2 1 La ménopause :Rappel Physiologie et traitements 3 La ménopause • Définition : La ménopause est un phénomène physiologique naturel qui correspond à un arrêt définitif des menstruations. Elle est la conséquence de l’épuisement du capital folliculaire et de l’arrêt des sécrétions hormonales ovariennes. • Âge moyen : 51 ans • Diagnostic : Il s’établit après 12 mois consécutifs d’aménorrhée Un test au progestatif permet d’affirmer ou d’infirmer le diagnostic D’apès Greendale GA and Arriola ER. The Lancet 1999 4 Test « au progestatif » Principe : la prise pendant 10 jours d’un progestatif entraînera des règles s’il persiste une sécrétion estrogénique susceptible d’induire une prolifération de l’endomètre Progestatif à la posologie usuelle 10 jours par mois pendant au moins 3 mois consécutifs Apparition de règles Absence de règles dans la semaine d’arrêt du traitement pendant les 3 cycles de traitement TEST POSITIF TEST NÉGATIF Péri-ménopause Ménopause installée (post-ménopause) 5 Physiologie de la ménopause (1) FSH • 1er reflet du vieillissement ovarien • Débute dès l’âge de 35 ans FSH (mlU/ml • FSH : ↑ 100 80 60 40 20 0 41-50 41-50 • Estrogènes : ↓ • DHEA, SDHEA • 4-androstènedione • Testostérone 61-70 61-70 71-80 71-80 81-99 81-99 Age Âge Estradiol Estradiol E2 (pg/ml) • Androgènes circulants : ↓ 51-60 51-60 70 60 50 40 30 20 10 0 41-50 41-50 51-60 51-60 61-70 61-70 71-80 71-80 81-99 81-99 Age Âge D’après Rozenberg S et al. Maturitas 1988 7 Épidémiologie de la ménopause • En France : • Femmes 50 ans : + de 11 millions (1) • Femmes entre 50 et 65 ans : plus de 5 millions (1) • Femmes ménopausées : environ 10 millions (2) • Chaque année : 300 000 à 500 000 nouvelles femmes atteignent l’âge de la ménopause (2) • Augmentation de l’espérance de vie (83 ans chez la femme en France) une femme occidentale passe 1/3 de sa vie après la ménopause (2) 10 millions de femmes potentiellement concernées par les traitements de la ménopause (1) 1 500 000 femmes concernées par les THS (1) (1) Données INSEE 2004 (2) Ouzounian S et Christin-Maitre S. La revue du praticien. 28 Février 2005 N°4 ; p.363 Carence estrogénique et symptômes climatériques SYMPTÔMES % Troubles vaso-moteurs SYMPTÔMES 8 % Anxiété Bouffées de chaleur 46 Suffocation 5 Sudations nocturnes 36 Difficulté à respirer 4 Sueurs froides 7 Vision trouble 4 Fonctions cognitives et affectives Poids-Appétit Troubles du sommeil 34 Prise de poids 32 Distraction 25 Augmentation de l’appétit 22 Difficulté à se concentrer 24 Diminution de l’appétit 5 Efficacité diminuée 18 Perte de poids 4 Irritabilité 13 Manque d’intérêt au travail 18 Diminution de l’efficacité au travail 13 Douleurs-souffrance 48 Désintérêt vis-à-vis de l’environnement social 8 Douleurs articulaires 44 Confusion 7 Raideurs musculaires 42 Céphalées-douleurs de la nuque 34 Inconfort mammaire Sensibilité 9 Douleurs 4 Appareil squeletto-musculaire D’après Greendale GA et al. Obstet Gynecol 1998 9 Pourquoi traiter la ménopause? • Un traitement hormonal bien adapté conduit à la disparition ou la diminution de la plupart des troubles vasomoteurs et fonctionnels dont se plaignent les femmes à la ménopause % 70 60 Après traitement hormonal 51,9 48,9 50 38,1 40 34,3 32,6 32,5 32,1 30 20 26,6 18 11 10 0 63,8 Avant traitement hormonal 60,8 12,8 7,9 28,1 25,7 20,4 15,3 12,8 15,1 13,6 16,1 15,3 11,3 7,9 7,1 Sudation Bouffées de Sécheresse Céphalées Arthralgies Palpitations Total des chaleur vaginale plaintes Troubles du Asthénie Dépression Irritabilité Nervosité Vertiges sommeil Wiklund L et al. Maturitas 1992 10 Principe du traitement • THS : Traitement Hormonal Substitutif • Il existe plusieurs THS et non un THS • Principe de traitement : Chez la femme Chez la femme non hystérectomisée hystérectomisée Estrogènes + Progestatif (protection de l’endomètre) Estrogènes seuls 11 Les acteurs des THS LES TRAITEMENTS HORMONAUX • Estrogènes conjugués équins voie orale (pratique aux USA) Les estrogènes voie cutanée • 17 β estradiol naturel (E2 : identique à la molécule endogène) • voie orale Progestérone naturelle micronisée Dérivés pregnanes Les progestatifs (voie orale) • Progestatifs de synthèse dydrogestérone, chlormadinone, médrogestone, MPA, cyprotérone (dérivés de la progestérone) Dérivés 19-norpregnanes • Progestatifs de synthèse (dérivés de la testostérone) nomégestrol, promégestone 12 Les contre-indications des estrogènes (1) • Accidents thrombo-emboliques veineux en évolution • Accident thrombo-embolique artériel en évolution • Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées • Hémorragies génitales non diagnostiquées • Atteinte hépatique sévère (1) RCP Les autres traitements possibles réduisant les bouffées de chaleur LES TRAITEMENTS NON HORMONAUX • Phytoestrogènes • Acide aminé Moins efficaces que les estrogènes et limités aux bouffées vasomotrices 13 Schémas thérapeutiques En pratique (1) Femme non hystérectomisée Femme hystérectomisée Traitement estro-progestatif Traitement estrogénique seul progestatif indispensable à la protection endométriale 25 jours par mois ou en continu, sans interruption Avec règles Sans règles progestatif administré progestatif administré en mode séquentiel en même temps que l’estrogène 14 15 Schémas thérapeutiques En pratique (2) Avec règles Sans règles Fin de mois Fin de Estrogène en discontinu Progestatif 14 jours mois règles Estrogène pendant 25 jours Progestatif pendant le même temps Estrogène en continu Progestatif 14 jours règles Commencer simultanément l’estrogène et le progestatif le 1er jour de chaque mois. Arrêter le traitement le 25ème jour du mois Commencer l’estrogène le 1er jour de chaque (traitement interrompu 5 à 6 jours chaque mois). mois et le progestatif le 15ème jour du mois. Possibilité d’administrer les 2 hormones sans Arrêter le traitement le 28ème jour du mois. interruption. 16 2 Recommandations des Autorités de Santé ANAES-AFSSAPS. Audition publique – Les THS de la ménopause Rapport d’orientation du 11/5/2004 17 Les 12 propositions pour les patientes 1. La ménopause n’est pas une maladie. Le THS est un médicament, il doit être prescrit pour une durée limitée. En pratique, 2 à 3 ans sont en moyenne suffisants 2. Le THS est, de loin, le traitement le plus efficace contre les signes climatériques 3. Le THS est efficace pour la prévention de certaines fractures 4. Les estrogènes seuls n’augmentent pas le risque de cancer du sein 5. Réduction du risque du cancer colo-rectal pour les THS EP 6. Si hystérectomie : un traitement par estrogènes seuls est suffisant 7. Si pas de facteur de risque particulier : pas de remise en cause du THS pour les signes climatériques 8. Ne pas prendre de THS : n’évite pas le risque de cancer ou le risque cardio-vasculaire 9. Diminution des risques dans les 5 ans suivant l’arrêt du THS 10. Consulter régulièrement votre médecin (2 fois / an) 11. Les phytoestrogènes peuvent présenter des risques 12. Information complémentaire sur le site internet Création d’une commission par décret au JO de juillet 2004. Recommandations AFSSAPS Précisions 19 • Le traitement hormonal de la ménopause : • « prévient les fractures ostéoporotiques » (…) • (…) « est aujourd’hui indiqué en première intention chez une femme présentant des troubles du climatère gênants ou vécus comme tels, quel que soit le statut de la patiente vis-à-vis de l’ostéoporose. » • « La durée de prescription est fonction des troubles, après discussion du rapport bénéfice/risque avec la patiente. La poursuite du traitement doit être régulièrement réévaluée. » « Les traitements ne sont prescrits qu’après avoir corrigé une éventuelle carence en calcium et/ou vitamine D par correction des apports spontanés ou supplémentation médicamenteuse. » Traitement médicamenteux de l’ostéoporose post-ménopausique. Recommandations AFSSAPS. Actualités Janvier 2006. 21 3 Contreverses scientifiques Récentes *Sur le risque thrombo-embolique:Etude Esther *Sur le risque carcinologique mammaire:Etude E3N 3.1 22 THS et risque thrombo-embolique veineux 23 Avantages de la voie transdermique Estrogènes oraux Réabsorption intestinale (veine porte) Effet de premier passage hépatique Modification de certaines synthèses hépatiques (paramètres lipidiques ; activation de la coagulation) Estrogènes cutanés Pas d’effet de premier passage hépatique Passage systémique Passage systémique Organes cibles seins, utérus, cœur Organes cibles seins, utérus, cœur Voie d’administration de l’estrogène et activation de la coagulation 24 Fragments 1 + 2 de la prothrombine (nmol/l) p < 0,001 p < 0,01 0,2 0,1 0 - 0,1 Pas de traitement Estrogènes oraux + progestérone Estrogènes cutanés + progestérone D’après Scarabin et al. Arterioscler Thromb Vasc Biol 1997 ; 17 (11) : 3071-3078 25 Étude ESTHER (EStrogen and THromboEmbolism Risk) • Objectif : Évaluer l’impact de la voie d’administration des estrogènes sur le risque thrombo-embolique veineux chez les femmes ménopausées Étude française multicentrique de type cas-témoins menée par l’INSERM • Femmes ménopausées âgées de 45 à 70 ans • 155 patientes ayant consulté pour un premier événement thrombo-embolique d’origine idiopathique • 381 témoins appariés (lieu d’habitation, âge, niveau de risque vasculaire, date d’admission) D’après Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05 26 Étude ESTHER Impact de la voie d’administration des estrogènes 3,5 (1,8-6,8) Risque relatif thrombo-embolique veineux (odds-ratio) 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1 1,0 0,9 (0,5-1,6) 0,5 0 Sans traitement Estrogènes cutanés Estrogènes oraux Pas d’augmentation du risque relatif (RR) thrombo-embolique veineux avec les estrogènes cutanés Augmentation significative du RR thrombo-embolique veineux (multiplié par 3,5) chez les utilisatrices d’estrogènes oraux versus non-utilisatrices D’après Scarabin - Buenos Aires 2005;SS11-05 Étude ESTHER 9 27 Effet de la durée du THS * p significatif 8,1* Risque relatif thrombo-embolique veineux (odds-ratio) 8 1 à 12 mois 7 13 à 30 mois 31 à 48 mois 6 > 48 mois 5* 5 4 4* 3 2,5* 2 1,5 0,6 1 0 1,3 Estrogène oral 0,9 Estrogène cutané Pas d’impact de la durée du traitement sur le RR thrombo-embolique veineux avec les estrogènes cutanés Risque majoré la première année de traitement avec les estrogènes oraux D’après Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05. 28 Étude ESTHER Impact du progestatif associé aux estrogènes 4.9 5 4,5 Risque relatif thrombo-embolique veineux (odds-ratio) 4 Non-utilisatrices 3,5 3,2* * p significatif Estradiol cutané 3,0 Estrogènes cutanés + progestérone naturelle 2,5 Estrogènes cutanés + dydrogestérone, acétate de chlormadinone ou médrogestone 2,0 Estrogènes cutanés + acétate de nomégestrol ou promégestone 1,5 Estrogènes oraux + progestatif 1 1,0 0,5 0,9 1 0,6 0 Innocuité de l’association estrogène cutané + progestérone naturelle micronisée (ou prégnanes) D’après Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05. 29 Étude ESTHER Poids, voie d’administration des estrogènes et RR thromboembolique veineux Risque relatif thrombo-embolique veineux (odds-ratio) 25 20,6 20 15 IMC < 25 10,2 10 5 1 2,7 5,4 4 1,2 IMC = 25-30 IMC > 30 5,9 2,9 0 Non-utilisatrices Estrogènes cutanés Estrogènes oraux Le surpoids est un facteur de risque spontané Augmentation du RR thrombo-embolique veineux chez les femmes en surpoids (estrogènes oraux +++) D’après Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05. Étude ESTHER Absence ou présence d’une anomalie de la coagulation 30 25,5 (6,9-9,5) Sans anomalie 1,2 1 4,1 4,1 4,4 (2,4-7,1) (2,3-7,4) (2,0-9,9) (0,8-1,8) Pas Estrogènes de traitement cutanés • • • Avec anomalie Estrogènes oraux Pas Estrogènes de traitement cutanés Estrogènes oraux Une anomalie de la coagulation augmente le risque relatif de MTEV Pas d’augmentation supplémentaire du risque sous estrogènes cutanés Une femme porteuse d’une anomalie de la coagulation traitée par estrogènes oraux multiplie par 6 son risque d’accident thrombo-embolique veineux D’après Straczek et al. Circulation 2004 ; 110 (suppl) : abst 3724 31 Étude ESTHER Conclusions (1) • Augmentation du risque relatif thrombo-embolique veineux (x 3,5) avec les estrogènes oraux • Maximum la première année de traitement • Plus marquée chez les femmes à risque • Pas d’augmentation du risque relatif thrombo-embolique veineux avec les estrogènes cutanés • Pas d’impact de la durée du traitement sur le risque relatif thromboembolique veineux avec les estrogènes cutanés • Importance de la nature du progestatif associé aux estrogènes cutanés • Pas d’impact négatif de la progestérone naturelle micronisée contrairement aux progestatifs norpregnanes (acétate de nomégestrol et promégestone) D’après Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05 32 Étude ESTHER Conclusions (2) • Voie d’administration des estrogènes : • L’évaluation du risque cardiovasculaire et en particulier du risque thrombo-embolique veineux est indispensable avant toute prescription d’un THS. • Dans ce contexte, les résultats de l’étude ESTHER en faveur de l’absence d’effet thrombo-embolique veineux des estrogènes cutanés, même chez les femmes porteuses d’une mutation thrombogène, sont évocateurs d’importantes retombées dans la prise en charge des troubles fonctionnels de la ménopause chez les femmes à risque thrombotique. 33 3.2 THS et risque de cancer du sein 34 Étude E3N nouveaux résultats après un suivi de plus de 7 ans • Objectif : Évaluer l’influence des THS sur le risque de cancer du sein dans une population de femmes françaises ménopausées Étude française prospective de cohorte • • • • 98 995 femmes nées entre 1925 et 1950 et suivies depuis 1990 Recueil des informations par un auto-questionnaire envoyé tous les 2 ans Suivi ≥ 7 ans Première analyse : juin 1990-avril 1997 Fournier A et al. Breast cancer risk in relation to different types of hormone replacement therapy in the E3N-EPIC cohort. Int J Cancer 2005 ; 114 : 448-54 Nouvelle analyse : juin 1990-juillet 2002 D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 35 Étude E3N Répartition des différents types de THS en 2002 Estrogènes cutanés 2%2% 24 % + progestatifs de synthèse 2% 33 % + progestérone micronisée seuls Estrogènes oraux + progestatifs de synthèse + progestérone micronisée 14 % 23 % seuls autres • 70 % des femmes utilisent des estrogènes cutanés • 28 % des femmes utilisent des estrogènes oraux • Dans 92 % des cas, la progestérone naturelle micronisée est associée à des estrogènes cutanés D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 36 Étude E3N Tous traitements confondus • Augmentation du risque relatif de cancer du sein(RR=1,4), mais pas pour tous les THS…Ce risque relatif est à mettre en balance avec des risques reconnus comme la première grossesse tardive(RR=1,7),ménopause après 55 ans(RR=1,5), surpoids(1,2) ou consommation deux verres d’alcool/j(1,2) • 1 058 cas (THS) versus 842 (non THS) • Cancer ER+ (RR = 1,7) et cancer ER- (RR = 1,2) • Cancer lobulaire (RR = 1,8) et cancer canalaire (RR = 1,3) D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 37 Étude E3N Association entre différents THS et risque relatif de cancer du sein (1) RR Estrogènes 1,4 seuls 1,0 + progestérone naturelle micronisée 1,3 + dydrogestérone (rétroprogestérone) 1,8 + autres progestatifs de synthèse 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 Pas d’augmentation du risque relatif de cancer du sein avec l’association estrogènes-progestérone naturelle micronisée (RR = 1,0) D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 38 Étude E3N Association entre différents THS et risque relatif de cancer du sein (2) • 69 647 patientes suivies en moyenne 7,7 ans • 1 896 cancers du sein (période de THS : en moyenne 5,5 ans) Estrogènes oraux RR 2,4 + acétate de cyprotérone 1,4 + MPA 1,5 + promégestone 2,2 + NETA Estrogènes cutanés (gel/patch) 1,0 + progestérone naturelle micronisée 1,3 + dydrogestérone 1,7 + acétate de chlormadinone 2,4 + médrogestone 1,7 + acétate de nomégestrol 1,7 + promégestone 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 Étude E3N 39 Influence de la durée du traitement et risque relatif de cancer du sein RR Estrogènes seuls 1,4 < 2 ans (26) 2-4 ans (17) 4-6 ans (4) > 6 ans (9) 1,0 Estrogènes + progestérone naturelle micronisée < 2 ans (45) 2-4 ans (29) 4-6 ans (19) > 6 ans (15) 1,3 Estrogènes + dydrogestérone < 2 ans (34) 2-4 ans (29) 4-6 ans (15) > 6 ans (18) 1,8 Estrogènes + progestatifs de synthèse < 2 ans (174) 2-4 ans (123) 4-6 ans (87) > 6 ans (81) 0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 40 Étude E3N Conclusions • Augmentation du RR (1,4) de cancer du sein avec les THS (tous traitements confondus) • Mais pas pour tous les THS • Augmentation du RR de cancer du sein avec : • Les estrogènes seuls au-delà de 4 ans d’utilisation • L’association estrogènes-progestatifs de synthèse (dont dydrogestérone) même pour de courtes durées d’utilisation • Pas d’augmentation du risque relatif de cancer du sein observée avec l’association estrogènes-progestérone naturelle et ce, jusqu’à une durée de 6 ans de traitement D’après Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 41 4 Alternatives possibles pour la prise en charge des bouffées de chaleur : leurs limites Bêta-alanine Vidal • Indications : • « Utilisé dans les bouffées de chaleur de la ménopause » • Posologie et mode d’administration • « Le médicament sera administré pendant des périodes de 5 à 10 jours jusqu’à inhibition des bouffées de chaleur. Lors de la réapparition de celles-ci, une nouvelle cure médicamenteuse redevient nécessaire pendant une même période (…) » • Effets indésirables • « De très rares cas de paresthésies transitoires, situées le plus souvent dans les extrémités des membres, ont été signalés » Restriction d’utilisation : nécessité d’un traitement discontinu 42 Phytoestrogènes Compléments alimentaires • Effet variable et controversé des isoflavones de soja sur l’efficacité vis-à-vis des bouffées de chaleur (1,2) • Mise en garde de l’AFSSAPS(3) « Nous attirons votre attention sur le fait que les dérivés du soja, et plus généralement les phytoestrogènes, s’ils peuvent avoir une action sur les bouffées de chaleur, présentent les mêmes risques que les oestrogènes ! La fiabilité de ces produits n’est pas garantie et leur sécurité n’a pas été évaluée. Nous vous déconseillons donc d’en prendre pour le traitement de vos troubles, tant qu’ils n’auront pas reçu l’autorisation des autorités sanitaires » (1) Krebs EE et al. Obstet Gynecol 2004 ; 104 (4) : 824-836 (2) Azoulay C. La revue de médecine interne 2004 ; 25 : 806-815 (3) ANAES/AFSSAPS. Traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. Rapport d’orientation. Mai 2004.http://www.anaes.fr 44 45 5 Traitement hormonal de la ménopause Que doit faire le médecin? 3 points clés 1. Garder l’esprit critique vis-à-vis des publications • Différencier les molécules • Différencier la voie d’administration des estrogènes • Rôle des doses ? • Rôle des schémas d’administration ? 2. Établir la balance individuelle bénéfices-risques du traitement 3. Donner l’information de façon claire et partager la décision sans l’imposer 46 Le Traitement Hormonal Naturel® 50 Estrogène cutané et progestérone naturelle micronisée • Efficace sur les troubles climatériques (1) • Seul traitement estro-progestatif avec lequel il n’est pas observé chez les femmes traitées d’augmentation du risque relatif de cancer du sein à long terme (plus de 6 ans de traitement) (2) • Parallèlement, contrairement à d’autres THS, il n’est pas observé d’augmentation du risque relatif thromboembolique veineux avec l’association estrogène cutané et progestérone naturelle micronisée (3) • Le Traitement Hormonal Naturel® : une balance bénéfices/risques favorable (1) Archer et al. J N Am Menopause Society 2003 (2) Clavel-Chapelon. Buenos Aires 2005 ; SS11-01 (3) Scarabin - Buenos Aires 2005 ; SS11-05