Chapitre 1 Nombres complexes Département de mathématiques et informatique

Département de mathématiques et informatique
L1S1, module A ou B Maths
Chapitre 1
Nombres complexes
ÔRemarque importante
Ce cours nest pas indépendant
du cours de
Tronc Commun Mathématiques.
Ce document est une version remaniée d’un polycopié écrit par Emmanuel Royer
afin de s’adapter aux modifications des programmes (en vigueur à partir de l’année
2013-2014).
Table des matières p. 3
Table des matières
1 Nombres entiers, rationnels et réels 4
1.1 Rappels généraux et principe de récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Le symbole P................................. 6
2 Nombres complexes 8
2.1 Dénition.................................... 8
2.2 Règles de calcul dans C............................ 10
2.3 Conjugué d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Puissance n-ième d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.5 Triangle de Pascal et formule du binôme de Newton . . . . . . . . . . . 14
2.6 Module d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.7 Trigonométrie ................................. 23
2.7.1 Les fonctions sinus et cosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.7.2 Valeurs en des angles de références du premier quadrant . . . . 24
2.7.3 Valeurs en des angles des autres quadrants . . . . . . . . . . . . 24
2.7.4 Formules d’addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.7.5 Résumé des formules à savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.8 Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.8.1 Argument d’un nombre complexe de module 1 . . . . . . . . . . 29
2.8.2 Argument d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . 31
2.9 Exponentielle et représentation exponentielle d’un nombre complexe . 34
3 Utilisation des nombres complexes 35
3.1 Trinôme du second degré à coecients complexes . . . . . . . . . . . . 35
3.1.1 Racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.1.2 Trinôme du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2 Racines n-ièmesdelunité .......................... 39
3.3 Nombres complexes et trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.3.1 Calcul de cos(nx) et sin(nx) en fonction de cos(x) et sin(x) . . . . 43
3.3.2 Linéarisation des formules trigonométriques . . . . . . . . . . . 44
4 Solutions des exercices corrigés 46
p. 4 1 Nombres entiers, rationnels et réels
1Nombres entiers, rationnels et réels
1.1) Rappels généraux et principe de récurrence
La notation Ndésigne l’ensemble des entiers naturels :
N={0,1,2,3,...}.
Quand on rajoute à
N
les opposés de ses éléments, on obtient l’ensemble, noté
Z
, des
entiers relatifs :
Z={...,3,2,1,0,1,2,3,...}.
Les fractions que l’on peut former à l’aide de ces nombres forment l’ensemble, noté
Q
,
des nombres rationnels :
Q=a
btel que aZ, b Z, b ,0.
Enfin,
R
désigne l’ensemble des nombres réels. Tout réel peut s’écrire à l’aide d’un
entier relatif et d’une infinité de chires décimaux. Bien entendu, on a
NZQR
.
Tous ces ensembles sont munis d’une addition et d’une multiplication. La soustrac-
tion est définie dans
Z
,
Q
et
R
mais pas dans
N
: le résultat de la soustraction
23
nest
pas dans
N
alors que
2
et
3
sont dans
N
. La division (par un nombre nécessairement
non nul) est définie dans
Q
et
R
mais pas dans
Z
(et a fortiori pas dans
N
) : le résultat
de la division de 2 par 7 nest pas dans Zalors que 2 et 7 sont dans Z.
Un principe fondamental dans l’ensemble Zest le principe de récurrence.
Proposition 1(Principe de récurrence)Soit
P(n)
un énoncé dépendant d’un paramètre
entier relatif
n
. Si
P(n0)
est vrai pour un entier relatif
n0
et s’il est prouvé que lorsque
P(n)
est vrai pour un entier
n
supérieur ou égal à
n0
,
P(n+ 1)
est vrai aussi, alors
P(n)
est
vrai pour tous les entiers supérieurs ou égaux à n0.
Remarque 2
Il faut bien comprendre la phrase « s’il est prouvé que lorsque
P(n)
est vrai pour un entier
n
supérieur ou égal à
n0
,
P(n+ 1)
est vrai aussi ». Elle ne dit
absolument pas qu’on suppose
P(n)
vrai pour tout
nn0
! Elle dit qu’on suppose
vraie l’implication « si
P(n)
est vrai alors
P(n+ 1)
est vrai ». Ayez en tête le fait que
l’implication « si vous travaillez bien vous aurez de bons résultats » est vraie mais
qu’elle ne dit pas que vous travaillerez bien.
Un raisonnement par récurrence contient plusieurs étapes essentielles, notamment
celles appelées initialisation et hérédité. Détaillons-les sur un exemple simple.
Exemple 3Soit nun entier 1 et P(n) l’énoncé
« 1 + 2 + ···+n
| {z }
somme de tous les
entiers de 1 à n
=n(n+ 1)
2.»
1 Nombres entiers, rationnels et réels p. 5
Initialisation. On démontre l’énoncé au premier rang, ici pour
n= 1
, i.e. on vérifie que
P(1)
est vrai. En eet, d’une part la somme des entiers de
1
à
1
vaut
1
et, d’autre part,
1+1
2= 1. D’où l’égalité souhaitée et le fait que P(1) est vrai.
Hérédité. On suppose désormais l’énoncé
P(n)
vrai pour un entier naturel
n1
fixé et
on démontre qu’alors
P(n+ 1)
est encore vrai. Calculons la somme de tous les entiers
de 1 à n+ 1. On a
1 + 2 + ···+ (n+ 1) = (
somme de tous les
entiers de 1 à n
z }| {
1 + 2 + ···+n) + (n+ 1)
=n(n+ 1)
2+ (n+ 1) car P(n) est vrai par hypothèse de récurrence
=(n+ 1)(n+ 2)
2.
Pour tout entier
n1
, nous avons montré que si l’énoncé
P(n)
est vrai, alors l’énoncé
P(n+ 1)
est vrai. Nous avons de plus montré que l’énoncé
P(1)
est vrai. Le principe de
récurrence permet de conclure que l’énoncé P(n) est vrai pour tout n1.
Remarque 4
La structure d’un raisonnement par récurrence est identique quel que
soit l’énoncé à démontrer. N’importe quel raisonnement par récurrence prendra donc
toujours la forme suivante où valeur initiale désigne un entier (
1
dans l’exemple précé-
dent) et où les pointillés sont à compléter en fonction de l’énoncé (a).
Soit nun entier (relatif) valeur initiale et
P(n) : « ... »
l’énoncé de la proposition de récurrence.
Initialisation. On démontre que
P(valeur initiale)
est vrai. En eet, .. . D’où le fait que
P(valeur initiale) est vrai.
Hérédité. On suppose l’énoncé
P(n)
vrai pour un entier naturel
nvaleur initiale
fixé
et on démontre que P(n+ 1) est encore vrai.
...
car P(n) est vrai par hypothèse de récurrence
...
Pour tout entier
nvaleur initiale
, nous avons montré que si l’énoncé
P(n)
est
vrai, alors l’énoncé
P(n+ 1)
est encore vrai. Nous avons de plus montré que l’énoncé
P(valeur initiale)
est vrai. Le principe de récurrence permet de conclure que l’énoncé
P(n) est vrai pour tout nvaleur initiale.
Remarque 5
Voici quelques pièges classiques à éviter lors d’un raisonnement par
récurrence.
1. Loubli d’une étape, notamment l’énoncé de la proposition ou la conclusion.
a
. S’il nest pas rigoureusement nécessaire d’écrire explicitement « Initialisation » ou « Hérédité », ces
étapes (comme les autres) doivent figurer clairement dans le raisonnement.
1 / 53 100%

Chapitre 1 Nombres complexes Département de mathématiques et informatique

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !