1.1. MÉCANIQUE CLASSIQUE 15
On notera que la solution r(t)de cette équation différentielle peut s’exprimer, tout au
moins en principe, en fonction des constantes ket l. On notera également, en comparant
les relations (1.9) et (1.3), la présence du terme supplémentaire l2
mr3dans la relation (1.9)
qui doit être interprété comme une force fictive (force centrifuge) ne traduisant aucune
liaison extérieure mais provenant uniquement du mode de représentation adopté. La force
centrifuge et la force de Coriolis qui apparaissent dans les systèmes de coordonnées en
rotation sont deux exemples de forces fictives.
1.1.2 Formalisme de Lagrange
Le mouvement d’une particule, ou plus généralement d’un système matériel, peut être
également étudié avec le formalisme de Lagrange. Ce formalisme est utilisé lorsque les
variables sont des angles ou des fonctions compliquées des coordonnées conventionnelles,
plutôt que les coordonnées cartésiennes des particules individuelles. Dans ce formalisme,
un système de Nparticules interagissant les unes avec les autres est défini par ses 3Ncoor-
données généralisées qi,où i= 1,2, ..., 3N. Or, pour décrire le mouvement des particules,
on doit préalablement calculer la fonction suivante, appelée lagrangien du système :
L(q1, q2, ..., q3N; ˙q1,˙q2, ..., ˙q3N;t) = T−U, (1.10)
qui dépend des coordonnées généralisées qi,des vitesses généralisées ˙qiet éventuellement
du temps t. Dans le membre de droite de la relation (1.10), Test l’énergie cinétique et U
l’énergie potentielle du système. L’énergie cinétique Test une fonction quadratique des
vitesses généralisées :
T=1
2
N
k=1
mk˙q2
k,
et l’énergie potentielle Une dépend que des coordonnées généralisées quand le système
est conservatif. Si l’on connaît l’énergie cinétique et l’énergie potentielle du système, on
peut calculer les équations du mouvement en utilisant les équations de Lagrange qui se
présentent sous la forme suivante :
d
dt ∂L
∂˙qi−∂L
∂qi
= 0 où i= 1,2, ..., 3N. (1.11)
A titre d’illustration, retrouvons avec le formalisme de Lagrange les équations du
mouvement des deux systèmes traités avec le formalisme de Newton. Ici il est inutile
de connaître les forces appliquées. Pour l’oscillateur harmonique linéaire utilisons comme
coordonnée généralisée q1=X. L’énergie cinétique de la masse mest T=1
2m˙
X2et
l’énergie potentielle est U=−(−kX)dX =1
2kX2, de sorte que le lagrangien a pour
expression :
L(X, .
X) = 1
2m˙
X2−1
2kX2.(1.12)
Quant à l’équation du mouvement, elle est fournie par l’équation de Lagrange (Rel. 1.11)
qui s’écrit :
d
dt ∂L
∂˙
X−∂L
∂X = 0,
soit d
dt(m˙
X) + kX = 0,