CHAPITRE 8. MOUVEMENT COMPOSE DU POINT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.1 -
8.1. Mouvement relatif, d’entraînement et absolu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.1 -
8.1.1. Introduction ..................................................... - 8.1 -
8.1.2. Définitions....................................................... - 8.1 -
A) Le mouvement absolu .......................................... - 8.2 -
B) Le mouvement relatif .......................................... - 8.2 -
C) Le mouvement dentraînement ................................... - 8.2 -
8.2. Composition des vitesses ................................................... - 8.3 -
8.2.1. Etude analytique .................................................. - 8.3 -
8.2.2. Expression vectorielle.............................................. - 8.3 -
8.2.3. Conseils pour le choix du trièdre mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.6 -
8.3. Composition des accélérations ............................................... - 8.8 -
8.3.1. Etude analytique et vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.8 -
8.3.2. Cas particuliers ................................................. - 8.11 -
8.4. Mouvement par rapport à la terre ........................................... - 8.14 -
8.4.1. Description du référentiel lié à la terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.14 -
8.4.2. Accélération centrifuge ......................................... - 8.15 -
8.4.3. Accélération de Coriolis ........................................... - 8.16 -
A) Chute dun corps............................................. - 8.16 -
B) Mouvement parallèle à la surface terrestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 8.19 -
Version du 20 juillet 2016 (16h11)
CHAPITRE 8. MOUVEMENT COMPOSE DU POINT
8.1. Mouvement relatif, d’entraînement et absolu
8.1.1. Introduction
La pratique nous montre que les mouvements usuels sont loin d’être des mouvements simples
rectilignes ou circulaires. Ils sont, dans la plupart des cas, la résultante de plusieurs mouvements
simultanés.
Par exemple, le mouvement (complexe !) décrit par un insecte gravissant le levier d’un pendule,
résulte de la combinaisond’un mouvement circulaire du pendule avec un mouvement rectiligne de
l’insecte par rapport au levier du pendule; quant au mouvement de l’extrémité d’une pale d’hélice
d’avion, il peut également s’étudier à partir du mouvement rectiligne de l’avion, et du mouvement
circulaire de l’hélice, par rapport à l’avion, mais suivant une autrecombinaison” que dans le premier
exemple...
Ainsi, on peut envisager de décomposer” le mouvement d’un point en deux mouvements plus
simples et d’étude plus facile, grâce à l’introduction d’un trièdre de référence supplémentaire, mobile,
qui se déplace de façon déterminée par rapport au trièdre initial, considéré conventionnellement comme
fixe (la possibilité de définir un trièdre absolument fixedevra être approfondie dans le cadre de la
dynamique du point).
8.1.2. Définitions
Considérons un trièdre fixe Oxyz, dans lequel se trouve un observateur P (fig. 8.1.).
Soit un point M animé d’un mouvement complexe (trajectoire C) que P désire étudier. Prenons
un trièdre mobile O1x1y1z1, animé d’un mouvement quelconque mais que nous choisirons de manière à
y déterminer plus facilement le mouvement C1 de M que s’il fallait le déterminer directement dans Oxyz.
Fixons dans O1x1y1z1 un observateur P1.
fig. 8.1. - Mouvement composé du point.
© J-P. Bauche - R. Itterbeek Mécanique - Mouvement composé du point Page - 8.1 -
Application 8.1. Soit un point lié à une circonférence
qui roule sans glisser sur un sol horizontal. Le
système d’axes fixes Oxy est lié au sol. Le trièdre
mobile O1x1y1 est lié au centre de la circonférence et
reste parallèle à Oxy. Le mouvement absolu est la
cycloïde décrite par M dans Oxy. Le mouvement
relatif est un mouvement circulaire de M centré sur
O1 .
Le mouvement d’entraînement est le mouvement de
M considéré immobile dans O1x1y1; il décrirait alors
une droite parallèle à l’axe Ox.
A) Le mouvement absolu
C’est le mouvement de M par rapport à Oxyz. C’est le mouvement C que voit l’observateur P,
à l’exclusion de tout autre mouvement. Pour utiliser une image, supposons que O1x1y1z1 soit devenu
transparent” : P ne voit que le mouvement absolu de M.
B) Le mouvement relatif
C’est le mouvement de M par rapport au trièdre mobile (ou relatif) O1x1y1z1. C’est le mouvement
C1 que voit l’observateur P1 à l’exclusion de tout autre mouvement (celui de O1x1y1z1 par exemple). Tout
se passe comme si P1 en observant le mouvement ignore l’existence de P et ne se rend pas compte qu’il
est lui-même en mouvement.
C) Le mouvement d’entraînement
C’est le mouvement, par rapport au trièdre absolu Oxyz, du point M, immobilisé dans le trièdre
mobile O1x1y1z1, et participant par conséquent au mouvement du trièdre mobile. Supposons pour cela que
le point M soit lié rigidement au trièdre O1x1y1z1 (il devient en quelque sorte un point du solide
O1x1y1z1”). Le point M est dès lors entraînépar O1x1y1z1 dans son mouvement. (C’est en quelque sorte
un mouvement absolu fictif puisque par la pensée nous immobilisons le point dans le trièdre mobile et
nous le faisons “participer” au mouvement de O1x1y1z1).
Nous aurons donc AU MOINS à définir les notions de vitesse absolue (vitesse de M dans son
vM a
mouvement absolu), vitesse relative (vitesse de M dans son mouvement relatif), vitesse
vM r
d’entraînement (vitesse du point dans son mouvement d’entraînement), ainsi que les accélérations
vM e
absolue , relative , d’entraînement ...
a
M a
aM r
aM e
fig. 8.2. - Application 8.1.
© J-P. Bauche - R. Itterbeek Mécanique - Mouvement composé du point Page - 8.2 -
8.2. Composition des vitesses
8.2.1. Etude analytique
Soit M, point mobile dans O1x1y1z1 trièdre lui-même en mouvement par rapport à Oxyz (fig. 8.3.)
Par définition, on a :
OM OO O M
OO x y z
x y z
 
 
 
1 1
1 1 1 1
1 1 1
1 1 1
 
 
 
 
 
v
vitesse
absolue
OM OO x y z
vitesse d entrainement
x y z
vitesse relative
M a x y z x y z
 
 
 
   
1 1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
 
'
 
Vitesse d’entraînement : correspond à la vitesse du point, immobile par rapport au
système d’axe mobile O1x1y1z1, par rapport au repère fixe Oxyz
Vitesse relative : correspondant à la vitesse telle qu’elle serait observée sur C1
par un spectateur fixé dans O1x1y1z1.
8.2.2. Expression vectorielle
Dans l’écriture de la vitesse d’entraînement interviennent les vecteurs , et traduisant
1
1
x
1
1
y
11
z
le fait que O1 x1y1z1 est un trièdre mobile dont l’orientation change (système d’axes tournant).
Comme est un vecteur unitaire mobile, est perpendiculaire à (car ),
1
1
x
1
1
x
1
1
x
d
dt
x x
 
1 1 0
1 1
 
on peut exprimer que la dérivée d’un vecteur unitaire est la composition des 2 autres qui lui sont
fig. 8.3. - Composition des vitesses.
© J-P. Bauche - R. Itterbeek Mécanique - Mouvement composé du point Page - 8.3 -
perpendiculaires, soit :
 
 
 
1 1 1
1 1 1
1 1 1
1 1 1
1 1 1
1 1 1
1 2
3 4
5 6
x y z
y z x
z x y
C C
C C
C C
 
 
 
A cause de , on a :
 
1 1 0
1 1
x y
 
d
dt
x y
x y x y
 
   
1 1
0 1 1 1 1
1 1
1 1 1 1
 
 
Or on a : (car : et )
1 1
1 1
4
x y
C
 
 
1 1 1 0 1 0 1
1 1 1 1
x x y z
 
 
1 1 1
1 1 1
3 4
y z x
C C
 
et (car : ...)
 
1 1
1 1
1
x y
C
 
ce qui donne
C C
4 1
 
Avec un raisonnement analogue, on obtiendrait :
, sachant que :
C C
5 2
 
 
1 1 0
1 1
x z
 
, sachant que : .
C C
6 3
 
 
1 1 0
1 1
y z
 
Afin de simplifier les écritures, posons :
1 3 6
2 2 5
3 1 4
 
 
 
C C
C C
C C
et définissons un vecteur à partir de ces trois scalaires :
P
    
   
P x y z P P x x P y y P z z
 
1 2 3
1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
avec :
P x y z
P y z x
P z x y
 
 
 
 
 
 
1 1
1 1
1 1
1 1
1 1
1 1
Il s’ensuit que :
ou :
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
1 1 1 1
x P z y P y z P x
y P x z P z x P y
z P y x P x y P z
 
  
  
  

  
1
1
1
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
x
y
z
P z P y
P z P x
P y P x
x
y
z
 
 
 
La détermination de se ramène donc à celle de .
1
1
i
P
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