Figure 1. Spondylodiscite
L3-L4, associée à une endo-
cardite.
24 | La Lettre du Rhumatologue No 377 - décembre 2011
MISE AU POINT
Évolution des prises en charge
en pathologie infectieuse
rachidienne
Diagnosis and therapeutic advances in spine infection
S. Lahalle*, V. Zeller*, J.M. Ziza*
* Service de rhumatologie et méde-
cine interne, centre de référence
pour les infections ostéoarticulaires
complexes (CRIOA), groupe hospita-
lier Diaconesses-Croix Saint Simon,
Paris.
Le diagnostic des infections rachidiennes a for-
tement bénéfi cié, au cours des 15 dernières
années, de la diffusion du matériel d’imagerie
par résonance magnétique (IRM). Celle-ci a permis
un diagnostic plus précoce des spondylodiscites
et, ainsi, un recours plus rare à la chirurgie. Elle a
aussi révélé la fréquence des arthrites articulaires
postérieures et des épidurites associées ou isolées,
souvent méconnues et parfois graves. Le délai diag-
nostique reste toutefois long, car les signes cliniques
sont peu spécifi ques. C’est une pathologie grave,
avec un taux de mortalité encore estimé à 3 % et un
risque de séquelles neurologiques (1). La recherche
du pathogène par les hémocultures ou la biopsie
discovertébrale est l’élément indispensable de la
stratégie diagnostique.
Actuellement, le traitement de ces infections repose
sur des avis d’experts, en l’absence d’études bien
menées concernant l’antibiothérapie (choix des
molécules, posologie, voie d’administration, durée)
ou la nécessité de l’immobilisation. La place de la
chirurgie a beaucoup diminué.
Les différentes pathologies
infectieuses rachidiennes
On distingue 3 catégories d’infections rachidiennes
en fonction de leur répartition anatomique. C’est
l’imagerie, principalement l’IRM, qui permettra,
devant des signes cliniques souvent non spécifi ques,
de les préciser.
La spondylodiscite est la pathologie infectieuse
rachidienne la plus fréquente. Il s’agit de l’infection
du disque intervertébral et des 2 corps vertébraux
adjacents. En pratique, l’infection peut se limiter
au corps vertébral (spondylite) ou, le plus souvent,
s’étendre aux structures avoisinantes : paraverté-
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Figure 2. Épidurite cervicale étendue, antérieure et postérieure à S. aureus.
La Lettre du Rhumatologue No 377 - décembre 2011 | 25
Points forts
On distingue 3 types d’infections rachidiennes infectieuses isolées ou associées : spondylodiscite, arthrite
articulaire postérieure et épidurite. Les 15 dernières années ont été marquées par une évolution de leur
prise en charge. L’avènement de l’IRM a permis de réduire le délai diagnostique et de préciser les struc-
tures anatomiques en cause. La mise en évidence du pathogène dans les hémocultures et par prélèvement
percutané reste indispensable avant toute antibiothérapie. Aux méthodes bactériologiques classiques
s’ajoutent des techniques innovantes telles que la mise en évidence du matériel génétique bactérien
par PCR ou l’identification par spectrométrie de masse. Sur le plan thérapeutique, les principales options
antibiotiques sont rappelées pour les infections à pyogènes, mais aussi pour les infections tuberculeuses,
fungiques ou par mycobactéries atypiques. La durée du traitement antibiotique tend à se réduire, certains
auteurs proposant, dans la spondylodiscite aiguë à pyogène, 6 semaines de traitement total.
Mots-clés
Spondylodiscite
Arthrite articulaire
postérieure
Épidurite
Antibiothérapie
Highlights
Three types of spine infection
will be considered: vertebral
osteomyelitis, epiduritis and
septic arthritis of the spine
facet joint. Treatment of these
pathologies has changed in the
last fi fteen years. Progress in
MRI allows earlier diagnosis
and precise localization of
structural impairment. Identifi -
cation of the pathogen in blood
cultures or by percutaneous
biopsy is imperative prior to
antibiotics. In addition to clas-
sical bacteriological methods,
innovating techniques are
emerging such as identifi ca-
tion of bacterial genetic mate-
rial or mass spectrometry. Main
options of antibiotherapy are
exposed for pyogenic, tubercu-
losis, fungi or atypical mycobac-
teria infections. The duration of
treatment tends to decrease,
reaching, according to some
authors, 6 weeks for pyogenic
vertebral osteomyelitis.
Keywords
Vertebral osteomyelitis
Septic arthritis of the spine
face joint
Epiduritis
Antibiotherapy
brales sous forme d’abcès, y compris du psoas, ou
intracanalaires sous forme d’épidurite (fi gure 1).
Une étude française reposant sur les données du
Programme de médicalisation des systèmes d'infor-
mation (PMSI) a estimé la fréquence des spondylo-
discites à 2,4 pour 100 000 habitants (2), dont 38 %
à Staphylococcus aureus et 31 % à Mycobacterium
tuberculosis. Cela illustre la double présentation de
cette affection : aiguë (de quelques jours à 1 mois)
ou chronique (plusieurs semaines ou mois).
Les épidurites sont des infections de l’espace
épidural, associées à une spondylodiscite ou à une
arthrite articulaire postérieure. Elles surviennent
parfois seules, après un geste intrarachidien (injec-
tion épidurale) ou à l’occasion d’une bactériémie,
en particulier chez l’immunodéprimé (encadré 1).
Larthrite articulaire postérieure est une entité
peu décrite dans la littérature et désignant une
arthrite septique interapophysaire postérieure,
dont le diagnostic sera porté par l’imagerie : IRM
plutôt que tomodensitométrie (TDM), dont la réso-
lution est parfois insuffi sante dans cette localisation
(encadré 2).
Pathogénie
Dans 80 % des cas, le complexe discovertébral
est contaminé par voie hématogène, à l’occasion
d’une bactériémie. La région lombaire est la plus
fréquemment atteinte. L’infection touche d’abord
les plateaux vertébraux et s’étend secondaire-
Si l’abcès compliquant une spondylodiscite ou une
arthrite articulaire postérieure est fréquent par
contamination de contiguïté, il existe également des
abcès épiduraux isolés d’origine hématogène sur un
terrain favorisant (diabète, alcoolisme, infection à VIH)
ou lors d’une intervention, ainsi que chez les patients
porteurs de matériel étranger.
S. aureus
est incriminé dans les deux tiers des cas, et
l’on observe une augmentation des staphylocoques ré-
sistant à la méticilline, en particulier chez les porteurs de
matériel implantable vertébral ou vasculaire. Les autres
germes comprennent
S. epidermidis
, en particulier lors
de procédures invasives épidurales ou d’une chirurgie
rachidienne,
Escherichia coli
lors des infections urinaires,
et
Pseudomonas aeruginosa
chez les toxicomanes. Le
risque neurologique est lié à la lésion de la moelle ou
de la queue de cheval par compression directe et par
thrombose vasculaire ; la localisation cervicale est la plus
menaçante
(3)
[fi gure2]
. C’est pourquoi une épidurite
doit faire discuter une intervention chirurgicale. Le choix
de l’antibiothérapie initiale privilégiera des antibiotiques
à bonne pénétration épidurale et méningée (céphalospo-
rines de troisième génération, fosfomycine, rifampicine,
uoroquinolones) administrés par voie intraveineuse.
Encadré 1. Épidurite.
ment au disque. En effet, chez l’adulte, le disque
intervertébral est avasculaire et la vascularisation
vertébrale artérielle perd ses anastomoses dans la
troisième décennie. Ce point particulier explique
l’importance des nécroses osseuses chez l’adulte lors
d’emboles septiques dans une vascularisation quasi
terminale. Chez l’enfant, en revanche, la vascularisa-
tion vertébrale est largement anastomotique, avec
LR377-NN-0811.indd 25 05/12/11 11:19
Figure 3. Ponction d’une arthrite articulaire postérieure.
26 | La Lettre du Rhumatologue No 377 - décembre 2011
Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne
mise au point
l’opposé, être celle de l’infection primitive urinaire
ou pulmonaire, et seuls la recherche à l’interroga-
toire des douleurs rachidiennes et l’examen du rachis
systématique feront évoquer le diagnostic (1).
Des troubles neurologiques sont présents lors du
diagnostic dans 38 % des cas, allant de la simple
irritation radiculaire sensitive jusqu’au déficit moteur
avec tétra- ou quadriplégie ou encore syndrome de
la queue de cheval (1). Ils sont plus fréquents dans la
région cervicale et font, avec le risque septicémique,
la sévérité de la maladie.
Biologiquement, l’élévation de la CRP est l’indice
le plus sensible.
Une porte d’entrée sera soigneusement recherchée :
cutanée, urinaire, dentaire, voie d’abord vasculaire,
arthrite ou bursite septique, anévrisme mycotique
aortique. Lendocardite est systématiquement
recherchée par une échographie cardiaque, trans-
œsophagienne au moindre doute, en cas d’infection
à S. aureus ou à Streptococcus dans les infections
hématogènes.
Imagerie
Des radiographies standard du segment rachidien
impliqué sont systématiquement réalisées. Elles
n’ont qu’un faible intérêt diagnostique en règle
générale, car les anomalies apparaissent tardive-
ment, mais elles constitueront un comparatif utile
au suivi.
L’IRM vertébrale est l’examen diagnostique le plus
sensible, bien qu’elle puisse être mise en défaut si
des ponts vasculaires vers le disque où prédomine
l’infection (5).
Les inoculations directes sont causées en premier
lieu par la chirurgie rachidienne, plus rarement par
les injections épidurales et articulaires postérieures
à visée thérapeutique. La contamination par conti-
guïté, à partir d’un foyer septique, est également
possible.
L’infection s’étend ensuite directement aux autres
compartiments rachidiens : abcès paraverté-
bral (26 %), épidural (17 %) ou psoas.
Présentation clinique.
Objectif : réduire le délai
diagnostique
Les infections rachidiennes, le plus souvent la spon-
dylodiscite, souffrent d’un retard diagnostique fré-
quent, y compris dans les formes aiguës, avec un
délai encore trop long, de 42 à 59 jours en 2009 (1).
L’incidence augmente avec l’âge, avec une médiane
de 59 ans. On trouve fréquemment une pathologie
sous-jacente : diabète, coronaropathie, immuno-
dépression, néoplasie, hémodialyse, alcoolisme ou
toxicomanie intraveineuse. La douleur rachidienne
inflammatoire est le symptôme principal ; elle est
présente dans 80 % des cas et associée à une raideur
et à une contracture paravertébrale. La fièvre (35 à
60 % des cas) et l’hyperleucocytose sont en pratique
très inconstantes. Une douleur intense, voire pulsa-
tile, doit faire rechercher une épidurite.
La symptomatologie initiale prédominante peut, à
Bien que plus rare et peu décrite dans la litté-
rature, la présentation clinique de l’arthrite
articulaire postérieure est similaire à celle de la
spondylodiscite aiguë, avec un syndrome infectieux
clinique et biologique marqué. L’infection de l’arti-
culation zygapophysaire prédomine en L4-L5. Elle
accompagne volontiers un foyer épidural ou disco-
vertébral, mais peut aussi être isolée ou survenir à la
suite d’un geste percutané. Les abcès paravertébraux
sont quasi constants. La TDM et l’IRM permettent le
diagnostic. Les hémocultures sont très souvent posi-
tives, dans un contexte de bactériémie à
S. aureus
. La
prise en charge associe l’identification du pathogène,
si besoin par ponction des abcès et de l’articulation
(figure 3)
, puis une antibiothérapie (intraveineuse :
2 semaines ; orale : 4 à 10 semaines) et l’immobili-
sation
(4)
.
Encadré 2. Arthrite articulaire postérieure.
LR377-NN-0811.indd 26 05/12/11 11:19
La Lettre du Rhumatologue No 377 - décembre 2011 | 27
MISE AU POINT
elle est réalisée trop précocement (au cours des
10 premiers jours). Laspect classique associe le
rehaussement du disque après injection en T1 et
un hypersignal en T2 avec images de destruction
en miroir des plateaux vertébraux. Elle permet éga-
lement de préciser la localisation de la spondylo-
discite, son caractère uni- ou multifocal ainsi que la
présence d’abcès épiduraux, paravertébraux ou du
psoas (6). Ces éléments permettront d’orienter la
stratégie de recherche du pathogène par une ponc-
tion d’abcès ou une biopsie discovertébrale.
La TDM rachidienne et la scintigraphie osseuse sont
utiles en cas de contre-indication ou d’indisponibilité
de l’IRM.
Recherche du pathogène :
culture classique
et nouvelles technologies
La mise en évidence du pathogène responsable de
l’infection rachidienne est impérative avant d’ins-
taurer toute antibiothérapie. Les hémocultures
en sont la première étape, car elles sont positives
dans 50 % des spondylodiscites à pyogènes (1), dis-
pensant alors, dans la majorité des cas, d’un geste
biopsique.
Des prélèvements seront également effectués aux
portes d’entrée potentielles.
En cas de négativité des hémocultures, un pré-
lèvement invasif percutané sous uoroscopie ou
TDM sera nécessaire : soit une ponction d’un abcès
paravertébral ou du psoas, soit une biopsie disco-
vertébrale.
La biopsie comporte systématiquement des prélève-
ments osseux et discaux, adressés en microbiologie et
comprenant une recherche de bactéries aéro- et anaé-
robies, de mycobactéries, une recherche mycologique
et, en cas de contexte évocateur, de brucellose. Un
prélèvement sera adressé en anatomopathologie, qui
montrera des signes non spécifi ques d’infl ammation,
éliminera un diagnostic différentiel de cancer en cas
d’épidurite et un aspect de granulome pour les myco-
bactéries et la brucellose. Le rendement de la biopsie
est très bon (de 47 à 100 % selon les études). La prin-
cipale cause de négativité des prélèvements est une
antibiothérapie préalable, qu’il faut savoir interrompre
au moins 48 heures avant la biopsie pour en améliorer
le rendement. Ce geste n’est pas sans complications
potentielles : irritation radiculaire, pneumothorax,
hématome paravertébral ou épidural (7).
La biopsie chirurgicale trouve sa place lorsqu’il existe
une indication opératoire d’emblée (défi cit neuro-
logique majeur) ou lorsque les gestes percutanés
sont impossibles à réaliser en raison de diffi cultés
d’organisation de la structure de soins. Elle sera
également discutée en cas de négativité des prélè-
vements percutanés ou de résistance au traitement
antibiotique.
L’identifi cation de l’agent infectant par biologie
moléculaire utilisant la PCR nest pas utilisée en
routine pour des raisons de coût, mais aussi de spé-
cifi cité et de sensibilité. Ces techniques reposent
sur l’identifi cation du matériel génétique bactérien
(ARN 16s, par exemple) après une étape d’amplifi -
cation de ce matériel. Elles pourraient trouver leur
utilité dans la recherche des germes d’identifi ca-
tion diffi cile en cas de culture négative, mais ne
permettent pas de réaliser un antibiogramme. La
mise en évidence de gènes de résistance (mecA) ou
de toxines (PVL) pour S. aureus est en revanche déjà
d’actualité. Ces techniques rapides sont réalisées à
la demande du clinicien ou sur l’initiative du bacté-
riologiste, lorsque la responsabilité de S. aureus est
envisagée, après l’examen direct ou sur des argu-
ments cliniques évoquant un syndrome toxinique.
Lémergence de nouvelles technologies telles que
l’identifi cation par spectrométrie de masse (Maldi-
Tof pour Matrix-Assisted Laser Desorption Ionization-
Time of Flight mass spectrometry) pourrait, dans les
années à venir, supplanter les techniques de PCR
en raison de meilleures performances en termes
de spécifi cité et de sensibilité. Les protéines bacté-
riennes sont extraites puis analysées par spectro-
métrie de masse. Le profi l obtenu est alors comparé
à des profi ls de référence issus de bases de données
bactériennes. Cela permet un niveau élevé de diffé-
renciation entre les bactéries (8).
Germes impliqués
Les germes les plus souvent impliqués sont S. aureus,
puis E. coli et les autres bacilles à Gram négatif (20 à
30 %), les streptocoques et M. tuberculosis (9).
S. aureus reste majoritairement sensible à la méticil-
line lors des infections communautaires. L’augmen-
tation du recours à la chirurgie rachidienne participe
à la fréquence des spondylodiscites à S. aureus
résistant à la méticilline. La présence d’une toxine
cytotoxique et nécrosante (leucocidine de Panton-
Valentine) est associée à des présentations cliniques
plus sévères, étendues, multifocales, avec risque
de nécrose tissulaire et de choc toxinique (10, 11).
Les staphylocoques à coagulase négative et Propio-
nibacterium acnes sont quasi exclusivement respon-
bandeaux à placer en pied
dans la petite colonne
bandeau à placer en pied
sous les deux colonnes
Selon demande de la secrétaire de rédaction
sur le choix du /des bandeau(x) à faire paraître
La Lettre du Rhumatologue Supplément 1 au n° 344 - septembre 2008 | 33
MISE AU POINT
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LR377-NN-0811.indd 27 05/12/11 11:19
ACLASTA® 5 mg. Solution pour perfusion (acide zolédronique). DONNEES
CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Traitement de : • l’ostéoporose post-
ménopausique ; l’ostéoporose masculine chez les patients à risque élevé de fractures,
notamment chez les patients ayant eu une fracture de hanche récente secondaire à un
traumatisme modéré. Traitement de l’ostéoporose associée à une corticothérapie au long
cours par voie générale : • chez les femmes ménopausées ; • chez les hommes à risque
élevé de fractures. Traitement de la maladie de Paget chez les adultes. Posologie et mode
d’administration : Pour le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique, de
l’ostéoporose masculine et le traitement de l’ostéoporose associée à une corticothérapie
au long cours par voie générale, la dose recommandée est une perfusion IV de 5 mg
d’Aclasta, 1 fois/ an. Réévaluer régulièrement la nécessité de poursuivre le traitement en
fonction des bénéfices/risques d’Aclasta, particulièrement après 5 ans ou plus de
traitement. Chez les patients ayant eu une fracture de hanche récente secondaire à un
traumatisme modéré, recommander d’administrer Aclasta 2 semaines ou plus après
l’intervention sur la fracture. Pour la maladie de Paget, prescription par des médecins
expérimentés dans le traitement de cette pathologie. La dose recommandée est une unique
perfusion IV de 5 mg. Pas de donnée quant à un traitement répété. Traitement répété par
Aclasta peut être envisagé chez les patients qui ont rechuté, en fonction de l’élévation des
phosphatases alcalines sériques, chez les patients qui n’ont pas obtenu une normalisation
des phosphatases alcalines sériques, ou chez les patients ayant des symptômes, tels que
dictés par la pratique médicale. Pour plus d’informations sur la perfusion d’Aclasta cf.
Précautions particulières d’élimination et manipulation du RCP complet. Les patients
doivent être correctement hydratés avant l’administration d’Aclasta. Important pour les
patients âgés et les patients qui reçoivent un traitement diurétique. Un apport adapté en
calcium et vitamine D est recommandé simultanément à l’administration d’Aclasta. Dans
le cas de la maladie de Paget, il est fortement conseillé d’administrer une supplémentation
adaptée en calcium correspondant en calcium-élément à au moins 500 mg 2 fois/ jour,
pendant les 10 jours suivant l’administration d’Aclasta. Chez les patients ayant eu une
fracture de hanche récente secondaire à un traumatisme modéré, recommander
d’administrer une dose de charge de 50 000 à 125 000 UI de vitamine D par VO ou IM,
avant la 1ère perfusion d’Aclasta. L’incidence des effets indésirables survenant dans les
3 premiers jours suivant l’administration d’Aclasta peut être diminuée avec du paracétamol
ou de l’ibuprofène après l’administration d’Aclasta. Ne pas utiliser Aclasta chez les patients
dont la clairance de la créatinine est < 35 ml/min. Aucun ajustement de la dose n’est
nécessaire chez les patients dont la clairance de la créatinine est 35 ml/min. Pas
d’ajustement posologique chez les insuffisants hépatiques. Pas d’ajustement posologique
chez les patients âgés ( 65 ans). La sécurité et l’efficacité d’Aclasta n’ont pas été établies
dans la population pédiatrique. Contre-indications : Hypersensibilité à la substance
active, à d’autres bisphosphonates ou à l’un des excipients. − Patients ayant une
hypocalcémie (cf. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi). Grossesse ou
allaitement (cf. Grossesse et allaitement). Mises en garde spéciales et précautions
particulières d’emploi : Une altération de la fonction rénale a été observée après
l’administration d’Aclasta, chez les patients ayant une altération rénale préexistante ou
d’autres facteurs de risques comme un âge avancé, la prise concomitante de médicaments
néphrotoxiques ou de diurétiques ou en cas de déshydratation survenant après
l’administration d’Aclasta. Les précautions décrites dans le Résumé des Caractéristiques
du Produit complet doivent être prises en compte afin de minimiser le risque d’effets
indésirables rénaux. Une hypocalcémie préexistante doit être traitée par des apports
appropriés de calcium et de vitamine D avant l’instauration du traitement par Aclasta. Les
autres troubles du métabolisme des minéraux doivent également être traités de manière
efficace. Un remodelage osseux élevé est l’une des caractéristiques de la maladie de
Paget. En raison du délai d’action rapide de l’acide zolédronique sur le remodelage osseux,
une hypocalcémie transitoire, parfois symptomatique, peut se produire à une valeur
maximale dans les 10 premiers jours suivant l’administration d’Aclasta. Un apport adapté
en calcium et vitamine D est recommandé simultanément à l’administration d’Aclasta. Des
douleurs osseuses, articulaires et/ou musculaires sévères et parfois invalidantes ont été
rarement rapportées chez les patients traités par des bisphosphonates, y compris Aclasta.
Aclasta contient la même substance active qu’un médicament utilisé en oncologie, Zometa.
Un patient traité par Zometa ne doit pas être traité par Aclasta. Ostéonécrose de la
mâchoire principalement rapportée chez des patients atteints d’un cancer et traités
notamment par des bisphosphonates. La plupart de ces patients recevaient aussi une
chimiothérapie et des corticoïdes. La majorité des cas rapportés ont été associés à des
interventions dentaires telles que extraction dentaire. Plusieurs présentaient des signes
d’infection localisée, y compris une ostéomyélite. Faire un examen dentaire avec soins
dentaires préventifs avant l’instauration d’un traitement par bisphosphonates chez des
patients présentant des facteurs de risque associés. Au cours du traitement, éviter dans
la mesure du possible toute intervention dentaire invasive. Pour les patients qui
développent une ostéonécrose au cours du traitement, une chirurgie dentaire peut aggraver
cette atteinte. Des fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires
ont été rapportées sous bisphosphonates. Une mauvaise consolidation de ces fractures a
été également rapportée. L’arrêt du traitement par bisphosphonates chez les patients chez
lesquels une fracture fémorale atypique est suspectée, doit être envisagé en fonction du
bénéfice/risque. Durant le traitement par bisphosphonates, informer que toute douleur au
niveau de la cuisse, de la hanche ou de l’aine doit être rapportée et tous ces patients
devront être examinés pour rechercher une fracture fémorale atypique. Interactions avec
d’autres médicaments et autres formes d’interaction : Aucune étude d’interaction
médicamenteuse n’a été conduite avec l’acide zolédronique. L’acide zolédronique est
éliminé par excrétion rénale. Prudence en cas d’administration concomitante d’Aclasta et
de médicaments susceptibles d’affecter de manière significative la fonction rénale.
Fécondité, grossesse et allaitement : Contre-indiqué chez la femme enceinte ou qui
allaite. Non recommandé chez les femmes en âge de procréer. Pas d’effet sur la fertilité
des humains. Effets indésirables : L’incidence individuelle des symptômes après la
première administration était : fièvre (17,1 %), myalgie (7,8 %), syndrome pseudo-grippal
(6,7 %), arthralgie (4,8 %) et céphalée (5,1 %). L’incidence de ces symptômes a diminué
nettement avec les doses successives. Le pourcentage de patients présentant des
symptômes après l’injection était respectivement de 19,5 %, 10,4 %, 10,7 % après la
première, deuxième et troisième perfusion, dans une étude de plus petite taille le
traitement symptomatique décrit ci-dessous avait été utilisé. Les effets indésirables très
fréquents TF ( 1/10), fréquents F ( 1/100, < 1/10), peu fréquents PF ( 1/1 000,
< 1/100) et rares R ( 1/10 000, < 1/1 000) et indéterminés sont présentés ci-dessous.
Infections et infestations : PF : Grippe, rhinopharyngite. Affections hématologiques et
du système lymphatique : PF : Anémie. Affections du système immunitaire :
Fréquence indéterminée** : Réactions d’hypersensibilité incluant de rares cas de
bronchoconstriction, urticaire et angiœdème et de très rares cas de réaction ou de choc
anaphylactique. Troubles du métabolisme et de la nutrition : F : Hypocalcémie*. PF :
Anorexie, diminution de l’appétit. Affections psychiatriques : PF : Insomnie. Affections
du système nerveux : F : Céphalées, vertiges. PF : Léthargie, paresthésies, somnolence,
tremblements, syncope, dysgueusie. Affections oculaires : F : Hyperémie oculaire. PF :
Conjonctivite, douleur oculaire. R : Uvéite, épisclérite, iritis. Fréquence indéterminée** :
Sclérite et inflammation oculaire. Affections de l’oreille et du labyrinthe : PF : Vertiges.
Affections cardiaques : F : Fibrillation auriculaire. PF : Palpitations. Affections
vasculaires : PF : Hypertension, bouffées vasomotrices. Fréquence indéterminée** :
Hypotension (chez les patients présentant des facteurs de risque sous-jacents). Affections
respiratoires, thoraciques et médiastinales : PF : Toux, dyspnée. Affections gastro-
intestinales : F : Nausées, vomissements, diarrhées. PF : Dyspepsie, douleur abdominale
haute, douleur abdominale, reflux gastro-œsophagien, constipation, sécheresse buccale,
œsophagite, douleur dentaire, gastrite#. Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
PF : Eruption cutanée, hyperhydrose, prurit, érythème. Affections musculo-squelettiques
et systémiques : F : Myalgies, arthralgies, douleurs osseuses, douleurs rachidiennes,
douleurs au niveau des extrémités. PF : Cervicalgies, raideur musculo-squelettique,
gonflement articulaire, spasmes musculaires, douleurs de l’épaule, douleurs thoraciques
musculo-squelettiques, douleurs musculo-squelettiques, raideur articulaire, arthrite,
faiblesse musculaire. R : Fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et
diaphysaires. Fréquence indéterminée** : Ostéonécroses de la mâchoire. Affections du
rein et des voies urinaires : PF : Augmentation de la créatinémie, pollakiurie, protéinurie.
Fréquence indéterminée** : Altération de la fonction rénale. Des cas d’altération de la
fonction rénale nécessitant une dialyse et de rares cas ayant eu une issue fatale ont été
rapportés chez les patients présentant une altération rénale préexistante ou d’autres
facteurs de risques tels que la prise concomitante de médicaments néphrotoxiques, d’un
traitement diurétique ou en cas de déshydratation survenant après la perfusion. Troubles
généraux et anomalies au site d’administration : TF : Fièvre. F : Syndrome pseudo-
grippal, frissons, fatigue, asthénie, douleurs, malaise, réaction au site de perfusion. PF:
Œdème périphérique, soif, réaction inflammatoire aigüe, douleur thoracique d’origine
non-cardiaque. Fréquence indéterminée** : Déshydratation secondaire à des symptômes
post-administration tels que fièvre, vomissements et diarrhées. Investigations : F :
Augmentation de la protéine C réactive. PF : Hypocalcémie. # Observé chez des patients
prenant un traitement corticoïde concomitant. * Fréquent en cas de maladie de Paget
uniquement. Pour l’hypocalcémie voir ci-dessous. ** Basé sur des données après
commercialisation. Ces données sont issues d’une population de taille incertaine et
peuvent prêter à confusion. Il n’est pas possible d’estimer leur fréquence ou d’établir une
relation avec l’exposition au médicament. Effets de classe : Risque d’une détérioration de
la fonction rénale et dans de rares cas insuffisance rénale aiguë. Une insuffisance rénale
a été observée après l’administration si altération rénale préexistante ou des facteurs de
risque supplémentaires. Au cours des études cliniques dans l’ostéoporose aucun cas
d’hypocalcémie symptomatique n’a été observé. Au cours d’études menées chez des
patients atteints de la maladie de Paget, une hypocalcémie symptomatique et résolutive
a été observée chez environ 1 % des patients. Au cours d’une vaste étude, des réactions
locales au site de perfusion ont été observées après l’administration d’acide zolédronique.
Des cas d’ostéonécrose (principalement de la mâchoire) ont été peu fréquemment
rapportés, principalement chez des patients atteints d’un cancer et traités par
bisphosphonates, dont l’acide zolédronique. La majorité des cas concerne des patients
atteints d’un cancer et ayant subi une extraction dentaire ou d’autres chirurgies dentaires.
L’ostéonécrose de la mâchoire présente de multiples facteurs de risque bien documentés
incluant le diagnostic d’un cancer, les traitements associés et des affections associées. Il
est prudent d’éviter une chirurgie dentaire dont la guérison pourrait être retardée.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Propriétés pharmacodynamiques : Classe
pharmacothérapeutique : médicaments pour le traitement des pathologies osseuses,
bisphosphonate, code ATC : M05 BA 08. DONNEES PHARMACEUTIQUES : Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
EU/1/05/308/001 (2005, révisée 29 juin 2011) ; CIP 34009 365 871.1 3 : 1 flacon
(plastique) de 100 ml (0,05 mg/ml) – boite de 1 flacon. Prix : 410,04 euros. Remb. Séc.
soc. à 65 % dans : - Le traitement de la maladie de Paget. - Le traitement de l’ostéoporose
post-ménopausique chez les patientes à risque élevé de fractures notamment chez les
patientes ayant eu une fracture de l’extrémité supérieure du fémur (ESF) récente
secondaire à un traumatisme modéré : chez les patientes ayant fait une fracture par
fragilité osseuse, en l’absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution
importante de la densité osseuse (T-score < -3) ou ayant un T-score -2,5 associé à
d’autres facteurs de risque de fracture en particulier, un âge > 60 ans, une corticothérapie
systémique ancienne ou actuelle à une posologie 7,5 mg/jour d’équivalent prednisone,
un indice de masse corporelle < 19 kg/m² , un antécédent de fracture de l’extrémité du
col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant
l’âge de 40 ans). - Le traitement de l’ostéoporose masculine chez les patients à risque
élevé de fractures, notamment chez les patients ayant eu une fracture de l’extrémité
supérieure du fémur (ESF) récente secondaire à un traumatisme modéré. - Le traitement
de l’ostéoporose associée à une corticothérapie au long cours par voie générale chez les
femmes ménopausées et les hommes à risque élevé de fractures. Agréé Coll. TITULAIRE
DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Novartis Europharm Limited -
Royaume-Uni. REPRESENTANT LOCAL : Novartis Pharma S.A.S - 2 et 4, rue Lionel
Terray - 92500 Rueil-Malmaison. Tél : 01.55.47.60.00. Information et Communication
Médicales : Tél : 01.55.47.66.00 - [email protected] - FMI0068-13
«Pour une information complète, consulter le texte intégral du résumé des
caractéristiques du produit, soit sur le site internet de l’Afssaps si disponible, soit
sur demande auprès du laboratoire
V2833 - Juillet 2011 - Crédit photo : Getty Images
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Le seul bisphosphonate en 1 injection annuelle pour 1 an d’effi cacité
Traitement de LA MALADIE DE PAGET chez les adultes.
Traitement de l’OSTÉOPOROSE POST-MÉNOPAUSIQUE et de l’OSTÉOPOROSE MASCULINE, chez les patients à risque élevé
de fractures, notamment chez les patients ayant eu une fracture de hanche récente secondaire à un traumatisme modéré.
Traitement de l’OSTÉOPOROSE ASSOCIÉE À UNE CORTICOTHÉRAPIE au long cours par voie générale chez
les femmes ménopausées et les hommes à risque élevé de fractures.
Traitement annuel
de 1re intention1* des patients
ostéoporotiques
V2833 - Juillet 2011 - Crédit photo : Getty Images
1. Avis de la Commission de Transparence.
* Il existe des alternatives thérapeutiques, notamment d’autres bisphosphonates par voie injectable ou orale.
bisphosphonate en
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