DM n5
À rendre mercredi 12 novembre 2014
Polynômes trigonométriques
On note Unl’ensemble des polynômes de C[X]de degré net normalisés, c’est à dire dont le coefficient du terme de
plus haut degré est 1.
On appelle polynôme trigonométrique toute application f:RCtelle qu’il existe NNet (cN, cN+1, ..., cN)
C2N+1 tels que θR, f(θ) =
N
X
k=N
ckeikθ (les cksont donc indépendants de θ).
Lorsque fn’est pas le polynôme trigonométrique nul, on pourra supposer (cN, cN)6= (0,0).
On note enfin δi,j le symbole de Kronecker défini par δi,i = 1 et pour i6=j, δi,j = 0.
Petit préliminaire
Pour PC[X], on pose ||P|| = sup{|P(x)|/x [1; 1]}. Vérifier qu’on définit ainsi une norme sur C[X].
Dans toute la suite du problème, C[X]sera muni de cette norme.
Partie I
Soit fun polynôme trigonométrique : f(θ) =
N
X
k=N
ckeikθ .
1. Montrer que mZ,1
2πZπ
π
eimθ=δm,0; en déduire que 1
2πZπ
π
f(θ)eimθ=cm
En déduire l’unicité de l’écriture d’un polynôme trigonométrique (i.e. l’unicité de l’entier Net de la suite
(cN, ...., cN)avec (cN, cN)6= (0,0)).
2. Montrer que θR, f(θ)R⇒ ∀k[[0, N]], ck=ck.
3. Montrer qu’il existe un unique PC[X]tel que θR, f(θ) = eiNθP(e).
Exprimer les coefficients de Pà l’aide des ck: on notera P=X
j
ujXj. Quel est le degré de Psi cN6= 0 ?
Dans tout le reste du problème, on supposera fà valeurs dans R, et fnon nul.
4. Montrer que P(0) 6= 0 et vérifier que k[[0,2N]], u2Nk=uk.
En exprimant P(1/¯z)en fonction de P(z), en déduire que si z0est une racine de Pde multiplicité m, alors 1/z0
est aussi racine de Pde multiplicité m.
5. Soit θ0Rtel que e0est une racine de Pde multiplicité m.
(a) Montrer qu’il existe une application continue g:RRvérifiant
g(θ0)6= 0 et θR, f (θ) = sin θθ0
2m
.g(θ).
(b) Montrer que si de plus fest à valeurs réelles positives, alors mest pair.
On suppose désormais fà valeurs réelles positives.
6. (a) Montrer qu’on peut factoriser Psous la forme P(X) = cA(X)B(X)
cest une constante complexe non nulle,
Aest soit le polynôme 1, soit un polynôme du type A=
p
Y
k=1
(Xek)2αk, les θkétant des réels distincts
modulo 2πet les αkdes entiers naturels.
Best le polynôme 1 ou un polynôme du type B=
q
Y
k=1 (Xzk)(X1
zk
)βk
, les zkétant des com-
plexes de modules strictement inférieurs à 1, les zkdistincts et les βkdes entiers naturels.
Que vaut la somme de tous les αket βk?
(b) En déduire l’existence d’un polynôme QC[X], de degré inférieur ou égal à N tel que
θR, f(θ) =
Q(e)
2.
on pourra remarquer que θR,(e zk)(e 1
zk
) = e
zk
ezk
2et (eek)2=eek
eek
2.
Partie II
Soit (Tn)nNla suite de polynômes définie par T0= 1, T1=X, Tn+1 = 2XTnTn1(n>1).
1. Montrer que pour tout nN,Tnest un polynôme de degré n. Quel est le coefficient de Xnde Tn?
Montrer que θR, Tn(cos θ) = cos()et calculer || 1
2n1Tn||.
2. Soit nN. pour kdans Net 06k6n, on pose xk= cos kπ
n.
On remarquera que 1 = xn< xn1< ... < x1< x0= 1
(a) Soit Pun polynôme de R(X]normalisé de degré n. on suppose que ||P|| <1
2n1. Montrer que le polynôme
Q=1
2n1TnPs’annule sur chaque intervalle ]xj+1, xj[, avec 06j6n1. En déduire une contradiction.
(b) Montrer que pour PUn,||P|| >1
2n1.
On traitera successivement le cas Préel, puis Pcomplexe en séparant les parties réelles et imaginaires.
(c) Montrer que Inf{ ||P||/P Un}=1
2n1.
3. Soit f(θ) =
N
X
k=N
ckeikθ un polynôme trigonométrique non nul à valeurs réelles positives.
(a) Montrer qu’il existe un unique (2N+ 1)uplet (a0, a1, b1, ..., aN, bN)R2N+1 tel que
θR, f(θ) = a0+
N
X
k=1
(akcos kθ +bksin kθ).
(b) On sait qu’il existe un polynôme QC[X]tel que θR, f (θ) =
Q(e)
2.
Soit Q=
N
X
k=0
αkXkun tel polynôme. Montrer que aNibN= 2α0αNet a0=
N
X
k=0
|αk|2. En déduire que
a2
N+b2
N6a2
0.
4. Un cas particulier : Soit QC[X]tel que Q(X) =
N
X
k=0
αkXkNNet α0=αN= 1 et
f(θ) = |Q(e|2=a0+
N
X
k=1
(akcos kθ +bksin kθ).
On pose M(Q) = Sup{ |Q(e)|/ θ R}.
(a) Que deviennent les relations du II.3.b ?
(b) Montrer en utilisant une intégration que (M(Q))2>a0.
(c) En réutilisant II.3.b. pour g:θM(Q)2f(θ), montrer que M(Q)>2avec égalité si et seulement si
α1=α2=... =αN1= 0.
5. Soit AUnavec nNet ||A|| =1
2n1. On considère la polynôme Q= 2nXnA1
2(X+1
X).
(a) Donner le degré de Q, son terme constant et son terme de plus haut degré.
(b) Soit zCet θRtels que 2 cos θ=z+ 1/z. Montrer que mZ,2 cos() = zm+1
zm.
(c) Calculer M(Q). En déduire que Q(X) = X2n+ 1.
(d) Montrer que A=1
2n1Tn. Conclusion ?
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