Corrigé de l’épreuve Math 1 de CCP, PSI 2012 Partie I Luc Verschueren, Lycée Daudet à Nîmes. Cas d’une matrice à coefficients constants. Question I. 1. La fonction X définie par X : t e λt V est dérivable sur R et X ′ t = λe λt V (coefficient par coefficient). Ainsi X est solution de E 0 sur R si et seulement si λe λt V = Ae λt V = e λt AV sur R, ce qui équivaut à AV = λ V donc à V (non nul) est un vecteur propre de A associé à la valeur propre λ . Question I. 2. 1. Pour la matrice A et x ∈ C, la fonction polynôme caractéristique vaut alors : −x −1 1 −1 −x 1 −1 0 2−x 0 0 −x −1 P A x = detA − x I 4 = = 2 − x 0 1 − x 0 = 2 − x1 − x 0 1 1−x 0 1 −x 1 1 −x 1 −1 1 −x en développant selon la deuxième ligne les deux fois, d’où P A x = 2 − x1 − xx 2 + 1 le spectre de A dans C est Sp C A = 1, 2, i, −i A est donc diagonalisable dans C, puisqu’elle admet 4 valeurs propres distinctes, ce qui est une condition suffisante de diagonalisabilité pour une matrice 4 × 4, de plus les sous-espaces propres sont des droites. Par résolutions des systèmes AX = λX, on trouve : Rappel : les calculatrices sont autorisées. E 1 = Vectv 1 où v 1 = 0, 0, 1, 1, E 2 = Vectv 2 où v 2 = 0, 1, 1, 0, E i = Vectv 3 où v 3 = 1, 0, 0, −i, et E −i = Vectv 4 où v 4 = 1, 0, 0, i. On a donc une famille de 4 fonctions de SolE 0 qui est de dimension 4, constituée des fonctions : 0 0 1 1 X1 : t et 0 1 1 , X 2 : t e 2t 1 1 0 , X3 : t ei t 0 , X 4 : t e −i t −i 0 0 0 . i 0 0 1 1 La matrice wronskienne de cette famille a pour déterminant detWt = e 3t 0 1 0 0 1 1 0 0 qui est non nul, 1 0 −i i puisqu’on a une famille de vecteurs propres associés à des valeurs propres deux à deux distinctes. Donc la famille X j 1j4 est libre, et c’est un système fondamental de solutions de E 0 . C’est donc une famille génératrice : toute solution est une combinaison linéaire de ces solutions, la solution générale de E 0 sur I = R est X : t ∑ k j X j t où k j 1j4 ∈ K 4 . 1j4 x ′1 t = −x 2 t + x 3 t − x 4 t + t e t 1 Question I. 2. 2. E : X ′ t = AXt + Bt s’écrit x ′2 t = 2x 2 t + e t 2 x ′3 t 3 = x 2 t + x 3 t x ′4 t = x 1 t − x 2 t + x 3 t − t e t 4 2 est une EDL1 à coefficient constant et second membre e t , la solution générale de l’équation homogène associée est xt = k e 2t et une solution particulière de la forme pt e t fournit −e t . x 2 t = k 2 e 2t − e t sur R solution générale de 2 . On reporte cette solution dans 3 et on résoud selon les mêmes méthodes, on trouve : x 3 t = k 3 e t + k 2 e 2t − t e t sur R solution générale de 3 Alors 1 4 x ′1 t = −x 4 t + k 3 + 1 e t x ′4 t = x 1 t + k 3 + 1 − 2t e t x 4 t = −x ′1 t + k 3 + 1 e t x ′′1 t = −x 1 t + 2t e t En tirant x 4 de la 1 ère équation et en reportant dans la 2 de . Cette dernière EDL2 à coefficients constants a pour solution générale homogène x 1 t = k 1 cost + k 4 sint et on trouve une solution particulière en xt = qt e t avec q ′′ t + 2q ′ t + qt = −qt + 2t, on prend donc qt de degré 2 en t, et qt = t − 1 convient. D’où x 1 t = k 1 cost + k 4 sint + t − 1 e t x 4 t = k 1 sint − k 4 cost + k 3 + 1 − t e t k 1 cost + k 4 sint + t − 1 e t Xt = k 2 e 2t − e t cost = k 3 e t + k 2 e 2t − t e t 1 solution de 4 0 0 sur R Ainsi sint k1 0 e 2t 0 0 k2 0 e 2t e t 0 k3 t − 1 e t + k 1 sint − k 4 cost + k 3 + 1 − t e t sint 0 e t − cost k4 4 est la solution générale à valeurs réelles sur R de E, avec k j 1j4 ∈ R quelconque et fixé. −1 On cherche k j 1j4 pour trouver la solution telle que : X0 = −1 −1 k1 − 1 = 0 Partie II k1 = 0 k2 − 1 d’où k3 + k2 −k 4 + k 3 + 1 k2 = 0 k 3 = −1 −e t −t e t 1 − t e t t − 1 e t et Xt = k4 = 0 −e t −1 + t e t −t e t Matrice résolvante. Question II. 1. Φ t 0 est linéaire et bijective avec le Thm de Cauchy, c’est bien un isomorphisme, et Φ −1 t 0 est l’application qui à un vecteur V de M n,1 K associe la solution de E 0 : X dans S 0 telle que Xt 0 = V. Alors Φ t ∘ Φ −1 t 0 V = Xt Question II. 2. 1. Ayant choisi ces bases, la matrice se remplit en colonnes : la jème colonne est constituée des composantes de l’image Φ t 0 X j du jème vecteur de la base X j 1jn dans la base de l’espace d’arrivée. C’est donc la colonne représentant X j t 0 dans la base canonique de M n,1 K et on retrouve bien : Wt 0 = X 1 t 0 ⋯ X n t 0 . Question II. 2. 2. La matrice Rt, t 0 est la matrice de Φ t ∘ Φ −1 t 0 de M n,1 K dans M n,1 K, muni de sa base canonique. Sa jème colonne est Rt, t 0 C j qui est la valeur en t de la solution de E 0 telle que Xt 0 = C j qui est unique, et indépendante de la famille X j 1jn qu’on a choisie comme base de S 0 . Question II. 3. 1. Rt, t 0 = Wt Wt 0 −1 est dérivable comme produit sur I, et R ′ t, t 0 = W ′ t Wt 0 −1 . Mais W se dérive composante par composante, donc colonne par colonne : W ′ t = X ′1 t ⋯ X ′n t sur I. Et pour chaque colonne : X j′ t = At X j t sur I, donc matriciellement : W ′ t = At X 1 t ⋯ X n t sur I. Ainsi W ′ t = At Wt donc R ′ t, t 0 = At W t Wt 0 −1 = At Rt, t 0 pour t, t 0 dans I Alors si X : t Rt, t 0 V on a X ′ t = R ′ t, t 0 V = At Rt, t 0 V = At Xt sur I, donc X est une solution de E 0 sur I, et Xt 0 = Rt 0 , t 0 V = V. (Car il est clair que Rt 0 , t 0 = Wt 0 Wt 0 −1 = I n . C’est donc la solution de E 0 vérifiant cette condition initiale. Question II. 3. 2. Pour tout t 0 , t 1 , t 2 ∈ I 3 : Rt 2 , t 1 Rt 1 , t 0 = Wt 2 Wt 1 −1 × Wt 1 Wt 0 −1 . Donc Rt 2 , t 1 Rt 1 , t 0 = Wt 2 Wt 0 −1 par associativité, et Rt 2 , t 1 Rt 1 , t 0 = Rt 2 , t 0 . Appliqué à t 2 = t 0 on obtient Rt 0 , t 1 Rt 1 , t 0 = Rt 0 , t 0 = I n donc Rt 1 , t 0 est inversible et Rt 1 , t 0 −1 = Rt 0 , t 1 Question II. 4. 1. Si on considére X : t Rt, t 0 Vt, elle est dérivable sur I par produit. Et X ′ t = R ′ t, t 0 Vt + Rt, t 0 V ′ t = At Rt, t 0 Vt + Rt, t 0 V ′ t = At Xt + Rt, t 0 V ′ t sur I. Ainsi : X de cette forme est une solution de E sur I Rt, t 0 V ′ t = Bt sur I Question II. 4. 2. Ce qui équivaut encore à V ′ t = Rt 0 , t Bt sur I et on a une fonction continue sur I. Donc une intégrale fonction de la borne supérieure est une fonction V qui convient : ∫t t V:t Rt 0 , u Bu du fournit une solution Y : t Rt, t 0 ∫ Rt 0 , u Bu du de E t 0 t0 Question II. 4. 3. Pour cette fonction Y : t Rt, t 0 ∫ Rt 0 , u Bu du , on peut dans le calcul de l’intégrale t t0 par rapport à u, rentrer le terme Rt, t 0 dans l’intégrale (on considére t comme fixé pour ce calcul de Yt, en admettant, par linéarité, que M ∫ Hu du = ∫t t t t0 Ainsi Y : t ∫t t M Hu du pour une matrice carrée M et une colonne H. 0 Rt, u Bu du définit une solution particulière de E sur I 0 Remarque : elle est nulle en t = t 0 . La solution de E vérifiant Xt 0 = V 0 est associée à la fonction définie sur I par : X : t Rt, t 0 V 0 + ∫ Rt 0 , u Bu du . t t0 Partie III Une application de la résolvante. Question III. 1. 1. Puisque e 0 est linéaire sans second membre, l’ensemble de ses solutions est un espace vectoriel, donc on peut chercher un polynôme normalisé solution, avec a m = 1 : yt = t m + ⋯ + a 0 . Si y est un polynôme, alors tt − 1y ′′ + 3y ′ − 6y est aussi un polynôme. Considérons les termes de plus haut degré : 3y ′ est de degré m − 1, alors que tt − 1y ′′ et −6y ont des termes de degré m, donc le terme de plus haut degré du polynôme tt − 1y ′′ + 3y ′ − 6y est mm − 1 − 6 t m . Si ce polynôme est nul, il est nécessaire que m 2 − m − 6 = 0 donc que m − 3m + 2 = 0. Si y est un polynôme solution de e 0 alors y est de degré 3 . Cherchons yt = a t 3 + b t 2 + c t + d solution de e 0 : alors y ′ t = 3a t 2 + 2b t + c et y ′′ t = 6a t + 2b sur R. Et alors tt − 1y ′′ t + 3y ′ t − 6yt = t 2 − t6a t + 2b + 33a t 2 + 2b t + c − 6a t 3 + b t 2 + c t + d = 3a − 4bt 2 + 4b − 6ct + 3c − 6d polynôme nul b = 3a 4 yt = k4 t 3 + 3 t 2 + 2 t + 1 si et seulement si c = 2 b = a donc où k ∈ R, est la solution générale 4b − 6c = 0 3 2 c a 3c − 6d = 0 polynôme de e 0 . d= = 2 4 Le polynôme Pt = 4 t 3 + 3 t 2 + 2 t + 1 tel que P0 = 1 dirige cette droite de solutions polynômes sur R. 3a − 4b = 0 2 6 , Q ′′ t = . 1 − t 3 1 − t 4 6tt − 1 + 3 × 21 − t − 61 − t 2 Ainsi sur −∞, 1 : tt − 1Q ′′ t + 3 Q ′ t − 6 Qt = =0 1 − t 4 La fonction Q est une solution de e 0 sur −∞, 1 et sur 1, ∞ aussi d’ailleurs. Question III. 1. 2. La fonction Q est C ∞ sur −∞, 1 et Q ′ t = ∞ Question III. 1. 3. 1. On suppose R > 0 et yt = ∑ a k t k de rayon de convergence R. On peut dériver terme à k=0 terme, y est de classe C ∞ sur −R, R, et tt − 1y ′′ t + 3y ′ t − 6yt égale la somme d’une série entière Et. ∞ ∞ ∞ ∞ Sur −R, R, Et = t 2 ∑ kk − 1a k t k−2 − t ∑ kk − 1a k t k−2 + ∑ 3ka k t k−1 − ∑ 6a k t k k=2 = changement d’indice Ainsi Et = k=2 k=1 k=0 ∞ ∞ ∞ ∞ k=0 k=1 k=1 k=0 ∑ kk − 1a k t k − ∑ kk − 1a k t k−1 + ∑ 3k a k t k−1 − ∑ 6a k t k p=k p = k−1 p = k−1 ∞ ∞ ∞ p=0 p=0 p=0 p=k ∑p 2 − p − 6a p t p − ∑p + 1p − 3a p+1 t p = ∑p − 3p + 2a p − p + 1p − 3a p+1 t p Par le thm d’unicité des coefficients d’une série entière, cette série est constante nulle sur −R, R si et seulement si : ∀p ∈ N, p − 3p + 2a p − p + 1p − 3a p+1 = 0 a k+1 = k + 2 a p si k ≠ 3 k+1 a 2 = 3 a 1 = 3a 0 , a 3 = 4 a 1 = 4a 0 2 3 k et par récurrence, pour k 4, a k = + 1 a 4 5 a 1 = 2a 0 , Ce qui équivaut à : On peut donc choisir a 0 et a 4 dans R, et alors yt = a 0 1 + 2t + 3t 2 + 4t 3 + a 4 5 ∞ ∑k + 1 t k k=4 Si a 4 = 0 alors R = ∞ car on a une solution polynôme. Si a 4 ≠ 0 , alors les a k sont non nuls pour k 4 et aak+1 → ℓ = 1 donc R = 1 = 1 . En effet si x > 0, k ℓ a u k+1 k+1 k et si on pose u k = |a k | x on a u k = a k x → x et on a donc absolue convergence si x < 1 et divergence grossière si x > 1, avec le critère de d’Alembert et R = 1 est le rayon de convergence. Question III. 1. 3. 2. On sait que 1 = 1−t ∞ ∞ ∑ t p sur −1, 1 donc Qt = p=0 par dérivation sur −1, 1. Ainsi ∑k + 1 t k = k=4 1 = 1 − t 2 ∞ ∞ ∞ p=1 k=0 ∑ p t p−1 = ∑k + 1 t k ∑k + 1 t k − 1 + 2t + 3t 2 + 4t 3 = Qt − Pt. k=0 La solution générale développable en série entière est donc yt = a0 − a4 5 Pt + a 4 Qt 5 où a 0 et a 4 sont des réels quelconques et fixés. Si a 4 = 0, on a une solution sur R, si a 4 ≠ 0 sur −1, 1 . Question III. 2. 1. E y ′′ = −a y ′ − b y + ϕ et en posant z = y ′ : y y′ z solution de = sur I. E X = z′ z −a z − b y + ϕ donc E E : X ′ t = At Xt + Bt sur I avec At = 0 1 −bt −at 0 et Bt = continues sur I. ϕt Question III. 2. 2.On sait, sous nos hypothèses (forme normalisée, avec des coefficients a et b continus sur I intervalle), que le Thm de Cauchy permet d’assurer que SolE 0 est un plan vectoriel en bijection avec K 2 . Si f, g forme une base de l’espace des fonctions associées aux solutions SolE 0 , c’est une famille libre et f g , est aussi libre, donc système fondamental de E 0 . ′ f g′ Avec les notations : Wt 0 = avec M −1 = f0 g0 f 0′ g 0′ et donc Wt 0 −1 = 1 f 0 g 0′ − f 0′ g 0 g 0′ −g 0 −f 0′ f0 1 t ComM, avec f 0 g 0′ − f 0′ g 0 ≠ 0, car f, g base. detM Rt, t 0 = Wt Wt 0 −1 = 1 f 0 g 0′ − f 0′ g 0 f g 0′ − f 0′ g f ′ g 0′ − f 0′ g ′ f0 g − f g0 f0 g ′ − f ′ g0 Question III. 3. 1. On a, sur I = 0, 1, l’écriture normalisée de e qui est : E : y ′′ + 3 y′ − 6 y = 20t 3 d’où At = 1 t−1 tt − 1 tt − 1 tt − 1 0 tt − 1 6 −3 et Bt = 20t 3 t − 1 0 1 Question III. 3. 2. Ainsi detWu = Pu P ′ u Q ′ u detWu = 1 1 − u 2 2 1 − u 3 4 u3 + 3 u2 + 2 u + 1 Qu = 12 u 2 + 6 u + 2 = 4 u3 + 3 u2 + 2 u + 1 1 − u 1 1 − u 3 12 u 2 + 6 u + 2 2 20u 3 avec 20u 3 = 24 u 3 + 3 u 2 + 2 u + 1 − 1 − u12 u 2 + 6 u + 2. 1 − u 3 4 u 3 + 3 u 2 + 2 u + 11 − u 2 − 4 t 3 + 3 t 2 + 2 t + 11 − t 2 1 − t 2 1 − u 2 et 4 u 3 + 3 u 2 + 2 u + 11 − u 2 = 4u 5 − 5u 4 + 1 donc : Par ailleurs : QtPu − PtQu = 5 4 5 4 QtPu − PtQu = 4u − 5u 2 − 4t +25t sur I 2 1 − t 1 − u Question III. 3. 3. On applique II.4.3. , avec Yt = composante car Y = y y ′ , et Rt, uBu = ∫t t Rt, u Bu du dont on ne garde que la première 0 f g u′ − f u′ g 1 detWu f en prenant u à la place de t 0 . Cette première composante vaut : c’est à dire : 1 − u 3 20 u 3 20u 3 u − 1 La fonction y : t 1 1 − t 2 4u 5 − 5u 4 − 4t 5 + 5t 4 1 − t 2 1 − u 2 ′ g u′ − f u′ g ′ fu g − f gu ′ ′ fu g − f gu 3 × 20 u u − 1 0 1 1 20t 3 QtPu − PtQu detWu t − 1 5 4 5 4 = 4t − 5t − 4u2 + 5u 1 − t (Calculs sur 0, 1 2 ) ∫ t 4t 5 − 5t 4 − 4u 5 + 5u 4 du définie une solution particulière de e sur 0, 1 t 0 ∫ 0 4t 5 − 5t 4 − 4u 5 + 5u 4 du est bien définie, et vaut 4t 5 − 5t 4 t 0 − 23 t 60 + t 0 5 t 1 1 Alors 4t 5 − 5t 4 − 4u 5 + 5u 4 du = 4t 5 − 5t 4 t 0 − 2 t 06 + t 05 ∫ 3 1 − t 2 0 1 − t 2 t0 0 5 4 4t 5 − 5t 4 + 1 = Pt et 4t − 5t2 = Pt − Qt 2 1 − t 1 − t t0 1 Ainsi ∫ 4t 5 − 5t 4 − 4u 5 + 5u 4 du = t 0 Pt − Qt + t 05 − 23 t 60 Qt est une combinaison linéaire 1 − t 2 0 de P et Q, donc une solution de l’équation homogène e 0 . En l’ajoutant à la solution particulière de e, Or 4 t 3 + 3 t 2 + 2 t + 11 − t 2 = 4t 5 − 5t 4 + 1 donc on obtient une autre solution particulière définie par y 0 t = 1 1 − t 2 ∫ 0 4t 5 − 5t 4 − 4u 5 + 5u 4 du sur 0, 1 . t − 4t 5 Ce qu’on peut calculer en y 0 t = sur 0, 1. Cette fonction est la restriction à 0, 1 d’une fraction 1 − t 2 rationnelle de classe C ∞ sur −∞, 1, il en est de même pour P et Q. 10 6 t 3 Les fonctions yt = y 0 t + k 1 Pt + k 2 Qt décrivent les solutions de e sur 0, 1 pourk 1 , k 2 ∈ K 2 Ce sont celles dont on peut assurer l’existence et l’unicité pour des conditions initiales données en t 0 ∈ 0, 1, par le Thm de Cauchy. Si 0, 1, yt est une solution sur 0, 1, alors sa restriction à 0, 1 est une solution de la forme précédente. Réciproquement une solution sur 0, 1 de la forme précédente se prolonge en t = 0 de façon C ∞ (fraction rationnelle) avec y0 = k 1 + k 2 et y ′ 0 = 2k 1 + 2k 2 car y ′0 0 = 0 (il y a un t 5 en facteur), P ′ 0 = 2 et Q ′ 0 = 2. D’ailleurs elles se prolongent sur −∞, 1. Les solutions qui vérifient y0 = y ′ 0 = 0 sont les fonctions : yt = y 0 t + k 1 Pt − Qt = 2t 5 5t − 6 + k 1 Pt − Qt 31 − t 2 où k 1 ∈ K est quelconque et fixé. Il y a donc une droite affine de solutions vérifiant ces conditions initiales. ,