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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 4/21
Première partie
1.a C’est un résultat très classique d’algèbre linéaire. On raisonne par contraposi-
tion en supposant que tout vecteur non nul de Rnest vecteur propre pour A.
Soit (e1,...,en)la base canonique de Rn. En vertu de notre hypothèse de départ,
chaque élément de cette base est vecteur propre pour A. Il existe donc des réels
(λi)i∈[[ 1 ; n]] tels que :
∀i∈[[ 1 ; n]] A ei=λiei
Considérons maintenant le vecteur e1+e2(non nul car e1et e2ne sont pas
colinéaires). D’après notre première hypothèse, c’est également un vecteur propre
pour A. Il existe donc un autre réel λ1,2tel que :
A (e1+e2) = λ1,2(e1+e2)
Mais par linéarité, on a également :
A (e1+e2) = A e1+ A e2=λ1e1+λ2e2
soit λ1,2(e1+e2) = λ1e1+λ2e2
Les vecteurs e1et e2sont des éléments d’une base donc (e1, e2)est une famille
libre. L’égalité précédente entraîne alors
λ1,2=λ1=λ2
De la même manière, on montre que pour tous indices i, j, on a λi=λj.
Par conséquent, il existe un réel λtel que :
∀i∈[[ 1 ; n]] A ei=λ ei
Par suite, on a bien A = λIet Aest scalaire.
Par contraposée, on en déduit donc que si Aest une matrice non scalaire, alors il
existe un vecteur non nul qui n’est pas un vecteur propre pour A.
1.b Soient Aun élément de Mn(R)et iet jdeux éléments de {1,...,n}(on peut
supposer i < j). Soient ξ= (e1,...,en)la base canonique de Rnet fl’endomorphisme
dont Aest la matrice dans la base ξ.
On considère la nouvelle base de Rndonnée par la famille ξ′= (e′1,...,e′n)telle
que :
∀k6=i, j e′i=eje′j=eie′k=ek
On a dans cette nouvelle base :
f(e′i) = f(ej) = a1,j e1+···+ai,j ei+···+aj,j ej+···+an,j en
=a1,j e′1+···+ai,j e′j+···+aj,j e′i+···+an,j e′n
(1)
De même, en ce qui concerne l’image de e′j, on a :
f(e′j) = f(ei) = a1,ie1+···+ai,iei+···+aj,iej+···+an,ien
=a1,ie′1+···+ai,ie′j+···+aj,ie′i+···+an,j e′n
(2)
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