PHYSIQUE MP1 Lycée Janson de Sailly Optique : interféromètre de Michelson Les calculatrices sont autorisées. Le sujet est constitué de deux parties indépendantes DM n°16 Formulaire : On rappelle quele : 18 mars 2016 Pour 3. L’interféromètre, réglé en configuration lame d’air, est éclairé par une source quasi-monochromatique ponctuelle située à distance finie. p–q p+q sin x sin c ( x ) = ----------- , sin p + sin q = 2 sin ⎛ -------------⎞ cos ⎛ -------------⎞ , ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ x Formulaire : 1 cos p cos q = --- ( cos ( p + q ) + cos ( p – q ) ) . sin(x) 2 sinc(x) = x p+q p−q sin(p) + sin(q) = 2 sin cos 2 2 a) Comment réaliser concrètement une source (quasi) ponctuelle à distance finie ? b) On observe les franges d’interférences sur un écran parallèle à (M2 ). Où peut-on placer l’écran ? Décrire en quelques mots la figure d’interférence. c) On remplace la source ponctuelle par une source monochromatique étendue autour du point S. Comment évolue la figure d’interférence ? Où peut-on voir des franges ? Comment les nomme-t-on ? 4. La source étant toujours étendue, on place l’écran dans le plan focal image d’une lentille convergente (L) de distance focale f 0 , dont l’axe optique est perpendiculaire à (M2 ). Partie I - Principe de la tomographie par cohérence 2 cos(p) cos(q)optique = cos(p +(OCT) q) + cos(p − q) La tomographie par cohérence optique (OCT) est un procédé interférométrique de réaliser des images en coupe de tissus biologiques 1non destructif Sourcepermettant monochromatique à distance finie avec une résolution de l'ordre du micromètre. On se propose d'en illustrer le principe. z La base de l'appareil est un interféromètre de Michelson. On raisonnera pour simplifier sur l'interféromètre « théorique », uniz0 ( M2) quement constitué de deux miroirs ( M 1 ) et ( M′ 1 ) z ( M 2 ) et d'une lame séparatrice ( SP ) idéale, c'est-à-dire infiniment mince et ( SP ) ( M1) séparant un faisceau lumineux incident en deux faisceaux d'égale intensité. L'appareil est réglé en lame d'air, c'est-à-dire que S x ( M 2 ) et l'image ( M′ 1 ) du miroir ( M 1 ) par la séparatrice sont parallèles. Les positions de ( M′ 1 ) et ( M 2 ) sont repérées sur l'axe Oz source Figure 1 (voir figure 1). ( M′ 1 ) est en z , ( M 2 ) en z 0 . La lumière se propage dans l'air dont l'indice sera pris égal à 1 . 1. Quelle(s) condition(s) doivent satisfaire deux ondes lumineuses pour produire des interférences ? Comment réaliser expérimentalement ces conditions ? Concours Centrale-Supélec 2008 2. Qu’est-ce qu’une onde monochromatique ? Donner deux exemples de dispositifs permettant, au laboratoire, de produire une onde quasi-monochromatique. a) Tracer la marche des rayons lumineux issus d’un point S1 et interférant en un point M de l’écran. En considérant un second point S2 de la source, justifier le fait que les franges restent bien contrastées dans le plan focal image de (L). b) Donner l’expression de la différence de marche au point M en fonction de r = F 0 M (F 0 foyer image de (L) ), de f 0 , et de l’épaisseur e de la lame d’air. On supposera que les rayons lumineux font des angles faibles avec l’axe optique. 2 1/12 1 Source ponctuelle à l’infini On revient à une source ponctuelle S, placée dans le plan focal objet d’une lentille convergente (L1 ) de distance focale image f10 . Le faisceau émerge en faisant un angle i avec l’axe optique de (L1 ), qui coïncide avec l’axe Ox de l’interféromètre. MP1 Lycée Janson de Sailly Optique : interféromètre de Michelson (L1 ) (L1 ) z S• D • x O1 • i (E) f10 • M 3 Source polychromatique 1. En considérant le point S ∗ symétrique de S par rapport à (SP ), dessiner le faisceau de rayons parallèles semblant venir de S ∗ , ainsi que les deux faisceaux réfléchis respectivement sur (M10 ) et (M2 ). L’interféromètre est utilisé dans la configuration de la question 1.4., éclairé par une source étendue. 2. On observe la figure d’interférence en un point M sur un écran (E) placé perpendiculairement à Oz (dans l’espace z < 0). Tracer les deux rayons venant se superposer en M et montrer que leur différence de marche vaut : 2. Lorsqu’on translate (M1 ), on fait les observations suivantes : • avec une source de lumière blanche, l’éclairement sur l’écran cesse de varier et devient uniforme après un déplacement de quelques micromètres ; • avec une lampe à vapeur de mercure équipée d’un filtre interférentiel sélectionnant la raie verte, le même phénomène se produit pour un déplacement de quelques millimètres ; • avec un laser hélium-néon, le phénomène n’est pas observé. 1. Comment nomme-t-on la position particulière z = z0 ? Que voiton alors sur l’écran ? δ(M ) = 2e cos(i) 3. Quelle est l’expression de l’intensité I(M ) ? 4. On place une lentille convergente (L) en sortie de l’interféromètre, avec son axe optique orthogonal à Oz. Qu’observe-t-on dans son plan focal image ? Interpréter qualitativement ces observations. On introduira la notion de longueur de cohérence que l’on définira. 3. On place au foyer image F 0 de (L), un photodétecteur quasi ponctuel. La source primaire est une source monochromatique de longueur d’onde λ0 . On appelle nombre d’onde la quantité 1 ν σ= (σ = est donc proportionnel à la fréquence ν de la raλ0 c diation lumineuse). Donner l’expression de l’intensité lumineuse I(z) reçue par le photodétecteur, en fonction de z , z0 , λ0 et de On admettra que, lorsqu’elle n’est pas nulle, l’intensité dans le plan focal image a la même expression que celle trouvée à la question 3. 5. La source S est remplacée par une source étendue D, toujours placée dans le plan focal objet de L1 . Expliquer ce qu’on observe dans le plan focal image de (L). 2 ⎧ G ( σ ) = G 0 si σ ∈ [ σ 0 – ∆σ ⁄ 2, σ 0 + ∆σ ⁄ 2 ] . ⎨ ⎩ G ( σ ) = 0 sinon On exprimera le résultat sous la forme : I ( z ) =: C [ 1 + V cos ( 4πσ 0 (de z – Michelson z 0 ) ) ] où C est Optique interféromètre une constante et V le facteur de visibilité (fonction de z – z 0 ), grandeurs que l'on déterminera. MP1 Lycée Janson de Sailly l’intensité lumineuse I0 qu’il recevrait si l’on masquait le miroir (M2 ). I(z)/C 2 4. La source primaire n’est plus monochromatique. L’intensité que produirait l’interféromètre en F 0 dans l’intervalle de nombres d’onde [σ, σ + dσ] si l’on masquait l’un des deux miroirs est G(σ)dσ, où G(σ) est une fonction proportionnelle à l’intensité spectrale de la source. a) Chaque intervalle spectral élémentaire [σ, σ + dσ] pouvant être assimilé à une source monochromatique, que dire de deux intervalles spectraux différents ? En déduire en la justifiant, sous forme d’une intégrale sur σ, la nouvelle expression de l’intensité I(z) en fonction de z , z0 et G(σ). b) Calculer explicitement I(z) dans le cas d’une source à profil spectral rectangulaire de largeur ∆σ : ( G(σ) = G0 0 si σ ∈ [σ0 − sinon ∆σ 2 , σ0 + 1 4.990 4.995 5.000 5.005 5.010 z(mm) Figure 2 Concours Centrale-Supélec 2008 ∆σ 2 ] On exprimera le résultat sous la forme : I(z) = C [ 1 + V cos (4πσ0 (z − z0 )) ] où C est une constante et V le facteur de visibilité (fonction de z − z0 ), grandeurs que l’on déterminera. c) La figure ci-contre donne le graphe de I(z). Déterminer z0 , σ0 et ∆σ en précisant la méthode utilisée. d) Cette modélisation permet-elle d’expliquer les observations expérimentales de la question 3.2) ? Donner les ordres de grandeur des largeurs spectrales ∆λ des différentes sources. Préciser la relation qui lie ∆λ à la longueur de cohérence. 3 3/12