mISE AU POInT Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne Diagnosis and therapeutic advances in spine infection S. Lahalle*, V. Zeller*, J.M. Ziza* L e diagnostic des infections rachidiennes a fortement bénéficié, au cours des 15 dernières années, de la diffusion du matériel d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Celle-ci a permis un diagnostic plus précoce des spondylodiscites et, ainsi, un recours plus rare à la chirurgie. Elle a aussi révélé la fréquence des arthrites articulaires postérieures et des épidurites associées ou isolées, souvent méconnues et parfois graves. Le délai diagnostique reste toutefois long, car les signes cliniques sont peu spécifiques. C’est une pathologie grave, avec un taux de mortalité encore estimé à 3 % et un risque de séquelles neurologiques (1). La recherche du pathogène par les hémocultures ou la biopsie discovertébrale est l’élément indispensable de la stratégie diagnostique. Actuellement, le traitement de ces infections repose sur des avis d’experts, en l’absence d’études bien menées concernant l’antibiothérapie (choix des * Service de rhumatologie et médecine interne, centre de référence pour les infections ostéoarticulaires complexes (CRIOA), groupe hospitalier Diaconesses-Croix Saint Simon, Paris. molécules, posologie, voie d’administration, durée) ou la nécessité de l’immobilisation. La place de la chirurgie a beaucoup diminué. Les différentes pathologies infectieuses rachidiennes On distingue 3 catégories d’infections rachidiennes en fonction de leur répartition anatomique. C’est l’imagerie, principalement l’IRM, qui permettra, devant des signes cliniques souvent non spécifiques, de les préciser. ➤ La spondylodiscite est la pathologie infectieuse rachidienne la plus fréquente. Il s’agit de l’infection du disque intervertébral et des 2 corps vertébraux adjacents. En pratique, l’infection peut se limiter au corps vertébral (spondylite) ou, le plus souvent, s’étendre aux structures avoisinantes : paraverté- Figure 1. Spondylodiscite L3-L4, associée à une endocardite. 24 | La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 LR377-NN-0811.indd 24 05/12/11 11:19 Points forts On distingue 3 types d’infections rachidiennes infectieuses isolées ou associées : spondylodiscite, arthrite articulaire postérieure et épidurite. Les 15 dernières années ont été marquées par une évolution de leur prise en charge. L’avènement de l’IRm a permis de réduire le délai diagnostique et de préciser les structures anatomiques en cause. La mise en évidence du pathogène dans les hémocultures et par prélèvement percutané reste indispensable avant toute antibiothérapie. Aux méthodes bactériologiques classiques s’ajoutent des techniques innovantes telles que la mise en évidence du matériel génétique bactérien par PCR ou l’identification par spectrométrie de masse. Sur le plan thérapeutique, les principales options antibiotiques sont rappelées pour les infections à pyogènes, mais aussi pour les infections tuberculeuses, fungiques ou par mycobactéries atypiques. La durée du traitement antibiotique tend à se réduire, certains auteurs proposant, dans la spondylodiscite aiguë à pyogène, 6 semaines de traitement total. brales sous forme d’abcès, y compris du psoas, ou intracanalaires sous forme d’épidurite (figure 1). Une étude française reposant sur les données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) a estimé la fréquence des spondylodiscites à 2,4 pour 100 000 habitants (2), dont 38 % à Staphylococcus aureus et 31 % à Mycobacterium tuberculosis. Cela illustre la double présentation de cette affection : aiguë (de quelques jours à 1 mois) ou chronique (plusieurs semaines ou mois). ➤ Les épidurites sont des infections de l’espace épidural, associées à une spondylodiscite ou à une arthrite articulaire postérieure. Elles surviennent parfois seules, après un geste intrarachidien (injection épidurale) ou à l’occasion d’une bactériémie, en particulier chez l’immunodéprimé (encadré 1). ➤ L’arthrite articulaire postérieure est une entité peu décrite dans la littérature et désignant une arthrite septique interapophysaire postérieure, dont le diagnostic sera porté par l’imagerie : IRM plutôt que tomodensitométrie (TDM), dont la résolution est parfois insuffisante dans cette localisation (encadré 2). Pathogénie Dans 80 % des cas, le complexe discovertébral est contaminé par voie hématogène, à l’occasion d’une bactériémie. La région lombaire est la plus fréquemment atteinte. L’infection touche d’abord les plateaux vertébraux et s’étend secondaire- ment au disque. En effet, chez l’adulte, le disque intervertébral est avasculaire et la vascularisation vertébrale artérielle perd ses anastomoses dans la troisième décennie. Ce point particulier explique l’importance des nécroses osseuses chez l’adulte lors d’emboles septiques dans une vascularisation quasi terminale. Chez l’enfant, en revanche, la vascularisation vertébrale est largement anastomotique, avec Si l’abcès compliquant une spondylodiscite ou une arthrite articulaire postérieure est fréquent par contamination de contiguïté, il existe également des abcès épiduraux isolés d’origine hématogène sur un terrain favorisant (diabète, alcoolisme, infection à VIH) ou lors d’une intervention, ainsi que chez les patients porteurs de matériel étranger. S. aureus est incriminé dans les deux tiers des cas, et l’on observe une augmentation des staphylocoques résistant à la méticilline, en particulier chez les porteurs de matériel implantable vertébral ou vasculaire. Les autres germes comprennent S. epidermidis, en particulier lors de procédures invasives épidurales ou d’une chirurgie rachidienne, Escherichia coli lors des infections urinaires, et Pseudomonas aeruginosa chez les toxicomanes. Le risque neurologique est lié à la lésion de la moelle ou de la queue de cheval par compression directe et par thrombose vasculaire ; la localisation cervicale est la plus menaçante (3) [figure 2]. C’est pourquoi une épidurite doit faire discuter une intervention chirurgicale. Le choix de l’antibiothérapie initiale privilégiera des antibiotiques à bonne pénétration épidurale et méningée (céphalosporines de troisième génération, fosfomycine, rifampicine, fluoroquinolones) administrés par voie intraveineuse. Encadré 1. Épidurite. mots-clés Spondylodiscite Arthrite articulaire postérieure Épidurite Antibiothérapie Highlights Three types of spine infection will be considered: vertebral osteomyelitis, epiduritis and septic arthritis of the spine facet joint. Treatment of these pathologies has changed in the last fifteen years. Progress in MRI allows earlier diagnosis and precise localization of structural impairment. Identification of the pathogen in blood cultures or by percutaneous biopsy is imperative prior to antibiotics. In addition to classical bacteriological methods, innovating techniques are emerging such as identification of bacterial genetic material or mass spectrometry. Main options of antibiotherapy are exposed for pyogenic, tuberculosis, fungi or atypical mycobacteria infections. The duration of treatment tends to decrease, reaching, according to some authors, 6 weeks for pyogenic vertebral osteomyelitis. Keywords Vertebral osteomyelitis Septic arthritis of the spine face joint Epiduritis Antibiotherapy Figure 2. Épidurite cervicale étendue, antérieure et postérieure à S. aureus. La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 | LR377-NN-0811.indd 25 25 05/12/11 11:19 mise au point Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne Bien que plus rare et peu décrite dans la littérature, la présentation clinique de l’arthrite articulaire postérieure est similaire à celle de la spondylodiscite aiguë, avec un syndrome infectieux clinique et biologique marqué. L’infection de l’articulation zygapophysaire prédomine en L4-L5. Elle accompagne volontiers un foyer épidural ou discovertébral, mais peut aussi être isolée ou survenir à la suite d’un geste percutané. Les abcès paravertébraux sont quasi constants. La TDM et l’IRM permettent le diagnostic. Les hémocultures sont très souvent positives, dans un contexte de bactériémie à S. aureus. La prise en charge associe l’identification du pathogène, si besoin par ponction des abcès et de l’articulation (figure 3), puis une antibiothérapie (intraveineuse : 2 semaines ; orale : 4 à 10 semaines) et l’immobilisation (4). Encadré 2. Arthrite articulaire postérieure. Figure 3. Ponction d’une arthrite articulaire postérieure. des ponts vasculaires vers le disque où prédomine l’infection (5). Les inoculations directes sont causées en premier lieu par la chirurgie rachidienne, plus rarement par les injections épidurales et articulaires postérieures à visée thérapeutique. La contamination par contiguïté, à partir d’un foyer septique, est également possible. L’infection s’étend ensuite directement aux autres compartiments rachidiens : abcès paravertébral (26 %), épidural (17 %) ou psoas. Présentation clinique. Objectif : réduire le délai diagnostique Les infections rachidiennes, le plus souvent la spondylodiscite, souffrent d’un retard diagnostique fréquent, y compris dans les formes aiguës, avec un délai encore trop long, de 42 à 59 jours en 2009 (1). L’incidence augmente avec l’âge, avec une médiane de 59 ans. On trouve fréquemment une pathologie sous-jacente : diabète, coronaropathie, immunodépression, néoplasie, hémodialyse, alcoolisme ou toxicomanie intraveineuse. La douleur rachidienne inflammatoire est le symptôme principal ; elle est présente dans 80 % des cas et associée à une raideur et à une contracture paravertébrale. La fièvre (35 à 60 % des cas) et l’hyperleucocytose sont en pratique très inconstantes. Une douleur intense, voire pulsatile, doit faire rechercher une épidurite. La symptomatologie initiale prédominante peut, à l’opposé, être celle de l’infection primitive urinaire ou pulmonaire, et seuls la recherche à l’interrogatoire des douleurs rachidiennes et l’examen du rachis systématique feront évoquer le diagnostic (1). Des troubles neurologiques sont présents lors du diagnostic dans 38 % des cas, allant de la simple irritation radiculaire sensitive jusqu’au déficit moteur avec tétra- ou quadriplégie ou encore syndrome de la queue de cheval (1). Ils sont plus fréquents dans la région cervicale et font, avec le risque septicémique, la sévérité de la maladie. Biologiquement, l’élévation de la CRP est l’indice le plus sensible. Une porte d’entrée sera soigneusement recherchée : cutanée, urinaire, dentaire, voie d’abord vasculaire, arthrite ou bursite septique, anévrisme mycotique aortique. L’endocardite est systématiquement recherchée par une échographie cardiaque, trans­ œsophagienne au moindre doute, en cas d’infection à S. aureus ou à Streptococcus dans les infections hématogènes. Imagerie Des radiographies standard du segment rachidien impliqué sont systématiquement réalisées. Elles n’ont qu’un faible intérêt diagnostique en règle générale, car les anomalies apparaissent tardivement, mais elles constitueront un comparatif utile au suivi. L’IRM vertébrale est l’examen diagnostique le plus sensible, bien qu’elle puisse être mise en défaut si 26 | La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 LR377-NN-0811.indd 26 05/12/11 11:19 mISE AU POInT elle est réalisée trop précocement (au cours des 10 premiers jours). L’aspect classique associe le rehaussement du disque après injection en T1 et un hypersignal en T2 avec images de destruction en miroir des plateaux vertébraux. Elle permet également de préciser la localisation de la spondylodiscite, son caractère uni- ou multifocal ainsi que la présence d’abcès épiduraux, paravertébraux ou du psoas (6). Ces éléments permettront d’orienter la stratégie de recherche du pathogène par une ponction d’abcès ou une biopsie discovertébrale. La TDM rachidienne et la scintigraphie osseuse sont utiles en cas de contre-indication ou d’indisponibilité de l’IRM. Recherche du pathogène : culture classique et nouvelles technologies La mise en évidence du pathogène responsable de l’infection rachidienne est impérative avant d’instaurer toute antibiothérapie. Les hémocultures en sont la première étape, car elles sont positives dans 50 % des spondylodiscites à pyogènes (1), dispensant alors, dans la majorité des cas, d’un geste biopsique. Des prélèvements seront également effectués aux portes d’entrée potentielles. En cas de négativité des hémocultures, un prélèvement invasif percutané sous fluoroscopie ou TDM sera nécessaire : soit une ponction d’un abcès paravertébral ou du psoas, soit une biopsie discovertébrale. La biopsie comporte systématiquement des prélèvements osseux et discaux, adressés en microbiologie et comprenant une recherche de bactéries aéro- et anaérobies, de mycobactéries, une recherche mycologique et, en cas de contexte évocateur, de brucellose. Un prélèvement sera adressé en anatomopathologie, qui montrera des signes non spécifiques d’inflammation, éliminera un diagnostic différentiel de cancer en cas d’épidurite et un aspect de granulome pour les mycobactéries et la brucellose. Le rendement de la biopsie est très bon (de 47 à 100 % selon les études). La principale cause de négativité des prélèvements est une antibiothérapie préalable, qu’il faut savoir interrompre au moins 48 heures avant la biopsie pour en améliorer le rendement. Ce geste n’est pas sans complications potentielles : irritation radiculaire, pneumothorax, hématome paravertébral ou épidural (7). La biopsie chirurgicale trouve sa place lorsqu’il existe une indication opératoire d’emblée (déficit neuro- logique majeur) ou lorsque les gestes percutanés sont impossibles à réaliser en raison de difficultés d’organisation de la structure de soins. Elle sera également discutée en cas de négativité des prélèvements percutanés ou de résistance au traitement antibiotique. L’identification de l’agent infectant par biologie moléculaire utilisant la PCR n’est pas utilisée en routine pour des raisons de coût, mais aussi de spécificité et de sensibilité. Ces techniques reposent sur l’identification du matériel génétique bactérien (ARN 16s, par exemple) après une étape d’amplification de ce matériel. Elles pourraient trouver leur utilité dans la recherche des germes d’identification difficile en cas de culture négative, mais ne permettent pas de réaliser un antibiogramme. La mise en évidence de gènes de résistance (mecA) ou de toxines (PVL) pour S. aureus est en revanche déjà d’actualité. Ces techniques rapides sont réalisées à la demande du clinicien ou sur l’initiative du bactériologiste, lorsque la responsabilité de S. aureus est envisagée, après l’examen direct ou sur des arguments cliniques évoquant un syndrome toxinique. L’émergence de nouvelles technologies telles que l’identification par spectrométrie de masse (MaldiTof pour Matrix-Assisted Laser Desorption IonizationTime of Flight mass spectrometry) pourrait, dans les années à venir, supplanter les techniques de PCR en raison de meilleures performances en termes de spécificité et de sensibilité. Les protéines bactériennes sont extraites puis analysées par spectrométrie de masse. Le profil obtenu est alors comparé à des profils de référence issus de bases de données bactériennes. Cela permet un niveau élevé de différenciation entre les bactéries (8). Annoncez vous ! me Une deuxiè e ratuit insertion g pour dé és les abonn les Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou faites parvenir votre annonce par mail à [email protected] Con a o vot à vg Selon de sur le cho bandeau sous les d Germes impliqués Les germes les plus souvent impliqués sont S. aureus, puis E. coli et les autres bacilles à Gram négatif (20 à 30 %), les streptocoques et M. tuberculosis (9). S. aureus reste majoritairement sensible à la méticilline lors des infections communautaires. L’augmentation du recours à la chirurgie rachidienne participe à la fréquence des spondylodiscites à S. aureus résistant à la méticilline. La présence d’une toxine cytotoxique et nécrosante (leucocidine de PantonValentine) est associée à des présentations cliniques plus sévères, étendues, multifocales, avec risque de nécrose tissulaire et de choc toxinique (10, 11). Les staphylocoques à coagulase négative et Propionibacterium acnes sont quasi exclusivement respon- Anno Les annonces profession ^ une deuxième insertion ^ des tarifs dégressifs pou ^ des annonces profession Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 | LR377-NN-0811.indd 27 An 27 05/12/11 11:19 Traitement de LA MALADIE DE PAGET chez les adultes. Traitement de l’OSTÉOPOROSE POST-MÉNOPAUSIQUE Q et de l’OSTÉOPOROSE MASCULINE, chez les ppatients à risque q élevé de fractures, notamment chez les patients ayant eu une fracture de hanche récente secondaire à un traumatisme modéré. Traitement de l’OSTÉOPOROSE ASSOCIÉE À UNE CORTICOTHÉRAPIEE au long cours par voie générale chez les femmes ménopausées et les hommes à risque élevé de fractures. V2833 - Juillet 2011 - Crédit photo : Getty Images VV28333 - Juillet V283 Juil u let 2011 - Crédi C Crédit ré t photo phh : Getty Getty Imag Images es Traitement annuel de 1ree intention1* des patients ostéoporotiques 11 15:00 Le seul bisphosphonate en 1 injection annuelle pour 1 an d’efficacité 1. Avis de la Commission de Transparence. *Il existe des alternatives thérapeutiques, notamment d’autres bisphosphonates par voie injectable ou orale. V2833 ACLASTA 210x297.indd 1 LR377-NN-0811.indd 29 20/07/11 11:19 15:00 05/12/11 ez me uite és atin ail .fr mISE AU POInT Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne sables d’infections iatrogènes postchirurgicales, et particulièrement en présence de matériel étranger (vis, cages, plaques). Ces infections à germes peu pathogènes peuvent également survenir lors de bactériémies prolongées telles qu’une infection de pacemaker. S. epidermidis peut également être en cause, mais, compte tenu de sa faible pathogénicité et de son habitat cutané, la présence d’une seule hémoculture positive à S. epidermidis impose une biopsie de confirmation. Les spondylodiscites fungiques à Candida et Aspergillus sont souvent méconnues et décelées à un stade avancé de destruction osseuse, cause de signes neurologiques déficitaires ou de compression. Elles surviennent au décours d’un épisode septicémique, sur un terrain favorisant d’immunodépression, de voie veineuse centrale ou de toxicomanie intraveineuse. Il faut savoir y penser et réaliser une nouvelle biopsie, en cas de résistance à l’antibiothérapie avec des prélèvements bactériologiques négatifs (12). La spécificité des infections rachidiennes à M. tuberculosis ou non ainsi que leur prise en charge seront développées dans un paragraphe dédié. la rifampicine et l’acide fusidique). La durée du traitement intraveineux initial est le plus souvent de 2 semaines avec un relais per os. La durée totale du traitement varie selon les études et les recommandations de 4 à 12 semaines, avec une tendance actuelle au raccourcissement. Dans des études observationnelles, McHenry puis Roblot ont rapporté des taux de guérison autour de 90 %, avec une durée d’antibiothérapie de 4 et 6 semaines (14, 15). La présence d’un abcès volumineux, non drainé, constituerait un argument pour un traitement plus prolongé. Une étude randomisée, multicentrique, française, actuellement en cours, tente de répondre à cette question en comparant 2 durées de traitement de 12 et 6 semaines dans la spondylodiscite aiguë à pyogène. Aucune étude n’a montré de supériorité d’un schéma thérapeutique sur un autre. Une méta-analyse regroupant les différentes infections ostéoarticulaires a cependant révélé l’intérêt de la rifampicine en présence de matériel orthopédique (16). Le tableau propose des schémas thérapeutiques en fonction des germes mis en évidence selon les recommandations déjà anciennes de la SPILF (17). En pratique, la durée du traitement par aminosides Traitement antibiotique est souvent raccourcie à 2 à 5 jours pour les germes sensibles. L’oxacilline peut être remplacée par la Force est de constater qu’il n’existe dans la littéra- céfazoline en perfusion i.v. continue (17, 18), ce qui ture aucune étude comparative validant scientifi- optimise et simplifie son administration. Parmi les quement les modalités du traitement antibiotique. fluoroquinolones, la lévofloxacine et la péfloxacine Des recommandations de traitement de la spondy- sont à privilégier pour le relais oral des infections à lodiscite à pyogène ont été proposées en 2007 (13). staphylocoques, car elles permettent d’obtenir les Quelques principes doivent être retenus. concentrations osseuses les plus élevées. Mais elles Tout d’abord, l’antibiothérapie, sauf mise en jeu du ne sont pas recommandées en monothérapie dans pronostic vital ou neurologique, ne doit être ins- les infections à S. aureus en raison du risque d’émergence de résistances. De même, on les évite lors du taurée qu’après mise en évidence du pathogène par les hémocultures ou la biopsie. En cas de biopsie traitement i.v. initial et on les réserve à la phase thérastérile, on optera selon le contexte soit pour une peutique orale secondaire. La vancomycine utilisée à deuxième biopsie (mais le rendement est faible, sauf forte dose et en perfusion continue reste le traitement s’il y a eu un problème technique à la première), soit, de choix des infections résistant aux staphylocoques, le plus souvent ou dansol’attente du résultat, pour mais la daptomycine figure parmi les alternatives s e c n n Des anprésomptive une antibiothérapie esvisant notamment thérapeutiques pour certains auteurs (18). io ess nndeell ofl’absence le S. aureus. pathogène identifié, le Les antibiotiques de choix pour le traitement oral prEn escibler S. aureus, sensible sont les quinolones, l’acide fusidique, la clindatraitement présomptif gratuitdoit r communautaires, résis- mycine et la rifampicine, en raison de leur bonne à la méticilline dans polesucas tant à la méticilline en cas d’origine nosocomiale. pénétration osseuse et de leur bonne biodispoL’antibiothérapie initiale est administrée par voie nibilité. intraveineuse à forte dose, en utilisant une asso- L’émergence de bactéries résistantes a fait naître Contactez Valérie Glatin Contactez Valérie Glatin ciation d’antibiotiques actifs sur le germe isolé, un besoin pour d’autres antibiotiques, notamment au 01 46 67 62 77 au 01 46 67 62 77 diffusant dans l’os et adaptée en fonction des antistaphylococciques : linézolide, daptomycine et ou faites parvenir ou faites parvenir contre-indications (allergie, insuffisancevotre annonce par mail rénale tigécycline. votre annonce par mail à [email protected] ou hépatique, etc.), des pathologies du patient et ➤ Le premier a une bonne efficacité dans le traià [email protected] d’éventuelles interactions médicamenteuses (avec tement des infections ostéoarticulaires, mais une MISE AU POINT Annoncez vous ! Des tarifs dégressifs pour tivités les collec Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou faites parvenir votre annonce par mail à [email protected] Annoncez vous ! nts les étudia Annoncez vous ! 30 | La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 LR377-NN-0811.indd 30 bandeaux à placer en pied dans la petite colonne 05/12/11 11:19 mise au point toxicité importante lors de traitements prolongés. ➤➤ Le deuxième présente l’avantage d’une bactéricidie rapide, d’une activité sur les bactéries engluées dans le biofilm (intérêt pour les infections sur matériel et chroniques), mais les données sur la diffusion osseuse sont très rares (19), et les résultats dans le traitement des infections ostéoarticulaires chez l’homme sont variables, allant de 50 à 80 % d’efficacité (20). Par ailleurs, son efficacité est diminuée pour les souches de sensibilité diminuée aux glycopeptides. Des études pour le traitement des infections osseuses sont en cours, avec des posologies élevées (8 à 10 mg/kg/24 h) [21, 22]. ➤➤ Concernant la tigécycline, les données manquent en ce qui concerne le traitement des infections ostéoarticulaires chez l’homme. Infections fongiques Tableau. Traitement antibiotique ou antifongique des spondylodiscites microbiologiquement documentées. Recommandations pour la pratique clinique SPILF (17), disponibles intégralement sur www.infectiologie.com. Microorganisme SAMS/SCNMS SAMR/SCNMR On propose habituellement une immobilisation au lit pendant 1 à 2 semaines jusqu’au contrôle des principaux symptômes cliniques et à la décroissance de la CRP, puis le port d’une contention par corset ou collier rigide afin de limiter le risque d’instabilité osseuse et de déformation en cyphose. Cette mesure n’a pas fait l’objet d’une validation scientifique. Cependant, elle semble indiquée en cas Molécule(s) Voie Molécule(s) Voie Oxacilline ou cloxacilline ± gentamicine i.v. Fluoroquinolone (ofloxacine, ciprofloxacine) + autre antistaphylococcique (rifampicine, acide fusidique, clindamycine) p.o. Idem Idem Cotrimoxazole (TMP-SMX) ou association de 2 autres antistaphylococciques (rifampicine, acide fusidique, clindamycine) p.o. i.v. p.o. Fluoroquinolone (ofloxacine, ciprofloxacine) + autre antistaphylococcique (rifampicine, acide fusidique, clindamycine) i.v., p.o. Céfotaxime + fosfomycine (si sensible à la forfomycine) i.v. i.v., p.o. i.v. p.o. ou Traitements associés Immobilisation Traitement d’entretien ou Les spondylodiscites fongiques nécessitent un traitement prolongé d’au moins 6 mois. L’amphotéricine B reste le traitement de choix initial des spondylodiscites à Candida. En revanche, pour les infections à Aspergillus, le voriconazole est le traitement de première intention (23). Le contrôle de l’infection et la prévention des récidives nécessitent de dépister et de traiter spécifiquement toutes les autres localisations septiques (porte d’entrée, endocardite associée) et de réaliser l’ablation de tout matériel étranger contaminé. La présence d’un pacemaker doit faire évoquer une endocardite sur celui-ci. En cas d’endocardite sur pacemaker avérée, le risque de récidive rachidienne est important si le pacemaker n’est pas intégralement retiré, y compris les électrodes épicardiques ou endocardiques. Traitement initial Entérocoque Streptocoque Vancomycine ou téicoplanine ± autre antistaphylococcique i.v., i.v.c. Amoxicilline + gentamicine i.v. Amoxicilline ± gentamicine i.v. i.v., i.m. i.v., i.v.c. Vancomycine ou téicoplanine i.v., i.m. ± autre antistaphylococcique Amoxicilline i.v. Amoxicilline ou clindamycine i.v., p.o. Fluoroquinolone (ofloxacine, ciprofloxacine) si sensible acide nalidixique p.o. Ciprofloxacine (après antibiothérapie initiale > 2 semaines) p.o. i.v. i.v. p.o. Entérobactérie Céfotaxime i.v. ou ceftriaxone i.v., i.m., s.c. + fluoroquinolone p.o. (ofloxacine, ciprofloxacine) P. aeruginosa Ticarcilline, ou pipéracilline-tazobactam ou céfotaxime + ciprofloxacine ou amikacine, ou fosfomycine i.v.,p.o. i.v. i.v. C. albicans Amphotéricine B ou fluconazole i.v. i.v. Fluconazole Fluconazole p.o. p.o. A. fumigatus Voriconazole i.v., p.o. Voriconazole p.o. i.v. i.v. i.v. * selon les données de l’antibiogramme. SAMS : S. aureus méti-S. SCNMS : staphylocoque à coagulase négative méti-S. SAMR : S. aureus méti-R. SCNMR : staphylocoque à coagulase négative méti-R. La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 | 31 LR377-NN-0811.indd 31 05/12/11 11:19 mISE AU POInT Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne d’atteinte à fort risque d’instabilité rachidienne pouvant entraîner une compression médullaire : rachis lombaire ou cervical, atteinte d’une zone charnière cervicodorsale, dorsolombaire, lombosacrée, destruction osseuse importante, ostéoporose sous-jacente ou découverte tardive. Une kinésithérapie précoce au lit, puis sous contention, aura pour objectif le maintien de la masse musculaire et la prévention des complications du décubitus. Indication du traitement chirurgical Le traitement antibiotique suffit dans la majorité des spondylodiscites. Le drainage percutané radioguidé permet d’évacuer les volumineux abcès paravertébraux ou du psoas pour contrôler plus rapidement l’infection. Le traitement chirurgical garde sa place dans les formes déficitaires d’emblée et lorsque du matériel intrarachidien est en place. Dans les formes déficitaires d’emblée, aux premières heures du déficit, il permet, par laminectomie et drainage des abcès intrarachidiens, la décompression médullaire ou de la queue de cheval. Les déficits moteurs modérés peuvent régresser sous traitement médical seul. À un stade plus tardif, lorsque la stabilité rachidienne est compromise par la destruction osseuse, la chirurgie vise à rétablir cette stabilité par arthrodèse et mise en place d’un greffon. Au cours des spondylodiscites postchirurgicales, elle permet l’ablation du matériel en place (vis, cage ou plaque) qui expose à la récidive. Suivi Le suivi d’une spondylodiscite à pyogène sera réalisé à 1 mois, 3 mois et 6 mois. Il repose sur la clinique – la disparition de la fièvre et l’amélioration franche de la douleur étant un bon signe de réponse au traitement – et sur la normalisation de la CRP. Les radiographies standard centrées sur les étages atteints permettent de dépister les complications mécaniques (fracture vertébrale, cyphose) et de suivre le phénomène de fusion vertébrale. On ne recommande pas de suivi par IRM en cas d’évolution clinique satisfaisante. En effet, les signes inflammatoires peuvent persister, voire s’aggraver indépendamment de la clinique (24), et la persistance d’abcès ou de signaux discaux anormaux n’est pas prédictive de séquelles douloureuses ou neurologiques (25). L’IRM pourrait avoir un intérêt avant l’arrêt des antibiotiques en cas de gros abcès non drainé ou d’épidurite importante. Infections à mycobactéries du rachis Mal de Pott L’atteinte tuberculeuse du rachis a été décrite au XVIIIe siècle par Pott. Le diagnostic est porté plus tardivement, à un stade souvent chronique, l’imagerie associant destructions et constructions osseuses. L’interrogatoire recherche un antécédent d’infection tuberculeuse, en particulier pulmonaire. Le mal Figure 4. Mal de Pott cervical, C4 à C6, avec épidurite et envahissement foraminal gauche à l’origine d’un déficit sensitif et moteur C6 gauche. Remarquez la spondylite dorsale sous-jacente, visible au STIR. 32 | La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 LR377-NN-0811.indd 32 05/12/11 11:19 mise au point de Pott touche volontiers plusieurs vertèbres non contiguës, et les spondylites isolées sont fréquentes. Il s’accompagne volontiers d’abcès paravertébraux et du psoas, et, dans 30 à 40 % des cas, d’atteintes extrarachidiennes (figure 4). Une arthrite articulaire postérieure est également possible. La ponction des abcès ou la biopsie discovertébrale permettent la mise en évidence des bacilles de Koch à la culture, mais également du granulome avec nécrose caractéristique à l’examen anatomopathologique. La mise en culture permettra de réaliser un antibiogramme. La mise en évidence du bacille de Koch par PCR manque encore de sensibilité et de spécificité. Le traitement initial repose sur une quadrithérapie associant rifampicine, isoniazide, éthambutol et pyrazinamide pendant 2 mois, puis une bithérapie rifampicine-isoniazide pour 10 mois, parfois plus. Dans cette indication également, les durées totales de traitement ont tendance à se réduire à 9, voire 6 mois (26). En raison de l’émergence mondiale de tuberculoses multirésistantes, la mise en évidence du bacille de Koch à la culture et la détermination de sa sensibilité aux antituberculeux sont essentielles pour choisir au mieux le traitement, limiter l’émergence de mutants résistants et savoir reconnaître les causes d’un échec du traitement. Dans les formes à fort risque neurologique, en particulier cervical, une corticothérapie est parfois associée en début de traitement. La surveillance doit être prolongée, car les aggravations structurales peuvent survenir jusqu’à 15 mois après guérison clinique (27). Mycobactéries atypiques Les mycobactéries non tuberculeuses, dites “atypiques”, ubiquitaires dans l’environnement et au pouvoir pathogène moins systématique, peuvent elles aussi être à l’origine de spondylodiscites. Parmi les espèces les plus pathogènes, il faut connaître : M. kansasii (Amérique du Nord), M. xenopi et M. marinum (contaminants de l’eau) et, chez les malades du sida, M. avium-intracellulare (Amérique du Nord). Ces infections surviennent sur un terrain d’immunodépression préalable ou chez l’immunocompétent, après inoculation directe (par exemple, iatrogène, par le biais du réseau d’eau, ou lors de loisirs, dans une piscine, un aquarium). Les spondylodiscites à mycobactéries atypiques présentent des singularités que l’épidémie de spondylodiscites iatrogènes à M. xenopi survenue en France dans les années 1988 à 1993 a permis de préciser. Issues d’un même établissement de santé, elles faisaient suite à l’inoculation du germe pas le biais d’un nucléotome, rincé par une solution supposée antiseptique mais contaminée par M. xenopi. Ces spondylodiscites se caractérisent par une évolution lente et torpide, avec un délai diagnostique de plusieurs années (32 mois en moyenne). La symptomatologie peut se limiter à des douleurs rachidiennes modérées sans caractère inflammatoire, sans fièvre, les paramètres biologiques étant eux aussi mis en défaut. Chez plusieurs patients asymptomatiques mais exposés au risque, seule la réalisation d’une IRM systématique a révélé les signes de spondylodiscite. Comme dans le mal de Pott, les abcès sont fréquents. La présence, sur les prélèvements de la biopsie discovertébrale, d’un granulome oriente vers le diagnostic, sans être cependant constante. L’analyse bactériologique se heurte à la difficulté de distinguer la découverte d’une mycobactérie atypique responsable de l’infection d’un simple contaminant issu d’une colonisation de la peau, par exemple. Le traitement médicochirurgical associe un débridement des tissus nécrosés en cas de destruction osseuse avec reconstruction et un traitement antibiotique prolongé. La mauvaise efficacité des antituberculeux et la résistance au pyrazinamide font préférer l’association de 2 à 4 antibiotiques actifs comprenant un macrolide (clarithromycine) et une quinolone (ciprofloxacine). Ces 2 classes, réputées plus actives, sont, pour des raisons de tolérance, administrées en plusieurs prises. La longueur du traitement ne doit pas être inférieure à 18 mois en raison de la fréquence des atteintes osseuses, des abcès et de zones tissulaires mal vascularisées. Le nombre de séquelles douloureuses et fonctionnelles reste élevé (28). Conclusion La prise en charge des infections rachidiennes, qui reposait jusqu’à présent sur des principes empiriques, se doit d’évoluer. L’objectif immédiat pour le clinicien est un diagnostic encore plus précoce : l’association de rachialgies et d’une élévation de la CRP, même lors d’une infection sur un autre site, doit faire demander une IRM rachidienne. La recherche du pathogène doit être systématique avant l’antibiothérapie. Les études manquent pour valider les schémas antibiotiques actuels. La durée des traitements pourra probablement être réduite, et la place des nouveaux antibactériens doit être précisée face aux modifications des profils de résistance des germes. La place de l’immobilisation et de la rééducation doit être réévaluée. ■ La Lettre du Rhumatologue • No 377 - décembre 2011 | 33 LR377-NN-0811.indd 33 05/12/11 11:19 12 BONNES RAISONS POUR ÊTRE UN ABONNÉ PRIVILÉGIÉ mISE AU POInT Évolution des prises en charge en pathologie infectieuse rachidienne Abonnez-vous à La Lettre du Rhumatologue 10 numéros par an • Revue publiée en toute indépendance et répondant aux critères d’exigence Références bibliographiques de la presse (adhésion au Syndicat de la presse et de l’édition des professions 1. Mylona E, Samarkos M, Kakalou E et al. Pyogenic vertebral osteomyelitis: a systematic review of clinical characteristics. Semin Arthritis Rheum 2009;39:10-7. 2. Grammatico L, Baron S, Rusch É E et al. Epidemiology of vertebral A L ITanalysis C TinUFrance: Errare humanum est, osteomyelitis (VO) of hospital-discharge data perseverare diabolicum O U T E L'A T2002-2003. É LIT2008;136:653-60. Epidemiol Infect CIA É P Errare humanum est, S E R um T perseverare diabolic VO RO. Spinal epidural abscess. D 3.EDarouich N Engl J Med Conduite à tenir devant une névrite optique 2007;19:2012-20. isolée Conduite à tenir devant optique une névrite 4. Ergan M, Macro M, Benhamou CL et al. Septic arthritis of isolée lumbar facet joints. A review of six cases. Rev Rhum Engl Ed MISES AU POINT Le traitement de la radionécrose 1997;64:386-95. du système nerveux central POINT MISES AU ent de la radionécrose traitemd’Alzheimer : ModèlesNM. murins deSpondylodiscitis: laLemaladie 5. Gouliouris T, Aliyu SH, Brown update e nerveux central du systèm un outil essentiel pour la recherche préclinique ? on diagnosis and management. J Antimicrob Chemother e d’Alzheimer : Modèles murins de la maladi he préclinique ? 2010;65(Suppl. 3):iii11-24. un outil essentiel pour la recherc 6. Ledermann HP, Schweitzer ME, Morrison WB, Carrino JA. MR imaging findings in spinal infections: rules or myths? Radiology 2003;228:506-14. 7. Rankine JJ, Barron DA, Robinson P et al. Therapeutic impact of percutaneous spinal biopsy in spinal infection. Postgrad Med J 2004;80:607-9. 8. Prod’hom G, Bizzini A, Durussel C et al. Matrix-assisted laser desorption ionization-time of flight mass IF Sspectrometry for direct C L U Sblood E Xpositive bacterial identifi cation from culture pellets. J Clin S E IC V R D E S S E2010;48:1481-3. Microbiol 9. Bhavan KP, Marschall k.frMA et al. The epidemiology of dimaJ,rOlsen r www.evertebral osteomyelitis: a cohort study in a tertiary suhematogenous care hospital. BMC Infect Dis 2010;10:158. 10. Dohin B, Gillet Y, Kohler R et al. Pediatric bone and joint infections caused by Panton-Valentine leukocidin-posile courrier du spécialiste cialiste le courrier du spé ÉDITORIAL ÉDITORIAL FICHE FICHE Société éditrice : EDIMARK SAS Toute l’actualité de votre spécialité sur CPPAP : 0312 T 81397 – ISSN : 1276-9339 PÉRIODIQUE DE FORMATION EN LANGUE FRANÇAISE www.edimark.tv Mensuel Prix du numéro : 19 € www.edimark.fr N° 3 - Mars 2011 Société éditrice : EDIMARK SAS : 1276-9339 CPPAP : 0312 T 81397 – ISSN PÉRIODIQUE DE FORMATION EN LANGUE FRANÇAISE Mensuel Prix du numéro : 19 € Toute l’actualité de votre spécialité sur www.edimark.tv .fr www.edimark - Mars 2011 N° 3 - Mars 2011 Bulletin à découper tive Staphylococcusde aureus. Pediatr Infect Disdans J 2007;26: with infection outcome. Curr Drug Metab 2009; santé, indexation la base zolid de données INIST-CNRS) 1042-8. 10:2-12. Sous l’unique responsabilité du directeur deII, la publicationPJ, Vardakas KZ. 11. Salliot C, Zeller V, Puechal X etetal.entière Panton-Valen20. Falagas ME, Siempos, Papagelopoulos tine leukocidin-producing Staphylococcus aureus infec- Linezolid for the treatment of adults with bone and joint infections. et du rédacteur en chef tions : report of 4 French cases. Scand J Infect Dis 2006;38: Int J Antimicrob Agents 2007;29:233-9. Un comité de rédaction réuni 2 ou21.3 Lalani fois par an pour 192-5. T, Boucher HW,débattre Cosgrove SE et al. Outcomes with desUK,sujets des albicans auteurs à publierdaptomycin versus standard therapy for osteoarticular infections 12. Khazim RM, Debnath Fares Y.et Candida osteomyelitis of the spine: progressive clinical and radiological features and associated with Staphylococcus aureus bacteraemia. J Antimicrob ou 3Eur mises point dans chaque numéro Chemother 2008;61:177-82. surgical managementDeux in three cases. Spine Jau 2006;15:1404-10. 13. Grados F, Lescure FX, Senneville E et al. Suggestions for mana- 22. Zeller V, Dzeing-Ella A, Kitzis MD et al. Continuous clindamycin Annonce professionnelle 1 achetée = 1 an gratuite infusion, innovative approach to treating bone and joint infecging pyogenic (non-tuberculous) discitis in adults. Joint: Bone tions. Antimicrob Agents Chemother 2010;54:88-92. Spine 2007;74:133-9. 23. Stratov I, Korman TM, Johnson PD. Management of Asper14. McHenry MC, Easley KA, Locker GA. Vertebral osteomyelitis: gillus osteomyelitis: report of failure of liposomal amphotericin long-term outcome for 253 patients from 7 Cleveland-area hospiB and response to voriconazole in an immunocompetent host and Accès gratuit au site : tals. Clin Infect Dis 2002;34:1342-50. literature review. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2003;22:277-83. 15. Roblot F, Besnier JM, Juhel L et al. Optimal duration of antiCopyright gracieux 24. Kowalski TJ, Layton KF, Berbari EF et al. Follow-up MR imaging biotic therapy in vertebral osteomyelitis. Semin Arthritis Rheum in patients with pyogenic spine infections: lack of correlation 2007;36:269-77. Web-TV : l’actualité vue par les experts scientifiques with clinical features. AJNR Am J Neuroradiol 2007;28:693-9. 16. Stengel D, Bauwens K, Sehouli J et al. Systematic review and 25. Zarrouk V, Feydy Salles F etde al. Imaging Accès à plus de 12 ans d’archives des 20 revues duA,groupe pressedoes not predict meta-analysis of antibiotic therapy for bone and joint infections. the clinical outcome of bacterial vertebral osteomyelitis. RheuLancet Infect Dis 2001;1:175-88. matology 2007;46:292-5. E-journaux, diaporamas, photothèque et (Oxford) calendrier des congrès en ligne... 17. Société de pathologie infectieuse de langue française. Recom26. Sadouki F, Aiche M, Allat R, Djoudi H. Congrès français de mandations pour la pratique clinique. Spondylodiscites infectieusesspécialités Toute l’actualité des grandes médicales rhumatologie. Tuberculose ostéoarticulaire : expérience du service primitives et secondaires à un geste intradiscal, sans mise en place de rhumatologie de Douéra-Alger. Rev Rhum 2010;77:A58. Lecture de votre revue grâce aux applications iPhone* et iPad* de matériel. Med Mal Infect 2007;37:573-83. 27. Pertuiset E, Beaudreuil J, Liote F et al. Spinal tuberculosis in 18. Zimmerli W. Clinical practice. Vertebral osteomyelitis. N Engl adults. A study of 103 cases in a developed country, 1980-1994. J Med 2010;362:1022-9. Medicine (Baltimore) 1999;78:309-20. * iPhone et iPad sont des marques d’Apple Computer Inc., déposées aux États-Unis et dans d’autres pays. 19. Vardakas KZ, Kioumis I, Falagas ME. Association of 28. Ziza JM, Desplaces N. Infections ostéoarticulaires à mycopharmacokinetic and pharmacodynamic aspects of linebactéries atypiques. Rev Rhum 2006;73:394-400. • • • • www.edimark.fr • • • • • • • et à renvoyer complété et accompagné du réglement à : EDIMARK SAS – 2, rue Sainte-Marie – 92418 Courbevoie Cedex Contactez le 01 46 67 62 74, du lundi au vendredi de 9 h à 18 h, ou par fax au 01 46 67 63 09, ou e-mail à [email protected] OFFRE SPÉCIALE CONGRÈS : 30 %** DE REMISE - à La Lettre du Rhumatologue Votre tarif pour 1 AN d’abonnement (10 numéros) : (Cochez la case qui vous correspond) Collectivité : 125 € TTC Particulier : 101 € TTC Étudiant : 90 € TTC* au lieu de 179 € au lieu de 127 € ) Oui, je m’abonne Jusqu’à 30 %** de remise LRH Vous êtes : * Merci de bien vouloir joindre la copie de votre carte d’étudiant. ** Offre valable jusqu’au 31/01/2012. Raison sociale : ......................................................................................................... Votre tarif pour 2 ANS d’abonnement (20 numéros) : (si collectivité : association, administration, société…) (Cochez la case qui vous correspond) Collectivité : 209 € TTC Particulier : 171 € TTC Étudiant : 150 € TTC* au lieu de 299 € au lieu de 214 € M., Mme, Mlle : ......................................................................................................... ) 30 % Jusqu’à ** de remise * Merci de bien vouloir joindre la copie de votre carte d’étudiant. ** Offre valable jusqu’au 31/01/2012. Prénom : ..................................................................................................................... Pratique : hospitalière libérale autre : ................................................. (cochez) Vous devez régler : € TTC ➊ VOTRE TARIF (inscrivez celui que vous avez coché) ➋ Frais de port (par avion) : Votre revue vous sera envoyée : En France / DOM-TOM En Europe, Afrique En Asie, Océanie, Amérique ➌ TOTAL, FRAIS DE PORT INCLUS (= ➊ + ➋) (GRATUIT) 7 € TTC 14 € TTC € TTC E-mail (indispensable pour bénéficier de nos services Internet : archives, newsletters…) : Votre adresse postale : ..................................................................................... ...................................................................................................................................... Carte bancaire VISA, EUROCARD/MASTERCARD Code postal : ................................ Pays : ................................................................ N° I I I I I I I I I I I I I I I I I Date d’expiration I I I I I Tél. : ............................................... Fax : ............................................................. Date : Signature : N° C V V I I I I (Trois derniers chiffres au dos de votre carte bancaire) (obligatoire) Chèque à l’ordre de EDIMARK Lettre du Rhumatologue - décembre 2011 • No 377 34 | Labancaire Virement à réception de la facture (réservé aux collectivités) LR377-NN-0811.indd 34 LR 377 - 2011 Ville : ........................................................................................................................... Vous réglez par (cochez) : En cas de réabonnement, de changement d’adresse ou de demande de renseignements, merci de joindre votre dernière étiquette-adresse. Votre abonnement prendra effet dans un délai de 3 semaines à réception de votre règlement. Un justificatif de paiement vous sera adressé. Conformément à la Loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données que vous avez transmises, en adressant un courrier à Edimark SAS. Les informations requises nous sont nécessaires pour la mise en place de votre abonnement. 05/12/11 11:19 AP FIG