Lycée Brizeux PCSI B 2015-2016 D EVOIR S URVEILLÉ N O 6 19/03/16 – Durée : 4h – Calculatrices interdites Justifier toutes vos réponses. Soulignez vos conclusions et encadrez vos résultats. Numérotez les pages de vos copies. E XERCICE 1 – D ÉNOMBREMENT Le digicode d’un immeuble est une séquence de 5 caractères. Les caractères possibles sont les chiffres de 0 à 9, ainsi que les lettres A et B. Mis à part qu’il doit être constitué de 5 caractères, il n’y a pas d’autre contrainte sur le digicode. Chaque réponse devra être justifiée. Par contre, il n’est pas nécessaire de calculer complètement le résultat obtenu. 1. Combien existe-t-il de digicodes possibles ? 2. Sur certains très anciens modèles, le digicode ne peut pas utiliser deux fois le même caractère. Combien existe-t-il alors de digicodes possibles ? 3. En examinant attentivement le panneau de saisie du digicode, on peut souvent déterminer les caractères qui composent celui-ci (mais pas leur ordre). Combien existe-t-il de digicodes utilisant tous les caractères 0, 1, 2, 3, et 4 (et uniquement ceux-là) ? 4. Combien existe-t-il de digicodes utilisant tous les caractères 0, 1, 2, 3 (et uniquement ceux-là) ? E XERCICE 2 – E SPACES VECTORIELS u ,~ v ). Soient ~ u = (3, 0, 1), ~ v = (1, 0, 1), E = {(x, y, z) ∈ R3 ; y = 0} et F = Vect (~ 1. Montrer que F = E . 2. Soit G l’ensemble des triplets de réels (x, y, z) vérifiant : ½ 2x + y + z = 0 x − 2y + 8z = 0 (a) Montrer que G est un sous-espace vectoriel de R3 , et déterminer une base de G. (b) Montrer que F et G sont supplémentaires dans R3 . P ROBLÈME – É TUDE DE FONCTIONS P REMIÈRE PARTIE : ENCADREMENT DE L’ ARC - TANGENTE 3 Soient g et h les fonctions définies sur [0, +∞[ par g (x) = arctan(x) − x et h(x) = arctan(x) − x + x3 . 1. Etudier les variations des fonctions g et h sur [0, +∞[. 2. En déduire que, pour tout x Ê 0, x− x3 É arctan(x) É x. 3 (?) Le dernier résultat (?) de cette partie est utile dans la suite : on pourra l’utiliser même sans avoir traité cette première partie. 1 D EUXIÈME PARTIE : ÉTUDE D ’ UNE FONCTION Soit f l’application définie sur ]0, +∞[ par : f (x) = arctan(x) . x 1. Montrer que f est prolongeable par continuité en 0. Le prolongement ainsi obtenu sera encore noté f : dans toute la suite, f est donc une fonction définie sur [0, +∞[. 2. Montrer que f est dérivable en 0, et calculer f 0 (0). 3. (a) Soit u la fonction définie sur R+ par u(x) = déduire son signe. x 1+x 2 − arctan(x). Etudier les variations de u, et en (b) Dresser le tableau de variation de f sur [0, +∞[, en précisant la limite éventuelle de f en +∞. 4. Dessiner l’allure de la courbe représentative de f . 5. (a) Montrer que f établit une bijection de R+ sur un intervalle I que l’on précisera. On note g la réciproque de cette restriction. (b) Dresser le tableau de variation de g , en y faisant apparaitre les limites et valeurs particulières. (c) Etudier la continuité et la dérivabilité de g sur I . (d) Que peut-on dire de la représentation graphique de g au point d’abscisse 1 ? (e) Calculer g ( π4 ) et g 0 ( π4 ). T ROISIÈME PARTIE : ÉTUDE D ’ UNE FONCTION CONSTRUITE À PARTIR D ’ UNE PRIMITIVE DE f La fonction f étant continue, elle admet des primitives sur R+ . On note F la primitive de f définie sur R+ qui s’annule en 0. Soit ϕ l’application définie sur ]0, +∞[ par : ϕ(x) = F (x) x . 1. (a) Montrer que ϕ est continue sur ]0, +∞[. (b) Montrer que ϕ est prolongeable par continuité en 0. Pour cela, on pourra remarquer que, pour tout x > 0, ϕ(x) est le taux de variation d’une fonction... 2. (a) Montrer que, pour tout x > 0, il existe c ∈ ]0, x[ tel que ϕ(x) = f (c). (b) En déduire que, pour tout x > 0, f (x) < ϕ(x) < 1. 3. (a) Montrer que ϕ est dérivable sur ]0, +∞[, et que, pour tout x > 0, ϕ0 (x) = 1 x ¡ ¢ f (x) − ϕ(x) . (b) Déterminer les variations de ϕ sur ]0, +∞[. On ne demande pas, ici, de préciser l’éventuelle limite de ϕ en +∞. QUATRIÈME PARTIE : ÉTUDE D ’ UNE SUITE Soit (u n ) la suite définie par : u 0 = 1, et, pour tout n ∈ N, u n+1 = ϕ(u n ). 1. Montrer que, pour tout n ∈ N, 0 < u n É 1. 2. Montrer que, pour tout x ∈ R∗+ , |ϕ0 (x)| É x1 (1 − f (x)). On pourra utiliser les résultats de la partie précédente. 3. En déduire que, pour tout x ∈ ]0, 1], |ϕ0 (x)| É 13 . On n’oubliera pas le résultat (?) de la première partie. 4. Montrer que, pour tout (x, y) ∈ ]0, 1]2 , |ϕ(x) − ϕ(y)| É 13 |x − y|. 5. (a) Montrer que l’équation ϕ(x) = x admet une unique solution α dans ]0, +∞[. (On ne demandera pas de déterminer la valeur de α.) (b) Montrer que α ∈ ]0, 1]. 6. Montrer que, pour tout n ∈ N, |u n+1 − α| É 13 |u n − α|. ¡ ¢n 7. Montrer que, pour tout n ∈ N, |u n − α| É 13 . 8. En déduire que (u n ) est convergente, et déterminer sa limite. 2