Chapitre 7 – Loi binomiale. On tire une boule, on note sa couleur puis on la remet. On reproduit deux fois cette expérience. 1) Les expériences sont-elles indépendantes ? I- Répétition d’expériences indépendantes. Définition : On dit de deux expériences aléatoires sont indépendantes lorsque les résultats de l’une n’influencent pas les probabilités des résultats de l’autre. Exemples oraux. Propriété : Lorsqu’on répète une même expérience aléatoire dans les mêmes conditions initiales, alors les expériences sont des expériences indépendantes. Propriété : On répète n fois de suite une expérience E dans les mêmes conditions initiales. Si Ai est un évènement de la i-ème expérience alors on a : P(A 1∩A2 ∩…∩An) = P(A1) ×P(A2) ×…× P(An) Attention : cette propriété ne s’applique que lorsque les évènements A1, A2,.., An sont indépendants. Exemple 1 : On dispose d’une urne contenant deux boules vertes et une boule rouge. On tire une première boule puis sans la remettre, on tire une seconde boule. R1 : « la première boule tirée est rouge » R2 : « la deuxième boule tirée est rouge » Les évènements sont-ils indépendants ? Exemple 2 : On dispose d’une urne contenant deux boules vertes et une boule rouge. 2) On note les événements : A : « obtenir deux boules rouges » B : « obtenir deux boules vertes » C : « obtenir une boule verte suivie d’une boule rouge » Construire un arbre pour trouver ces probabilités. 3) On note : R1 : « la première boule tirée est rouge » R2 : « la deuxième boule tirée est rouge » Les évènements sont-ils indépendants ? Construire un arbre pondéré à l’aide de R1 et R2. Recalculer les probabilités de A, B, C. 1) On effectue deux fois l’expérience dans les mêmes conditions. Les expériences sont indépendantes. 2) ..P(A) = ; P(B) = P(C) = 3) Les événements sont indépendants car ils sont issus d’expériences indép Arbre pondéré. P(A) = P(R1∩R2) = P(R1) ×P(R2) = P(B) = P( 4) On reprend l’expérience 10 fois. Quelle est la probabilité de ne choisir que des boules rouges ? II - Epreuve de Bernoulli, schéma de Bernoulli. 2) a) Après chaque tirage, on remet la boule dans le sac. On répète donc la même épreuve de Bernoulli 3 fois. Schéma de Bernoulli : Définition : Une épreuve de Bernoulli est une expérience à deux issues : pile/face, oui/non, perdu/ gagné. On écrira les résultats de la variable au bout de chaque branche. On note S (succès) et E (échec) les deux issues d’une épreuve de Bernoulli et on pose p = P(S) et q =P(E) = 1 – p. La répétition de n épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes s’appelle un schéma de Bernoulli. X=0 X=1 … Définition : Soit X la variable aléatoire comptant le nombre de succès obtenus dans un schéma de Bernoulli à n épreuves, et p désignant la probabilité d’obtenir le succès dans chaque épreuve. On dit que X suit une loi binomiale de paramètre n et p. Exemple 1 : 1) Un sac contient 6 boules rouges et 4 boules vertes. On tire une boule et on note sa couleur. b) La variable aléatoire X comptent le nombre de succès. Elle suit une loi binomiale de paramètres n = 3 et p = 0,6. Cette expérience est-elle une épreuve de Bernoulli ? Loi de probabilité de X : 2) On tire successivement et avec remise trois boules du sac. a) Justifier que c’est un schéma de Bernoulli puis représenter ce schéma de Bernoulli par un arbre pondéré. P(X = 0) = P( b) Soit X la variable aléatoire donnant le nombre de boules rouges tirées. Donner la loi de probabilité de X. Rép : 1) Il y a deux issues à cette expérience. C’est donc une épreuve de Bernoulli. On appelle S (succès) l’événement « obtenir une boule rouge » Et E (échec) l’événement « obtenir une boule verte » P(X = 1) = P( ... 0,43 = 0,064 + P( Loi de probabilité de X X = xi 0 P(X = xi) 0,064 + P( = 3 × 0,6 × 0,42 =0,288 1 0,288 2 0,432 3 0,216 Espérance : E(X) = 0 ×0,064 + 1× 0,288+ 2× 0,432 + 3 × 0,216 = 1, 8 En moyenne, on obtiendra 1,8 boule rouge sur chaque « trois tirages ». Exemple 2 : Recommençons l’expérience mais cette fois ci avec 4 tirages avec remise. Construire l’arbre pondéré. … Calculons P (X = 3) P(X= 3) = × 0,63 × 0, 44 -3 où 3 P(X= 3) = 4 × 0,6 × 0, 4 P(X= 3) = 0,3456 1 est le nombre de chemins réalisant Définition : Soit n et k deux entiers naturels tels que 0 ≤ k ≤ n. On appelle coefficient binomial et on note le nombre de chemins dans l’arbre pondéré menant à l’événement (X = k), c’est-à-dire le nombre de chemins réalisant k succès parmi n épreuves répétées. Théorème : Pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n, la loi de probabilité de X est : P( X = k) = . 3 succès parmi les 4 épreuves. Compléter P(X = 2) = ….= 0,3456 Oral Exemple 3 : Recommençons l’expérience mais cette fois ci avec 10 tirages avec remise. Construire l’arbre pondéré. … B) Propriétés des coefficients binomiaux. Symétrie : On a, pour 0 ≤ k ≤ n : Triangle de pascal : On a, pour 0 ≤ k ≤ n -1 : Démonstration p229 (corriger les arbres) On considère un schéma de Bernoulli à n +1 épreuves. Il y a par définition, Calculons P (X = 3) Remarquons que la seule difficulté réside à calculer le nombre de chemins réalisant k succès sur n épreuves. III A) Loi binomiale. Coefficients binomiaux. = chenis qui mènent à l’événement (X = k+1). Ces chemins se décomposent en deux parties disjointes : Ceux qui commencent par un succès : l’arbre représentant les épreuves suivantes ( de la deuxième à la dernière) est alors un arbre de n épreuves, où il reste à choisir k succès ; Il y a donc chemins de ce type possibles. Ceux qui commencent par un échec : l’arbre représentant les épreuves suivantes (de la deuxième à la dernière) est alors un arbre de n épreuves, où il reste à choisir k + 1 succès ; Il y a donc chemins de ce type possibles. On considère une variable aléatoire X suivant une loi binomiale de paramètres n et p. On obtient donc ainsi : . Conséquences : Triangles de Pascal à construire voir p 224 Triangle de Pascal : Réponse : On est en présence d’une série d’épreuves identiques et indépendantes à deux issues. X, la variable aléatoire donnant le nombre de pile (succès) suit donc une loi binomiale de paramètres n = 10 et p = 0,3. La probabilité d’obtenir 3 fois pile est donc : P(X = 3) = C) 0,23×0,87 ≈0,20 Espérance et variance de la loi binomiale. Propriété (admise) : On considère une variable aléatoire X suivant une loi binomiale de paramètres n et p. L’espérance de X est : E(X) = n×p Par convention, . ème Complétons la 2 ligne. Complétons la 1ère colonne. La variance est : V(X) = n×p× (1- p) L’écart-type est : σ(X) = A la lecture, on a Il y a 6 chemins réalisant 2 succès lors de 4 épreuves. Construire un triangle de Pascal avec Excel. Calculer un coefficient binomial avec la calculatrice (Voir p 225) Exemple : Sur une pièce déséquilibrée, la probabilité d’obtenir « pile » est 0,2. On lance 10 fois cette pièce. 1) Définir la loi de probabilité de la variable aléatoire X donnant le nombre de pile. (à 0,01 près) 2) Représenter graphiquement cette loi. Exemple : Sur une pièce déséquilibrée, la probabilité d’obtenir « pile » est 0,2. On lance 10 fois cette pièce. Quelle est la probabilité d’obtenir 3 fois « pile » ? Déterminer l’espérance de la variable aléatoire X donnant le nombre de pile. 3) Déterminer l’espérance de X puis interpréter.