Année Scolaire 2016 – 2017 MATHÉMATIQUES MPSI3 DS N˚2 Samedi 08/10/2016 (4h) Les candidats sont invités à composer avec une encre suffisamment visible (en bleu foncé ou en noir par exemple), le bleu pâle est à proscrire. Les candidats sont également invités à porter une attention particulière à la qualité de leurs raisonnements ainsi qu’à la rédaction (les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées). La référence des questions doit obligatoirement être mentionnée et les résultats doivent être encadrés . La calculatrice, les formulaires et les téléphones sont interdits. Problème 1 : géométrie et trigonométrie Les deux parties de ce problème sont indépendantes. Partie I : géométrie − − Dans le plan muni d’un repère orthonormé direct (O, → u ,→ v ), on considère un rectangle ABCD tel que p −−→ −−→ π AB = 2, AD = 1 et (AB , AD ) ≡ 2 (mod 2π). I désigne le milieu de [AB]. On notera a, b, c et d les affixes respectives des points A, B, C et D. On note S une similitude directe qui, au point M d’affixe z, associe le point M0 d’affixe z 0 telle que z 0 = αz + β , où α et β sont des nombres complexes avec α non nul. ¢ ¡ Q1) a) Soient z et z 0 deux complexes, montrer que |z|2 − |z 0 |2 = Re (z + z 0 )(z − z 0 ) . → et − →0 deux vecteurs d’affixes respectives z et z 0 , montrer que : b) Soient − w w − →⊥− →0 ⇐⇒ Re(z × z 0 ) = 0 w w Q2) Soit (E) l’ensemble des points M du plan tels que MD2 − MB2 = 1. a) Vérifier que les points C et I appartiennent à (E). b) Soit M d’affixe z, montrer que M appartient à (E) si et seulement si : ¡ ¢ ¡ ¢ Re (d + b − 2z)(d − b) = Re (d + b − 2c)(d − b) −−→ −−→ c) En déduire que M(z) ∈ (E) ⇐⇒ CM ⊥ DB . d) Que dire alors des droites (BD) et (CI) ? Q3) Déterminer les nombres complexes α et β pour que S(D) = C et S(C) = B. 1 Q4) Déterminer l’angle et le rapport de la similitude S. En déduire l’expression de α. Q5) Soit Ω le centre de la similitude S. Montrer que Ω est sur le cercle de diamètre [CD]. Q6) Montrer que Ω est sur la droite (BD). Faire une figure. Q7) a) Exprimer c et d en fonction de a et b. Quelle est l’affixe de I en fonction de a et b ? b) Exprimer le coefficient β en fonction de a et b, en déduire que S(B) = I. c) Donner alors une autre justification de la propriété des droites (BD) et (CI) établie en Q2d. Partie II : une formule trigonométrique Soit u = exp( 2i7π ). On pose S = u + u 2 + u 4 et T = u 3 + u 5 + u 6 . Q8) Justifier les égalités : u 7 = 1 et u = u1 . Q9) En déduire sans calculs que S et T sont conjugués. Q10) Sans calcul numérique, montrer que la partie imaginaire de S est positive. Q11) Simplifier S + T et S × T. Q12) En déduire la valeur de S et celle de T. Q13) a) À l’aide des formules d’Euler, montrer que : i tan ¡ 4π ¢ 2 ¡ 2π ¢ 7 2 −1 = uu 2 +1 =− 6 P (−u 2 )k ; k=1 5 b) Vérifier que 4i sin 7 = 2(u − u ). p ¡ ¢ ¡ ¢ Q14) En déduire que 4 sin 4π − tan 2π = i (T − S) = 7. 7 7 Problème 2 : simplifications de sommes et de produits Les deux parties de ce problème sont indépendantes. Partie I : Utilisation d’une somme double n P Pour x réel et n ∈ N, on pose Pn (x) = Q1) k=0 (x + 1)k . n+1 a) Montrer que pour x non nul, on a Pn (x) = (x+1)x −1 . n ¡ P n+1¢ p b) En déduire que pour tout réel x, Pn (x) = p+1 x . p=0 Q2) a) Montrer que Pn (x) = n P µ ¶ k ¡ ¢ P k p x . p k=0 p=0 b) En déduire que Pn (x) = n P p=0 Ã x p n ¡ ¢ P k k=p p ! (on attend une justification). Q3) En admettant que deux polynômes égaux ont les mêmes coefficients, déduire de ce qui précède n ¡ ¢ P k une simplification de lorsque p ∈ 0 ; n. p k=p 2 Partie II : Calcul d’une somme On fixe un entier N > 1. Le but de cette partie est de calculer S N = P z∈EN 1 1−z où EN = UN \ {1} (ensemble des racines Nes de l’unité privé de 1), par trois méthodes différentes. Q4) Méthode 1 : par calcul direct. a) Étudier la fonction cotangente définie par : cotan : x 7→ cotan(x) = cos(x) . sin(x) (En particulier vous étudierez son ensemble de définition, sa parité, sa périodicité, dresserez son tableau de variation sur un domaine pertinent, et tracerez l’allure de son graphe.) b) Démontrer que pour θ 6≡ 0 (mod 2π), on a 1 1−e i θ = 12 + 2i cotan( θ2 ). c) À l’aide du changement d’indice p = N − k, montrer que N−1 P k=1 cotan( kπ N ) = 0. d) En déduire une simplification de S N . Q5) Méthode 2 : par dérivation d’un polynôme. On pose pour x ∈ R, P(x) = 1 + x + x 2 + · · · x N−1 = N−1 P xk . k=0 a) Montrer que pour x ∈ R+ , P(x) 6= 0. b) Calculer P(1) et P 0 (1). c) Déterminer les racines complexes de P (i.e. les solutions de P(z) = 0). ´ N−1 Q ³ 2i kπ z −e N . On admet à présent que ∀z ∈ C, P(z) = k=1 d) Soient n ∈ N , ϕ1 , . . . , ϕn des fonctions dérivables sur R+ et qui ne s’annulent pas. On pose n Q fn = ϕk . Montrer que f n est dérivable sur R+ , que f n ne s’annule pas, et que : ∗ k=1 f n0 fn = n ϕ0 X k k=1 ϕk On commencera par établir cette formule pour n = 1 puis n = 2. e) En admettant que la formule précédente reste valable lorsque les fonctions ϕk sont à valeurs complexes (la variable x étant réelle), déterminer une expression simple pour x ∈ R+ de P 0 (x) . P(x) f) Retrouver ainsi la simplification de S N . Q6) Méthode 3 : par une équation complexe. On pose Q(z) = (z − 1)N − z N . a) Quel est le degré de Q(z) ? Quel est le coefficient de z N−1 ? b) Démontrer que les solutions complexes de l’équation Q(z) = 0 sont exactement les termes de la somme S N . c) En admettant que dans un polynôme de degré p la somme des racines est l’opposé du coefficient de z p−1 divisé par le coefficient de z p , retrouver la simplification de S N . d) Prolongements de la méthode 3. 3 i) En admettant que dans un polynôme de degré p le produit des racines est le coefficient de z 0 multiplié par (−1)p et divisé par le coefficient de z p , montrer que : Y (1 − z) = N z∈EN ii) En déduire que : N−1 Q k=1 N ) = 2N−1 sin( kπ . N iii) Dans le cas où N est impair, N = 2n +1, montrer que les racines de Q sont 2 à 2 conjuguées. En déduire que : µ ¶ kπ 4n 2 1 + cotan ( ) = 2n + 1 2n + 1 k=1 n Y puis que : n Y kπ sin( )= 2n + 1 k=1 – FIN – 4 p 2n + 1 2n