2) Q(3
√2, e2πi/3)
Solution: For example, f(x) = x3−2.
3) Q(√2 + √3)
Solution: Let t=√2+√3. Then (t−√2)2= 3, and so t2−2√2t−1=0. Thus 8t2= (t2−1)2=t4−
2t2+1, and so t4−10t2= 1 = 0. So tis a root of the polynomial f(x) = x4−10x2+1. The other roots
are √2−√3,−√2+√3, and −√2−√3. Thus the splitting field of f(x)is E=Q(√2+√3,√2−√3).
However √2−√3 = −1/(√2 + √3) ∈Q(√2 + √3), and thus E=Q(√2 + √3).
Remark : Sometimes we need to do some clever simplifications to see splitting fields in their simplest
formulations. The above is a good example : Suppose that we are asked to compute the splitting field
of f(x) = x4−10x2+ 1 (that is, working back the other direction). We’d go about finding the roots,
t2= 5 ±√25 −1=5±2√6. Thus t=±p5±2√6. Hang on, these don’t look like the roots from
the paragraph above ! We need to simplify. Since 5±2√6 = (√2±√3)2, we have t=±(√2±√3),
and so E=Q(t1, t2,−t1,−t2)where t1=√2 + √3and √2−√3. Then, as above, since t2=−1/t1
we have E=Q(t1).
Remark : Another possible polynomial is f(x)=(x2−2)(x2−3). This has splitting field E=
Q(√2,√3), and as an exercise (see last week) you can check that Q(√2 + √3) = Q(√2,√3).
Exercice 5 Montrer que l’ensemble des complexes algébriques sur Qest la clôture algébrique de Q.
Solution: Rappelons la définition de clôture algébrique de Q. C’est la plus petite extension algébrique
Lde Qdans laquelle tout polynôme à coefficient dans Lse factorise complètement. En particulier, tout
polynôme à coefficients dans Qdoit se factoriser complètement, on voit que donc l’ensemble des complexes
algébriques Msur Qest inclu dans L. Si on montre que Mest algébriquement clos, on aura le résultat.
Soit un polynôme P=PaiXide degré nà coefficients dans M. Le polynôme est en fait à coeffcients
dans Q(a0, . . . , an). Or cette extension est de degré fini puisque
[Q(a0, . . . , an) : Q]≤Y[Q(ai),Q].
Soit αune racine de P. On a
[Q(a0, . . . , an, α) : Q]≤[Q(a0, . . . , an, α),Q(a0, . . . , an)]
| {z }
≤n
·[Q(a0, . . . , an) : Q]<+∞.
Puisque Q[α] : Q]|[Q(a0, . . . , an, α) : Q]on voit que αest algébrique sur Q. Ainsi Mest algébriquement
clos et M=Q.
Exercice 6 On considère le polynôme P=X3+pX +q∈C[X]. Soient x1,x2,x3les racines de P
dans C. On définit le discriminant de Ppar
∆=(x1−x2)2(x1−x3)2(x2−x3)2.
1) Pour k∈N, on note sk=xk
1+xk
2+xk
3. En utilisant les relations entre coefficients et racines, calculer
sken fonction de p, q pour 1≤k≤6.
2) On introduit la matrice de Van der Monde M∈M3(C)définie par mij =xj
i. En remarquant que
∆ = det(tMM )
montrer que
∆ = −4p3−27q2.
3) On suppose que pet qsont réels. Discuter le nombre de racines réelles de Pen fonction du signe
de ∆.
4) On suppose que pet qsont rationnels et que Pest irréductible dans Q[X]. Soit L=Q(x1, x2, x3)le
corps engendré par les racines de P.
(a) Montrer que ∆6= 0.
(b) Déterminer le degré [Q(x1) : Q].
(c) En utilisant les relations entre coefficients et racines, montrer que
(x1−x2)(x1−x3)=3x2
1+p.
(d) En déduire que L=Q(x1,√∆) où √∆∈Cest une racine carrée de ∆.
2