Génétique – Dr Vinciguerra Dahlem - Deau
11/04/2008
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En cas de déficit en protéine C on a donc un emballement de la coagulation, qui peut être
très grave si le déficit est sévère.
c)
la protéine S Diapo 12
Le déficit en protéine S est assez rare, il concerne 2 à 4% des patients avec ATCD de
thrombose veineuse.
Dans les années 90, suite à la découverte des déficits de ces trois protéines, on expliquait
25% des cas de thrombose insolite. Lors du bilan, le diagnostic de ces déficits s'appuie sur le
dosage des protéines concernées.
2. Résistance à la protéine C activée
Diapos 13 à 20
En 1993 on a réalisé sur les patients avec ATCD de thrombose veineuse un TCA (= Temps
de Céphaline avec Activateur), en rajoutant des protéines C activées. Le résultat attendu était un
allongement du TCA, or chez certains patients on n'observait pas de modification du TCA. De plus
cette anomalie était observée assez fréquemment. On a donc conclut à un phénomène de
"résistance à la protéine C activée", ou RPCA, sans toutefois en connaître l'origine.
a)
Mutation Leiden du gène du Facteur V Diapos 14 à 18
En 1994 a été découverte cette mutation, responsable du phénomène de RPCA.
L'inactivation du Facteur V est diminuée, donc il a une demi vie plus longue lors de la
coagulation.
Cette mutation est plus fréquente au Nord qu'au Sud, et la fréquence est variable selon les
pays, elle peut atteindre 20% des patients avec ATCD de thrombose veineuse dans certaines
zones. Mais la mutation est extrêmement rare dans les populations africaines et asiatiques.
Actuellement la recherche de cette mutation est faite en routine.
La détection de la mutation se fait actuellement par TCA ou par PCR.
b)
Variant 20210 gène Facteur II Diapos 19 et 20
En 1994 on pouvait donc expliquer 25% des cas de thrombose insolite par un déficit en
inhibiteur de la coagulation, et 25% par la présence de la mutation Leiden, ce qui laissait encore
50% de cas inexpliqués.
Fin 1996 un équipe différente de celle qui avait découvert la mutation Leiden met en
évidence le variant 20210 gène Facteur II, ou facteur de Leiden. Il s'agit d'une mutation du gène
de la prothrombine. La fréquence est assez importante, mais le risque relatif peu élevé, et
l'homozygotie n'est pas léthale. Mais si ce variant est associé avec la mutation Leiden les risques
relatifs sont multipliés (et non pas additionnés), et on obtient un risque relatif de 20.
Ce variant est actuellement détecté de façon systématique.
Le mécanisme physiopathologique est mal connu, on suppose que l'augmentation du taux
de Facteur II fait augmenter le taux de thrombine, mais on ne retrouve pas plus de Facteur II
chez les personnes présentant la mutation que chez les autres.
3.
Autres facteurs
Diapos 21 et 23
On ne retrouve pas pour le moment de cause génétique à l'hyperhomocystéinémie. Le seul
factuer environnemental reconnu est que si on mange des folates (contenus dans les fruits et