ont été cutanées (rashes : 13 %, prurit : 3 %), digestives (diarrhées : 13 %, nausées/vomissements : 10 %), une hypertension (8 %), des saignements (6 %), une protéinurie (6 %).
L’avenir se tourne vers d’autres combinaisons de traitements
ciblés. Une étude de phase I/II (abstract 4542) a déjà permis de
fixer les doses recommandées d’une “trithérapie” tolérable associant du bevacizumab 10 mg/kg/2 semaines i.v., de l’erlotinib
150 mg/jour p.o. et de l’imatinib 400 mg/jour p.o.
Tumeurs rares
Les tumeurs des tubes collecteurs de Bellini sont très rares (1%
des tumeurs malignes du rein), très agressives, de pronostic redoutable et réfractaires aux immunothérapies. Le GETUG (abstract 4543) a conduit dans les formes métastatiques une étude
prospective de phase II pour tester l’efficacité d’une combinaison
potentiellement efficace (Peyromaure M, J Urol 2003;170:1138-40)
d’un sel de platine (cisplatine : 70 mg/m2 ou carboplatine ASC 5)
et de gemcitabine (1 250 mg/m2 J1 et J8). Cinq patients sur 20 traités (25 %) ont obtenu une réponse objective. Les médianes de
survie sans progression et globale ont été respectivement de
7,9 mois (IC95 : 1,8-14 mois) et 9,5 mois (IC95 : 2,7-14 mois). Les
survies sans progression et globale à un an étaient de 33 % et 48 %.
C’est la première étude prospective montrant ce type d’activité.
CANCER DU TESTICULE
Le problème de la conservation d’organe se pose en cas de tumeur
controlatérale. L’expérience du groupe allemand (abstract 4523)
sur une série de 101 patients avec un suivi médian de 80 mois
permet de bien en poser les rares indications : tumeur < 2 cm,
biopsies multiples sur le lit tumoral, testostérone et LH normaux
en préopératoire, radiothérapie en cas de CIS et suivi fréquent
avec bonne compliance du patient. Dans les séminomes de stade I,
la simple surveillance peut-elle se justifier ? L’expérience sur
21 ans de l’équipe de Toronto (abstract 4520) permet de le confirmer, à condition que la surveillance soit étroite et prolongée. Sur
les 704 patients pris en charge dans leur institution entre janvier
1981 et décembre 2002, 421 ont été simplement surveillés. Dans
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cette cohorte, 64 (14,5 %) ont rechuté, la plupart (89 %) uniquement en territoire lombo-aortique. Soixante-quinze pour cent de
ces rechutes ont été traitées par radiothérapie seule ; le risque
d’être traité par chimiothérapie pour rechute était de 4,6 % à 10 ans
(versus 3,9 % dans le groupe irradié). Un seul patient de toute la
série est décédé de son cancer. Les données concernant l’intérêt
d’un seul cycle de carboplatine ASC 7, montré par la large étude
MRC/EORTC, nécessite une confirmation à distance. T. Oliver
(abstract 4572) a rapporté l’expérience à long terme de deux
cycles de carboplatine adjuvant chez 521 patients, avec un taux
de rechute de 2,9 % (15 patients), qu’il a comparés à 316 patients
traités avec un seul cycle avant l’étude de phase III. Chez ceux
traités par une seule cure ASC 7, le taux de rechute n’a été que
de 1 %, avec un recul de 7 ans. L’équipe de l’IGR (abstract 4571)
a rapporté une expérience de 20 ans concernant la prise en charge
des séminomes de stade II traités selon une stratégie adaptée au
risque par chimiothérapie ou par radiothérapie. Sur les 59 patients,
9 étaient classés IIA, 26 IIB, 24 IIC. Avec un temps médian de
7 ans, il faut relever 18 récidives (31 %), 9 après radiothérapie
(30 %) et 9 après chimiothérapie (31 %). Toutes les rechutes
(sauf une) ont été rattrapées par chimiothérapie plus ou moins
exérèse des masses résiduelles (survie à 5 ans de 98 %).
La place du PET-scan pour distinguer stades I et II n’est pas validée. Peut-il remplacer le scanner, lui est-il complémentaire ?
Vingt à trente pour cent des stades I sont des stades II et, à
l’inverse, certaines tumeurs classées stade II n’en sont pas. M. de
Wit et al. (abstract 4504) avaient programmé une étude prospective pour corréler les données du PET et du scanner avec les
analyses histologiques du curage lombo-aortique. Elle devait
inclure 169 patients dans l’hypothèse d’une valeur prédictive
négative (VPN) de 90 % dans les stades I (versus 70 % pour le
scanner) et de valeur prédictive positive (VPP) de 90 % dans les
stades II (versus 75 %). Elle a dû s’interrompre du fait de la
modification des indications thérapeutiques avec abandon du
curage systématique des stades I (à la suite notamment des
consensus européens). Soixante-douze patients ont été analysés.
Le PET-scan n’a pas montré, sur l’effectif de 72 patients de cette
étude, de différence significative par rapport au scanner (VPN
78 % versus 72 %, VPP de 82 % versus 87 %). Les données
actuelles du PET-scan ne permettent donc pas de le considérer
comme un examen de routine pour permettre la distinction entre
stade I et stade II, le taux de faux négatifs étant trop élevé.
Les paramètres pronostiques liés à la présence de cellules tumorales
malignes résiduelles après chimiothérapie d’induction définis en
2001 (Fizazi, J Clin Oncol 2001;19:2647-57) ont été validés dans
un groupe de 85 patients d’un groupe international (abstract 452l).
Avec un suivi médian de 5,4 ans, la survie sans progression à
5 ans est de 65 % et la survie globale à 7 ans de 72 %. Une résection complète (p = 0,001), un taux de moins de 10 % de cellules
viables (p = 0,06) et une classification dans le groupe bon pronostic de la classification internationale de l’IGCCC (p = 0,04)
conservent leur signification pronostique permettant de définir
trois groupes : bon pronostic avec un seul facteur, pronostic intermédiaire avec deux facteurs et mauvais pronostic avec trois facteurs, qui ont respectivement une survie sans progression de
92 %, 78 % et 42 %. En cas de présence seulement d’une nécrose
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dans les masses résiduelles opérées, il n’y a pas d’indication à une
exérèse des lésions controlatérales pulmonaires, comme l’a bien
montré l’étude multicentrique rétrospective de 71 patients rapportée par B. Besse (abstract 4524). Le VeIP permet d’obtenir un taux
de rémission complète de 25-50 % en deuxième ligne. G.V. Kondagunta (abstract 4503) a présenté les résultats d’un protocole
de phase I/II d’intensification séquentielle par paclitaxel + ifosfamide et carboplatine + étoposide (TICE) avec réinjection de cellules souches dans une population de 47 patients en progression
après chimiothérapie et avec facteur(s) de mauvais pronostic
défini(s) par un primitif extragonadique, une réponse incomplète
à la chimiothérapie, une rechute ou une réponse incomplète après
doses conventionnelles d’ifosfamide et de platine de sauvetage.
La chimiothérapie consistait en deux cycles de chimiothérapie
par TI (paclitaxel 200 mg/m2 et ifosfamide 2 g/m2/2 semaines)
avant cytaphérèse, puis trois cycles de CE tous les 21 jours avec
réinjection de cellules souches. L’escalade de dose de carboplatine au cours de l’étude de phase I a utilisé des AUC 21, 24, 28
pour décider pour la partie phase II d’une AUC 24 dans un
groupe A (cisplatine ≤ 6 cycles prélables) et d’une AUC 21 dans
le groupe B (> 6 cycles de cisplatine). La dose d’étoposide était
de 400 mg/m2 x 3 jours. Vingt-six patients (23 par chimiothérapie et 3 après chimiothérapie et chirurgie) ont été mis en rémission complète (55 %) ; 20 (77 %) restent sans récidive après un
suivi médian de 33 mois. Il n’y a pas eu de décès toxique.
J. Shamash (abstract 4527) a rapporté les résultats d’un protocole de rattrapage IPO (oxaliplatine : 100 mg/m2 à J1, irinotécan
200 mg/2 à J1, paclitaxel 80 mg/m2 à J1, J8, J15 tous les 21 jours)
pour un maximum de quatre cycles dans une série de 20 patients
en récidive après au moins deux lignes de platine. Après un suivi
médian de 13,5 mois, 7 patients sont sans progression.
CANCER DE LA VESSIE
La médecine à l’anglaise retombe toujours sur ses pieds. Un
résultat délétère d’un mauvais traitement peut permettre de justifier une thérapeutique minimaliste.
Traiter des tumeurs pT1G3 par radiothérapie exclusive, il fallait
y penser ! Les T1G3 ont un haut risque de progression (40 % après
RTU seule). Deux cent dix patients ont été randomisés en 11 ans
dans l’étude MRC BS06 (abstract 4505). Les patients étaient
séparés en deux groupes. En cas de tumeur unifocale (n = 77),
ils étaient randomisés entre observation et radiothérapie (60 Gy
en 30 fractions), et, en cas de lésions multifocales ou CIS
(n = 133), entre mitomycine ou BCG intravésical et radiothérapie. Les résultats (non statistiquement significatifs, heureusement !) sont en faveur des bras contrôles en termes d’intervalle
sans progression et de survies sans progression et globale.
D.S. Kaufman (abstract 4506) a rapporté les résultats préliminaires d’une étude de phase I/II de traitement conservateur
(RTOG 99-06) associant après RTU la plus complète une radiothérapie accélérée bifractionnée à une chiomiothérapie concomitante hebdomadaire par cisplatine (20 mg/m2 J1 et J8) et paclitaxel (50 mg/m2 J1) trois cycles, évaluation à la semaine 7 et, pour
les répondeurs complets histologiques, deux cycles de consolidation, suivis en adjuvant de quatre cycles de cisplatine (70 mg/m2)
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et gemcitabine (1 000 mg/m2 J1, J8, J15) débutant 12 semaines
après le traitement de consolidation ou 8 semaines après la cystectomie. Sur les 50 patients inclus, 45 (90 %) étaient pT2, 8 pT3a
(8 %) et 1 pT3b (2 %) ; 46 (92 %) avaient une résection initiale
complète. Au total, 72 % des patients ont reçu un traitement
complet et 74 % un traitement adjuvant. Avec un recul médian
de 30 mois, 87 % des patients sont en RC. À 2 ans, le taux de
conservation vésicale est de 69 %. Il s’agit des meilleurs résultats initiaux rapportés par le RTOG jusqu’à présent en termes de
RC à la fin du traitement d’induction avec un taux de 87 % (61 %
dans l’essai RTOG 95606 et 74 % dans l’essai RTOG 97-06). Il
faut néanmoins relever qu’il s’agissait essentiellement de tumeurs
à bon pronostic totalement réséquées. Le GEMOX (gemcitabine
1 500 mg/m2 suivie d’oxaliplatine 85 mg/m2 tous les 14 jours) en
première ligne de cancer urothélial de la vessie a permis d’obtenir un taux de réponse de 47 % (IC95 : 28-66) avec une survie
médiane de 20 mois (IC95 : 7-59) dans la série monocentrique de
l’IGR (abstract 4595). Concernant les possibilités de chimiothérapies de première ligne sans platine, H. von der Maase (abstract 4592) a rapporté les données d’un essai de phase II ayant
inclus 62 patients, auxquels était administrée une combinaison
de gemcitabine (1 250 mg/m2 J1 et J8) et de pemetrexed
(500 mg/m2 à J8) tous les 21 jours avec une supplémentation
d’acide folique et de vitamine B12. Le taux de réponse objective
a été de 26,5 % (IC95 : 14,2-38,9) et la médiane de survie globale
de 10,1 mois (IC95 : 7,7-14). Une étude multicentrique italienne
(abstract 4583) a évalué une association ambulatoire en première
ligne toutes les deux semaines de gemcitabine (2 500 mg/m2) et
de paclitaxel (150 mg/ m2 en 3 heures) permettant d’obtenir un
taux de réponse de 42 % (14/33 patients) avec une toxicité hématologique acceptable (6 % d’utilisation de G-CSF). L’actualisation à 7 ans de l’étude randomisée de l’EORTC ayant comparé,
chez 263 patients présentant une tumeur avancée, le MVAC au
MVAC intensifié (méthotrexate 30 mg/m2 J1, vinblastine
3 mg/m2 J2, adriamycine 30 mg/m2 J2 et cisplatine 70 mg/m2 J2
tous les 2 semaines avec GCSF de J3 à J7) a confirmé les résultats initiaux avec un avantage à la limite de la signification dans
le risque de progression et de décès (abstract 4592). Avec un
recul médian de 7,3 ans, 24,6 % des patients étaient vivants dans
le bras MVAC HD versus 13,2 % dans le bras MVAC. En analyse en intention de traitement, la médiane de survie sans progression était de 9,5 mois versus 8,1 mois (p = 0,017, HR = 0,73).
Avons-nous enterré le MVAC trop tôt ? Les traitements ciblés font
aussi leur entrée. M. Hussain (abstract 4507) a rapporté les résultats du premier essai de première ligne dans les tumeurs urothéliales de trastuzumab associé à une chimiothérapie dans les
formes HER2 +. Le statut positif d’HER2 était défini par l’un des
critères suivants : 2+ ou 3+ en IHC (Herceptest®), FISH + (HER2 :
EP17 > 2), un taux élevé d’HER2 sérique (> 16 ng/ml). Les autres
critères d’inclusion comprenaient l’absence de chimiothérapie
préalable en phase avancée, sauf une chimiothérapie adjuvante
ou néoadjuvante remontant à plus de 6 mois, une créatinine
< 20 mg/l, une bilirubine < 15 mg/l, une hématologie adéquate,
une FEV > 50 %. Le traitement associait du trastuzumab selon
le schéma classique (4 mg/kg dose de charge puis 2 mg/kg/semaine),
du paclitaxel : 200 mg/m2 J1, du carboplatine ASC = 5 J1, de la
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gemcitabine = 800 mg/m2 J1 et J8 avec reprise des cycles tous
les 21 jours. Sur 111 tumeurs testées, 52 étaient HER2 négatives
(47 %) et 59 HER2 positives : (53 %). Quarante-quatre patients
éligibles ont été traités au prix de toxicités de grade 3/4 importantes au plan hématologique (neutropénies 77 %, thrombopénies
64 %, anémies 38 %). La toxicité cardiaque de grade 3-4 (FEV)
a été de 5 %. Il y a eu 31 répondeurs (5 RC, 26 RP), soit un taux
de RO de 70 %. Le TTP était de 9,3 mois (IC95 : 6,7-10,0) et la
médiane de survie globale de 15,1 mois (IC95 : 11,5-17,2).
Le problème essentiel de cette étude tient à la définition de la positivité du statut d’HER2, qui aurait justifié une étude systématique
par FISH des tumeurs IHC 2+ et des tumeurs avec des taux
sériques élevés. Le taux d’HER2+ paraît surestimé, avec une
positivité de 53 %. Lors de la discussion, les taux de surexpression antérieurement rapportés étaient plutôt de l’ordre de 28 %.
Dans l’étude française en cours avec étude en FISH systématique
des formes IHC2+, A. Vieillefond (abstract 4700) a rapporté un
taux de positivité de 39 % dans une série de 76 patients testés dans
l’étude de phase II randomisée actuellement en cours en France.
L’actualisation de l’étude de phase II multicentrique européenne
du lapatinib (un double inhibiteur à la fois d’HER1 et d’HER2)
en deuxième ligne à la dose de 1 250 mg/jour (abstract 4594) a
montré sur 59 patients traités une seule réponse objective (2 %)
par un pannel d’évaluation indépendant. En revanche, une stabilisation ≥ 8 semaines a été observée chez 18 patients (31 %).
CANCER DE LA PROSTATE
Une étude multicentrique allemande (ARO-96-02/AUO AP
09/95) de phase III a comparé 385 patients présentant une tumeur
pT3, randomisés une semaine après la prostatectomie entre radiothérapie adjuvante (60 Gy) ou simple surveillance (abstract 4513).
Le but était d’entraîner une amélioration de 15 % de la rémission
biologique à 5 ans. Les patients qui n’avaient pas, en postopératoire, de PSA indétectable étaient traités par radiothérapie à la
dose de 66,6 Gy. Avec un suivi médian de 159 semaines (5-369),
sur les 378 patients analysés en intention de traitement, la survie
sans progression était à la limite de la signification pronostique
(p = 0,075). Elle est, en revanche, très significative en intention
de traitement dans le groupe de 300 patients présentant un PSA
indétectable en postopératoire (p = 0,0010 ; HR = 0,49 ; IC95 : 0,320,75). Ces résultats vont dans le sens de l’étude EORTC 22911
rapportée à l’ASCO 2004 par M. Bolla. On attend les résultats
en termes de survie globale de la troisième étude randomisée (du
SWOG) posant la même question de l’intérêt de la radiothérapie
postopératoire immédiate. Existe-t-il des facteurs pour prédire la
survie globale des patients métastatiques en échappement hormonal traités par chimiothérapie ? Pour les investigateurs de
l’étude TAX 327, le bénéfice sur la survie n’est qu’en partie
expliqué par la réponse sur le PSA (abstract 4554). L’équipe de
l’HEGP (abstract 4551) a trouvé dans une analyse rétrospective
de 202 patients qu’un temps de doublement (TD) du PSA court
avant chimiothérapie était associé à une augmentation du risque
de décès. La médiane de survie était de 14,3 mois (IC95 : 10,5-18
mois) pour un TD < 44 jours versus 25,6 mois (IC95 : 16,3-34,9
mois) pour un TD ≥ 44 jours. Ce paramètre est sans doute à intéLa Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 3 - mai-juin 2005
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grer dans les essais futurs. Association docétaxel/calcitriol fortes
doses : une étude de phase II publiée par T.M. Beer dans le Journal of Clinical Oncology avait montré un taux de réponse biologique élevé. L’étude randomisée ASCENT (abstract 4516) comparant chez 250 patients en échappement hormonal en première
ligne une chimiothérapie par docétaxel hebdomadaire (36 mg/m2,
3 semaines sur 4) plus DN-101 (calcitriol 45 µg) à la même chimiothérapie avec placebo a retrouvé avec un suivi médian de
18,3 mois un avantage en termes de survie globale (médiane non
atteinte et estimée à 23,5 mois dans le bras calcitriol versus 16,4
dans le bras contrôle, p = 0,035) sans amélioration significative
de la réponse biologique qui constituait le critère principal de
jugement (taux de réponse biologique à 6 mois de 58 % versus
49 % pour le placebo, p = 0,16 – taux de réponse global de 63 %
versus 52 %, p = 0,073). La tolérance a été identique à celle du
bras témoin. En revanche, l’association docétaxel + vinorelbine
ne présente pas d’intérêt. L’étude de phase II randomisée rapportée par N.M. Hahn et al. (abstract 4568), ayant inclus
64 patients et comparant une association de docétaxel (25 mg/m2
J1 et J8) et de vinorelbine (20 mg/m2 J1 et J8) à une combinaison de docétaxel (60 mg/m2 J1) et de phosphate d’estramustine
(280 mg x 3/jour pendant 5 jours), a retrouvé une toxicité moins
importante dans le bras vinorelbine. Toutefois, les données en
termes de réponse biologique (20 %) et de survie (16,2 mois),
n’étant pas supérieures au traitement de référence actuel docétaxel/prednisone, n’ouvrent pas de perspectives de développement. L’ET 743 (trabectin), nouveau cytotoxique de dérivé marin,
utilisé dans les sarcomes et actif dans des modèles de xénogreffes
de cancer de prostate humain, a fait l’objet d’une étude de phase II (abstract 4517) d’un schéma hebdomadaire à la dose de
0,580 mg/m2 en perfusion de 3 heures (selon un plan de Simon à
deux étapes : si plus de 2 réponses pour 17 patients, poursuite
jusqu’à 33 patients). Les résultats préliminaires sur 22 patients
ont montré 2 réponses biologiques sur 14 patients résistants au
docétaxel (14 %) et une réponse sur 8 patients chimio-naïfs
(12,5 %). Les baisses de PSA ont été de 96 %, 82 % et 54 %, avec
des durées de réponse de 6, 5,5 et 4,8 mois. Pas de nouveauté pour
l’atrasentan, inhibiteur du récepteur A de l’endothéline I. La
méta-analyse en intention de traitement (abstract 4563) des deux
études randomisées atrasentan 10 mg/jour versus placebo dans
les cancers hormonorésistants métastatiques (1 002 patients au
total) avait déjà été présentée l’année dernière. Elle retrouve un
avantage en termes de temps jusqu’à progression (p = 0,045) et
de temps jusqu’à progression biologique sur le PSA (p = 0,002).
Concernant les vaccins et autres immunothérapies, R. Dreicer
(abstract 4518) a rapporté les premières données dans des cancers hormonodépendants d’une étude de phase II randomisée
avec un vaccin utilisant un vecteur viral de la vaccine recombinant porteur des gènes MUC1 et IL-2 (MVA-MUC1-IL-2 ou
TG 4010), utilisé selon deux modalités de traitement initial
108 pfu hebdomadaire ou toutes les trois semaines, 20 patients
dans chaque bras) montrant une bonne tolérance, l’absence de
réponse biologique objective, mais un ralentissement du temps
de doublement moyen du PSA (x 3,41 dans le schéma hebdomadaire, p = 0,005 x 1,46 dans le schéma tous les 21 jours,
p = 0,02). Dans une étude de phase III réalisée chez 127 patients
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présentant un cancer métastatique hormonorésistant asymptomatique, un traitement par APC8015 (une immunothérapie cellulaire par cellules mononucléées périphériques autologues enrichies en cellules dendritiques pulsées avec PA2024, une
construction PAP-GM CSF) [n = 82] a montré en intention de
traitement un avantage en survie significatif de 3,9 mois par rapport à un placebo (n = 45), avec une médiane de survie globale
à 25,9 mois versus 22 mois (p = 0,02).
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La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 3 - mai-juin 2005
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