situations à risque, ce qui dans le présent contexte signifie en particulier la prise d’œstrogènes sous
forme de comprimés (pilule, certaines préparations prescrites dans le cadre de la ménopause) et la
grossesse, le risque de récidive de thrombose augmente considérablement. Chez les porteuses
hétérozygotes prenant la pilule contenant de l’œstrogène, le risque est multiplié par un facteur de
35. Les autres situations à risque sont la chirurgie, un alitement prolongé (immobilisation),
pansements et plâtres de la jambe (plâtres, botte de Unna, attelles, par exemple), les voyages
prolongées en avion ou en voiture où l’espace réservé aux jambes est limité, le cancer, les maladies
associées à une perte hydrique (diarrhée, etc.).
Il a également été observé une incidence accrue de complications de la grossesse, ce qui signifie
que les femmes enceintes doivent faire l’objet d’une surveillance spéciale et, dans certains cas,
relèvent d’injections d’héparine.
En outre, certains médicaments sont susceptibles de majorer le risque de thrombose, comme la
cortisone sous forme de comprimés et des traitements anti-hormonaux (tamoxifène, etc.)
En quoi consiste le traitement ?
Il n’est pas possible de traiter le gène défectueux lui-même. Les porteurs de ce défaut génétique qui
ne présentent pas de symptômes et n’ont pas d’antécédents de thrombose n’ont pas besoin d’un
traitement au long cours bien qu’il soit nécessaire de les avertir des situations à risque mentionnées
plus haut et de pratiquer les injections d’héparines requises. Il est ainsi possible de prévenir la
thrombose de façon presque certaine, la thrombose ne survenant que rarement hors des situations à
risque citées ci-dessus.
L’administration d’un anticoagulant (Sintrom®, Coumadine®, Marcumar®) est recommandée suite
à une thrombose. Le traitement doit être poursuivi sur 6 à 12 mois en fonction de la gravité du
trouble. Toutefois, en cas d'événements thromboemboliques récidivants ou d’antécédents de
pathologies très sévères à type d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse dans le cerveau ou
l’intestin, un traitement par phenprocoumone (Marcumar®) est préconisé. La décision s’effectuera
toujours au cas par cas, en prenant en compte un certain de nombre de points. L’existence
simultanée de plusieurs thrombophilies chez une même personne n’est pas un phénomène rare et de
nombreux patients présentent différentes modifications de la coagulation qui détermineront le choix
du traitement administré.
La pilule contraceptive et d’autres préparations à base d’œstrogène par voie orale doivent être
interrompues, sauf lorsqu’un traitement par phenprocoumone (Marcumar) s’avère nécessaire,
auquel cas la préparation hormonale peut être poursuivie.
Un traitement par l’aspirine, par exemple, est insuffisant dans la phase aiguë suivant une thrombose
ou comme prophylaxie dans des situations à risque.
L’administration d’héparine doit également être discutée lorsque la personne doit prendre un vol
d’une durée de plus de 4 heures d’affilée. Ces points sont à discuter avec votre médecin traitant.
L’héparine n’est pas nécessaire chez les patients qui sont déjà sous anticoagulants oraux.
Et si l’on envisage d’avoir un enfant ?
De nos jours, la présence d’un facteur V Leiden ne constitue plus un obstacle à la grossesse.
Chez les femmes victimes d’une thrombose antérieurement, un traitement par héparine de bas poids
moléculaire est instauré dès que la grossesse est confirmée, à raison d’une administration par jour.
Les femmes apprennent à s’injecter l’héparine par voie sous-cutanée dans un pli cutané de
l’abdomen. Ce n’est pas difficile. Les injections d’héparine doivent être pratiquées pendant six
semaines au maximum après l’accouchement, la thrombose survenant souvent dans la période