PC, Fabert (Metz) Mécanique , TD n°22013 – 2014
Mécanique du solide
Exercice 1
Il s’agit ici d’un pur exercice de cinématique, il n’y a donc pas tellement (euphémisme) de physique.
Analyse technique. Étant donné que la chenille a un mouvement d’ensemble, nous allons plutôt utiliser
une approche systémique pour déterminer son énergie cinétique.
Utilisons Kœnig :Ec(S/R)=1
2m vG
2+Ec(S/R).
Dans le référentiel Rla situation est la suivante et nous voyons bien que la vitesse du centre de
masse n’est autre que v.
vG=v
~v =~
0
2v
Dans le référentiel Rla situation est la suivante et nous constatons alors que chacune des petites
masse a une vitesse vpar rapport à R.
v
v
L’énergie cinétique vaut alors Ec(S/R)=1
2m v2.
Finalement nous obtenons :
Ec(S/R)=m v2.
Exercice 2
1. Pour avoir J=m ℓ2, il faudrait que toute la masse soit concentrée à une distance du centre
de masse, i.e. ici aux extrémités du bâton.
Comme la tige est homogène tel n’est pas le cas, il y a des parties massiques plus proche de G,
cela implique un moment d’inertie plus petit, i.e.
η=J
m ℓ2<1.
2. Analyse physique. Ici la tige possède 4 degrés de libertés : 2 pour décrire la position du point de
contaxct sur le sol et 2 angle pour permettre de décrire l’inclinaison (un pour décrire vrs où penche la tige
et un autre pour décrire quel est l’angle formé avec la verticale). Toutefois la tige n’est soumise qu’à des
forces verticales, ce qui implique que son mouvement d’ensemble (= la trajectoire de G) sera vertical. Il
ne reste qu’un degré de description !
Analyse technique. Pour trouver une trajectoire quand il y a beaucoup de degrés de liberté, rien de tel
qu’un bon PFD !
On choisit d’étudier le système S{ tige } dans le référentiel terrestre galiléen. Les forces exté-
rieures qui s’exercent dessus sont :
le poids ~
P=m~g vertical ;
la réaction normale du sol (car sans frottement) : ~
RN=RN~uz.
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~
RN
G
~
P
~g
z
O
La projection du TCI sur ~uxdonne alors 0 = m¨x(t)soit, puisque la tige est abandonnée (la
pauvre !) sans vitesse initiale
x(t)= 0 .
Nous obtenons bien le même résultat que celui trouvé lors de l’analyse physique préliminaire :
la trajectoire de Gest purement verticale
3. Analyse physique. Étant donné que la trajectoire de Gest verticale, le dispositif est à un seul degré
de description, ici nous choisirons α. De plus l’évolution est libre et conservative.
Analyse technique. Un degré de decription +régime libre =théome énergétique. Comme la tige a
clairement un mouvement d’ensemble, nous allons la décrire sous forme systémique.
La seule force non conservative ~
RNsubie par la tige ne travaille pas car le point (de la tige) qui
subit la force a une trajectoire (horizontale) orthogonale à la force (qui est verticale). De plus comme
la puissance des interactions intérieures est nulle (la tige est un solide), nous avons Em(S)= Cte.
L’énergie cinétique. Kœnig, un beau matin, a dit : Ec(S/R)=1
2m vG
2(t)+Ec(S/R).
Comme la trajectoire de Gest verticale, sa vitesse est uniquement portée par ~uz, ce qui donne
vG(t)= ˙zG(t).
Or, géométriquement nous pouvons constater que zG(t)=cos αce qui nous donne, en dérivant :
˙zG(t)=˙α(t)cos α(t).
De plus dans le référentiel barycentrique comme la rotation se fait avec une vitesse angulaire ˙α(t)
nous obtenons Ec(S/R)=1
2J˙α2(t).
L’énergie potentielle. Avec Ep,pes =m g hGnous avons Ep,pes =m g cos α.
Théorème. La conservation de l’énergie mécanique donne Em(α)=Em(0) soit :
1
2m ℓ2˙α2(t)sin2α+1
2J˙α2(t)+m g cos α= 0 + m g
En factorisant et en isolant ˙α(t)nous trouvons (attention au signe) :
˙α=s2g
(1 cos α)
η+ sin2α
Exercice 3
Pourquoi une « intégrale première du mouvement » au lieu de « conservation de l’énergie » ?
La base de la dynamique est la 2eloi de Newton, c’est-à-dire une loi avec des dérivées d’ordre 2.
Trouver une intégrale première du mouvement revient à intégrer cette loi de sorte qu’il n’y ait plus que
des dérivées d’ordre 1. En effet, il est plus facile de résoudre numériquement des équations différentielles
d’ordre 1 que des équations différentielles d’ordre 2.
Après, il est vrai que si la façon la plus simple d’obtenir une intégrale première du mouvement est
d’écrire une loi de conservation énergétique, il n’est pas impossible d’imaginer des cas où cette intégrale
première du mouvement ne serait pas une loi énergétique.
1. Analyse physique. Étant donné qu’il n’y a pas glissement, nous pouvons voir que le mouvement est
à un degré de description. De plus il est libre et conservatif.
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Analyse technique. Avoir une intégrale première du mouvement c’est écrire (la plupart du temps) une
loi de conservation énergétique. Alors soit. En ce qui concerne l’approche, nous pouvons voir que l’objet
qui roule est la réunion de deux choses distinctes. Nous allons donc traiter cet objet sous forme particulaire
en distinguant les contributions de chacune de ses parties.
Considèrons le système S{P+ disque D} dont nous pouvons constater qu’il s’agit d’un solide.
Son énergie mécanique est constante car :
il frotte sans glisser sur son support immobile
en tant que solide, la puissance de ses interactions intérieures est nulle
L’énergie cinétique de Svaut, par extensivité : Ec(S)=Ec(S)+Ec(P).
D’après Kœnig :Ec(D)=1
2M vC
2+E
c(D).
Or, dans R, le disque a un mouvement de rotation pure ce qui donne :
E
c(D)=1
2J˙
θ2 Ec(D)=1
2M vC
2+1
2J˙
θ2
L’énergie cinétique de Ps’écrit Ec(P)=1
2m v2(P)avec, par loi de composition, ~v(P)=~v(C)+
R˙
θ ~uθ. Et ainsi :
Ec(P)=1
2mvC~ux+R˙
θ ~uθ2
=1
2m vC
2+1
2m R2˙
θ2+m ~vC·(R θ ~uθ)
=1
2m vC
2+1
2m R2˙
θ2+m vcR˙
θcos θ
C
P
~uθ
R
θ
~g
~ux
De plus comme la condition de non glissement s’écrit vC=R˙
θ(attention au signe), nous
arrivons, en rassemblant le tout à :
Ec(S)=1
2(M+ 2 m)R2+J˙
θ2m R2˙
θ2cos θ
L’énergie potentielle se réduit à l’énergie potentielle de pesanteur donc Ep=m g hP=m g R(1
cos θ).
Ainsi, en rassemblant le tout :
1
2(M+ 2 m)R2+J˙
θ2m R2˙
θ2cos θ+m g R(1 cos θ) = Cte
2. Inutile de discutailler pour dire que la position d’équilibre stable est θéq = 0.
Pour déterminer les oscillations autour de l’équilibre, il est possible soit de dériver l’expression complète
de l’énergie puis de faire un DL à l’ordre 1, soit de faire un DL à l’ordre 2 de l’énergie puis de dériver.
Étant donné qu’ici il y a du ˙
θ2cos θ, nous allons opter pour la deuxième méthode.
Le développement à l’ordre 2 de l’énergie s’écrit :
Em(S)=1
2(M+ 2 m)R2+J˙
θ2m R2˙
θ2
1
θ2
2
+m g R
1 1θ2
2!
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Le terme en ˙
θ2θ2étant d’ordre 4, nous sommes obligé de le simplifier. Il reste :
Em(S)=1
2(M+m)R2+J˙
θ2+m g R θ2
2
Et en dérivant, nous obtenons, après avoir simplifié par la solution inintéressante ˙
θ(t)correspon-
dant à l’équilibre :
d2θ(t)
dt2+m g R
J+ (M+m)R2θ(t)= 0
ω0=sm g R
J+ (M+m)R2
3. Le disque avance toujours dans le même sens lorsque Ec(θ=π)>0, ce qui correspond, puisqu’alors
l’énergie potentielle est à son maximum Ep,max = 2 m g R :
Em>2m g R .
Exercice 4
Analyse physique. Ici le dispositif est à un seul degré de description puisque les engrenages impliquent
des roulements sans glissement au niveau des points de contact.
Analyse technique. Le but est de trouver l’évolution de l’engrenage connaissant l’excitation de .
Pour cela il faudra passer par deux, c’est-à-dire utiliser à un moment ou à un autre la loi des actions
réciproques. Nous ne pouvons en effet pas utiliser de loi systémique car nous ne connaissons pas de
loi permettant de déterminer le moment d’un couple s’exerçant sur un axe par rapport à un autre axe.
Typiquement quel est le moment du couple Γmpar rapport à l’axe de rotation de ?
Faisons tout d’abord un beau scma des forces qui s’exercent un peu partout.
ω1
~
f21
~
f12
ω2
ω3
~
f23
~
f32
Posons le sens de rotation positif valable pour les trois roues dans le sens trigonométrique.
Le TMCS appliqué au disque 1 par rapport à son axe donne : J1˙ω1(t)= Γmf21r1.
Le TMCS appliqué au disque 2 par rapport à son axe donne : J2˙ω2(t)=f12r2+f32r2.
Le TMCS appliqué au disque 3 par rapport à son axe donne : J2˙ω3(t)=f23r3Γf.
De plus les conditions de non glissement des roues les unes par rapport aux autres donnent :
r2ω2=r3ω3et r2ω2=r1ω1.
Enfin, il faut tenir compte de la 3eloi de Newton qui dit f12=f21et f32=f31(attention
ce sont des relations en norme et pas en vecteurs, d’où l’abscense de signe ).
Nous obtenons ainsi, avec des remplacements successifs en partant du 3eTMCS :
J3˙ω3=r3 f12+J2
r2
˙ω2!Γf
J3˙ω3=J2
r32
r22˙ω3Γf+r3 Γm
r1
J1˙ω1
r1!
J3+J2
r32
r22!˙ω3(t)= Γm×r3
r1
Γfr3
r1
J1
r2
r1
r3
r2
˙ω3
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et ainsi :
J3+r32
r22J2+r32
r12J1!˙ω3(t)=r3
r1
ΓmΓf.
Nous pouvons constater que tout se passe comme si le moteur exerçait un couple de moment r3
r1
Γm
sur la roue . Cela correspond à quelque chose de bien connu en vélo : plus le plateau (r1) est petit et
plus les pignons sont grands (r3), plus il est facile de pédaler. Mais moins ça va vite !
Exercice 5
Analyse physique. Ici la boule va commencer à rouler vers le bas, entraînée par son poids. Étant donné
qu’au début il n’y a pas de glissement, le dispositif est à un degré de description. Les paramètres pertinents
vont être r,R,m,J,get f.
1. Analyse technique. Ici l’évolution est libre et à un degré de description. Nous allons utiliser une
approche énergétique. De plus comme la seule partie en mouvement est un solide, nous utiliserons les lois
de Kœnig.
Ici, la seule force non conservative qui s’exerce sur le système c’est la force de contact (avec
frottement) exercée par le demi-cylindre, mais celle-ci ne travaille pas étant donné qu’il y a roulement
sans glissement. En effet, puisqu’il n’y a pas de glissement, le point de la sphère qui subit la force a la
même vitesse que le point du cylindre avec lequel il est en contact. Comme le cylindre est immobile,
le point de la sphère en contact avec le cylindre est immobile. La puissance qu’il reçoit est nulle.
Ainsi :
Em(B)=Ec(B)+Ep(B)= Cte
En ce qui concerne l’énergie cinétique, Kœnig a dit :
Ec(B)=1
2m vG
2+E
c(B)
Comme le centre de masse Ga une trajectoire circulaire de rayon (R+r)et de vitesse angulaire ˙
θ
et que dans le référentiel barycentrique, la boule tourne autour de son axe passant par Gà la vitesse
˙α, nous obtenons :
Ec(B)=1
2m(R+r)2˙
θ2+1
2J˙α2
Pour trouver la relation entre ˙αet ˙
θ, nous allons écrire que la vitesse de glissement de la boule
sur le demi-cylindre est nulle.
Or ~vg(B/C)=~v(IB/R)~v(IC/R)mais comme le demi-cylindre est immobile : ~v(IC/R)=~
0.
Ainsi, avec le champ des vitesses d’un solide, nous trouve (avec ~uZtel que ~ur~uθ=~uZ) :
~vg(B/C)=~v(G)+~
GI = (R+r)˙
θ~uθ+ ˙α~uZ(r~ur) = [(R+r)˙
θr˙α]~uθ
Et comme cette vitesse est nulle : ˙α=r+R
r˙
θce qui donne
Ec(B)=1
2m(R+r)2˙
θ2+1
2J r+R
r!2
˙
θ2=1
2m(R+r)2 1 + J
m r2!˙
θnot
=1
2m(R+r)2(1 + β)˙
θ2
!lorsque le support n’est pas plan, il n’est pas facile « d’intuiter » la condition de non glissement.
L’énergie potentielle se réduit à l’énergie potentielle de pesanteur soit Ep=m g zG=m g (R+
r) cos θ.
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