242 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 6 - juin 2013
Résumé
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Références bibliographiques
Malgré quelques avancées récentes, le cancer du pancréas reste un cancer d’une rare sévérité. À l’inverse,
les tumeurs neuroendocrines (TNE), plus rares, sont souvent beaucoup plus lentement progressives, néces-
sitant des stratégies thérapeutiques complexes. La littérature médicale apporte chaque année de nouveaux
éléments bien utiles pour appréhender au mieux la prise en charge de ces cancers et 2012 n’a pas fait
exception dans ce domaine.
Mots-clés
Tumeurs
neuroendocrines
Traitement
Cancer du pancréas
Abstract
Pancreatic cancer in spite of
some recent progress remains
a cancer with a rare severity.
On the contrary the neuro-
endocrine tumours (TNE) are
scarcer but often less aggres-
sive requiring complex thera-
peutic strategies. The medical
literature brings each year
new useful data to improve
the treatment of these cancers
and 2012 was no exception in
this field.
Keywords
Neuroendocrine tumours
Treatment
Pancreatic cancer
à 2 niveaux de dose, et associé à la gemcitabine,
était administré aux patients, en parallèle avec un
groupe ne recevant que de la gemcitabine (6). La
nouvelle molécule apportait un bénéfice, avec une
médiane de survie sans progression de 3,6 mois avec
la gemcitabine seule (groupe contrôle), de 5,6 et
6 mois avec les doses moyennes et fortes de TH-302,
respectivement.
Les résultats rapportés avec les nouvelles formes
de paclitaxel apportent un espoir indiscutable.
L’endoTAG est une forme liposomale cationique
de paclitaxel qui permet une meilleure pénétration
cellulaire de la molécule de chimiothérapie (6).
Trois niveaux de dose croissante ont été évalués. La
médiane de survie globale était de 6,8 mois pour
le groupe gemcitabine seule, de 8,1, 8,7, 9,3 mois,
respectivement pour les groupes recevant gemci-
tabine et endoTag à doses croissantes (11 mg/m2,
22 mg/m
2
, 44 mg/m
2
). Le développement de ce
produit semble abandonné dans cette indica-
tion. Encore plus prometteur, le nab-paclitaxel
(Abraxane®), déjà commercialisé pour le traitement
du cancer du sein, comporte une vectorisation assurée
par des nanoparticules d’albumine. L’étude de phase I/
II a inclus 67 patients traités avec l’association gemci-
tabine nab-paclitaxel et a permis de déterminer la
dose utilisable en phase II (7). À la dose maximale
tolérée, la survie globale médiane était de 12,2 mois
et le taux de réponse de 48 %. Une analyse de sous-
groupe montrait un bénéfice supérieur lorsque la
tumeur exprimait fortement une protéine acide riche
en cystéine au niveau du stroma (SPARC). Un commu-
niqué de presse a indiqué que l’étude de phase III
MPACT était positive en faveur du bras combiné. Ses
résultats ont été présentés pendant le congrès de
l’ASCO GI à San Francisco en janvier dernier.
Enfin, il ne faut pas oublier les articles qui apportent
une vision synthétique et utile pour la pratique
clinique dans des pathologies très rares : cancer du
pancréas BRCA2 (8), cancers à cellules acinaires
du pancréas (9), formes familiales de cancers du
pancréas (10).
Tumeurs neuroendocrines
Peu d’articles de références ont été publiés en 2012
dans le domaine des tumeurs neuroendocrines. Une
étude a comparé chez 1 072 patients le TNM UICC
et le TNM de l’ENETS (Association européenne des
tumeurs neuroendocriniennes). Il existe de petites
différences entre les 2 systèmes de classement, en
particulier en ce qui concerne la taille de la tumeur
et les stades définis en fonction du TNM (T1N0M0 :
stade I pour l’ENETS, stade IA pour l’UICC, par
exemple).
La version européenne de l’ENETS permettait de
classer plus précisément les tumeurs et de mieux
prévoir leur pronostic. C’est donc cette classification
TNM qui doit être préférée pour évaluer les patients.
Une autre étude publiée dans un journal moins pres-
tigieux s’est intéressée aux facteurs pronostiques des
TNE du pancréas opérées à but curatif, les 2 variables
indépendantes en faveur d’un bon pronostic étaient
un ratio de ganglions envahis inférieur à 0,20 et un
Ki67 inférieur à 5 %. ■