Université Montpellier II L2S3 HLPH312 2014-2015 DEVOIR SURVEILLE1 Epreuve de Thermodynamique Partie A– « Chemins suivis » par un gaz parfait (2010.I.C) Une mole de gaz parfait, notée (S) et contenue dans divers récipients aux parois diathermes (ou diathermanes), est en contact thermique avec un unique thermostat, source de chaleur à température T0 constante. Le système (S) peut être détendu, de l’état (1) (P1, V1, To) à l’état (2) (P2, V2 = 2 V1, To), selon trois processus différents, notés A), B) et C). Les variables P et V représentent respectivement la pression et le volume de (S). A) Le gaz est enfermé dans un cylindre muni d’un piston sans frottements. Ce fluide est détendu, grâce au déplacement du piston, de manière réversible. B) Enfermé dans un cylindre muni d’un piston de masse négligeable et sans frottements, le gaz, qui se détend, fait reculer rapidement le piston contre lequel s’exerce une force extérieure constante liée à une pression extérieure P2, elle aussi constante. Le piston est immobilisé lorsque V = V2 = 2 V1. C) Le gaz passe spontanément du volume V1 au volume V2, grâce à une expansion libre (ou diffusion) brutale dans le vide. WS (travail des forces de pression extérieures) et QS (chaleur) sont les grandeurs de transfert « reçues » (ou mises en jeu) par (S), au cours d’une transformation donnée. ∆US et ∆SS sont respectivement les variations correspondantes d’énergie interne et d’entropie de (S). ∆Sth est la variation d’entropie du thermostat pour cette transformation. I. Grandeurs énergétiques 1. Pour chacune des transformations A), B) et C), exprimer, uniquement en fonction de R (constante du gaz parfait) et To (température du thermostat), les grandeurs énergétiques WS, QS, ∆US et ∆SS mises en jeu par le gaz (S), ainsi que la variation d’entropie du thermostat ∆Sth. 2. Recopier et compléter le tableau récapitulatif suivant : Transformation WS QS ∆US A) B) C) ∆ SS ∆Sth II. Conclusions et mise en oeuvre expérimentale 1. Quelle(s) conclusion(s) tirer de l’ensemble de ces résultats ? 2. Imaginer un dispositif qui permettrait de mener à bien l’expérience associée au processus C). Université Montpellier II L2S3 HLPH312 2014-2015 Partie B– Refroidissement d’un bloc métallique (2014.I.B) Sous la pression atmosphérique P0, le refroidissement d’un bloc métallique homogène, noté (S), est obtenu par circulation d’un courant de diazote N2 liquide à l’intérieur du solide. Le changement d'état réversible liquide-vapeur du corps pur diazote N2(liq) = N2(vap) intervient à la température T0 et sous la pression P0, avec une enthalpie massique de vaporisation ∆hvap(T0). Le diazote pénètre sous la forme de liquide saturant (liquide en équilibre avec une bulle de vapeur) à T0 et P0 dans le bloc (S), de masse M, de coefficient thermique massique Cp (J kg-1 K-1) constant et de température initiale Text égale à la température constante du milieu extérieur (avec T0 < Text). Les données de l'énoncé sont : M, Cp, T0, Text, et ∆hvap(T0). 1. Le système (S) est supposé thermiquement isolé. Le débit de fluide est tel que le corps pur N2 se vaporise progressivement et qu’il sort de (S) à l’état de vapeur saturante (vapeur en équilibre avec une gouttelette de liquide), à T0 et P0 (figure B.l). Le bloc (S) est refroidi de la température Text à la température T0. a) Pour cette transformation, donner l'expression, en fonction de certaines données de l’énoncé, de : - la masse minimale m de diazote nécessaire ; - la variation d’entropie ∆Sm de cette masse m de diazote ; - la variation d’entropie ∆SM du bloc (S). b) Juger, sans effectuer de calcul, le caractère réversible ou irréversible de cette transformation (en trois lignes maximum). 2. Lorsque le bloc atteint la température T0 (instant pris comme origine des temps: t = 0), l’écoulement du fluide réfrigérant est interrompu. L’isolant thermique étant de mauvaise qualité, (S) se réchauffe progressivement et sa température T(t) augmente avec le temps: il reçoit, du milieu extérieur à la température constante Text, pendant la durée dt, la quantité de chaleur δQ=k(Text-T(t))dt, avec k constante. La capacité thermique du fluide qui reste dans la conduite est négligée. a) Préciser le signe et l'unité de la constante k. b) Etablir la loi de variation T(t) de la température du bloc, en fonction du temps. c) Tracer l'allure de la courbe représentative de la fonction T(t). 3. Applications numériques : T0 = 77 K ; Text = 290 K ; M = 5,0 kg ; Cp = 3,3 × 102 J kg-1 K-1; ∆hvap(T0) =2,0 × 105 J kg-1. a) Déterminer la valeur numérique des grandeurs m, ∆Sm, et ∆SM mises en jeu au cours du refroidissement de (S) (question 1). b) En déduire l'entropie Sc créée lors de cet échange thermique (question 1). c) Au cours du réchauffement (question 2), au temps t = 3,6 × 103 s, la température du bloc atteint la valeur T1 = 100 K. Calculer la constante k.