. J.P.Grenier ; ECS-1, lyc´
ee C´
ezanne, 2016
La premi`
ere semaine de l’ann´
ee sera consacr´
ee `
a la r´
evision et `
a quelques compl´
ements sur les nombres complexes ; lire ce document pour la rentr´
ee.
Nombres Complexes
Bien qu’utilis´
es depuis le XVI-i`
eme si`
ecle apr`
es les travaux de Cardan et Bombelli, les nombres complexes n’ont ´
et´
e d´
efinis clairement par Karl Friedrich
Gauss qu’en 1799.
Forme alg´
ebrique
Tout nombre complexe s’´
ecrit de mani`
ere unique z=x+yi avec x, y R.
Le nombre complexe iv´
erifie i2=1.
De mani`
ere unique signifie que si x+yi =a+bi avec x, y, a, b R, alors x=aet y=b.
Cette ´
ecriture est la forme alg´
ebrique de z
Les r`
egles de calcul sont les ”r`
egles habituelles”.
Affixe, Image.
On munit le plan Pd’un rep`
ere (O,
e1,
e2)orthonormal [direct].
On donne x, y Ret on pose z=x+yi.
Le point Mdu plan de coordonn´
ees (x, y)not´
eMzs’appelle le point image de z.
Le nombre zest l’affixe de Mz.
Le nombre zest aussi l’affixe du vecteur
u=x
e1+y
e2.
Si A, B sont des points de P, on a affixe(
AB ) = affixe(B)affixe(A).
Conjugu´
e, module.
Soit z=x+yi avec x, y R.
Le conjugu´
ede zest z=xiy.
Le point M0d’affixe zest le sym´
etrique de Mzpar rapport `
aOx
La partie r´
eelle zest x=z+ ¯z
2,
La partie imaginaire de zest y=z¯z
2i.
Il est clair que si u, v C, alors R´
e(u+v) = R´
e(u)+ R´
e(v)et Im(u+v) = Im(u)+ Im(v)
zCest r´
eel lorsque Im(z)=0, il est imaginaire pur lorsque R´
e(z) = 0.
Pour tous u, v C, on a u+v=u+vet u.v =u.v. Si de plus vest non nul, on a u
v=u
v
Pour tout entier n0,(u)n=un. Si v6= 0 pour tout entier n,(v)n=vn.
Le module de zest |z|=px2+y2=z.z.
Avec les notation du paragraphe Affixe-Image, on a |z|=|z|=OMz.
|u+v| ≤ |u|+|v|in´
egalit´
e triangulaire
|u.v|=|u|.|v|et si vest non nul, |1
v|=1
|v|.
Pour nN, on a |un|=|u|n. Si v6= 0, pour nZ, on a |vn|=|v|n.
Lorsque zest r´
eel, le module de zn’est autre que la valeur absolue de z.
Donc toutes les formules de ce paragraphe s’appliquent `
a la valeur absolue de nombres r´
eels.
Formes trigonom´
etrique et exponentielle
Soit zC.
L´
ecriture z=r.(cos α+isin α)avec rR+et αRest la forme trigonom´
etrique de z.
En posant e= cos α+isin α, on obtient la forme exponentielle z=re.
Lorsque l’expression αest ”longue”, on ´
ecrit exp()au lieu de e.
αest un argument de z; c’est l’angle (
e1,
OMz);rest le module de z.
La diff´
erence entre forme trigonom´
etrique et forme exponentielle est purement p´
edagogique.
1
Egalit´
e de deux nombres ´
ecrits sous forme trigonom´
etrique/exponentielle
Pour r, R R+et α, β Ron a :
r.e=R.e ssi r=Ret
il existe kZ, α =β+k.2π
Soit I= [0,2π[(ou [π, π[(ou plus g´
en´
eralement un intervalle semi-ouvert de longueur 2π), alors, pour r, R R+et
α, β Ion a :
r.e=R.e ssi r=Ret α=β
La notion de congruence, n’est pas au programme ECS, on la rappelle ici pour les ´
etudiants qui la connaˆ
ıtraient d´
ej`
a
Soit TR. On dit que le nombre r´
eel best congru au nombre r´
eel amodulo Tlorsqu’il existe un entier ntel que b=a+nT . On
note b=a(T)ou ba(T).
Avec cette notation, on a : r.e=R.essi r=Ret αβ(2π)
Les ´
etudiants qui connaissent correctement cette notion peuvent l’utiliser, mais on peut compl`
etement s’en passer.
Il faut prendre garde que cette notion ”ne marche jamais ” avec des in´
egalit´
es et demande des pr´
ecautions avec multiplications et
divisions.
Formules
re.Re=rRei(α+β);re
Re=r
Rei(αβ)(R6= 0) ;re=re;
Moivre
Pour tout entier n,(e)n=eniα = cos() + isin()ou encore (e)n=eniα.
Attention : cette formule n’a pas de sens si nn’est pas entier.
Exemple :
e2= 1 donc (e2)1/2= 1 alors que e1
2.2=e=1.
Euler
cos(α) = e+e
2et sin(α) = ee
2i
Trigonom´
etrie
On rappelle qu’on ´
ecrit cos2xau lieu de (cos x)2, . . .
On a les formules suivantes :
cos2x+ sin2x= 1
cos(a+b) = cos acos bsin asin bcos(ab) = cos acos b+ sin asin b
sin(a+b) = sin acos b+ cos asin bsin(ab) = sin acos bcos asin b
cos(2x) = cos2xsin2x= 2 cos2x1=12 sin2x
Ces formules permettent d’obtenir cos2x
2et sin2x
2en fonction de cos x
sin 2x= 2 sin x. cos x
La fonction tangente
Pour x6=π
2+,nentier, on pose tan(x) = sin(x)
cos(x).
D´
erivation
sin0(x) = cos xcos0(x) = sin x
Pour x6=π
2+,nentier tan0(x) = 1
cos2x= 1 + tan2x
Equation zn=a, a, z C, n N
Probl`
eme : On donne aCet on cherche tous les zCtels que zn=a.
Pour a= 0, il y a une seule solution z= 0.
Pour a6= 0, on pose a=Reet z=reavec R, r > 0et α, θ [0,2π[;
2
zn=adevient Re= (re)n=rneinα,
c’est-`
a-dire (rn=R)et il existe kZtel que =θ+ 2
On en tire : r=R1/n et α=θ
n+k2π
n.
Mais 0α < 2πsignifie 0θ
n+k2π
n<2πou encore θ
2πk < n θ
2π.
Usant de θ
2π[0,1[ et kentier, on en tire k∈ {0,1, . . . , n 1}
Conclusion :
Pour a6= 0 l’´
equation zn=aansolutions complexes distinctes zk=r. exp (θ
n+k2π
n)iavec k∈ {0,1, . . . , n 1}.
Equation zn= 1 ; Racines n-i`
emes de l’unit´
e(Le r´
esultat n’a pas `
aˆ
etre retenu)
On a R= 1 et θ= 0.
Pour nN, l’´
equation zn= 1 a exactement nsolutions distinctes dans C.
Ces solutions sont ”traditionnellement” not´
ees ω0, ω1,...,ωn1avec ωk=ek. 2
n
Remarques
ωk= (ω1)k(suite g´
eom´
etrique)
ωk×ωnk=ωk+nk
1=ωn= 1 donc ωnk=1
ωk
=ωk
ωkωk
=ωk
Si z0est une solution de l’´
equation zn=a, toutes les solutions zn=asont
zk=z0k=z0k
1, pour k∈ {0, ..n 1}
Les affixes des zksont les sommets d’un polygones r´
egulier `
ancˆ
ot´
es.
Cas n= 2.
Pour tout C, il existe deux nombres complexes δet δ(distincts si 6= 0) tels que δ2= ∆.
Equation az2+bz +c= 0 ,a, b, c Ret a6= 0
On reprend la m´
ethode expos´
ee en premi`
ere et Terminale
az2+bz +c=a(z2+ 2 b
2az+c
a) = a(z+b
2a)2+ ( c
ab2
4a2)=a(z+b
2a)2b24ac
4a2
On pose ∆ = b24ac.
Si >0, l’´
equation az2+bz +c= 0 devient (z+b
2a)2
2a2= 0, il y a deux solutions z1=b+
2aet
z2=b
2a.
Si ∆=0, il y a une seule solution z=b
2a
Si <0, l’´
equation az2+bz +c= 0 devient (z+b
2a)2i
2a2= 0, il y a deux solutions z1=b+i
2a
et z2=bi
2a.
Somme et Produit des racines :
z1+z2=b
aet z1z2=c
a.
La r´
eciproque tient :
Soient set pdeux nombres complexes.
Le syst`
eme d’´
equations u+v=s
uv =pa pour solutions uet vles racines complexes de l’´
equation x2sx +p= 0.
Exercice
En vous aidant ´
eventuellement de la repr´
esentation graphique de la fonction de variable r´
eelle f:x7→ ax2+bx +c,
donner le signe de f(x)lorsque :
<0,
∆=0,
>0, en fonction de la position de xpar rapport aux solutions z1et z2de l’´
equation ax2+bx +c= 0.
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