Mathématiques ECS 1 17 oct. 2016 Corrigé du devoir libre 3. Exercice 1. Une proportion p d’une population est infectée par un virus. On dispose d’un test de contamination possédant les caractéristiques suivantes : 99 — si un individu est infecté, le test est positif avec une probabilité , 100 3 . — si un individu est sain, le test est positif avec une probabilité 100 (1) Un individu choisi au hasard dans la population est contrôlé positif au test. Quelle est la probabilité f (p) qu’il soit infecté par le virus ? Soit M l’événement « l’individu est infecté par le virus »et T + l’événement « l’individu est testé positivement. »On cherche ici la probabilité f (p) = PT + (M ). D’après la formule des probabilités conditionnelles PT + (M ) = P (M ∩ T +) PM (T +)P (M ) 0, 99p = = . P (T +) P (T +) P (T +) Pour la probabilité P (T +), on applique la formule des probabilités totales avec le système complet (M, M ) : P (T +) = PM (T +)P (M ) + PM (T +)P (M ) = 0, 99p + 0, 03(1 − p) = 0, 03 + 0, 96p donc f (p) = 0, 99p 99p = . 0, 03 + 0, 96p 96p + 3 (2) Etudier les variations de la fonction f : p ∈ I 7→ f (p) ∈ [0, 1]. On précisera l’intervalle I de définition de f . Pour l’ensemble de définition, il faut tenir compte des conditions p ∈ [0, 1] (proportion) et f (p) ∈ [0, 1] (probabilité). Ces deux contraintes impliquent que la fonction f est définie sur l’intervalle [0, 1] puisque 0≤ 99p ≤ 1 ⇐⇒ 0 ≤ 99p ≤ 96p + 3 ⇐⇒ 0 ≤ 3p ≤ 3 ⇐⇒ 0 ≤ p ≤ 1 96p + 3 La fonction f est dérivable comme fonction rationnelle et ∀p ∈ [0, 1], f 0 (p) = 297 >0 (96p + 3)2 donc f est strictement croissante sur [0, 1]. (3) Un test est déclaré fiable si la probabilité d’être malade pour un individu testé positif est supérieur à 95%. (a) Le test est-il fiable pour p = 0.1? 99 × 0, 1 99 11 95 Pour p = 0, 1 : on a f (p) = = = < donc le test n’est pas fiable. 96 × 0, 1 + 3 126 14 100 (b) Pour quelles valeurs de p le test est-il fiable ? Le test est fiable pour les valeurs de p telles que 1 ≥ f (p) ≥ 0, 95 : 1 ≥ f (p) ≥ 0, 95 ⇐⇒ 1 ≥ p ≥ Exercice 2. On considère la suite réelle (In )n∈N suivante : I0 = 57 19 = 156 52 π , et pour tout n ∈ N∗ , 4 Z In = 0 π 4 1 dx cosn x (1) Justifier que la suite (In )n∈N∗ est bien définie. Calculer I2 . 1 π Soit n ∈ N. La fonction x 7→ est définie et continue sur J0, K donc l’intégrale In est bien définie. cosn x 4 Z π4 1 1 π Puisque tan0 (x) = , on a I2 = dx = tan( ) − tan(0) = 1. cos2 x cos2 x 4 0 1 1 a b = + . 2 1−t 1−t 1+t (2) Déterminer les réels a et b, tels que : ∀t ∈ R \ {−1, 1}, Pour tout réel t ∈ R \ {−1, 1}, 1 1 1 (1 − t) + (1 + t) 1 2 2 = × = + 1 − t2 2 (1 − t)(1 + t) 1−t 1+t (3) A l’aide de la question (2), déterminer I1 . On a 1 cos(x) cos(x) = = cos(x) cos2 (x) 1 − sin2 (x) et d’après la question (2), 1 1 = × cos(x) 2 donc cos(x) cos(x) + 1 − sin(x) 1 + sin(x) π4 1 + sin(x) 1 1 I1 = × ln = ln 2 1 − sin(x) 0 2 √ (4) Montrer que pour tout n ∈ N, Soit n ∈ N. On a In+2 = n 2 n+1 + √ ! √ 2+ 2 √ = ln 1 + 2 2− 2 n n+1 In . Z π 4 In+2 = 0 Z = 0 Les fonctions u : x 7→ π 4 1 dx cosn+2 x 1 × tan0 (x)dx cosn x 1 et v : x 7→ tan(x) sont de classe C 1 sur 0, π4 : n cos x 1 , v(x) = tan(x) u(x) = cosn x u0 (x) = n sin(x) , cosn+1 x Z π 4 In+2 = 0 Z v 0 (x) = tan0 (x) = 1 cos2 x 1 dx cosn+2 x π 4 1 × tan0 (x)dx cosn x 0 π Z π 4 n sin(x)2 tan(x) 4 = − dx n cos(x) 0 cos(x)n+1 0 Z π4 1 n − n cos(x)2 = 1 n− dx cos(x)n+2 ( √2 ) 0 √ = ( 2)n − nIn+2 + nIn = d’ où √ (n + 1)In+2 = ( 2)n + nIn qui donne la conclusion. Exercice 3. Soit n un entier tel que n ≥ 2 et x1 , x2 , . . . , xn des réels tels que n X |xk | = 1 et k=1 n X xk = 0. k=1 n X xk 1 1 . On pourra commencer par établir : pour tout k ∈ J1, nK, Montrer que ≤ − k 2 2n k=1 2 2 1 1 −1− ≤1− . k n n L’encadrement demandé est équivalent à −1 + 1 2 1 1 ≤ −1− ≤1− n k n n encore équivalent à 2 2 ≤ ≤2 n k qui est encore équivalent à 1 ≤ k ≤ n. L’encadrement initial est donc vrai pour k ∈ J1, nK ce qui implique l’inégalité demandée : ∀k ∈ J1, nK, 2 1 1 −1− ≤1− . k n n On a n X 2xk k=1 n X 1 xk 1+ k k n k=1 k=1 n n X 1 1 X 2 −1− xk + 1 + = xk k n n k=1 k=1 | {z } = n X 2 −1− 1 n 1 n xk + =0 = n X 2 k=1 k −1− xk donc, grâce à l’inégalité triangulaire, X n n n n n X X 1 1 1 1 X 2xk X 2 2 = − 1 − x ≤ − 1 − | ≤ 1 − |x | ≤ 1 − |xk | |xk k k k k n k n n n k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 | {z } =1 d’où l’inégalité n X xk 1 2 ≤1− k n k=1 qui donne celle attendue. 3